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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Ɛcнσ


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Ratatinés, pour ce qui commence à devenir finalement une habitude, dans le grand bureau de l'agence centrale, les héros des différentes agences se tiennent assis pour certains, autour de la grande table ovale, alors que d'autres restent debout par manque de chaise. 
A croire que cet endroit, supposément construit pour y gérer les affaires les plus délicates, n'a pas été pensé pour permettre le bon déroulement de son propre rôle, même pas foutu d'accueillir tout le monde confortablement. 
Ceci dit, même à la mémoire de Toshinori, personne n'a jamais vu autant de monde en ce lieu. 

Au delà de toute l'agitation qu'il apporte, le sourire semble bousculer le système tout entier, et perturber le fonctionnement de toute une organisation pourtant savamment construite sur plusieurs générations. 
Sans doute qu'aucun dirigeant du monde ne s'attendait à ce que les héros, si puissants et entraînés soient ils, puissent se faire ainsi mener à la baguette par un unique ennemi, planqué visiblement partout et nul part. 
Ainsi, l'agence centrale se voit plus que sollicitée ces temps ci, de plus en plus régulièrement remplie de plus en plus de monde pour tenter de reprendre les rennes d'une enquête somme toute difficile à suivre. 

Dans la pièce, plus aucun téléphone ne traine, tous les appareils électriques s'étant vu consignés dans le hall d'accueil, loin de la réunion et des éclats de voix. 
Expliquer la situation a coûté beaucoup de patience à Katsuki qui, au delà de devoir prévenir plusieurs dizaines de collègues que leur intimé n'est peut-être plus si intime que ça, les questions et l'affolement de certains d'entre eux ont plusieurs fois ralenti et interrompu son discours. 
Inquiets pour leur vie privée, ou dégoutés par l'idée d'être épiés, un débat inutile a fusé dans l'espace, tous et toutes s'énervant dans le vide en clamant une colère qui ne servait à rien dans l'équation. 

Puis, après avoir perdu le contrôle des éclats de parole, les chefs d'agence présents pour l'occasion ont dû ramener le calme eux mêmes, demandant à leurs employés de bien vouloir se ressaisir et réagir en professionnels qu'ils sont. 
Et désormais, debout près du tableau blanc et tenant fermement un feutre ouvert dans sa main droite, Katsuki guide vraisemblablement l'assemblée, s'apprêtant à faire le point sur la situation actuelle avant d'élaborer quoi que ce soit. 
La journée dans les pattes, alors que seize heures pointe le bout de son nez, la frustration et l'excès de bruit autour de lui tape sur ses nerfs à vif. 
Malgré tout, il tente de maintenir sa concentration pour ne pas hausser le ton avant même d'avoir ouvert la bouche. 

Balayant tous ses collègues du regard pour s'assurer que tout le monde lui est attentif, il passe sa main libre dans ses cheveux pour prendre de l'élan, pressant légèrement la pulpe de ses doigts contre la peau de son crâne pour masser sa fatigue ankylosante. 
Vêtu de son pantalon de costume et de son gilet simple, il a néanmoins laissé ses équipements d'attaque et de protection dans les vestiaires de son agence, histoire de se sentir plus léger et à l'aise pour tenir cette réunion qui s'annonce plus que lourde. 

_ La DGSN a l'air qu'à moitié convaincue, commence t-il en forçant sur sa voix pour se faire correctement entendre dans chaque recoin de la salle, et ils n'accepteront le plan que si le dossier est parfaitement solide. Alors il va falloir monter une organisation ficelée et calculée à la seconde près si on veut que ça passe. 

_ Moi je veux bien, s'interpose Denki en haussant les sourcils, mais tu nous a rien dit de ton idée encore, alors ça serait pas mal d'avoir des détails. 

_ J'y viens, détend toi. 

Inspirant profondément, il se force à vider tranquillement l'air de ses poumons sans se mettre en colère, décidant de ne pas montrer les crocs tout de suite malgré l'intervention parasite de son collègue à l'alter électrique. 
Après l'approbation d'All Might, il a passé la journée à réfléchir à son plan, à le détailler, planchant dessus comme un étudiant sur ses révisions, alors il prie d'avance pour que tout puisse fonctionner. 

Il a bon espoir, aussi utopique soit son projet de piéger OneBrain en un seul coup alors que celui ci semble n'avoir rien laissé au hasard. 
S'il veut convaincre la DGSN, il se doit avant tout d'être sûr de lui. 

_ La dernière fois, on s'est fait piégé par le sourire, qui s'est servi de l'attaque sabotée de l'alliance pour nous envoyer à l'opposé de lui. Mais plusieurs facteurs ont changés depuis. Déjà parce qu'on sait maintenant qu'il ne travaille pas en collaboration avec eux, et en tuant les trois tartuffes du terrain Bêta, il nous a lui même donné cette information. Donc il sait qu'on est au courant de cet état de fait. Il ne peut plus se servir de ça pour nous piéger, ça lui fait déjà un avantage en moins. 

_ Ca ça reste à prouver tout de même, se permet Ochaco, debout un peu plus loin et adossée contre un mur. S'il s'est permis d'abattre les trois membres de l'alliance, c'est sûrement qu'il ne perdait rien à avouer ne pas travailler avec eux, et peut-être même qu'il a consciemment décidé de nous le révéler, le jeu de piste a l'air d'être son passe temps. Alors on devrait garder à l'esprit qu'il n'a peut-être tout simplement plus besoin d'eux, et la perte de leur couverture ne lui pose aucun inconvénient. 

Soupirant, voyant déjà son discours se faire inspecter à la loupe, Katsuki se racle la gorge pour ne pas devenir agressif, alors qu'il voudrait bien que ses collègues daignent le laisser parler sans l'interrompre à chaque phrase. 

_ Ca va j'peux finir ? Je me doute bien qu'il s'en fout d'avoir perdu leur couverture, mais pour nous c'est déjà ça de gagné, on sait qu'il n'utilisera pas l'alliance, et on ne devrait pas être entravé pendant l'intervention que je voudrais bien vous exposer si toutefois j'peux finir de parler. s'agace t-il progressivement en accélérant le débit de parole sur la fin de sa phrase. 

Juste en face de lui, les fenêtres du bureau lui envoient la lumière du soleil en pleine face, chauffant ses joues et ses épaules à mesure qu'il reste planté dans le champs des rayons, mais il leur tourne finalement le dos pour faire face au tableau blanc toujours vierge. 

_ Le but de mon plan, c'est de l'induire en erreur sur nos intentions, l'inciter à attaquer à un endroit précis, en pensant qu'il nous piègera encore, alors qu'on l'y attendra justement de pied ferme. Vous me suivez ou pas ? 

Dessinant deux petites croix d'un coin à l'autre du tableau, il illustre vaguement ses propos sans se retourner vers l'assemblée, se contentant de les écouter approuver à l'unisson. 

_ On a aucune idée de sa prochaine cible, mais on va lui faire croire le contraire, et pour ça, on va se servir de la mise sur écoute des téléphones, en tout cas du miens puisqu'on en a la certitude. Il ne pourra pas s'empêcher de vouloir nous piéger, c'est plus fort que lui il adore nous prendre pour des cons. Et on va se servir de son jeu contre lui. 

Ainsi, dessinant plusieurs rectangles plus ou moins espacés les uns des autres sur le tableau, il pointe chacune de ses représentations à tour de rôle pour apporter des détails sur son schéma. 

_ On va imaginer qu'on ait triangulé ses intentions prochaines en se basant sur les attaques précédentes, et on établira un faux lieu d'intervention, ainsi qu'une couverture sur un rayon de plusieurs kilomètres autour de la cible présumée. L'idée, c'est qu'il nous entende parler de cette fausse intervention en préparation, en faisant mine de laisser fuiter des informations dans nos conversations. Il faut que ça le pousse à attaquer ailleurs, et qu'il s'attende à nous piéger. 

Dans son dos, il perçoit un trait d'agitation, mélange d'attention et de curiosité qui s'élève par dessus ses propos, mais il continue de leur tourner le dos en reliant les rectangles entre eux, inventant une localisation qu'il sait parfaitement fausse. 

_ On va l'envoyer à l'opposé de notre fausse zone d'intervention, et le vrai plan consistera à encercler discrètement ce qu'il pensera être une voie libre. Pour que ça fonctionne, il faudra envoyer du monde sur les lieux de la fausse intervention, pour que le plan soit crédible jusqu'au bout. Il ne doit avoir aucune idée de ce qui se passera en parallèle du piège, c'est pour ça qu'on ne devra jamais en parler en dehors des réunions prévues pour ça. N'en parlez même pas à vos proches, ni entre vous en dehors des réunions sécurisées, il ne doit rien savoir à ce propos. La moindre information qui vous échapperait pourrait foutre tout le plan par terre. 

_ Comment on va faire pour encercler discrètement toute une zone sans qu'il s'en rende compte ? souligne Hanta, assit juste à côté de son petit ami. Il a l'air d'avoir des yeux partout, ça me semble difficile de lui cacher un truc pareil. 

Hochant la tête, Katsuki se retourne enfin pour regarder son collègue dans les yeux. 
Fraichement transféré, l'ancien héros de l'agence All Might travaille désormais pour celle d'Endeavor, aux côtés de Shoto. 
Discret mais attentif et intelligent, Sero a toujours su se montrer indispensable dans les enquêtes malgré son alter bien moins puissant et impressionnant que ceux de ses pairs. 
Pas de Katsuki trouve sa capacité à manier du ruban adhésif géant complètement nulle, mais il doit admettre qu'il parait fébrile à côté du feu et de la glace du Todoroki, avec qui il partage justement sa vie. 

_ Ouais, reprend Katsuki. Ca sera sûrement l'aspect le plus difficilement prévisible. Il faut que l'équipe qui se rendra du côté de la fausse intervention attire l'attention au maximum, pour permettre un peu plus de marge de manœuvre aux autres. L'idéal serait de placer les équipes en avance, en espérant qu'il ne sera pas déjà là pour surveiller, quitte à perquisitionner des locaux et des habitations dans lesquelles se cacher avant le lancement de l'opération. 

_ la DGSN nous laissera faire ça ? hésite Shoto en inclinant la tête sur le côté. 

_ Si le plan est solide et la manœuvre parfaitement justifiée, oui. répond Endeavor à son propre fils, intervenant plus rapidement que le maitre de réunion. Mais il ne faut pas oublier qu'on ne connait pas l'alter du sourire, on ne peut pas déterminer la nature exacte de l'attaque à l'avance. Elle peut venir des airs ou du sous sol, ça fait beaucoup de paramètres auxquels il faudra penser. 

Le temps pour tout le monde d'assimiler les informations et de reprendre le fil, un court instant de pause brise la discussion sans alourdir l'atmosphère, laissant à Katsuki une seconde de répit avant de relancer son discours. 

_ Si on fait semblant de se baser sur ses précédentes attaques, on peut imaginer quelque chose comme ça. dit-il en pointant ses dessins du doigts. En reliant le conseil interne, le centre commercial, et les usine Hatsume, on peut tracer un secteur en demi cercle. Ca ne prend pas en compte l'incendie du domicile de Yokumiru, mais on partira du principe qu'il s'agissait d'une agression personnelle qu'on laisse de côté. Yuei, lui, se situe plus à l'est de la zone délimitée, ça nous permettra de justifier l'élargissement du terrain surveillé, ne serait-ce que par mesure de sécurité. Grosso modo, on a quasiment toute la moitié de la ville qui entre dans la zone de la fausse intervention. Et on va chercher une cible plus précise à partir de là, qu'on présentera comme notre prétendue déduction. 

S'arrêtant un petit moment, il espère n'avoir perdu personne en cours de route, réalisant la complexité de ses propres propos à mesure qu'il s'entend parler. 
Dans sa tête, ça semblait plus simple à verbaliser, il l'admet. 

_ L'hôtel de ville ? tente Hanta sans parler trop fort. C'est basique, mais ça tombe à peu près au centre de la zone, et ça correspond à son style de cible. Un élément important de la ville et dont l'effondrement causerait des disfonctionnement dans le système le temps d'une remise à neuf. 

_ Ca me parait cohérent. appuie Ochaco immédiatement. 

_ Vous validez ou quelqu'un a une autre idée à proposer ? conclut Katsuki en balayant tout le monde du regard, cherchant pour finir l'approbation de son chef d'agence. 

Puis, alors que tout le monde semble approuver l'idée de Sero sans proposer autre chose, il trace une croix sur la localisation approximative de l'hôtel de ville sur son tableau blanc. 

_ Le reste, ce sera de l'organisation stratégique. Faites en sortes de parler du faux plan pendant vos pauses, en particulier quand vous me voyez, sans en faire des caisses non plus, le but c'est de rester crédibles. 

_ On a une date ? relance Denki sans attendre. 

_ Dans deux semaines à peu près. Ca correspond aux délais approximatifs auxquels il nous a habitué. Mais on fixera plus de précisions si la DGSN nous donne le feu vert. Ca sert à rien de brûler les étapes si on est même pas sûr de pouvoir agir. 

A vrai dire, il a surtout très envie de boucler la réunion et de s'éloigner de tout ce peuple, épuisé par sa journée et sa trop courte nuit. 

_ Je vais me charger de transmettre les informations au conseil externe ce soir, intervient Toshinori. On devrait avoir notre réponse d'ici demain matin. De toute façon, qu'ils acceptent ou non, on se retrouve tous ici demain à la même heure pour en reparler. Quelqu'un souhaite t-il ajouter quelque chose ? 

Un silence très scolaire plombe la pièce muette pendant de longues secondes, traduisant le calme de ses occupants, avant que l'assemblée ne prenne réellement fin, permettant à tout le monde de quitter les lieux. 
Soulagé d'avoir tenu jusqu'au bout, Katsuki soupire de satisfaction en refermant son feutre, saluant son patron sans s'attarder en discussions pour s'éviter une céphalée qu'il ne devine plus très loin, et s'éloigne du bureau à pas lents. 
En chemin, il récupère son téléphone sans jeter le moindre regard à l'écran, et s'empresse de rejoindre l'extérieur du bâtiment, là où le soleil massacrant de la fin d'après midi lui tombe dessus comme une coulée de lave. 

Néanmoins, située dans les recoins moins fréquentés de la ville, les abords de l'agence centrale lui évitent la foule de civils en pleine débauche, lui permettant au moins de regagner plus tranquillement sa voiture, dans laquelle il s'engouffre au plus vite. 
Retourner à son appartement ne l'enchante qu'à moitié pour dire la vérité, il sait que l'anxiété l'y attend, comme la sensation de ce regard invisible épiant ses mouvements dans chaque recoin de son domicile. 
Jamais de sa vie il n'aurait pensé ressentir autant d'insécurité dans son propre foyer et, s'il ne craignait pas de mettre ses parents en danger, il irait volontiers squatter chez eux quelques jours. 
Mais l'idée de ramener la menace chez eux l'inquiétant de trop, il continuera de se faire violence malgré le malaise entre ses propres murs. 

Finalement, les seuls moments à peu près reposant demeurent ceux qu'il passe dans sa voiture, quand bien même le micro de son téléphone capte ses activités, il lui semble qu'il s'agit du seul endroit où il se sent le moins observé ou oppressé. 
Alors autant en profiter, le trajet n'est pas très long et se termine bien vite, il se doit de rentabiliser sa paix au maximum, quitte à rouler légèrement en dessous de la limitation de vitesse pour gagner du temps. 
Cela dit, il ne peut pas tourner en rond éternellement, et la structure de sa résidence finit tout de même par s'imposer devant lui après dix malheureuses minutes de pseudo sérénité. 

Stationnant sa voiture sur le parking, son cœur s'emporte déjà, et un nœud se prépare d'avance dans sa gorge, puis dans son abdomen, emmêlant ses tripes dans un foutoir infini de stress et d'appréhension. 
Son corps tout entier semble peser trois fois plus lourd qu'à l'habitude, rendant tous ses gestes plus vaseux et incertains, maladroits également, alors qu'il en perd sa concentration. 
Son dos frissonne malgré la chaleur excessive de l'été et, les bras aussi raides que deux rames de barque, il avale sa salive en s'avançant vers son immeuble, fixant le bâtiment comme il défierait un ennemi du regard. 

Puis, le long des escaliers, il perçoit de plus en plus la moiteur dans les paumes de ses mains, voyant ses jambes devenir plus flasques à chaque nouvelle marche qu'il gravit, comme sa respiration qui se dérègle malgré tous ses efforts pour tenter de la maintenir à peu près stable. 
Enfin, devant la porte de son appartement, il redresse ses épaules en inspirant profondément avant d'y entrer totalement, refermant à clé derrière lui en feintant une sérénité qu'il espère bien interprétée. 
Quand bien même la situation le rend nerveux, il aimerait, autant que faire se peut, que le sourire ne s'en aperçoive pas trop, pour qu'il ne se croit pas trop maitre des événements, bien que ce soit absolument et évidemment le cas. 
Quoi qu'en dise Katsuki. 

Lentement, il vient machinalement prendre place devant son ordinateur, qu'il réveille encore une fois en frottant la pavé tactile. 
Et il doit dire qu'il n'est qu'à moitié surpris de voir un message arriver dans la foulée, à peine deux secondes après l'apparition de l'écran. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙷𝚎𝚢 :)

_ Putain tu perds pas de temps ... T'as qu'ça à foutre ? répond Katsuki de vive voix, bien conscient que l'autre l'entend parfaitement. 

 𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝚃𝚞 𝚊𝚜 𝚙𝚊𝚜𝚜𝚎́ 𝚞𝚗𝚎 𝚋𝚘𝚗𝚗𝚎 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚗𝚎́𝚎 ?

Roulant des yeux, il secoue la tête en guise d'exaspération, se demandant comment ce type peut trouver ça pertinent de lui parler comme à un pote alors qu'il se trouve être la cible de son enquête. 

_ Je suis censé te répondre ? 

La réaction n'arrive pas tout de suite, pour une fois, comme si le sourire réfléchissait à ses mots, et Katsuki se surprend à froncer les sourcils d'impatience devant son écran. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝚃𝚊 𝚟𝚘𝚒𝚡 𝚊 𝚕'𝚊𝚒𝚛 𝚏𝚊𝚝𝚒𝚐𝚞𝚎́𝚎. 𝙻𝚘𝚗𝚐𝚞𝚎 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚗𝚎́𝚎 ? 

Riant nerveusement, il passe ses deux mains dans ses cheveux en cognant ses épaules contre le dossier de sa chaise. 

_ Je passe mes journées à te courir après, ça t'étonne que je rentre fatigué ? 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝚁𝚎𝚙𝚘𝚜𝚎 𝚝𝚘𝚒 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚖𝚎̂𝚖𝚎. 𝚃'𝚒𝚗𝚚𝚞𝚒𝚎̀𝚝𝚎, 𝚓𝚎 𝚗𝚎 𝚟𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚊𝚜 𝚖'𝚎𝚗𝚟𝚘𝚕𝚎𝚛 ;) 

Est-ce qu'il se fout de sa gueule ? 
Médusé, Katsuki hésite entre pousser un grognement d'agressivité et s'esclaffer devant le message, devinant d'ici que son interlocuteur s'amuse à le provoquer par simple plaisir.

_ A quoi tu joues au juste ? finit-il par souffler en basculant la tête en arrière, les yeux fermés et les bras dans le vide.  

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝚃'𝚎𝚗 𝚙𝚎𝚗𝚜𝚎𝚜 𝚚𝚞𝚘𝚒 𝚝𝚘𝚒 ? 𝙹'𝚊𝚒 𝚕'𝚊𝚒𝚛 𝚍𝚎 𝚓𝚘𝚞𝚎𝚛 𝚊̀ 𝚚𝚞𝚘𝚒 ?

Redressant la tête pour lire le message, il arque un sourcil en se raclant la gorge, cherchant pendant une seconde une réponse à lui donner. 

_ A un mec frustré de la vie qui fout le bordel pour s'inventer une existence. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙲'𝚎𝚜𝚝 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚌̧𝚊 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚞 𝚝𝚎 𝚜𝚎𝚗𝚜 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚝𝚞 𝚌𝚑𝚎𝚛𝚌𝚑𝚎𝚜 𝚍𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚗𝚏𝚕𝚒𝚝𝚜 𝚚𝚞𝚒 𝚗'𝚎𝚡𝚒𝚜𝚝𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚊𝚜 ? 

_ Tu- Eu. 

Soufflé, prit de court et totalement outré, Katsuki peine à rassembler ses mots, bredouillant un long moment avant de retrouver un minimum de contenance. 
Soudain tendu, son buste se redresse davantage et ses bras se replient machinalement, venant alors poser ses coudes de chaque côté de l'ordinateur. 

_ Me compare à toi, j'ai tué personne et j'ai pas fait exploser la ville. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙿𝚊𝚛𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚞 𝚢 𝚕𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎𝚛𝚊𝚒𝚜 𝚝𝚊 𝚕𝚒𝚌𝚎𝚗𝚌𝚎. 𝙰𝚟𝚘𝚞𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚝'𝚎𝚗 𝚊𝚜 𝚛𝚎̂𝚟𝚎́ 𝚙𝚕𝚞𝚜𝚒𝚎𝚞𝚛𝚜 𝚏𝚘𝚒𝚜 𝚚𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚖𝚎̂𝚖𝚎. 𝚃𝚞 𝚎𝚜 𝚝𝚊𝚕𝚎𝚗𝚝𝚞𝚎𝚞𝚡, 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚕'𝚒𝚖𝚊𝚐𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚞 𝚍𝚘𝚗𝚗𝚎𝚜 𝚍𝚎 𝚝𝚘𝚒 𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚝𝚎 𝚙𝚛𝚒𝚟𝚎 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚛𝚎𝚌𝚘𝚗𝚗𝚊𝚒𝚜𝚜𝚊𝚗𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚞 𝚖𝚎́𝚛𝚒𝚝𝚎𝚜. 𝙹𝚎 𝚜𝚎𝚛𝚊𝚒𝚜 𝚜𝚞̂𝚛𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚛𝚊𝚛𝚒𝚎́ 𝚊𝚞𝚜𝚜𝚒 𝚊̀ 𝚝𝚊 𝚙𝚕𝚊𝚌𝚎.  

_ Joue pas au psychologue avec moi. 

Et cette manière, qu'il a de toucher des cordes sensibles à chaque nouveau message, cette façon frustrante de le cerner et de le laisser pantois, il en perd sa capacité à réfléchir et à coordonner correctement ses pensées et ses mots. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙹𝚎 𝚗𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚌𝚎𝚛𝚝𝚊𝚒𝚗𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚊𝚜 𝚙𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘𝚕𝚘𝚐𝚞𝚎. 𝙹𝚎 𝚗𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚜 𝚚𝚞'𝚘𝚋𝚜𝚎𝚛𝚟𝚎𝚛 𝚕𝚎 𝚜𝚢𝚜𝚝𝚎̀𝚖𝚎.

_ T'es flippant tu sais quand tu t'y mets. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙼𝚎𝚛𝚌𝚒 :) 

Un éclat de rire nerveux dans la voix, Katsuki cligne des yeux avant de gonfler ses joues pour ensuite en chasser bruyamment l'air. 

_ C'était pas un compliment. se moque t-il plus qu'autre chose.  

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝚃𝚞 𝚗𝚎 𝚝𝚛𝚊𝚟𝚊𝚒𝚕𝚕𝚎𝚜 𝚙𝚊𝚜 𝚍𝚎𝚖𝚊𝚒𝚗, 𝚗'𝚎𝚜𝚝-𝚌𝚎 𝚙𝚊𝚜 ? 𝚃𝚞 𝚟𝚊𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚟𝚘𝚒𝚛 𝚝𝚎 𝚛𝚎𝚙𝚘𝚜𝚎𝚛.

_ Et comment je suis censé me reposer en sachant que tu m'épies ? Je sais même plus si j'peux pisser tranquille.  

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙹𝚎 𝚗𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚙𝚊𝚜 𝚞𝚗 𝚟𝚘𝚢𝚎𝚞𝚛. 𝙹𝚎 𝚗'𝚊𝚒 𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚙𝚊𝚜 𝚍𝚎 𝚌𝚊𝚖𝚎́𝚛𝚊𝚜 𝚌𝚑𝚎𝚣 𝚝𝚘𝚒, 𝚎𝚝 𝚖𝚎̂𝚖𝚎 𝚜𝚒 𝚓'𝚎𝚗 𝚊𝚟𝚊𝚒𝚜, 𝚓𝚎 𝚗'𝚒𝚛𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚊𝚜 𝚓𝚞𝚜𝚚𝚞'𝚊̀ 𝚝𝚎 𝚛𝚎𝚐𝚊𝚛𝚍𝚎𝚛 𝚜𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚊 𝚍𝚘𝚞𝚌𝚑𝚎. 𝙿𝚘𝚞𝚛 𝚚𝚞𝚒 𝚝𝚞 𝚖𝚎 𝚙𝚛𝚎𝚗𝚍𝚜 ?

Il n'en est pas sûr, mais cette information semble le rassurer légèrement. 
Parce qu'il lui semble, au travers de sa discussion avec lui, que le sourire ne dit que la vérité dans ses messages, jouant la carte de l'honnêteté sur tous les plans. 
Sans doute cette pseudo transparence fait elle partie de son plan, mais elle n'en reste pas moins réelle, et Katsuki se laisse probablement tomber tout seul dans un filet bien tendu. 

_  Ca n'empêche que tu m'écoutes. Je peux même pas me branler en paix. plaisante t-il machinalement. 

𝙾𝚗𝚎𝙱𝚛𝚊𝚒𝚗 - 𝙾𝚔, 𝚍'𝚊𝚌𝚌𝚘𝚛𝚍 𝚍'𝚊𝚌𝚌𝚘𝚛𝚍. 𝙿𝚛𝚘𝚖𝚒𝚜 𝚓𝚎 𝚌𝚘𝚞𝚙𝚎 𝚕𝚊 𝚌𝚘𝚗𝚗𝚎𝚡𝚒𝚘𝚗 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚕𝚊 𝚓𝚘𝚞𝚛𝚗𝚎́𝚎 𝚍𝚎 𝚍𝚎𝚖𝚊𝚒𝚗, 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚎𝚗 𝚎́𝚌𝚑𝚊𝚗𝚐𝚎 𝚝𝚞 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚜 𝚍𝚎 𝚝𝚎 𝚛𝚎𝚙𝚘𝚜𝚎𝚛.

_ Monsieur est trop bienveillant, c'en est presque attendrissant. rétorque Katsuki, un léger sourire aux lèvres. 

Et, toujours devant son ordinateur, il attend patiemment la réponse de son interlocuteur, réalisant à peine qu'il s'habitue à sa répartie et aux discussions qu'ils partagent. 
Sans tout à fait s'en rendre compte, il se prépare à de longues conversations plus intimes qu'imaginées, dans l'instabilité moyennement saine de la nature de leurs échanges. 

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Hey ! 

J'aime bien ce chapitre, il annonce plein de choses mine de rien, et j'espère qu'il vous a plu aussi 🥰
Il est un peu chargé et complexe quand même, alors j'espère que je ne vous ai pas trop perdu.e.s dans tout ça. 

En parallèle, j'ai commencé à travailler sur l'OS dont je vous ai parlé à la fin du chapitre précédent, je n'en suis qu'au tout début, mais j'ai très très hâte de pouvoir vous le poster 🥰🥰
J'espère qu'il vous plaira aussi ! 

En attendant le prochain chapitre, je vous embrasse 😘

Prenez soin de vous ❤

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