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Aʟᴘʜᴀ

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↳ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ éɴdeιхι -- Alpнα


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Le soleil se lève à peine quand les équipes de patrouille de nuit regagnent ensemble les locaux de l'agence centrale, convoqués en urgence après le destruction des usines de matériel de Mei Hatsume. 
Véritable génie d'invention et de créativité, cette ancienne élève de la filière assistance du lycée Yuei n'aura jamais de cesse d'épater le monde héroïque par ses prouesses technologiques. 
A l'instar d'un savant fou, elle crée sans arrêt, sans jamais prendre de vacance, vouant son existence entière aux costumes qu'elle élabore, et la notoriété de son entreprise s'étend même au delà du continent. 

Cette usine, ce bâtiment et les créations sacrées rangées à l'intérieur représentent finalement toute sa vie, un investissement sans limite, et qui vient de partir en fumée en une fraction de seconde. 
Pour la connaitre un peu, Katsuki l'imagine parfaitement en train de hurler à la mort de ses "bébés", ses créations si chères à son cœur, et son établissement tout entier subitement rayé de la carte. 
Tout reprendre depuis le début lui prendra des mois, et remettre sur pieds ses anciens prototypes nécessitera pour sûr des années de travail à rattraper. 
La déflagration n'a pas fait de victime, mais elle vient de détruire une vie quand même, en plus de mettre à mal l'industrie tout entière, Hatsume représentant le fournisseur principal de tous les héros du pays. 

C'est la société héroïque toute entière qui paiera le prix de cette attaque, et Katsuki regrette si fort de ne pas avoir songé à protéger cette zone, de ne pas s'être rendu compte du potentiel de ce lieu, et de l'avoir laissé se faire atomiser aussi facilement. 
Sur place, une poignée d'hommes et de femmes s'occupent encore de faire disparaitre les flammes et de maitriser le brasier, alors que la population entière connait maintenant les événements de cette nuit. 
La foule réclame des explications, les habitants affolés veulent des réponses, autant de réponses que personne ne détient finalement, et toute la crédibilité des héros s'effondre avec le reste. 

Cette explosion se recense comme la quatrième signée par le sourire, et même en regroupant toutes les agences du secteur, personne ne peut encore mettre le moindre nom sur les attaquants. 
Pas plus que de protéger la ville visiblement, puisque même avec le déploiement du plan d'urgence, aucun héros n'a su garder Musutafu en sécurité. 
Ils savent que les associations de protection des civils ne tarderont pas à leur tomber dessus pour demander des comptes, les journalistes viendront dans la foulée, interroger les agences, et il faudra assumer leur impuissance face aux caméras. 

Les gardiens du peuple, symbole de sécurité et de paix, ne devraient jamais avoir à admettre leur incapacité à assurer la tranquillité, qui plus est, le peuple ne leur fera pas de cadeau si la situation dégénère encore. 
Les héros n'ont techniquement pas le droit à l'erreur, encore moins à la faiblesse, et cette affaire risque bientôt de faire plonger la région entière dans un chaos civil ingérable. 
Katsuki sait déjà tout ça, et l'idée seule suffit à hérisser ses poils le long de ses bras, en plus de faire gronder la colère et la frustration à l'arrière de sa nuque, contractant son corps tout entier d'une rancœur sourde et profonde. 

Ses mains tremblent d'énervement quand il entre dans le bureau de l'agence centrale, là où les attendent tous les chefs d'agences, ainsi que quelques collègues et les représentants des conseils interne et externe. 
Jamais il n'a vu autant de monde se réunir au même endroit, les visages floqués d'inquiétude et une expression bien trop sérieuse imprimée à leurs fronts. 
L'assemblée extraordinaire, en bataille dans la pièce par manque de chaises autour du bureau ovale, se montre étonnement plutôt silencieuse, trahissant autant d'intenses réflexions et tout le désarroi qui émane de cette situation. 

Presque tous debout, ils s'observent un instant sans décrocher le moindre mot, le poids astronomique de l'air plombant l'atmosphère, et la vibration pénible de l'urgence soulevant toujours plus les craintes sur son passage. 
Le ventre noué et la rage dans la poitrine, Katsuki détache ses bracelets grenadiers dans un geste rapide et sec, jetant son matériel sur le bureau ovale dans un immense fracas, et son soupire termine d'agiter l'espace. 
Derrière lui, ses collègues le suivent dans son initiative, se libérant de quelques équipements inconfortables pour affronter le long entretien qui se profile, et les chefs d'agences scrutent leurs employés d'un oeil désolé. 

_ Bien ... débute timidement la représentante du conseil interne pour briser le silence. Le but de ma présence, et celle de mon homologue du conseil externe dans cette réunion extraordinaire, est avant tout de construire un rapport pour la DGSN. Les informations leur seront transmises immédiatement après, afin de décider de la suite des opérations. 

La petite dame, une paire de lunettes rondes sur le nez et un chignon mal fait sur la tête, semble sortir tout droit de son lit, sans doute interpellée en plein sommeil suite aux derniers événements, comme en témoignent visiblement les cernes sous ses yeux et sa tenue approximative. 
Fatiguée mais impliquée, elle adresse un regard à son homologue, bien plus apprêté dans son costume sombre et sa posture d'homme confiant, les bras croisés sous sa poitrine et le dos droit. 

_ Il nous faudrait déjà une version précise des événements par les agents qui se trouvaient sur place. ajoute Toshinori en relevant ses deux longues mèches blondes en arrière. Nous avons les informations principales, mais nous aimerions tout reprendre depuis le début et point par point. 

Un léger soulèvement d'agitation brise le calme des lieux, alors que les agents de patrouille se tournent les uns vers les autres sans savoir à qui donner la parole pour débuter le récit de la nuit. 
Quelques chuchotements s'envolent au dessus de l'assemblée, des murmures et des messes basses se mêlent les uns aux autres l'espace de quelques secondes, gonflant le bureau d'un grésillement peu agréable. 
Puis, mettant fin au début de brouhaha inaudible, Uravity saisit finalement les rênes de la conversation en raclant bruyamment sa gorge pour interpeller l'attention. 
Débarrassée de son casque de protection, elle libère son visage en relevant ses cheveux, nouant un élastique autour pour les retenir dans un vague chignon minuscule, et prend une longue inspiration avant de se lancer. 

_ C'est notre équipe qui a repéré du mouvement en premier. 

_ Pouvez vous décliner l'identité de vos coéquipiers s'il vous plait ? interrompt le représentant du conseil externe en prenant des notes sur un grand carnet bleu. 

_ Mina Ashido, reprend elle en pointant sa collègue du doigt, et Hitoshi Shinso, qui est actuellement avec les agents de police. 

_ Pour quelle raison ? 

La réparti de l'homme la met mal à l'aise, en plus de la freiner dans son récit en l'empêchant de procéder dans l'ordre, et les joues de la jeune femme se couvrent d'une teinte légèrement pourpre quand elle baisse la tête en s'éclaircissant la voix. 
Katsuki ne doute pas une seconde de ses capacités d'oratrice, Ochaco a su prouver plus d'une fois son talent inné lorsqu'il s'agit de s'adresser à une foule, mais il la sait aussi capable de s'emmêler les pinceaux face à la pression. 
Pourtant, son regard se remplit de détermination quand elle redresse le cou, le professionnalisme brillant dans les teintes sombres de ses iris sincères. 

_ J'y viens, si vous le permettez. lance t-elle en nouant ses mains l'une à l'autre

Au milieu de tous les yeux braqués sur elle, elle gonfle sa poitrine en relevant le menton, adoptant une posture plus sûr pour représenter ses collègues, et le ton de sa voix devient plus franc. 

_ Dans le cadre du plan d'urgence de surveillance, notre patrouille se charge de veiller précisément sur le lycée Yuei et ses annexes environnantes. Nous avons repéré de l'agitation en provenance du terrain d'entrainement Beta, et nous sommes entré directement dans l'enceinte pour y faire une vérification. Nous n'avons pas pu identifier le plan de l'alliance, puisque celui n'a pas abouti, mais il semble que les quatre membres impliqués se soient séparés, peut-être pour installer des dispositifs ou des explosifs, ou ... enfin, pour s'organiser. C'est comme ça que nous avons pu intercepter l'un d'entre eux, qui opérait seul dans la zone nord de la structure. Nous l'avons arrêté et isolé sous la surveillance de Shinso. C'est pour ça qu'il est actuellement avec les agents de police, qui se chargent en ce moment même d'identifier cette personne, et d'essayer d'obtenir des informations de sa part. 

_ Vous n'avez pas pu l'identifier sur place ? continue d'interroger l'homme en griffonnant sur son carnet. 

_ Nous ne l'avons jamais vu par le passé. Par mesure de sécurité, Shinso a utilisé son alter pour le rendre immobile et silencieux, nous ne pouvions pas prendre le risque de le laisser conscient. Il aurait pu nous échapper ou trouver un moyen de communiquer avec le reste de son équipe. A partir de là, nous avons prévenu une autre patrouille, et tous les agents en service se sont organisés pour nous rejoindre. 

Hochant la tête, l'homme de bureau se racle la gorge en terminant d'écrire, levant à peine les yeux vers l'assemblée. 

_ Dans ce cas, pourquoi ne pas l'avoir isolé et interrogé en lieu sûr pendant ce temps ? Vous auriez peut-être pu intercepter les autres membres de l'équipe entre temps. De ce que je sais, quelqu'un les a trouvé avant vous c'est bien ça ? 

_ Vous montez un rapport ou vous lui faites un procès là ? intervient finalement Katsuki en soufflant, la mine désabusée et un rictus nerveux collé au visage.  On pourrait p'têtre passer à la suite, non ? 

L'ambiance déjà lourde se plombe davantage quand sa voix résonne entre les murs de la grande salle, brisant l'atmosphère d'angoisse instaurée par l'interrogatoire de ce type à cravate, et Ochaco elle même semble reprendre son souffle après son intervention. 
Autour d'eux, les chefs d'agences écoutent sans rien dire, pendant que la frêle représentante du conseil interne surveille la discussion sans intervenir, et la réunion s'alourdit de toujours plus de malaise. 

_ La DGSN a besoin de connaitre les erreurs commises afin de faire le point sur les événements. Mais si vous avez quelque chose à ajouter, GroundZero, je vous écoute. Si ce n'est pas le cas, je laisse votre collègue reprendre son discours. 

L'insolence dans la voix de cet homme crispe Katsuki, si fort qu'il doit serrer les dents pour ne pas lui faire sauter la tronche, percevant de là où il se tient les regards en coin d'Eijiro qui tente de le contenir silencieusement. 
Il fallait se douter que les représentants de la société passeraient tout au peigne fin, mais il supporte particulièrement mal cette manière de sous entendre que les héros ne font pas correctement leur travail. 
Après tout, si les connards du bureau s'estiment meilleurs, ils n'ont qu'à le faire eux même. 

_ Les autres patrouilles se sont rapprochés du terrain Beta, reprend Ochaco en mâchouillant sa lèvre inférieure. Nous nous attendions à tout, autant de la part de l'alliance que de celle des auteurs du sourire, dans un rayon réduit autour du terrain d'entrainement. Tout le monde se tenait prêt à intervenir quand nous avons retrouvé les trois autres membres de l'alliance. 

_ Morts, c'est bien ça ? insiste t-il. 

_ Oui. 

Enfin, venant visiblement à la rescousse de son employée, le héros GunHead, chef de son agence, contourne le bureau ovale pour se poster derrière Ochaco, la soutenant dans ses déclarations sans faire de vagues pour autant. 
Calme, son visage caché derrière son masque dont il semble ne jamais se défaire, sa voix grésille un peu derrière l'acier quand il se permet une petite intervention diplomate. 

_ La nuit a été éprouvante, il est normal que tu sois stressée. Vous avez fait du bon travail. L'arrestation d'un membre de l'alliance nous permettra peut-être d'accéder à des informations. 

_ Nous y reviendrons, tranche le représentant sans empathie, vous confirmez que le meurtre de ces trois hommes porte la signature du sourire ? 

_ Oui, souffle simplement Ochaco

_ Et l'explosion des locaux Hatsume a eu lieu à tout juste quelques minutes d'intervalle, nous sommes d'accord ? 

_ Oui. 

La fatigue se ressent sur les visages présents, notamment pour ceux qui sortent tout juste de cette patrouille atypique, déboussolés et complètement frustrés de l'échec de cette intervention. 
Katsuki, dans son coin, bouillonne littéralement en insultant intérieurement le représentant du conseil externe, qui fait durer les déclarations alors que tout le monde ne rêve que de boucler cette conversation et d'y revenir demain, après quelques heures de repos mérité. 
Les héros aussi, peu importe leur dévouement, restent des humains, et le besoin de sommeil passe parfois avant le travail, même si personne ne l'avoue vraiment. 

_ A moins de posséder un alter relatif à la téléportation, il est impossible que qui que ce soit se soit déplacé aussi rapidement entre le terrain Beta et les locaux de l'usine. se permet Endeavor dans son détachement habituel, les bras croisés sur son imposant buste. Il y aurait donc eu deux groupes, ou deux personnes, à chacun des endroits. 

_ Je ne m'avancerai pas à ce sujet, rétorque l'homme en costume cravate, il est tout a fait possible que des bombes aient été installées en amont et déclenchées à distance. A l'heure actuelle, nous n'avons aucune information concernant les alters que possède la signature du sourire. Ni même combien de personnes le composent. En revanche, j'aimerai clarifier un élément quant à la surveillance de la ville. Pouvez vous me citer les zones qui ne bénéficiaient pas de surveillance ? 

Hésitante, et l'esprit sûrement embourbé de stress, Ochaco se tourne vers quelques uns de ses collègues, semblant chercher leur aide à travers son regard doucement paniqué, et Katsuki claque sa langue à son palais en répondant à l'appel de son amie, jetant sa grosse voix dans la conversation sans réfléchir. 

_ Les alentours des usines n'ont pas été placées sous surveillance, parce qu'ils sont sur les abords de la ville, et que personne ne vit ici. Y'a pas de patrouilles de nuit non plus sur la gare, pour les mêmes raisons. 

_ Toutes les autres zones sont sous surveillance ? 

_ Ouais. 

_ Dans ce cas .. je me demande comment les auteurs du sourire ont pu savoir que ces deux zones étaient les seules dépourvues de surveillance. J'ai du mal à penser que le lieu de l'attaque soit un hasard. Qui plus est, à ma connaissance, l'entreprise Hatsume dispose d'un dispositif automatique de sécurité, l'usine n'était pas le choix le plus facile. 

Un court moment, tout le monde se tait dans l'assemblée, certains se zieutant mutuellement pendant que d'autres se grattent la tête sans trouver de réponse à donner. 
Une onde de malaise s'allonge sur le bureau ovale, froissant même le silence dans sa lourdeur, et seul le grésillement des respirations fatiguées occupent encore les lieux. 
Debout et immobile, Katsuki serre les dents en fronçant les sourcils, passant et repassant la question du représentant à son esprit, alors qu'une hypothèse aussi évidente que dérangeante flotte dans tous les regards.  

_ Serait-il envisageable que le sourire ait pu obtenir des informations en provenance d'un agent d'une de vos agences ? jette le représentant, lançant tout haut ce que tout le monde se demande tout bas. 

_ Ca impliquerait la complicité d'un héros dans une organisation criminelle. défend Toshinori en se frottant le menton. C'est une hypothèse qu'on ne doit pas prendre à la légère, mais nous ne devrions pas non plus spéculer à outrance sur des accusations aussi graves. 

_ Ca sous-entend qu'une taupe pourrait être là, ici en ce moment avec nous. balance Denki dans son manque de délicatesse habituel, surprenant tout le monde par sa déclaration. 

Les visages se crispent, et quelques regards traversent le bureau en long et en large, remplissant la pièce d'une ambiance de suspicion générale alors que tout le monde semble chercher à accuser quelqu'un. 
Les paroles deviennent risquées, tous inquiets de se savoir surveillés sans savoir par qui, et la salle entière se fige temporairement dans la paranoïa. 

_ Une enquête interne pourra être mise en place à la demande de la DGSN dans les jours à venir, ajoute la petite dame du conseil, que plus personne n'avait entendu depuis un moment. En attendant, tout le monde devrait garder son calme quant à cette supposition. 

_ En dehors des personnes ici présentes, continue son homologue du conseil externe, et des différents héros professionnels impliqués dans l'affaire via leurs agences, y a t-il d'autres personnes au courant de quoi que ce soit concernant ce dossier ? Des assistants par exemple, des stagiaires ou des agents de maintenance qui pourraient avoir accès à des informations quelconques ? 

_ Toutes les enquêtes impliquant la sécurité publique ne sont évoquées et citées qu'en comité restreint, lui assure All Might, aucun assistant, stagiaire ou que sais je encore ne peut y avoir un accès. Seuls les héros professionnels, et dont l'implication a été validée en amont par le chef d'agence, détiennent des informations. 

_ Ces informations ont-elles pu être divulguées par l'un des acteurs de l'enquête ? Même de manière non-intentionnelles ? A un ami, un voisin, une connaissance ? Nous savons tous que le secret professionnel l'interdit, mais je ne vous apprends rien en vous disant que cette règle n'est pas toujours parfaitement respectée. 

A travers les fenêtres, le soleil s'élève encore un peu plus, jetant sa lumière jaune sur les visages cernés et fatigués, soulignant davantage l'épuisement général qui règne dans le grand bureau. 
Un bâillement se fait même entendre, sans que personne n'en cherche l'origine pour autant, et Endeavor reprend la conversation en balançant la tête de droite à gauche. 

_ Nous faisons confiance aux agents que nous impliquons sur nos enquêtes. 

_ Je vous crois volontiers, mais nous sommes d'accord que rien ne vous prouve que l'un d'entre eux n'a pas divulgué quoi que ce soit. Nous mettons en place tout le nécessaire pour qu'aucune faille ne subsiste dans le fonctionnement des patrouilles, et les caméras de surveillance de la ville ne nous ont pas signalés d'intrus effectuant de quelconques opérations de reconnaissance sur les quinze derniers jours. L'hypothèse principale reste donc celle ci, des informations sont sorties du cadre. 

_ En attendant, coupe Katsuki au bord de la crise de nerf, tout ce qui paraissait évident jusque là ne nous a conduit que sur des fausses pistes. Les types qui se cachent derrière ce sourire à la con nous prennent pour des abrutis depuis le début. Ils pourraient tout aussi bien procéder autrement, et semer le doute dans nos rangs en nous poussant à se méfier de nos propres collègues. 

L'expérience des derniers événements lui a bien démontré du reste, que la déduction simple ne leur permettra pas d'avancer dans cette affaire, et faire des suppositions ne les a jamais mené sur la bonne voie. 
Il apparait, de toute évidence, que ceux qui tirent les ficelles derrière le sourire ne jouent pas dans la même cours que tous les petits criminels qu'ils ont pu croiser jusque là, même l'alliance ne parvient pas à les égaler à ce petit jeu. 

_ Nous prendrons contact avec les représentants de l'IGPN* dès que les agents de police en auront terminé avec l'homme que vous avez interpellé. Leur entretien nous apportera peut-être des éclaircissement et le dossier complet pourra être transmis à la DGSN. conclut le type à la cravate en refermant son carnet.  Nous transmettrons les ordres aux chefs d'agences dès que ces derniers seront donnés, ça ne devrait pas prendre plus d'un jour ou deux étant donné l'urgence de la situation. 

Puis, en s'éloignant du bureau, l'homme réajuste son costume en hochant la tête, coulant au passage un regard d'ensemble sur toutes les personnes présentes dans la pièce. 

_ Dans le cas où mes confrères du conseil interne soient invités à mettre en place une enquête, vous recevrez toutes et tous un courrier officiel pour vous prévenir d'un entretien individuel à l'avance. Nous vous prions de vous tenir disponibles dans ce cas là, vos chefs d'agence étant tenus de vous libérer le temps nécessaire pour honorer cette convocation. 

Très solennellement, il contourne le bureau en se faufilant entre les héros sur place, abandonnant les lieux comme on sort d'une boulangerie, et un frêle au revoir dénué de toute forme de politesse lui arrache la langue juste avant qu'il ne disparaisse. 
Dans son coin de pièce, Katsuki le regarde partir dans toute son animosité, un rictus de dédain peint sur les lèvres alors qu'il garde un gout amer de cette réunion très formelle. 
Surtout, la frustration ne disparait pas, et ce sentiment de se faire prendre pour un con continue de lui bouillonner dans le ventre, jusqu'à en faire finalement une affaire personnelle. 
Pour le simple principe de s'être fait avoir comme un bleu, il se doit de mettre la main sur les enfoirés qui jouent à faire sauter la ville sous leur nez sans jamais se faire attraper. 
Quitte à bosser jour et nuit, quitte à emmener son travail à la maison, il ne va pas les lâcher. 

Parce que personne ne prend Katsuki pour un con, il ne le supporte absolument pas, et si la déclaration de guerre s'adresse à la société entière, il se sent parfaitement prêt à mener la sienne également, en parallèle, pour venger son égo malmené par l'humiliation de cette nuit. 
Alors, les poings serrés contre lui, il roule des yeux avant de récupérer ses bracelets sur le bureau et se tirer d'ici, oubliant finalement l'idée d'aller dormir pour, tout compte fait, récupérer ses dossiers d'enquête et ne plus les lâcher des yeux jusqu'à obtenir sa victoire. 

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IGPN : Inspection Générale de la Police Nationale. ( même si j'en ai légèrement modifié la fonction dans cette fiction pour coller au décors, l'IGPN est un organisme qui existe réellement, et souvent citée comme "la police des polices". ) 


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Hey ! 

J'ai conscience que ce chapitre est dense encore une fois, et que vous bouillonnez derrière vos écrans en vous demandant où est passé Deku dans le paysage. 
Mais ça va venir, pas de panique 🥰

En attendant, j'espère que ça vous plait toujours ❤

Aussi, certain.e.s d'entre vous commencent à tiquer sur les en-têtes des chapitres, et à comprendre qu'elles ont une fonction 🤩 et j'en suis super contente. 
Je n'en dis pas plus bien sûr 😛 mais sachez que ça me fait très plaisir 

Je vous embrasse en attendant la suite 😘

Prenez soin de vous ❤

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