🍂Stay with me🍂
Jennie
Puis je prends tous les objets que je trouve pour barricader la porte. Je fais au mieux. Ce n'est pas tous les jours que je me retrouve piégé au milieu d'une fusillade, même si les situations stressantes je connais.
Heureusement pour nous, personne ne vient frapper à la porte et je passe
La nuit les yeux rivés sur la montagne d'objets. Ce n'est absolument pas comme ça que j'imaginais ma première nuit ici. Pas du tout...
Tu as toujours eu une belle peau de porcelaine Nini. Et tu es magnifique...comme ta mère. Tu as de beaux cheveux d'anges et de belles lèvres roses.
Oh non ne t'inquiètes pas, je ne te ferais jamais de mal. La famille ne se fait jamais de mal.
Fais-moi confiance, tu vas aimer...
Tu vas aimer...
Tu es une bonne petite fille.
Une BONNE petite fille...
—Jennie !
Les pupilles brunes de Rosé me sortent de ma rêverie. J'avais complétement oublié que je prenais un bain.
—Tu veux bien me brosser les cheveux ?
Elle m'offre un large sourire en brandissant sa brosse bleu, assorti à sa robe blanche à fleurs bleues. À vrai dire, il n'y a que ses cheveux en pétard qui font tâche.
—Biensûr princesse.
Je la fais assoir sur le carrelage en marbre, dos contre la baignoire et saisi sa brosse.
Sans sortir du bain, je prends délicatement ses cheveux et commence à les démêler. Elle n'a pas l'air d'avoir mal donc je continu. De plus, ça ne me dérange pas. Je suis plus perturbé par l'immensité de cette salle de bain.
J'avoue l'aimer tout de même. Surtout la fenêtre géante, en arrière, qui donne sur une forêt d'arbres. Ce cadre est très relaxant après la nuit que j'ai passée. Les coups de feu n'ont cessé qu'au lever du soleil et je n'ai pas réussi à fermer l'œil.
Mais là je me soucis de mon anxiété qui semble revenir peu à peu. Et ça me fait peur, surtout qu'elle me déclenche des crises très virulentes et me fait perdre...le contrôle.
Merde...
Je crois qu'une crise arrive. Je lâche brusquement la brosse et m'agrippe des deux mains à la baignoire. J'essaye de respirer calmement mais j'étouffe. Il n'y a plus suffisamment d'air, d'un coup, dans la pièce.
—Ça va Jennie ? s'inquiète Rosé.
—...
—Je vais chercher maman.
—Non...ne...
Je ferme les yeux et convulse. Je ne contrôle plus rien et plonge sous l'eau. Décidément, c'était une très mauvaise idée ce bain. Tout ce voyage était un mauvais choix. Depuis que je suis ici tout va mal. J'aurais dû refuser ce job et rester à Séoul. Ça m'aurait permis de rester en vie.
Soudain, quand je commence à perdre espoir de m'en sortir, quelqu'un me tire la tête de l'eau et se glisse derrière moi. Je m'adosse contre ce torse inconnu et m'agrippe aux bords de la baignoire, à bout de souffle. Je me retourne et mon regard croise celui de Lisa.
—Hey, elle lance en souriant.
—Hey. (Je me rappelle que je suis nu) Bordel !
—T'inquiète pas, je n'ai pas regardé.
Je décide de lui faire confiance.
—Ok.
Je me retourne et tente de contrôler ma respiration, mais l'eau prend soudainement une teinte rougeâtre qui me refait paniquer.
—Tu saignes Lisa ?
—Non, ce n'est pas mon sang.
Je me retourne et lui fais face. La pauvre a plongé dans l'eau totalement habillés. J'inspecte son torse. Sa chemise noire à manches longues est bien couverte de sang mais elle ne semble pas blessée.
D'un geste, elle remet quelques mèches rebelles derrière mon oreille, malgré que je sursaute légèrement. Et elle me sourit, comme toujours. Je remarque qu'elle non plus n'a pas beaucoup dormi : elle a de profondes poches sous les yeux et une petite mine.
—Nuit courte ? je demande.
—Nuit inexistante.
Je pouffe de rire.
—D'ailleurs, elle débute, merci d'avoir protégé les filles. Ça m'a rassuré de savoir qu'elles étaient avec toi.
—De rien. Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?
Elle s'approche de moi. Un peu trop près. Au point où, si je bougeais, nos lèvres se toucheraient. Puis elle caresse mes cheveux mouillés.
—Si tu me dis pourquoi tu fais des crises, je te dirais ce qui s'est passé hier.
—Je ne veux plus savoir alors.
Je boude mais ça a l'air de la faire marrer.
—Si tu es si fâché Jennie, pourquoi tu ne sors pas du bain ?
—Tu sais pourquoi !
—Ah bon ?
Je rêve où elle fleurte ? Je rêve où JE fleurte ?
—Je suis nu comme un vers, je glisse faussement vexé.
—Je croyais que tu étais plus courageuse que ça.
—Tu vas voir que je le suis.
Sur ce, je me mets debout et affiche ma nudité devant elle. Lisa passe son regard sur mon corps de haut en bas en se mordillant les lèvres et je ne comprendre pas pourquoi je la laisse faire.
Puis elle s'avance et agrippe mes fesses de ses deux mains, ce qui me fait crier. Elle me tire vers elle et pose un baiser sur ma hanche gauche avant de me claquer les fesses. Évidemment, elle sourit, fière de son effet de surprise.
—Tu prends beaucoup la confiance, je lance en sortant de l'eau.
J'enfile un peignoir vert clair et agrippe la poignée de la porte. Mais avant de sortir, je remarque que Lisa a toujours son regard sur moi, l'air pensif.
—Qu'est-ce qu'il a ? je demande
—En sept ans de carrière, j'ai volé un paquet d'œuvres d'art, mais je n'en ai jamais vu d'aussi belle que...
—Que ?
—...Toi.
Je prends le compliment et sors avant qu'elle voit le rouge de mes joues. Mais sa déclaration me touche et sa voix sensuelle donne envie de se toucher.
Restons concentré. J'ai un job à faire.
Aujourd'hui je suis particulièrement heureuse. Et je le suis encore plus en trouvant un magnifique tailleur jupe rose sur mon lit. En plus d'avoir l'air excessivement cher, il est dans ma couleur favorite.
Je le porte avec un collier à grosses perles blanches, trouvé en farfouillant dans les tiroirs. Mais il me manque des talons roses. Je n'en ai que des noires mais ça ne risque pas d'aller ensemble. Je veux être en total look rose.
Donc je quitte ma chambre et cherche Lisa dans littéralement toutes les pièces de la maison. Mais elle est introuvable.
—Vous n'auriez pas vu Lisa ? je questionne la rousse qui passait par là.
—Euh...non madame.
—Oh non pas de "madame", ne me vieillissez pas ! Je n'ai que 24 ans après tout.
Elle comprend ma taquinerie et rit.
—Appelez-moi Jennie.
—Ok Jennie. Dans ce cas, Madame Lisa est peut-être dans sa chambre.
—Ah, et...elle est où ?
—Venez, je vous y amène.
—Merci beaucoup.
Elle me guide dans les couloirs et je la suis, pieds nus. Je préfère ça à faire une faute de style. Ne me jugez pas.
Une fois devant, je remercie la rousse et en profite pour lui demander son nom. "Annie" elle me répond. Puis elle me laisse, seule, rentrer dans la pièce. Elle est gigantesque, couverte de baies vitrées. Les murs portent un papier peint vert clair décoré de fleurs. Au centre se trouve un lit trois place, faisant face à un écran plat incrusté dans le mur.
Un sublime lustre en diamants pend au plafond et deux canapés noirs complètent l'ensemble. Enfin, un petit couloir donne sur, d'un côté, la salle de bain et, de l'autre, le dressing. Je rejoins donc ce dernier rempli de rangements divers. Mamamia, on dirait une boutique de vêtements version milliardaire.
Allez, ne te déconcentre pas. Je veux juste une paire d'escarpins roses puis je dégage. Je suis sûr qu'on fait la même taille de chaussures. Il n'y a pas le moindre doute. Donc il ne reste qu'à ne pas se faire prendre.
J'ouvre un placard et tombe direct sur les escarpins roses. Enfin, il y en a au moins une vingtaine : rose pâle, rose foncé, rose pailleté, rose en velours, rose avec des fleurs rouges... J'opte pour un rose classique : simple mais efficace.
Soudain, une languette attire mon attention et, étant une curieuse compulsive, je la tire. Elle dévoile un tableau rempli de données sur des joyaux.
The Hope diamond, valeur de 250 millions. Pierre bleue de 45,52 carats.
The Peacock Brooch, valeur de 100 millions. Broche en forme de paon aux plumes éventées. 120,81 carats et 1300 diamants colorés.
Étoile rose, valeur de 71,2 millions. 59,6 carats.
Le tout accompagné de photos et de MON nom entouré.
—C'est quoi ces conneries ? me dis-je intérieurement.
—On ne peut pas te laisser seule une minute décidément..., lance une voix derrière moi.
Et merde. Je sais que c'est Lisa et je n'ose pas me retourner.
—Désolé, je ne suis pas sensé jouer les fouines chez mes clients.
—Oh ça ?
Elle s'avance, saisi mes cheveux et me fait une queue de cheval.
—Ce n'est pas grave, elle ajoute en posant un doux baiser sur mon épaule droite.
—Pourquoi il y a mon nom dessus ?
—Hum...tu aimes ces joyaux ?
—Oui...enfin ils sont beaux.
—Bien, parce qu'on va les voler.
Pardon ?! Qui "on » ?
...
Des hypothèses sur le secret de Jennie? J'espère que vous avez aimé ♥️
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