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Chapitre 51 - Pendant la tempête

– Avec la tempête dehors, tu penses pouvoir rentrer chez toi ? demanda Kankuro, ou t'as besoin qu'on t'héberge ?

– C'est que... j-je...

Hinata jeta un bref regard à Gaara. Il l'observait depuis l'entrée, tout comme Temari et Kankuro dans le salon. Tentant de garder son calme, elle rassembla mentalement ses options.

– M-Mon père n'est pas en ville, si jamais vous pouviez, si ça ne vous dérange pas... dès que ça s'arrêtera, je peux rentrer à pied.

Il devait y en avoir pour une demi-heure, minimum, mais sous une pluie raisonnable, c'était envisageable.

– Pas sûr que ça s'arrête, dit Kankuro en pointant la télé de son scalpel.

Sur l'écran, un présentateur qui pliait sous la tempête, retenant à grand-peine son imperméable sous les rafales. Il s'égosillait, même avec le son coupé, on devinait facilement ce qu'il disait.

– Ils ont lancé l'alerte en fin d'après-midi et on nous conseille de pas bouger de chez nous, dit-il en retournant à sa marionnette de bois. Enfin tu peux rester, je suis sûr que Gaara sera ravi.

– Kankuro... fit ce dernier d'un ton menaçant.

– Quoi, c'est toi qui l'a ramenée ici, non ? répliqua Kankuro avec un sourire en coin.

Mal à l'aise, Hinata baissa les yeux vers son portable en se demandant si elle ne devrait pas plutôt mentir. Braver la tempête lui paraissait soudain plus simple que de se retrouver au milieu des tirs.

– Hinata.

Elle releva la tête vers Temari. Celle-ci l'invita dans sa chambre et referma la porte, étouffant les voix de Gaara et Kankuro.

– Désolée pour ces deux crétins, dit Temari en décrochant une robe dans sa penderie.

Elle l'examina un instant avant de la raccrocher en marmonnant « il va pas être fan si je t'habille comme moi », après avoir examiné Hinata, elle lui tendit un pull mauve et un short clair.

– Ça devrait t'aller. Je te laisse te changer.

En se débarrassant de ses affaires trempées, Hinata s'attarda sur le grand éventail accroché au mur, son aile décorée de trois ronds violets. Ce qui était le plus surprenant c'était sa taille, il était au moins aussi grand qu'elle !

– Il est magnifique, dit-elle quand Temari revint.

Celle-ci rit.

– Merci. J'ai passé beaucoup de temps à travailler cette chambre, je voulais me sentir chez moi, tu sais, comme on n'est pas d'ici à la base.

– Vous n'êtes pas d'ici ?

Temari fronça les sourcils.

– Dis-moi, Gaara et toi, vous êtes bien ensemble ? (Hinata prit une intéressante couleur pivoine.) Ah, je vois. Je m'excuse, je ne voulais pas t'embarrasser, ça me paraissait l'explication la plus plausible. Et encore.

– L'explication... ?

Temari lui prit ses affaires trempées.

– De pourquoi tu restes avec lui, remarque il est peut-être différent en jeu... ouais non, pas vraiment.

Elle donnait l'impression de se parler à elle-même. Commentaire qui laissa un petit goût amer à Hinata. Temari étendait ses vêtements dans la salle de bain attenante quand Hinata sentit son portable vibrer. Hanabi ! Elle avait complètement oublié de la prévenir et elle était seule chez eux !

– Allô ? dit-elle en retournant dans le salon.

Elle se retrouva nez à nez avec Gaara, s'arrêta net et s'excusa silencieusement.

Hinata ? Tu rentres là ?

– Les lignes de métro sont coupées, c'est toi qui avais raison de ne pas bouger.

Tu vois, je le savais. Ça veut dire que j'ai la maison pour moi ? (Elle avait l'air ravie, ce dont elle dut se rendre compte, car elle ajouta précipitamment :) Et toi tu vas faire comment ?

– Pour l'instant je suis chez des amis, j'attends de voir si la pluie passe et... et on verra. Pourquoi tu ris ?

Oh, rien. Des amis. Ça va, je suis pas notre père. Je sais que t'étais à ton stage, t'es avec lui, ton soi-disant partenaire de jeu ? Bonne excuse ça, la pluie.

Pour la seconde fois, Hinata sentit son visage la brûler et se détourna. Gaara était juste en face d'elle ! Qu'est-ce qui prenait à sa sœur de balancer des trucs comme ça. Et s'il avait tout entendu ? Sa voix était trop forte pour qu'il n'ait pas entendu.

– C'est pas une excuse, dit-elle entre ces dents.

Cette fois, ce fut Kankuro qui ricana. Hinata se mordit la joue. Elle l'avait oublié celui-là. Jamais elle n'aurait dû monter dans ce fichu appartement.

Ouais, ouais. Amusez-vous bien.

Le bip signifiant qu'Hanabi avait raccroché lui fit grincer des dents. Après quelques secondes d'un malaise intense, Temari leur proposa de dîner, ce qu'elle accepta aussitôt. Ce ne fut malheureusement pas suffisant pour la sortir de cet enfer : elle se retrouva assise devant une assiette d'épinards à la crème, à subir les tentatives de conversation à côté d'un Gaara qui gardait résolument le silence.

– J'ai lu qu'il y avait un prix pour les vainqueurs, tu sais ce que tu vas faire avec, Hinata ?

Et bien sûr, les questions tournaient autour d'elle.

– Non... Je n'y ai pas réfléchi... Je n'ai besoin de rien, peut-être mettre de côté pour mes études ?

– Bonne idée. Tu pourrais faire pareil, Gaara. Enfin si tu te décidais à réfléchir à ce que tu vas faire de ta vie.

La fourchette de Gaara émit un grincement.

– Je n'ai pas d'idée particulière, non plus, précisa aussitôt Hinata.

– Au moins tu n'arrêtes pas tout sur un coup de tête.

Gaara se leva et quitta la table sans un mot, les laissant dans une tension désagréable. Bon sang, mais personne n'avait la moindre notion de diplomatie ou de tact dans cette famille ? L'appétit coupé, Hinata reposa ses couverts et tenta d'apaiser l'irritation de Temari en changeant de sujet :

– Alors vous venez de Suna ? Vos parents ne sont pas à Konoha ?

Rien qu'au silence qui suivit, elle sut qu'il y avait un problème.

– Notre mère est morte quand Gaara est né, dit Kankuro. On est arrivés à Konoha quand notre père a passé l'arme à gauche. Apparemment changer d'air aide à tourner la page.

– J-Je suis désolée.

Alors Gaara n'avait pas connu sa mère ? Au fil de la conversation, elle comprit qu'en plus de ça, lui et son père ne s'entendaient pas, parce qu'il refusait de se plier à ses attentes.

Au moins tu n'arrêtes pas tout sur un coup de tête.

C'était ce que Temari avait dit. Est-ce qu'il arrêtait ses études par esprit de contradiction ? Si même la mort de son père n'avait pas solutionné ça, leur conflit devait être plus profond qu'une simple mésentente. Ni son frère ni sa sœur ne semblaient réaliser l'isolement dans lequel tout ça l'avait dû l'enfermer. Son attitude la surprenait moins tout à coup et lui faisait mal au cœur en même temps.

– Hinata ?

Elle releva les yeux vers Temari.

– Tu dois être fatiguée.

Elle put répondre « oui » sans mentir. Le stage l'avait vidée – et les émotions qui avaient suivi aussi. Temari refusa tout net qu'elle débarrasse la moindre fourchette et la poussa hors de la cuisine en lui indiquant la chambre de Gaara. Devant sa porte, elle resta plusieurs secondes le poing levé sans oser frapper. Est-ce qu'elle pouvait vraiment s'inviter dans sa chambre ?

En même temps qu'est-ce qu'elle aurait pu faire d'autre ?

Une assiette tomba dans la cuisine et le sursaut la convainquit de toquer.

– Entre.

Elle déglutit et poussa la porte, aussitôt enveloppée dans son odeur. Il était installé sur son lit tout de noir et rouge, mais c'était des tons crème qui peignaient les murs. Gaara referma son livre et le posa sur sa table de chevet, à côté de son casque de VR, elle sourit en reconnaissant le même modèle que le sien. D'autres livres traitant des mathématiques s'empilaient sur son bureau.

Pour une fois, elle savait exactement de quoi parler.

– C'est vrai, alors, que tu arrêtes après le lycée ? demanda-t-elle sans oser le regarder dans les yeux.

– Pourquoi ça t'intéresse ?

Son ton était sec. Elle savait qu'elle outrepassait les limites, mais tant pis. Prenant son courage à deux mains, elle lui fit face.

– C'est par rapport à ton père que tu ne veux pas faire d'études ? (Il croisa les bras, ce qu'elle prit pour un oui.) Je me disais juste... s'il n'avait pas été là, dans ta vie, qu'est-ce que tu aurais fait ?

Hinata sourit en le voyant froncer les sourcils.

– Je connais aussi un peu ça, avec mon père, avoua-t-elle. Tout le monde te pousse dans une direction et tu es tellement occupé à résister que tu n'as pas le temps de penser à ce que tu veux.

Gaara garda le silence. Sachant qu'il aurait besoin de temps pour méditer à ce sujet, elle ajouta :

– En tout cas tu ferais un super prof de maths.

Il leva les yeux au ciel, ce qui dans son langage était presque un sourire, et l'invita à s'asseoir. Elle se posa au bout du lit, les poings serrés sur ses genoux.

– Dis-moi... quand est-ce que tu as compris qui j'étais ?

Gaara se pencha par-dessus le lit et attrapa un cahier. À l'envers, elle reconnut les équations de leur très cher Orochimaru. Il sortit une copie d'entre les pages et la lui tendit. Les pièces du puzzle mirent un temps à s'assembler, puis elle comprit. C'était le DM pour lequel elle avait demandé de l'aide à Kahaen. Quand Orochimaru lui avait rendu, il avait fait une scène... parce qu'elle avait eu une excellente note.

– Tu... Tu sais depuis tout ce temps... ?

Les autres liens se firent petit à petit. Quand Gaara avait provoqué Orochimaru pour qu'elle ne soit pas exclue de cours, qu'il avait demandé à lui parler à la pause, quand il insistait pour qu'elle lui raconte ce qui se passait avec Karin et sa bande et qu'il était allé les menacer de la laisser... et quand elle s'était faite enfermée dans les toilettes, qu'elle l'avait appelée, en sortant, elle avait croisé... Gaara !

Une seconde.

Une seconde, une seconde, une seconde.

Ce détail l'avait effleuré, puis dans l'effervescence du tournoi, elle l'avait complètement oublié, mais... S'il savait depuis tout ce temps, combien de fois avait-elle parlé de lui à Ino et Sakura quand il était juste à côté ?!

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