✨Tom & Jerry✨
Lisa
J'avance ma main et récupère les deux talons roses. Puis je m'accroupi et aide Jennie à les mettre. Elle me regarde, perplexe, avant d'enfiler son pied.
-Je ne mords pas ! je la rassure
Elle a peut-être l'habitude de travailler pour des mafieux rudes et violents, mais moi j'ai toujours bien traité mes employés. Aucun n'a jamais eu à se plaindre de moi. Je m'occupe même de leur contracter une assurance vie pour que leur famille ne se retrouve pas sans un sou, s'ils décèdent. Je suis vraiment aux petits soins et il faut beaucoup plus que de rentrer dans ma chambre pour que je me mette en colère.
Je n'ai jamais eu un tempérament brulant ou violent. Et heureusement car quand on est parent, la patience est obligatoire. Surtout avec une boule de feu comme Rosé qui enchaîne les bêtises comme les paquets de bonbons.
—Désolé d'être rentrée sans autorisation, Lisa.
—Pas grave, ce n'est pas comme si j'y cachais un corps.
Elle rit et je suis ravi qu'elle pense que c'est une blague. Jennie est vraiment mignonne avec ses deux faucettes. Elle a aussi de très beaux yeux. Ses pupilles brunes sont très captivantes, je n'avais jamais remarqué. Enfin, sauf quand on était dans la baignoire. La scène me revient à l'esprit et je la chasse rapidement. La dernière fois que j'ai écouté mon cœur, j'ai fini avec un monstre.
Je demande à Jennie de récupérer les filles et de m'attendre dans la voiture. Elle s'exécute et quitte la pièce.
Je me dirige vers le mini frigo et retire la tête de Paul, emballé d'un sachet plastique. Ses paupières son closes mais j'ai l'impression qu'il pourrait les ouvrir à tout moment et me regarder. À cette vision, un courant se propage le long de ma colonne vertébrale. C'est franchement répugnant, à me faire vomir mon petit-déjeuner, mais je dois la garder. Tout ça à cause de ces idiots...
—Il te manque ? demande une voix
Charles sort de derrière la porte et s'avance vers moi. Il est toujours vêtu de l'un de ses milliers de polo bien soigné. Aujourd'hui, il a opté pour le bleu marine. Ses cheveux blonds sont en pétards, signe que sa nuit aussi a été courte. Même son ventre a l'air d'avoir pris un coup : je peux jurer qu'il est moins rond que d'habitude.
Mon beau-frère a décidément des problèmes aussi intenses que les miens. Je lui lance la tête qu'il réceptionne, amusé. Il remarque tout de même mon regard brûlant et ne semble pas comprendre mon énervement.
—Quel moustique t'a piqué Lala ?
—Quel...
Je sors mon fusil caché dans une trappe et le charge. Je bouillonne tellement de rage que je n'ai pas les mots. Ces fils de putes n'ont pas seulement mis les pieds dans ma propriété. Ils ont tué mes gardes et mis en danger mes gosses.
—Lala... (il saisit le canon du fusil). Réfléchi bien à ce que tu t'apprêtes à faire.
—C'est tout réfléchi, je lance avec fermeté. Ils ont décapité Paul et ont mis sa tête dans mes chiottes.
—Et alors ? C'était juste un garde.
—Je m'en fiche. Personne ne vient me menacer dans ma propre maison.
—Tu aurais pu éviter ça si tu....
—Non ! Je ne vendrai pas de drogue pour eux. Je suis une trafiquante d'art, pas une dileuse.
Charles se masse les tempes, signe qu'il me trouve déraisonnable. Mais je m'en fiche. Depuis que la mafia américaine a mis les pieds en Thaïlande ils se croient tout permis. Ils veulent tout le monde à leur botte et maintenant ils guète mon réseau.
Ils ont à leur tête, un gamin pourris gâté qui déteste qu'on lui dise nom. Je m'en fiche de son nom, de sa couleur de cheveux ou de son âge parce que, quand je l'aurai tué, rien de tout ça ne sera important.
—Dave est très dangereux, me prévient Charles.
—Je m'en fiche. Il est venu à Bangkok parce que le FBI l'a chassé comme un vulgaire chien errant. Il ne peut pas gérer son propre pays et il veut gérer le mien ? Je vais m'occuper de lui, même si je dois refaire son éducation en chemin.
Je m'apprête à quitter la pièce, quand il retient mon bras. Mais je ne comprends pas pourquoi il s'acharne. Rien qu'il ne pourra me dire me calmera. Je vais pister ce connard et lui faire payer chaque seconde de sommeil que j'ai loupé hier.
Charles voit que je ne flancherais pas et décide de changer de stratégie.
—Bon...et si on en rediscutait à ton retour ?
—Oui si tu veux...
—Si j'ai compris, tu prépares un vol de bijoux avec Jennie. Mais pourquoi ne pas laisser les gars s'en occuper ? Tu n'as pas assez de boulot ? Et puis ce n'est pas ton truc de te salir les mains.
—Oui ne sais, mais Jennie est sacrément coincée. Je pense que ça pourra l'amuser un peu.
—Et c'est une bonne idée d'amener les fillettes ?
—Tu penses que je ne peux pas gérer ?
—Non...je...
Je lui lance un clin d'œil et souris en quittant la pièce. Je vous l'avez dit : la bonne humeur c'est inné chez moi. Je sors dehors et tout le monde est déjà dans la voiture. Je rentre côté passager et le chauffeur démarre. Direction le centre-ville.
J'ai donné un ensemble de directives à mes hommes et j'espère qu'elles vont être respectés. L'un d'elles inclus de ne pas intervenir, quel que soit la situation. Même si j'ai des menottes aux poignets. Je sais que je prends beaucoup de risques pour une inconnue que je connais que depuis deux jours. Mais elle a quelque chose de spécial qui me plaît beaucoup. De plus, j'ai le bras plus long que ce que vous pensez.
J'entre dans la galerie d'art. Elle est la plus grande de Bangkok avec une architecture époustouflante. Le toit, soutenu par une monstrueuse poutre en bois, offre une vue à couper le souffle, à travers ses vitres. La décoration de la pièce est minimaliste avec de grands murs blancs et un parquet en bois. Cependant, ce lieu concentre les plus belles œuvres du monde.
Je rejoins Jennie qui observe un tableau de Van Gogh, l'air perplexe. Je passe mon bras autour de sa taille et pose ma tête sur son épaule. Elle me regarde mais ne répond pas à mon sourire. Ses yeux transcrivent sa peur.
—Je ne le sens pas, Lisa.
— (je roule les yeux) Tu as juste peur. Ça va être très marrant, tu verras.
—Je suis moyennement convaincu.
—Ça va bien se passer, je tente de la rassurer. J'ai l'air inquiète moi ?
Elle me dévisage un instant avant de répondre.
—Toi tu es folle, ce n'est pas pareil !
Je pouffe de rire. Un homme nous rejoint. Sa démarche est plus assurée que celle du prince Charles et son costume noir respire le luxe. La confiance dont il fait preuve est hilarante. Surtout quand je sais qu'il s'apprête à se faire cambrioler sous ses yeux.
—Bonjour Madame Julia.
Vous ne pensiez quand-même pas que je lui donnerai mon vrai nom.
—Bonjour James, je réponds d'un sourire chaleureux.
—Tout est prêt pour les essayages.
—Fantastique. Donnez-nous une minute s'il vous plaît.
—Évidemment...
Dès qu'il rejoint son bureau, Jennie se colle contre moi, totalement paniquée.
—Je ne peux pas faire ça. Je ne vais pas y arriver.
—Si. D'ailleurs, nous allons toutes y aller.
—Même les gamines ?
—Tu veux que je les laisse ici, sans surveillance ?
—Tu as raison...
Elle prend une grande respiration et se dirige vers le bureau du directeur. J'attrape les mains de mes deux princesses et la suis. Une fois dans le bureau, Rosé et Jisoo s'assoient sur deux chaises collées au mur de droite. Je l'ai fait exprès, pour que l'homme ne voit pas Rosé rigoler quand le tour de passe-passe commencera. Elle ne peut pas s'empêcher de me lancer un large sourire chaque fois que je vole quelque chose devant elle. Et ses yeux s'illuminent.
L'homme sort une mallette fermée par un code. Il le compose et mes yeux brillent devant tant de beauté. Je me tourne vers Jennie et remarque que ce spectacle ne la laisse pas non plus de marbre.
—Alors ? Demande le directeur
—Elles sont magnifiques, je réponds.
—Merci. J'en suis particulièrement fier. On a dû négocier fort avec le musée de...
—On peut les essayer ?
—Euh...je ne sais pas.
Je place ma main dans ma poitrine et en sort une liasse de billets qu'il s'empresse de récupérer. Tout le monde à un prix. Et cet argent ne représente même pas un huitième de la valeur d'un de ces joyeux.
—Bien, par lequel on commence ? il demande.
...
Chapitre suivant❤️
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