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👄Give me some hope👄


Jennie

Partir n'a pas été une mince affaire. Rosé et Jisoo ne se sont pas arrêté de pleurer, à me briser le cœur. J'ai été touché qu'elles se soient autant attachées à mon âme froide. Après tout, peut-être qu'elle ne l'était pas tant que ça, parce que moi aussi je me suis attaché à ces deux petits anges et, les quitter, restera sûrement la chose la plus dure que je n'ai jamais faite.

La vie, c'est assumer ses choix. Ainsi, ma valise à la main, j'entre dans le taxi et ferme la porte. Je pose ma main sur la vitre froide pour dire au revoir aux filles et, comme le jour de mon arrivée, il pleut. Je lui trouve quelque chose de poétique, en me disant que les gouttelettes représentent MES larmes et que le tonnerre est aussi déchirant que le cri de mon cœur brisé.

Lisa ne viendra pas me voir partir, et je respecte son choix. Nous nous sommes plutôt rapprochés ces temps-ci. Elle avait enfin l'impression de ne plus être seule à élever ses filles et, à présent, je l'abandonne. Je la laisse livrée à elle-même et je ne peux m'empêcher de m'en vouloir. Mais je n'ai pas le choix.

Donc je tapote l'épaule du chauffeur et il démarre. Les larmes se mettent, aussitôt, à couler et, totalement recroquevillé sur la banquette arrière, je pleure de tout mon corps. Je sanglote et cris de douleur, comme si une force invisible transperçait mon âme ou qu'on m'arrachait la poitrine. Je sais ce qui se passe : j'ai mal...mal de les quitter, surtout quand je sais ce qui m'attend à Séoul. Quand je sais QUI m'attend.

Le taxi s'arrête enfin devant l'aéroport et j'essuie mes larmes. Le chauffeur m'affiche un sourire compatissant. En temps normal je lui dirais que je ne veux pas de sa pitié mais là, je n'écoute plus mon égo. Il a été témoin de ma détresse, sans me juger et je lui en suis infiniment reconnaissante.

Séoul ne m'a pas franchement manqué. Pourtant j'aime ma ville mais depuis que suis rentrée, je me sens...vide. Je manque cruellement d'énergie alors que je dois me bouger le cul et trouver un travail. N'importe lequel fera la peine, même entant que secrétaire.

Heureusement pour moi, Dieu est clément et m'offre un poste d'enseignante. Cependant, c'est dans une école publique. Les toilettes bouchées, les éviers massacrés, les bagarres incessantes... En fait, ça va encore. Mais le salaire...

—Prenez une feuille et décrivez-moi votre weekend les enfants.

Ils s'exécutent, sourire aux lèvres. Je me tourne vers la fenêtre et me perds dans mes pensées. Ces gamins doivent sûrement me raconter leur weekend parfait à jouer, ou cuisiner de bons petits plats. Certains ont dû aller chez leurs grands-parents, heureux de les voir et impatients de passer de bons moments.

Ils profitent de leur jeunesse, encore insouciants et naïfs face à la cruauté de ce monde. Ce qui est totalement normal. Je veux dire que chaque enfant est sensé sourire et profiter de la vie. Il doit être épanoui et entouré d'amour. Pas terrifié, tourmenté ou traumatisé. Mais, comme d'habitude, tout ne se passe pas comme prévu dans la vie.

C'est pour ça qu'on ne peut compter que sur soi. Je sais de quoi je parle, je suis mon propre soutien émotionnel. Je me suis retrouvé seule dans une situation complexe et j'étais beaucoup trop jeune pour la gérer convenablement. Donc je suis tombé dans le déni. J'ai fermé les yeux sur ma souffrance et j'en paye encore le prix fort.

J'essuie, du revers de la main, mes larmes et prend mon téléphone. Il vibre dans ma poche depuis cinq bonnes minutes.

—Allo ?

—Bonjour, je suis Madame Suyoon, directrice de la maison de retraite de Séoul.

—Ah..., je réponds peu attentive.

—Vous êtes en ville, actuellement ? Pour...

—oui je sais. Je viendrai le chercher demain.

—Vous ne pouvez pas aujourd'hui ?

—Non.

Je raccroche et m'effondre sur le bureau. Mais mon téléphone se remet à vibrer. Je le prends à nouveau et décroche sans cacher ma frustration.

—Quoi encore ? J'ai dit que je passerai demain !

Mais mon interlocuteur reste silencieux. Je n'entends qu'une douce respiration et je peux imaginer sa poitrine se lever et redescendre calmement.

—Lisa ? je demande pleine d'espoir

—....

Puis, plus rien. Elle raccroche. Je sais que c'était elle. J'espère que c'était elle. Quelque part, j'aurais aimé qu'elle me parle ; qu'elle me demande de revenir ; qu'elle me dise que je lui manque. Je l'aurai peut-être écouté et pris le premier vol pour Bangkok mais elle préfère garder le silence.

Je décide de me concentrer sur mes élèves et récupère leurs feuilles. Puis je leur dis aurevoir et quitte l'école. Recevoir cet appel de Lisa m'a redonné l'appétit donc je m'arrête dans un petit restaurant. Ça a l'air d'être un petit coin causi, pas trop bruyant et la nourriture semble délicieuse. Tout ce que j'aime.

Je rejoins ma table et commande un hamburger au bacon et des frites. Il est tellement gros que je ne pense pas pouvoir le finir seule. La petite sauce barbecue qui accompagne les frites est délicieuse. Si j'ai le temps, j'irai la chercher en magasin. Je note discrètement ses références et quitte le resto.

Mon frigo est vide. Je vais mourir de faim si je ne fais pas de courses. Donc je m'arrête dans un supermarché pour acheter quelques trucs. La bonne sauce de tout à l'heure est facile à trouver même si elle coûte une petite fortune. Puis je prends les éléments habituels : riz, pâtes et suite. Je prends aussi de quoi faire un gâteau au chocolat. La pâtisserie n'est pas mon fort mais je sais me débrouiller pour faire quelque chose de mangeable.

Une fois j'ai fait un soufflé pour l'anniversaire de ma nièce ; il n'était pas assez cuit mais mangeable. La tarte aux pommes pour le baptême de mon neveu avec des pommes carbonisés mais mangeable. Et j'ai une longue liste de desserts mangeable comme ceux-là. Par contre, je réussi toujours le gâteau au chocolat.

Le reste de mon aprèm est libre donc je range rapidement mes courses et décide d'aller me balader. Il y a un parc près de mon immeuble et la végétation y est bonnement sublime. Le rouge intense des coquelicots, le blanc crystal des marguerites, le bleu rêveur du ciel et la douce brise de ce havre de paix m'apaisent. Pour la première fois, depuis mon arrivée, je me sens bien à Séoul.

Enfaite, je pense que ça fait plus longtemps que je n'ai pas passé un bon séjour ici. Dès que j'ai eu mon bac, j'ai fait mes valises et quitté cette ville qui me rappelais trop de mauvais souvenirs.

—Jennie !

Je me lève et enlace ma mère. Je lui avais donné mon adresse mais je ne pensais pas qu'elle passerait.

—Maman..., je murmure ému.

—Mon bébé. Allez, assieds-toi et raconte-moi tout !

Elle n'a décidément pas changé d'un pouce. Ses yeux sont toujours d'un vert électrique et ses cheveux bruns, portés si facilement par le vent. Elle caresse tendrement ma joue en m'affichant un sourire triste que je lui rends. D'un coup, je fonds en larme sur son épaule et elle me tapote le dos pour me calmer.

Je lui explique ma situation. Comment j'ai rencontré Lisa et ses deux adorables filles et comment j'ai dû les quitter du jour au lendemain pour revenir dans cet enfer.

—Je travaille dans une école minable et je dois aller chercher grand-père...

Elle agrippe mes épaules et me fait face. Je vois la tristesse dans ses yeux et je sais d'où cela vient.

—Quand dois-tu y aller ? elle demande

—Demain.

—Je viens avec toi !

—Maman...ce n'est pas la peine. J'irai seule.

Elle n'insiste pas plus et me prend dans ses bras. Je regarde au loin,pour contrôler les larmes qui perlent au bout de mes yeux. Mais une larme coulequand je pense apercevoir quelqu'un. 

....
Vous ne l'avez pas vu venir celle-là, hein ?😏  Si je vous ai eu, lâcher un ptit vote❤️

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