Hiashi Arc (9) - Kyûbygang
Comme promis, McElwë mena de la moitié des troupes pendant que Gaara supportait l'autre, aidé par Ino et Sakura. Rassurée, Hinata se déconnecta pour reprendre le contrôle de son avatar principal.
En se matérialisant dans la cellule, elle découvrit un Naruto avachit sur le banc de bois et un Hiashi rayonnant. Avant qu'elle ne puisse remercier Naruto d'avoir tenu compagnie à son père, ce qui l'avait visiblement épuisé, un grondement s'infiltra par les escaliers. Par le soupirail en haut de la cellule, un troupeau de bottes en cuir, en fer, de sandales lacées, de chaussures en toiles souleva un nuage de poussière.
– Alors ça, commenta Naruto qui observait lui aussi le spectacle. Vous avez fait fort.
Il se tourna vers l'alchimiste aux tresses bleues électriques qui patientait dans un coin, les bras croisés. Elle lui rendit son regard.
– Non, dit-elle.
– Oh allez.
– Naruto... J'ai dit non.
Il sourit. Elle matérialisa une fiole explosive dans sa main droite.
– Allez, Kake.
– Ne viens pas te plaindre si tu es exclu de la guilde.
– Ne viens pas te plaindre quand tu seras descendue au classement parce que je t'aurai battue, répondit Naruto en dégainant sa hache.
Une notification indiqua à Hinata qu'elle venait d'être libérée et l'accès à ses pouvoirs se déverrouilla. Naruto poussa les barreaux de fer. Elle fit signe à son père de les suivre mais un mur invisible le renvoya dans la cellule.
Face à Naruto, l'alchimiste Kake eut un sourire agacé.
– Très bien, répondit-elle en se déconnectant.
Le mur invisible qui retenait Hiashi disparut lui aussi. Naruto ouvrant la marche, ils remontèrent l'escalier de pierre. Les bruits des Insurgés noyés sous les bas niveaux leur parvenaient de plus en plus nettement. Dans les dernières marches, quatre ombres se dressèrent entre eux et la lumière du jour. Hinata ne distinguait pas leurs visages, en revanche leurs curseurs brillaient de rouge.
Une flamme illumina la main d'un joueur, éclairant l'avatar de Sasuke.
– Naruto ?
Naruto recula d'une marche. Un assassin écarta Sasuke, la flamme donnant à sa peau laiteuse des notes rougeâtres qui contrastaient avec le lilas surlignant ses pupilles reptiliennes. « Manda ». Celui qui cherchait à s'emparer des sabres.
– Une trahison, pas deux, dit-il.
Avec un sourire tranquille, il tapota dans l'air et un cercle gris tomba sur Naruto. Sa guilde venait de l'exclure.
– Tu peux pas... !
– Tuez-les, ajouta Manda, avant de préciser à Hiashi : rien de personnel bien entendu.
Hinata fit des yeux ronds à son père quand il répondit :
– Bien entendu. Les affaires sont les affaires.
– C'est ça, rien de personnel, répéta Sasuke en invoquant une lame de feu.
Naruto leva les mains, reculant encore.
– Je sais que tu disais que je n'en fais qu'à ma tête, mais je devais l'aider. Je sais que toi aussi tu ne comptes pas l'abandonner ! Tu n'es pas...
Son meilleur ami descendit une marche, son poignet décrivit un cercle et la lame transperça dans l'estomac le chef de guilde. Manda s'évanouit dans un nuage de fumée, remplacé par un immense serpent. Hinata fronça les sourcils, il possédait la même classe hybride que Gaara et convoitait peut-être ses sabres, mais ce n'était qu'une pâle imitation.
Le reptile fondit entre Naruto et Sasuke, la visant à la gorge. Elle traça un arc de cercle, entraînant des morceaux de mur pour former un rempart. La créature s'y cassa les crocs. Alors que la roche retombait, Sasuke cisailla le serpent. Naruto bondit sur Manda. Aucun membre de sa guilde ne s'interposa quand la hache se heurta aux lames des sabres.
D'une main sur le sol, Hinata provoqua des pièges de roc qui se refermèrent sur les chevilles de Manda, l'exposant aux autres. Son ordre se heurta à l'indifférence du reste de sa guilde.
– Bien, siffla-t-il.
Et le serpent explosa. Le rempart de pierre qu'Hinata leva en catastrophe les protégea, Hiashi et elle, de la rafale brûlante. Quand le mélange de poussière et fumée retomba, l'air chaud brouillait les escaliers. Hinata cassa son rempart. Sasuke s'était entouré d'un bouclier et Naruto avait été projeté contre le mur, sa classe tanky ayant absorbé le choc. Manda n'était plus là. Tout comme le reste de la guilde Sharingang.
Sasuke tendit la main à Naruto pour le relever.
– Je t'ai dit que tu finirais par te faire exclure.
– C'est ma faute si Manda n'a jamais pu m'encadrer ?
Sasuke roula des yeux. Sa main pianota dans l'air et le cercle gris l'entoura à son tour.
– De toute façon, je n'aime pas la direction que prend la guilde depuis qu'il a les rênes. Sa première place au classement, il ne va pas la garder longtemps.
– Ah non... ? Oh, tu veux dire qu'on refait une guilde ? s'exclama Naruto.
– Cette fois, je choisis le nom. « Sharingang » c'était ridicule.
– On n'a qu'à l'appeler « Ichirakustyle » !
– Non. J'ai dit que je choisissais.
– « Kyûbygang » !
– Qu'est-ce que tu as avec tes « gang » ?
– « Dattebayo » ?
– Et c'est censé voir dire quoi ?
– Aucune idée. J'aime bien le son.
Le poing de Sasuke s'écrasa sur la tête blonde puis écarta la grille qui fermait le passage vers la surface. Hinata déploya aussitôt ses ailes. Un battement la propulsa au-dessus de la mêlée. Même en éliminant les bas niveaux par paquet de dix, les Insurgés croulaient sous les hordes du Royaume. Le soutien des PNJ n'y changeait rien. De petits nuages argentés ici et là indiquaient même que quelques-uns étaient venus avec des potions de résurrection. Tout ce monde, juste pour les soutenir.
Elle aurait dû se sentir touchée, mais tout ce qu'elle pouvait faire était de décrire des cercles au-dessus des toits, scrutant la mêlée. Des bras se refermèrent sur elle. Elle retint un cri, dans les airs, elle n'avait accès à aucun des sorts de défense de l'élément terre. C'était le pire moment pour retomber captive. Puis elle nota les gants.
– Gaara ! dit-elle en se blottissant contre lui.
La bataille les obligea à se séparer trop vite.
– Il est là, dit-elle en pointant l'entrée des catacombes que protégeaient Naruto et Sasuke.
La chevelure verte fluo de Hiashi se distinguait de toute façon sans trop de difficulté.
– Dépêchons.
Des Insurgés les avaient déjà repérés. Ils plongèrent sous les flèches pour récupérer Hiashi que Gaara souleva comme un sac à patates. Se fondant dans le chaos, protégés par les boucliers d'Hinata, ils prirent le chemin du pont. Plié en deux sur l'épaule de Gaara, Hiashi observait les joueurs se faire massacrer d'un air ennuyé.
– Ils sont tous là pour qu'on puisse t'aider à t'échapper tu sais, se sentit obligée de préciser Hinata.
– Fascinant.
– C'est aussi la première fois qu'une capitale ennemie est directement attaquée.
– Je vois.
– Ça ne te fait rien de te dire que tu es en partie responsable ?
– Responsable est un grand mot, répondit Hiashi alors qu'un joueur lui passait sous le nez et s'écrasait contre un tonneau. Tant qu'on ne m'envoie pas les frais de réparation.
– Heureusement que vous nous partagez vos commentaires, fit Gaara.
– Et toi, ton charmant caractère, rétorqua Hiashi.
Hinata ouvrit la bouche pour les faire taire mais préféra prendre la tête. L'arche permettant de quitter la ville venait de surgir derrière les nuées de combattants. Ils s'engagèrent sur le pont en pierre, leurs avatars se reflétant à la surface de l'eau.
– On va devoir voler, avertit Gaara en désignant les PNJ qui gardaient l'autre bout du pont.
– Non, répondit Hiashi.
Hinata adressa un regard désolé à son père alors qu'ils décollaient. Celui-ci s'agita dans tous les sens, pris par le vertige et eut droit à deux avertissements. Deux. Puis Gaara dévia vers une trouée dans les sapins. Tout en bas, un champ à l'herbe tendre abritait un cercle de champignons.
– Gaara, non ! s'exclama Hinata.
L'assassin survolait déjà la clairière. Et y balança Hiashi. Hinata appela toute la puissance de ses ailes pour le rattraper. Son père se rapprochait du sol en hurlant, sous le regard indifférent de Gaara. Elle frôlait le cercle de champignons quand son père s'écrasa dans un nuage doré. Elle resta là, les mains tendues dans le vide.
– Pouf, dit Gaara en atterrissant à côté d'elle.
– Ce n'était pas nécessaire !
– Oh si, crois-moi.
Avec un soupir irrité, elle chargea son sort de résurrection. Ils manquaient déjà de temps ! Cette nuit qui touchait à sa fin était déjà l'avant-dernière et son père n'était absolument pas convaincu. Si l'expérience qu'il retirait était de se faire trucider par Gaara, ils ne parviendraient jamais à le convaincre.
– Je sais que j'ai dit de ne pas t'inquiéter d'être toi-même mais si tu pouvais tempérer...
Gaara déposa un baiser sur ses lèvres et elle poussa un autre soupir agacé, le rouge aux joues.
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RIP Hiashi.
Et sinon, plutôt team Sharingang, Ichirakustyle ou Kyûbygang ? xD
Merci d'avoir suivi cette petite suite jusqu'ici et à vendredi prochain pour le dernier chapitre !
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