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Chapitre 33-2




           

Nous dûmes nous assoupir, car c'est un léger chatouillement qui me tira de ma torpeur. Jude, sa main toujours sur mon ventre était en train d'effleurer doucement ma peau tendre de ses doigts.

— C'est vraiment réel ?

Son murmure, à la fois songeur et émerveillé, contenait une part de crainte et de tristesse qui me transperça.

— Oui, ils sont bien là, lui affirmai-je d'une voix douce en posant doucement ma main sur la sienne.

Il détourna lentement son regard de mon corps pour planter son regard torturé dans le mien.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

En lui posant cette simple question, je sentis la boule d'angoisse qui m'avait enfin quitté, refaire son apparition dans ma gorge. Toute cette douleur, ce doute dans ses yeux, tout ça ne lui ressemblait pas.

— Après tout ce qu'il s'est passé...j'ai cru que ce n'était qu'un rêve.

— Non ce n'est pas un rêve, lui dis-je en prenant une nouvelle fois sa main et en la reposant sur mon ventre. Tu sens ?

— C'était...un coup de pied ?! s'exclama-t-il en sursautant, un sourire idiot commençant à se dessiner sur son visage tourmenté.

— De pied ou de main, franchement je ne sais pas. Mais ce sont de vrais gigotos, lui dis-je en souriant bêtement à mon tour.

— Tu en es à combien ? Tu sais si ce sont des vrais jumeaux, garçons ou filles ?

— Non je ne sais pas. Rebecca m'a fait une écho mais...cela a été un peu chaotique alors, à par voir qu'il y en avait deux et qu'ils avaient la taille de fœtus de trois mois à deux semaines de grossesse, je ne sais rien de plus.

— Deux semaines...

— Presque trois maintenant, me repris-je en voyant l'inquiétude faire son retour sur son visage.

— Trois...ils sont vraiment de moi, alors ? chuchota-t-il ses yeux perdus dans les miens.

Je me retins de justesse de lui répondre « bien sûr espèce d'idiot ! » et au lieu de ça, pris tendrement son visage dans mes mains.

— Évidemment, ils ont l'air d'avoir déjà ton charmant caractère d'ailleurs ! ajoutais-je pour détendre l'atmosphère, tandis que j'effleurai doucement ses lèvres des miennes.

— Excuse-moi mais c'est juste...il s'est passé tellement de chose ! Nous n'avons été séparés qu'à peine deux semaines mais cela m'a semblé des années. Je t'ai cru morte. Pendant deux jours je t'ai cru morte ! répéta-t-il d'une voix où l'on sentait poindre de la colère. Alors te retrouver enfin et...enceinte, c'est...

— Trop ?

La voix qui sortit de ma bouche était fluette et un peu trop aigue, du fait de l'angoisse que l'attente de sa réponse provoquait en moi. Je savais qu'il était heureux pour les bébés, sa réaction instinctive n'avait pas pu être simulée. Mais...était-il prêt ?

— Trop, oui ! Tout simplement trop beau pour être vrai, ajouta-t-il calmant instantanément les battements désordonnés de mon cœur, un peu trop prompt à s'emballer ces derniers temps.

— Je crois que j'ai tout simplement du mal à réaliser, c'est tout !

— Moi aussi au début mais...ils sont bien là et je ne sais même pas pour combien de temps ? m'exclamai-je dans un rire un peu forcé en posant à mon tour la main sur mon ventre.

— Les femmes de notre clan ont une gestation d'environ six mois, me dit-il en m'embrassant tendrement les cheveux.

— Tu crois que cela s'appliquera aussi à moi ?

— Franchement, aucune idée. Tu devrais parler de ça avec ma mère, elle saura certainement mieux te répondre que moi.

Lorsqu'il prononça le mot « mère » son regard se voila. Cela fut fugace mais suffisamment prégnant pour m'inquiéter de son état. 

— Explique moi ce qu'il t'est arrivé ? lui demandai-je en m'asseyant, le dos bien calé contre la tête de lit.

— Pas maintenant...ne gâche pas ce moment.

— Je ne trouve pas que je le gâche. Nous avons vécu tous les deux des choses difficiles et...j'ai besoin de savoir. Sinon cela va rester entre nous et créer une sorte de barrière que je sens déjà...pas toi ?

Il ne me répondit pas tout de suite et prit son temps pour s'assoir en tailleur sur le lit. Puis avec des gestes lents et un peu hésitant, il porta les mains jusqu'à sa chemise et commença à en ouvrir le premier bouton.

— Quand j'ai enfin compris que tu étais toujours vivante, j'ai décidé de m'enfuir pour partir à ta recherche.

Le deuxième bouton sauta.

— Mais River et moi, avons été capturés par ma... « mère ».

Troisième bouton.

— Elle nous a enfermé et a laissé ses nouveaux amis militaires jouer avec nous.

Le quatrième bouton résista un peu à ses doigts tremblant mais il finit par en venir à bout. Son explication était très maîtrisée, trop en fait et je sentais la tension monter en lui à chaque mot qui sortait de sa bouche. Je mourrais d'envie de lui dire d'arrêter, que ce n'était pas grave, qu'il pourrait m'en parler plus tard mais je savais que nous devions en passer par là, pour nous retrouver pleinement, c'était la seule solution. Je ravalai donc les mots qui me brûlait la gorge et continuai à suivre son effeuillage éprouvant, d'un regard triste et anxieux.

Entre temps le cinquième bouton avait cédé et il tenait à présent les deux pans de tissus dans ses poings serrés.

— Ils étaient très appliqués et très bricoleurs, ajouta-t-il enfin d'une voix sourde et cynique tandis qu'il écartait les pans de sa chemise noire d'un geste déterminé, avant de me fixer d'un regard insondable.

Tout d'abord, je me demandai ce que je voyais. Toutes ses lignes rosâtres et ses boursouflures qui s'entrecroisaient sur son torse en formant un dessin unique et macabre ne pouvaient pas être des cicatrices ? Il y en avait trop, c'était impossible...personne ne pouvait survivre à ça ?

J'étais sans voix, mes yeux pleins de larmes contenues fixaient toujours les traces de son tourment sans qu'aucun mot ne parviennent à sortir de ma bouche. Jude me fixait toujours, attendant que je dise quelque chose...ou peut-être pas en fait, me dis-je quand d'un raide mouvement d'épaule, il fit basculer le tissu avant d'ôter complètement le vêtement, me laissant voir ses bras...qui avaient subi le même traitement. Enfin pas tout à fait car là, en plus des scarifications d'horribles traces de brûlures venaient s'ajouter au tableau.

J'ouvrais enfin la bouche pour parler quand il me fit taire d'un simple geste de la main, avant de se mettre debout. Je savais ce qu'il allait faire et je n'avais qu'une envie, lui hurler « non, arrête ne fais pas ça, tu n'y es pas obligé ! ». Mais c'est impuissante et tétanisée que je le regardai baisser d'un seul geste l'horrible pantalon de survêtement qu'il portait, me laissant une vue imprenable sur ses jambes recouvertes elles aussi d'horribles cicatrises.

— Voilà...maintenant tu sais, me dit-il d'une voix sourde tandis qu'il se baissait dans l'intention de se rhabiller.

Dans Un mouvement instinctif, je me laissais tomber sur le matelas et attrapant le bord du matelas d'une main, me propulsai vers lui. Puis de mon autre main, j'attrapai l'horrible pantalon pour l'empêcher de terminer son geste.

— Mon pauvre je te plains ! Obligé de porter cette horreur !

Je vis la surprise se peindre sur son visage à l'entente de mon trait d'humour inattendu. Ses yeux se plissèrent légèrement et il laissa échapper un léger rire.

— Maintenant je te bas niveau cicatrices...tu te sentiras moins seule ! me dit-il en attrapant mes mains et en m'attirant vers lui, alors que mes yeux se posaient malgré moi sur une autre partie de son anatomie, pour le moment confinée dans un boxer noir, visiblement trop petit pour lui !

— Exactement, lui dis-je en le regardant enfin dans les yeux, tandis que nos lèvres se rejoignaient dans un baiser timide.

Ce qu'il avait vécu était horrible, je ne pouvais même pas l'imaginer et rien que d'y penser j'en avais mal pour lui. Mais maintenant que je savais, je n'avais qu'une envie...l'embrasser. L'embrasser partout, avant de me perdre en lui, pour lui faire oublier toutes les horreurs qu'il avait vécu...et durant les quelques heures qui suivirent, c'est ce que nous fîmes.

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