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🔪Kill this love🔪


Jennie

Une femme en costume rose tient une barbe à papa et, à la coupe de cheveux près, on dirait le sosie de Lisa. Parce qu'elle ne porte pas un carré parfait comme elle mais plutôt de longs cheveux brun foncé. Elle me fixe un instant en souriant. Puis elle fait demi-tour et disparait dans la foule.

Je lâche subitement ma mère et cours vers la fontaine où l'inconnue se tenait debout. Je regarde les environs et demande à quelques passants s'ils n'ont pas vu une femme en costume rose.

—Oui, me répond une jeune femme. Vers les attractions je pense.

Je n'avais pas remarqué mais une fête foraine a lieu un peu plus loin. Je fais vite le tour des attractions du regard. Allez Jennie réfléchis ! Oui, elle avait une barbe à papa dans les mains. Je fonce donc au stand correspondant mais l'homme me donne une réponse négative.

—Jamais vu !

Attristé, je retourne rejoindre ma mère. À ma mine, elle comprend que quelque chose ne va pas.

—Qu'est-ce qu'il y a Jennie ?

—Euh...rien. J'ai cru reconnaître quelqu'un.

Lisa veut jouer au chat et à la souris. À moins que je ne me sois trompé. Peut-être que mon envie de la revoir une dernière fois se matérialise en l'illusion de sa présence. Peut-être que ses belles lèvres framboise m'obsèdent et que maintenant je les vois partout. Mais ça ne m'étonnerait pas, vu comment notre séparation fut brutale. Et, elle me manque terriblement. Mais je ne le lui dirais jamais : problème d'égo. Dans tous les cas, elle est à un millier de kilomètres ; il est un peu trop tard pour les regrets.

Je ferais mieux de me concentrer sur ma mère qui me fixe depuis un bon quart d'heure, sans savoir comment m'aborder. Je sais, que j'ai l'air perdue dans mes pensées, à juste titre, parce que je le suis vraiment. Je suis tel un toxicomane trainé dans une désintoxe de force, sauf que ma drogue est une femme au sourire ravageur qui fait des blagues pas drôles. Dans tous les cas, je dois me ressaisir.

—Tu sais, débute ma mère, tu n'es pas obligé de tout garder pour toi.

Mes yeux se remplissent automatiquement de larmes et je plonge dans ses bras grands ouverts.

—Merci maman.

Puis j'arrête un taxi et la raccompagne chez elle. Le beau paysage de Séoul défile par la vitre et m'émerveille comme toujours. La voiture finit par s'arrêter dans une petite ruelle et, malgré la modestie du lieu, on sent bien que c'est un quartier chaleureux. Si seulement vous saviez ! J'y ai passé une enfance fantastique.

Je paye la course et mène ma mère devant un grand portail gris. Mais je ne comprends pas ce que l'on fait ici. Je n'ai quand-même pas déboursé des millions pour une villa pour qu'elle continue à vivre ici. J'espère que non, parce que cette maison a autant habité nos moments de joie que de peine. Mais bon, si je dois y remettre les pieds, autant le faire vite. Je m'avance donc vers le portail mais un bras m'arrête.

—Non. On ne rentre pas Nini !

—Je déteste ce prénom, je râle.

Ma mère rit en me caressant les cheveux et je me retrouve projeté dix ans en arrière. Quand je rentrais à la maison, les cheveux ébouriffés, les pieds rempli de boue et le front tacheté de sueur. Je courais sur les cuisses de ma mère et, malgré mes habits sales, elle m'enlaçait et me caressait tendrement la tête. Elle a toujours été d'une douceur incroyable et d'un sens de l'écoute inhumain. Ma mère est la seule personne qui sera toujours là pour me soutenir et je sais qu'elle restera à mes côtés même si je plongeais dans les flammes de l'enfer.

—Nini, tu es sûr de vouloir le récupérer ?

—Je n'ai pas le choix maman.

—On a toujours le choix.

—Pas moi ! Il me l'a demandé

—Il te contrôle toujours autant, à ce que je vois.

Un lourd soupir lui échappe et je sens tout le désespoir dans le ton de sa voix.

—Ne le laisse pas te détruire, elle murmure presque.

—Je...

Mais je ne continu pas ma phrase ; je ne sais pas quoi lui répondre. Je préfère fixer le portail gris, dans le silence.

—C'est son jeu sadique favoris, elle reprend, te détruire en milliers de morceaux pour te reconstruire comme IL le veut. Ne le laisse pas briser l'once d'espoir que tu as dans ton cœur. J'ai élevé une femme courageuse, pas une poupée de chiffon. Tu comprends ?

Elle se tourne vers moi, les yeux remplis de colère et tient fermement mon bras.

—Nini, ne le laisse pas te tuer de l'intérieur.

—Ok maman.

—Trouve à ton grand-père autre chose, une maison de retraite, un centre...n'importe quoi et ne le ramène surtout pas chez LUI. Éloigne-toi de ce monstre.

—Oui maman.

—Bien, maintenant on peut s'en aller.

Je ne peux pas l'expliquer mais cet homme a une emprise incroyable sur moi. Il me contrôle et semble même lire dans mes pensées, comme si je n'étais qu'un vulgaire livre ouvert pour lui. Je dois réfléchir à tout ça. Ainsi, j'enlace ma mère et nous rentrons dans deux taxis différents.

Une fois arrivée, je m'assure qu'elle va bien en lui envoyant un rapide message. Enfin rassurée, je glisse une cigarette entre mes lèvres et l'allume. J'en prends une bouffée et me sens instantanément apaisé. Ce bout de tabac a, lui aussi, une grande emprise sur moi et, comme mon grand-père, il me bute à petit feu.

J'attrape mon téléphone et, marche en rond sur la petite terrasse. Je m'assois sur le banc et compose enfin un numéro. Mes anciens patrons doivent bien avoir besoin d'une enseignante avec leurs enfants en bas âge non ? Et ben il semblerait que non mais pas pour les bonnes raisons. Comme ils s'expliquent à tour de rôle :

—Je ne veux pas de problème avec Lisa.

—C'est une blague, n'est-ce pas ?

Apparemment non ! Je ne lui appartiens pas que je sache. J'avoue être légèrement impressionné qu'une femme fasse trembler autant d'hommes. Je veux dire, certains sont des assassins sanguinaires, des trafiquants de drogues ou des mercenaires mais ils la craignent. Tu vas finir ruiner. Ma conscience me menace et elle a raison. Avec mon salaire actuel, je n'ai même pas assez pour m'occuper de ma mère. Heureusement que j'ai des économies mais elles ne sont pas illimitées.

Tout ça à cause de Lisa. Je compose son numéro et, dans un élan de rage, me défoule sur sa messagerie.

—Je te déteste ! Je crie. Les choses sont déjà assez dures pour moi et toi tu complique tout. Je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie, j'ai un boulot miteux et...je suis seule ici. Je dois me gérer seule et tenter de reprendre un semblant de vie. Je n'ai personne pour prendre soin de moi et...tant mieux parce que je veux me débrouiller toute seule. Mais ne me mets pas des bâtons dans les roues. Oublie-moi !

*

Cela fait un bon quart d'heure que j'essaye d'expliquer à la directrice que ma grand-mère est décédée.

—Vous êtes la seule personne capable de venir le chercher ?

—Pas du tout.

—Alors...

—Il m'a demandé.

Elle croit quoi ? J'ai l'air heureuse d'être ici ? Je ne voulais même pas revenir à Séoul ; rester au plus loin de lui mais il a fallu qu'il me réclame, ce lâche. Finissons-en !

—Je peux le récupérer ? je demande exaspérer.

Elle acquiesce et se lève. Je la suis à travers un couloir interminable menant sur une dizaine de chambres. Elle ouvre la porte d'une d'entre elle et se met sur le côté pour me laisser passer. La pièce est plongée dans la pénombre mais je l'aperçois, tremblotant assit dans son fauteuil roulant. Il a l'aire misérable et tant mieux parce que c'est ce qu'il est.

Je m'avance et m'accroupis devant lui.

—Tu as mis du temps Nini. Trop occupé à te faire sauter par tes clients ?

Un sourire moqueur borde ses lèvres, un instant, puis ses traits redeviennent aussi durs que le marbre.

—Sors-moi de là, pétasse !

Je fais abstention de ses insultes et me relève. J'agrippe son fauteuil et le sort de là. Puis je remercie la dame mais, dès que nous passons la porte d'entrée, je regrette instantanément d'être venue. Mais il est trop tard pour reculer, même s'il suffirait de le balancer dans un buisson et de prendre la poudre d'escampette.

—Tu es trop faible pour faire ça, il me lance comme s'il lisait dans mes pensées. D'ailleurs où tu m'amène ?

—J'ai trouvé un...

—On va à la maison.

—Non, je t'en supplie...je n'en ai pas la force.

—Je m'en fiche Nini.

Je déteste tellement ce surnom...parce qu'IL est le premier à l'avoir utilisé. Mais je dois faire ce que veut mon grand-père donc je me dirige vers sa maison. Elle n'est pas loin de la maison de retraite ; dix minutes à peine à pied. Je m'engage donc dans la petite ruelle que je connais si bien pour y avoir pleuré tant de fois. Le portail rouge de l'enfer ne tarde pas à apparaître et je prends une grande respiration avant de l'ouvrir.

Le petit jardin, autrefois fleuri et plein de vie, est désert. Tout y est soit fané, soit mort, comme dans mon cœur. Au final, c'est plus en accord avec ce lieu. Il a plus été témoin de ma peine que de ma joie, ce serait donc hypocrite de le remplir de jonquilles. Je le traverse vite, mes larmes menaçant de tomber et de révéler ma faiblesse par la même occasion.

Je soulève, difficilement, le fauteuil sur la petite terrasse et fais enfin face à la porte d'entrée. Je tends la main mais grand-père me le frappe violemment.

—Tu as oublié les bonnes manières ? il me gronde. Tu n'es pas chez toi !

Il agrippe la poignée de ses doigts crochus et la tourne. La porte s'ouvre sur les traits d'un visage que je reconnaîtrais entre autres.

—Papa...

....
Je le déteste!

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