Jennie

On ne se parle plus, pourtant j'ai tout essayé. Mais rien n'y fait. Lala ne me regarde même plus. Elle est vraiment furieuse. Je sais que j'ai plus qu'exagéré hier et que je me suis donné en spectacle, mas comment j'étais sensé réagir? Elle n'a pas jugé bon de me dire qu'on irait voir son ex et , même après la soirée, elle a continué à nier. Elle n'arrêtait pas de dire que Rita ne représentait rien pour elle, mais quand je lui demande de ne plus lui parler, elle refuse. 

Ça m'a tellement énervé que j'ai demandé au chauffeur de s'arrêter et suis descendu de la voiture.  Lala n'a pas vraiment apprécié et, pour la première fois depuis qu'on se connait, elle a pété un câble. Je suis rentré en taxi et je me suis couché dans la chambre des filles. Je n'a pas osé lui reparler depuis.

-Jennie...

-Hum?!

-Réveille-toi avant que Rosé massacre tes cheveux.

J'ouvre les yeux. J'étais tellement fatiguée que je me suis endormis sur le parquet. Mon dos est totalement endorlis. Je ne le ferais plus jamais! Mais ce n'est pas le plus urgent. Je pose mes mains sur mes cheveux. Au secours, je ne suis pas sûr de vouloir voir la suite. J'adore mes cheveux. Je passe des heures à les préparer chaque matin pour qu'ils soient soyeux et bien démêler.

 Avec les années, je sais quand ils sont en désordre et, là, c'est clairement le cas. Je les attrape et me lève. Puis je fonce vers le premier miroir que je croise. Bordel, c'est pire que ce que je croyais. J'ai au moins une dizaine de noeuds dans les cheveux et trois teintes de stylos différents. Évidemment, elle a rajouté des accessoires pour mettre du pepse: deux barrettes jaune fluo.

-Roseanne!

-Pardon...

-Tu n'a pas des poupées à massacrer...je veux dire, à coiffer?

-Elles ont toutes perdu leurs cheveux.

-Tu m'étonne, glisse Jisoo.

Sa sœur ne manque pas de la menacer du regard.  Même si elle ne dit que la vérité. Pauvres poupées...mais bon elles sont payés pour ça et puis, moi-même j'en ai massacré pas mal. Ça fait partie de l'enfance. Et puis sa mère peut toujours lui en offrir d'autres. Elles ne sont pas si chères que ça.

-Tu as demandé à Lala de t'en racheter d'autres?

-Maman est fachée aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi.

-Oui...j'ai remarqué.

-Tu pense que c'est de ma faute?

Ses yeux de chien battu me font culpabiliser.  Surtout que c'est MOI qui l'ai énervé, sa maman. Je la prend dans mes bras et la réconforte au mieux. Parce que moi aussi, je suis toujours énervé. Mais si je ne me calme pas, on ne réglera jamais cette histoire. Quelqu'un doit mettre fin à cette querelle stupide. Surtout que c'est à cause de Rita. Elle ne le mérite pas!

-Mais non ce n'est pas de ta faute, mon chou. Ta maman a juste eu une rude soirée hier.

-Quand vous êtes allé dîner?

-Oui...elle n'a pas aimé la fin.

-Quelle fin?

-La fin de la soirée.

Allez, j'en ai assez de me morfondre. Je dois prendre le taureau par les cornes et parler avec Lala. Plus on reste à se faire la gueule, plus compliquées seront les choses. Donc je passe vite fait sous la douche et enfile une longue robe blanche sans manche. Puis je fais un chignon et subtilise des boucles d'oreilles en perles dans la chambre de ma petite-amie. Enfin...si elle n'est plus fâchée. Quand je rejoins la salle à manger, Lala discute avec le cuisinier. La discussion à l'aire tendue. 

-Je ne veux pas de chocolat avec les pancakes!

-Mais madame, c'est plus...

-Non, je les veux nature. Pas de décors, pas de sucre, rien! 

-C'est ridicule. Il faut revoir vos goûts!

-Ou votre emploi...

Un silence de plomb s'installe. Je veux bien prendre la defense du pauvre cuisinier mais les traits durs de Lala sont terrifiants. Elle a vraiment l'air de bouillonner de l'intérieur. Elle est vraiment en colère mais, au lieu de me crier dessus, elle se défoule sur les autres. Ce n'est pas juste, je dois gérer le problème que j'ai créé, avant que ses employés ne démissionne.

-Et vous qu'est-ce que vous regardez?

Tout le monde quitte la pièce, même son garde du corps, qui a l'air sacrément à bout.Je compatis. Moi aussi je sortirais bien mais je ne peux pas fuir aussi facilement. Premièrement, je suis responsable de son état. Puis, j'ai envie qu'on se réconcilie. Je ne savais pas que c'était aussi insupportable de ne plus voir son sourire, de ne plus l'entendre me chuchoter des mots doux.

 Je ne voulais pas qu'elle se mette en colère contre moi. Tout ça est allé beaucoup trop loin et je m'en veux péniblement. Mais comment commencer ? Lisa m'évite toujours et prétexte se concentrer sur ses pancakes. Elle est assise à table, la tête plongée dans son assiette et fait comme si je n'étais pas là. Pourtant elle m'a entendu entrer.

-Lala...

Aucune réponse, même pas un petit « hey ». Il va falloir mettre les bouchée doubles. Donc je m'avance, lentement, en faisant semblant de regarder l'immense lustre au plafond. Pas à pas, j'arrive à son niveau. Bon, c'est déjà ça de fait. Maintenant, il ne reste plus qu'à réfléchir à la suite. Lui parler ne sert à rien, visiblement. Je vais essayer une approche plus subtile. 

J'attrape un couteau et coupe un cœur dans le beurre posé dans une assiette. Puis je le pose sur ses pancakes et verse un peu de sirop d'érable. Lisa daigne enfin me regarder. Enfin, me regarder...elle me menace du regard et je souris nerveusement. C'est mal partit. Bon à prendre des risques, autant tout risquer. Je tente le tout pour le tout et m'assois en califourchon sur elle. Puis j'enroule mes bras autour de son cou et lui offre mon plus beau sourire.

-Comment tu vas ce matin?

Toujours pas de réponse. Ok, là je panique. Donc je change de stratégie. Je me colle contre son torse et enfouis ma tête dans son cou. Même si elle tente de se contrôler, son corps réagi automatiquement. Je savais qu'elle ne pouvait pas être aussi fâchée. 

-Je suis désolée Lala...

 Je pose une série de baisers sur sa peau et remonte au niveau de ses lèvres. Pus je l'embrasse passionnément. J'y met vraiment tout mon coeur, parce que je n'a pas envie que la situation reste ainsi. Je sens ses mains doucement caresser ma taille et je respire enfin. Je lâche son cou pour passer mes mains sous sa chemise. Elle sourit.

-Tu veux jouer à ce jeu? elle murmure entre mes  lèvres.

Je répond en hochant la tête et me jette de nouveau sur ses lèvres. Elle me soulève et me pose sur la table.J'aime la tournure que prend la matinée.

-Et si quelqu'un rentre, Nini?

-C'est pas grave...

-Même si ce sont les filles.

-Hum...sous la table alors?

Lisa s'arrête un instant pour réfléchir mais sa décision semble toute faite.

-Nan...je préfère te faire jouir sur la nappe.

Le rouge me vient au joues. Mais je n'a pas le temps d'encaisser le coup. Elle me retourne comme une crêpe et relève ma robe. Je me retrouve fesses en l'air face à la véranda. Les voisins doivent sacrément se rincer l'œil sur ma petite culotte bleu. Mais je suis vite distraite par les baisers de Lala sur ma fesse droite.

-Lala...

-Ne bouge pas!

Première claque sur les fesses, je sursaute. Vous pensez que je peux en avoir une autre?

-Tu...

Deuxième claque.D'un revers de main, elle balance tout ce qu'il y a sur la table et c'est la chose la plus sexy que je n'ai jamais vu.  Mais pas sur que le cuisinier apprécie.Il faut tout nettoyer...

-Tu es tellement belle ainsi, Nini.

...ça attendra.

-Donc...tu n'es plus fâchée Lala?

-Hum...je verrais.

Elle fait glisser ma culotte lentement sur mes jambes et l'enroule autour de mes chevilles. 

-Tu serre fort quand-même Lala...

-Tu as peur?

J'essaye de tourner la tête mais elle me maintien le dos plaqué sur la table. Ses doigts jouent avec mon intimité et je craque. Je mordille violemment ma lèvre inférieure alors qu'un objet inconnu, que je soupçonne être une fraise s'introduit peut à peu en moi.  Mon gémissement me surprend moi-même.

-Lala...

-Chut...je me concentre.

Elle la ait tourner, entrer et sortir en moi. Mon dieu que c'est bon.

-Tu aimes ça, Nini?

Sa voix est si suave et sexy. Je ne peux qu'hocher la tête, en rougissant de partout.

-Je ne t'entend pas Nini.

-Oui.

-Bien...parce que c'est fini.

Et elle se retire. C'est une blague j'espère? Je ne sais pas ce qui m'énerve le plus? Ne pa avoir eu le temps de jouir ou voir le sourire qu'elle aborde en mangeant la fraise.

-Humide, comme je les aime.

-Va te faire foutre Lisa!