Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 24 - Une mauvaise journée

Le lendemain du bal d'hiver et de la soirée qui avait suivi, c'était le week-end. Maddy s'était réveillée à 15h avec un mal de crâne insupportable. Elle avait encore sa robe à paillettes, son maquillage s'était étalé sur son visage et sur ses draps et enfin, elle ne sentait pas la rose. Elle se leva donc de son lit avec le tournis, mais malgré tout motivée à prendre une douche, changer ses draps et manger un bon repas pour se remplir le ventre d'autre chose que d'alcool.

Maddy passa sa tête dans les escaliers pour écouter ce qui était en train de se passer dans sa maison. Les parents étaient réveillés depuis longtemps et faisaient leurs vies au rez de chaussée, Sonia devait encore dépoussiérer ses cadres photo et Ted était devant la télévision, comme d'habitude. Quant à Mikaëla, elle ne semblait pas être réveillée. Maddy se dirigea donc tranquillement dans la salle de bain pour se purifier l'esprit.

En se déshabillant, elle sortit son téléphone de sa poche et le posa sur le rebord du lavabo. Il était encore éteint suite au commun accord établi la veille entre sa sœur et elle. Elle fixa son appareil électronique pendant quelques minutes, elle avait envie de l'allumer, mais savait très bien qu'elle allait retomber sur les messages de Nate. Ce qu'elle ne savait pas en revanche était ce qu'elle ferait face à toutes ces notifications venant de la part de son ex.

Pour penser à autre chose, la jeune femme se regarda nue dans le miroir, elle était dans un état piteux et se sentait faible, elle prit de ce pas la décision de passer le week-end au fond de son lit pour se remettre de toutes les aventures liées au bal. En scrutant son corps, elle aperçut un énorme bleu qui faisait le tour de son bras gauche. Elle appuya dessus pour s'assurer que ce n'était pas juste de la saleté et elle sentit une douleur frappante. Maddy soupira, puis s'installa assise dans la baignoire, ses jambes rassemblées contre sa poitrine. Elle alluma l'eau froide et laissa celle-ci couler sur sa tête, les yeux fermés, pendant qu'elle fouillait dans sa mémoire pour essayer de se souvenir comment elle avait pu se faire cette ecchymose...

***

Après avoir réussi à persuader Maddy qu'ils se remettraient ensemble, Nate avait entraîné cette dernière dans la réserve où trainaient tous les équipements de foot. Il l'embrassait avec fougue et lui susurrait au creux de l'oreille à quel point chaque parcelle de son corps lui avait manqué. Elle, elle était aux anges, elle vivait un rêve éveillé et se réjouissait d'avance de pouvoir dire à sa sœur que Nate l'aimait toujours.

« Attends, je ferme la porte pour qu'on soit plus tranquilles » dit Nate.

Il se précipita ensuite sur Maddy pour recommencer à l'embrasser. Ils s'assirent tous deux par terre, puis Nate la coucha sur le tapis de sol, entre quelques ballons de foot, avec l'intention de se mettre au-dessus de son corps. Le garçon ne connaissait déjà pas la définition du mot délicatesse, mais avec quelques verres de whisky en plus, c'était pire. Alors lorsqu'il agrippa violemment le bras gauche de Maddy sous le feu de l'action, elle ne réagit pas, elle avait l'habitude qu'il soit brutal. Elle l'acceptait comme ça.

Avec le consentement de Maddy, il passa une main sous sa robe, entre ses cuisses, et la toucha. Après tant de temps en couple, il la connaissait bien, il connaissait son corps par cœur, et savait exactement ce qu'il fallait faire pour lui donner du plaisir. Or, elle l'arrêta avant d'arriver au septième ciel.

« Nate, attends, annonça-t-elle essoufflée, je te veux.

- Euh... il hésita, D'accord, mais il faut que j'aille chercher un préservatif... Donne-moi 5 minutes et je reviens. »

Il embrassa Maddy une dernière fois et disparut non pas pendant 5 minutes, mais pendant des heures, tout en prenant soin de bien fermer la porte de la réserve à clés.

***

Lorsque ce souvenir remonta dans le cerveau de Maddy, un sentiment de honte l'envahit, elle se détestait d'avoir laissé Nate la toucher et d'avoir eu envie de lui redonner son corps. Toujours sous l'eau froide, elle serra son bras blessé pour avoir mal, pour se punir d'être aussi stupide. En sentant la douleur sur le bleu causé par son ex, elle se mit à pleurer. Elle se mit à pleurer car ce n'était pas la première fois qu'il laissait des traces sur sa peau, et même en étant séparés, il avait réussi à en laisser une de plus. C'était la preuve indéniable qu'il pouvait encore avoir du pouvoir sur elle s'il le voulait. A cet instant précis, Maddy souhaitait plus que tout au monde de lui ôter ce pouvoir, mais c'était une question de temps. On ne se débarrassait malheureusement pas de l'emprise d'une personne du jour au lendemain.

Vidée de toutes les larmes de son corps, Maddy sortit de sa douche, peigna ses cheveux et s'habilla d'un long sweat à capuche pour cacher son bras et d'un pantalon de sport confortable rose pastel. Elle se regarda un moment dans le miroir pour se forcer à sourire à nouveau, puis fixa son maudit IPhone, toujours éteint, au bord du lavabo. Elle tapota sur le plan de travail avec ses longs ongles pour réfléchir à ce qu'elle allait faire. Puis prit finalement l'objet et le mit au fond de la poche de son sweat, déterminée à aller réveiller sa sœur pour lui demander conseil.

Maddy se dirigea vers la chambre de Mikaëla et ouvrit la porte sans frapper. Elle tomba sur la scène de sa sœur couchée dans les bras d'Evan. Les deux individus à moitié dénudés et paisiblement endormis se réveillèrent en sursauts, tout en essayant de cacher leurs corps sous les draps. Maddy plaqua ses mains sur sa bouche et fit de gros yeux choqués.

« Désolée ! Désolée ! Désolée ! Désolée ! Désolée ! Je reviendrais plus tard ! »

Elle ferma la porte de la chambre dans un claquement qui perturba sa mère à l'étage inférieur.

« Qu'est-ce qui se passe là-haut ? demanda Sonia en bas des escaliers,

- Rien ! mentit Maddy,

- Euh, tu peux monter 5 minutes, Sonia ? s'écria Mikaëla en sortant de sa chambre et en fermant la porte derrière elle, vêtue d'un tee-shirt qui n'allait pas du tout avec son pantalon,

- J'arrive les filles, déclara Sonia. »

Sonia rejoignit ses filles dans les couloirs du premier étage. Maddy regarda Mikaëla l'air de lui demander ce qu'elle allait faire.

« Bon, qu'est-ce qu'il y a ? interrogea Sonia,

- Tu sais l'ami que j'ai ramené hier soir ? dit Mikaëla,

- Oui, il n'est pas gay, je sais, répondit Sonia,

- Super ! Mikaëla était gênée, Il faut qu'il rentre chez lui, mais si Ted voit qu'il est là...

- Il va le tuer, compléta Maddy,

- Tu peux le distraire le temps qu'Evan sorte ? supplia Mikaëla en regardant Sonia. »

Sonia leva les yeux au ciel puis soupira.

« Très bien... Je vais même le ramener chez lui, il n'a pas l'air bien en point avec sa jambe ! Faites-le sortir par derrière, je le veux dans ma voiture dans 10 minutes. Et vous deux, elle pointa Maddy et Mikaëla du doigt, Pas de sortie pour ce week-end, vous en avez assez fait hier soir et ce matin si je puis dire ! réprimanda-t-elle,

- Parfait, merci, merci, merci, t'es la meilleure ! Mikaëla prit Sonia dans ses bras. »

La mère de famille descendit les escaliers en attendant que le plan manigancé s'exécute. Mikaëla se rongeait les doigts à l'idée qu'Evan se fasse attraper par son père et Maddy la regardait avec un sourire diabolique.

« Quoi ? demanda Mikaëla,

- Tu t'es faite prendre toute la nuit, espèce de dépravée ? se moqua-t-elle,

- Quoi !? Mais non ! Mikaëla partit aux toilettes,

- Allez, dis-moi tout ! Maddy la suivit, Est-ce qu'il en a une grosse ? demanda-t-elle morte de rire derrière la porte des toilettes,

- Ta gueule ! Laisse-moi pisser en paix ! chuchota-t-elle contrariée. »

Maddy se retourna pour repartir dans sa chambre et tomba nez à nez avec Evan, cette fois-ci habillé.

« Je t'ai entendue, tête de nœud ! il appuya sur le milieu de son front avec un doigt, Arrête de parler de ma bite, obsédée va ! »

Mikaëla sortit des toilettes et interrompit leur début de conversation. Elle expliqua à Evan ce qui avait été décidé avec Sonia pour qu'il puisse rentrer chez lui.

« Merci de m'avoir hébergé, j'ai aimé passer du temps en tête à tête avec toi, avoua-t-il à Mikaëla,

- Moi aussi... affirma-t-elle en le dévorant des yeux,

- Ah ! Vous voyez bien que ça sent la baise par ici ! intervint Maddy en se tapotant le bout du nez,

- Mais ferme-la, imbécile ! l'engueula sa sœur. »

Sur ces derniers mots, Evan rappuya sur le front de Maddy pour l'embêter, puis fit un câlin à Mikaëla pour lui dire aurevoir. Il partit ensuite discrètement avec l'aide des deux sœurs et de Sonia.

Mikaëla se rendit ensuite dans sa chambre, suivie par sa sœur. Elles s'assirent sur le lit et commencèrent à discuter.

« J'aimerais que tu frappes avant d'entrer dans ma chambre à l'avenir, demanda Mikaëla à sa sœur,

- Ca va, je n'ai presque rien vu... elle se mit à rire,

- Tu voulais quoi ? »

Maddy sortit son téléphone de sa poche et le jeta sur le lit.

« Il est toujours éteint. Tu as rallumé le tien, toi ?

- Non, Mikaëla posa son téléphone à côté de celui Maddy,

- On fait quoi ? elle regarda sérieusement sa sœur,

- Il faudra bien qu'on les allume un jour, alors autant le faire maintenant. »

Elles allumèrent leurs téléphones respectifs en même temps, les deux objets encore posés côte à côte sur le lit. Les écrans se mirent à clignoter et vibrer avec la réception de nombreuses notifications, la plupart d'entre elles venant de la part de Nate Jacobs. Dans un premier temps, c'étaient des messages plutôt menaçants où il cherchait à savoir où étaient les filles, ou bien il disait qu'il allait les tuer parce qu'elles le rendaient fou. Puis, sur un ton plus calme, il demandait pardon pour son comportement.

« On fait quoi ? On lui répond quelque chose ? demanda Maddy,

- T'es folle ? Là, la meilleure chose à faire c'est de ne rien faire. Notre silence le fera réfléchir à ses conneries, ou pas...

- Ca me fait chier de le dire, mais tu as raison, Maddy croisa ses bras,

- Tu n'as jamais été autant d'accord avec moi que ces derniers temps ! se moqua Mika,

- Ne t'habitues pas trop ! »

Les deux sœurs se mirent à rire et pour taquiner Maddy, Mikaëla lui mit un coup de coude sur le bras. Cette dernière s'exclama de douleur à cause de son bleu caché par son sweat et se tint le bras par réflexe. Mika la regarda confuse.

« Mon coup n'était pas si fort que ça pourtant... T'as mal au bras ?

- Non, ce n'est rien, répondit Maddy en tirant sur sa manche,

- C'est suspect tout ça... Montre-moi ton bras alors !

- Ce n'est rien je t'ai dit ! »

Mikaëla tira le poignet de sa sœur et releva sa manche gauche. Elle découvrit l'ecchymose mi-bleue mi-violette qui faisait le tour de son bras. Maddy recacha immédiatement sa peau sous le tissu de son vêtement.

« C'était quoi ça ? demanda Mika en secouant la tête,

- Je me suis juste fait mal...

- Toute seule ?

- Oui.

- Tu mens !

- Mmmh... Oui... »

Même si Maddy essayait de garder son calme devant sa sœur, ses yeux devinrent rouges et les larmes lui montèrent une fois de plus au nez. Puis elle craqua et se réfugia dans les bras de Mika pour éclater en sanglots. Elle comprit tout de suite qui avait fait ça à Maddy et était intérieurement dans un état de rage extrême.

« Je vais le tuer. »

MIKA

Ces derniers temps mon entente avec Maddy ne faisait que s'améliorer. Elle ouvrait petit à petit les yeux sur l'énergumène que Nate était et commençait donc à me traiter comme une personne à part entière. Même si ce n'était pas encore parfait, on avait parcouru du chemin depuis mon arrivée dans la famille et j'étais persuadée que les choses ne pouvaient qu'aller de l'avant entre nous.

Après un week-end de ''punition'' enfermées à la maison sous les ordres de Sonia, nous étions enfin retournées au lycée le début de semaine qui avait suivi. Maddy était revenue vers ses copines malgré le fait que celles-ci n'aient pas pris plus de nouvelles que ça depuis le bal, et moi, je restais avec mes amis habituels. L'ambiance était d'ailleurs assez étrange étant donné qu'il s'était passé des trucs entre Cassie et Luke pendant la soirée au Sueño Latino. J'avais l'impression que lui faisait de tout pour parler avec elle, mais elle, se contentait juste de rester polie et ne pas trop alimenter les conversations avec lui. Peach était perturbée par tout cela, elle s'était arrêtée à l'épisode où Cassie et Luke s'embrassaient, donc elle les taquinait dès qu'elle en avait l'occasion car elle pensait que le baiser en question était bien plus qu'un baiser d'amitié. Je l'avais prise à part pour lui expliquer la situation et elle m'avait tout simplement répondu :

« Je ne me fais pas de soucis pour eux. Cassie croit que parce qu'elle n'a pas obtenu ce qu'elle voulait tout de suite, elle ne pourra jamais l'avoir. Mais Luke ne va pas supporter qu'elle l'ignore longtemps et va tout faire pour que les choses s'arrangent entre eux. Ensuite, Luke va remettre en question son délire de ''je ne veux pas de relation sérieuse'', ils vont tomber amoureux, se mettre ensemble, avoir plein d'enfants et être heureux jusqu'à la fin de leurs vies ! »

Peach m'avait fait beaucoup rire en disant cela, mais elle avait probablement raison.

De notre côté avec Evan, tout se passait toujours aussi bien. Cependant, je ressentais comme un blocage bizarre avec lui. Je lui avais confié trop de choses sur moi lorsqu'il avait dormi à la maison, je lui avais raconté des choses dont je ne parlais jamais à personne habituellement. Donc j'avais comme l'impression qu'il avait des informations importantes sur moi, sur mes faiblesses et qu'à tout moment cela pouvait se retourner contre moi. La vérité était que je ne faisais confiance à personne quand il s'agissait de ma vie personnelle, je n'aimais pas étaler mes problèmes parce que je n'aimais pas non plus qu'on ait pitié de moi ou qu'on essaye de m'apporter de l'aide sur des choses qui n'étaient pas réparables. Je m'étais toujours débrouillée seule pour tout et c'était mieux ainsi. J'espérais donc qu'on ne parlerait plus jamais de cette discussion et qu'il finirait par tout oublier.

Or, ce blocage ne s'arrêtait pas seulement à cela, il y avait aussi le fait qu'il avait dit qu'il voulait que notre premier rapport ensemble se passe autrement. Il accordait beaucoup trop d'importance à ce moment pour quelqu'un qui était juste sensé flirter avec moi de temps en temps et qui savait très bien que je n'avais aucune envie de me mettre en couple. Quelque part je trouvais ça très mignon et touchant, cela prouvait qu'Evan tenait à moi, mais je ne voulais pas qu'il tombe amoureux et son comportement ressemblait beaucoup à celui de quelqu'un qui était justement en train de tomber amoureux. Bon, cela serait mentir si je disais que le voir en couple avec une autre fille ne me ferait pas mal, si je disais que je ne tenais pas à lui moi aussi, si je disais qu'à chaque fois qu'on se draguait je n'avais pas des papillons dans l'estomac. Il était donc assez clair que si je n'avais pas peur, je pourrais tout à fait m'imaginer avec lui. Mais Evan était une personne importante pour moi, et se mettre ensemble serait synonyme de se détruire mutuellement car je ne saurais pas l'aimer comme il le mériterait.

Bref.

Lundi, mardi et mercredi s'étaient écoulés. Et depuis ces trois jours, j'avais remarqué une chaise vide en classe, celle de Nate Jacobs. En plus, il ne me harcelait plus de messages. Personne ne se souciait de son absence, mais moi, ça me perturbait car je voulais le remettre à sa place en face. Ce qui s'était passé au bal avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase, et le bleu qu'il avait causé sur le bras de Maddy avait été la cerise sur le gâteau. Je ne l'avais jamais autant vue pleurer par sa faute que le week-end qui avait suivi les événements et ça m'avait franchement brisé le cœur.

En cette matinée de cours, j'étais perdue dans mes pensées, assise sur un banc de la cour du lycée. J'avais mon casque sur la tête, j'écoutais l'album K-12 de Melanie Martinez et je regardais les gens passer. J'observais notamment ma sœur, vêtue d'un pull dont elle s'efforçait de tenir les manches pour ne pas qu'elles se relèvent. Elle riait aux éclats avec Kat et BB. Maddy savait parfaitement bien porter un masque pour cacher son mal être, nous avions au moins ça en commun.

« Tu écoutes quoi, Mikado ? » dit une voix familière en m'ôtant mon casque.

C'était Evan. Il s'assit à côté de moi, me fit un bisou sur la joue, mit mon casque sur ses oreilles et m'entoura d'un bras sur les épaules.

« Du Melanie Martinez ! Je ne savais pas que tu aimais Melanie, affirma-t-il,

- Il y a beaucoup de choses sur moi que tu ne sais pas, Evan ! dis-je automatiquement, sur la défensive,

- Mmmh... Pardon... il me rendit mon casque,

- Merde, soupirai-je, Je suis désolée Evan, je ne suis pas trop dans mon assiette ces derniers jours.

- Ce n'est pas grave... Je peux faire quelque chose pour t'aider ? me sourit-il,

- Non, putain ! m'énervai-je,

- Allez c'est bon, je te laisse tranquille ! »

Il se leva, mit son sac sur son dos et commença à s'en aller avec ses béquilles, contrarié par ma mauvaise humeur. Je me sentis stupide de me défouler gratuitement sur lui, il ne pouvait pas lire dans mes pensées pour savoir que j'étais perturbée aujourd'hui. Je pris donc mes affaires et le rattrapai dans les couloirs pour m'excuser une fois de plus.

« Evan ! Pardon ! Ce n'est pas contre toi tout ça... dis-je en lui attrapant un bras,

- Il ne vaut mieux pas qu'on reste ensemble aujourd'hui si tu ne comptes rien me dire. Je ne suis pas très fan quand tu me parles mal.

- Je peux faire quelque chose pour me rattraper ?

- Embrasse-moi là, tout de suite, il se mit face à moi,

- Quoi !? Non ! On est en plein milieu du lycée... je regardai toutes les personnes qui nous entouraient,

- Et alors ? Tout le monde ici sait qu'on est plus que des amis, sauf toi.

- Hahaha, je me mis à rire dans une crise d'hystérie, T'as décidé que c'était la journée où il fallait me faire chier ou quoi ?

- Non, c'est toi qui as décidé de m'en vouloir pour chaque mot qui sort de ma bouche ! il m'attrapa la mâchoire fermement et approcha son visage du mien avec son air contrarié et sérieux, On se reparlera lorsque t'auras fini ton cinéma. »

Il resta avec son visage près du mien pendant de longues secondes et je ne pus m'empêcher de scruter ses traits sévères, en colère. Même contrarié contre moi, je le trouvais à craquer. Je sentis mes yeux se détendre et regarder incontrôlablement dans les siens, mais aussi en direction de ses lèvres rosées. L'odeur de son parfum de marque de luxe pénétra mes narines et mon corps se mit à fondre. Je savais qu'intérieurement il ressentait les mêmes choses que moi.

« Regarde-toi, tu meurs d'envie de m'embrasser ! il me lâcha la mâchoire dans un mouvement brusque et tourna les talons pour partir,

- Va te faire foutre Evan ! criai-je. »

Je levai mon doigt d'honneur malgré le fait qu'il ne me regardait plus, puis je le vis aussi lever le sien en ma direction, sans pour autant se retourner. Il me connaissait beaucoup trop bien en réalité.

Je sentis soudainement une nouvelle présence à côté de moi. Maddy.

« Tu te disputes avec ton mec ?

- Ce n'est pas mon mec ! expliquai-je agacée,

- Oui, si tu veux, elle ricana, Bon, on se met à côté pour le contrôle de philo ? Comme on a toutes les deux à moitié révisé, on pourrait s'entraider avec le peu qu'on a retenu.

- Oui, on fait comme ça. »

Nous nous dirigeâmes en classe et nous installâmes côte à côte. Cassie se mit derrière nous avec Peach, tandis que Luke et Evan se mirent ensemble, un peu plus loin de nous.

Je jetai un regard noir à Evan pour l'énerver davantage et il fit un geste en avant avec sa tête comme pour me demander quel était mon problème. Finalement, c'était lui et son arrogance qui avaient réussi à m'énerver avant que je ne puisse arriver à atteindre mon objectif initial.

« Ça ne va pas avec Evan ? m'interrompit Cassie,

- Arrêtez de croire qu'on a une dispute de couple ! répondis-je sèchement,

- Personne n'a dit ça, intervint Peach, mais tout porte à croire que c'est le cas du coup, se moqua-t-elle,

- On ferait mieux de laisser Mikaëla tranquille, j'ai besoin de tous ses neurones pour réussir ce contrôle de philo, ajouta Maddy en riant également. »

Je levai les yeux au ciel face aux remarques des filles et décidai de ne plus leur parler les heures qui allaient suivre.

Le professeur de philosophie entra dans la classe et le silence regagna la pièce. Il était aussi notre professeur principal et s'occupait de tout ce qui concernait la vie de classe. Il installa son matériel sur son bureau et fit l'appel. En constatant l'absence permanente de Nate, il sollicita ses élèves pour demander une faveur.

« En vue de l'absence de monsieur Jacobs, il y aurait-il un ou une volontaire pour lui transmettre les cours, les devoirs de la semaine et lui communiquer la date de rattrapage pour son examen de philosophie ? »

Personne ne se manifesta.

« Eh bien, ne vous bousculez pas surtout ! s'étonna-t-il, puis il se retourna vers ma sœur, Maddy ?

- C'est mort ! répondit-elle avec insolence. »

Il secoua la tête dans un sentiment d'incompréhension. Il devait sans doute être habitué à voir Maddy et Nate en couple. Dans un dernier espoir, il s'adressa à Cassie, une personne qu'il avait aussi dû voir dans les bras du Don Juan en question à une époque.

« Cassie ? Pourriez-vous le faire ?

- Désolée, vous ne pouvez pas compter sur moi pour ça, bégaya-t-elle. »

Un silence assourdissant reprit place. Le professeur observait la classe avec difficulté, à la recherche d'une âme assez charitable.

Je me mis à réfléchir un instant. J'avais besoin de revoir Nate pour me défouler et donc chasser une partie de mon attitude aigrie du moment. Lui apporter ses cours et ses devoirs était de ce fait une solution parfaite pour le confronter et me vider l'esprit. Alors je ne tardai pas une seconde de plus à lever le doigt pour me proposer.

« Moi, je peux le faire, Monsieur, dis-je sur un ton assuré,

- Ah ! Merci Mikaëla ! il me tendit une pochette remplie de papiers. »

A mon annonce, j'entendis Evan s'étouffer avec sa propre salive, ainsi que Cassie et Maddy s'agiter, indignées par la nouvelle.

« Mais ça ne va pas, meuf ? Après tout ce qui s'est passé et toutes tes leçons de vie, tu vas aller le voir ? chuchota Maddy en commençant à s'énerver,

- Oh ça va, je vais juste lui apporter ses devoirs ! me défendis-je,

- Te connaissant, tu ne vas pas juste lui apporter ses devoirs, murmura Cassie à son tour,

- Faites-moi confiance, dis-je en remettant mes cheveux en ordre. »

Je me retournai une dernière fois vers Evan pour constater s'il m'en voulait d'aller voir Nate. Il ne me regardait déjà plus, son regard avait l'air vide, il avait la tête baissée sur ses stylos et les faisaient tourner aléatoirement entre ses doigts. J'espérais qu'on ne resterait pas longtemps en froid. En contraste, j'entendais la petite voix de Maddy à côté de moi sans vraiment écouter ce qu'elle me racontait, mais ce qui était sûr c'était qu'elle exprimait son mécontentement par rapport à ma décision. Le bruit de fond de sa voix faisait monter mes nerfs, surtout parce qu'elle était assez intelligente pour savoir que je ne laisserais rien d'ambigu se produire entre Nate et moi, mais elle préférait être têtue.

« Mais ferme-la, Maddy ! Tout va bien se passer ! Maintenant on se concentre sur la philo, s'il te plaît ! »

Elle croisa ses bras et arrêta enfin de parler.

Le professeur se mit à distribuer les sujets du devoir sur table et s'installa à son bureau le temps que nous nous exécutions à la tâche.

NATE

De base, je savais que je n'étais pas une bonne personne, j'avais déjà des idées de merde en général, mais en étant un peu bourré, j'étais pire, et c'était ce qui s'était passé au bal. Le truc c'était que je détestais me sentir humilié et que je pouvais tout faire pour faire souffrir les personnes qui me rabaissaient d'une quelconque manière. Mika et tout son groupe de potes m'avaient fait du mal ce soir-là et je n'avais pas pu me contrôler pour trouver un moyen de me défendre. Maintenant, après avoir pris du recul je regrettais mon attitude parce que Mika avait arrêté de me parler.

J'avais l'impression de ne plus exister lorsqu'elle m'ignorait. Et surtout, je savais qu'elle était en colère contre moi, ce qui réduisait mes chances d'obtenir ce que je voulais d'elle. D'un autre côté, le conflit était le seul moyen par lequel j'arrivais à être proche de Mika et attirer son attention. Notre relation s'était créée à travers le chaos, je ne savais donc pas faire autrement. Il fallait aussi dire que c'était ce qui me plaisait là-dedans : tout ce désordre rendait nos rapports uniques.

Et quoi de plus excitant que de vivre dangereusement, à essayer de séduire la sœur de mon ex, également meilleure amie de mon autre ex ?

Mais il ne s'agissait pas seulement de ça. Mika était comme un fruit défendu, elle me paraissait tellement inaccessible que j'étais attiré par elle comme un aimant. Elle avait l'air d'avoir le contrôle sur tout ce qui l'entourait, sa vie, ses envies, etc, et je voulais la voir me contrôler moi aussi. Ça me faisait le plus grand bien.

En cette fin de journée, je jouais aux jeux vidéo avec mon frère. Lui aussi n'en avait rien à faire que j'aille au lycée ou pas, mais au moins il traînait avec moi. Nous avions l'air de deux déchets humains : nous étions encore en pyjama, sa chambre était dans un bordel sans nom, nous écoutions du rap très fort et deux boîtes de pizza froides quasi vides nous tenaient compagnie. Notre mère était sortie quelque part ou était encore au travail, au choix.

Soudain, la sonnette de la maison se mit à faire du bruit.

« Vas-y ! ordonna mon frère,

- Non, toi vas-y ! ordonnai-je en retour,

- Abuse pas Nate, déjà que tu fais semblant d'avoir un rhume, tu peux au moins aller ouvrir la porte.

- Justement, je suis malade, je ne peux pas aller ouvrir la porte ! insistai-je,

- Sacré fils de pute ! il me mit un coup dans les abdos. »

Mon frère descendit les escaliers, je mis notre jeu en pause et baissai la musique pour entendre qui était la personne qui venait nous rendre visite.

« Nate ! s'écria mon frère d'en bas, C'est pour toi !

- Je ne suis pas là ! déclarai-je en criant aussi. »

Un court moment de silence se fit, puis j'entendis une voix féminine crier à son tour.

« T'es au courant que je t'entends ? Je t'apporte tes devoirs, toxic boy ! »

C'était Mika. Je sursautai de ma chaise et vérifiai ma dégaine dans le miroir. Je ne ressemblais plus à grande chose, mais il n'y avait rien à faire, elle était là. Je dévalai ensuite les escaliers pour l'accueillir.

« C'est bon, tu peux nous laisser, libérai-je mon frère,

- Je croyais que t'étais pas là, rétorqua-t-il,

- Casse-moi pas les couilles.

- Pfff, arrête un peu de faire le beau, t'es même pas beau ! termina-t-il en allant s'enfermer dans sa chambre. »

Mika était encore de l'autre côté de la porte et attendait de se faire inviter à entrer. Son sourire inexistant et son regard de tueuse ne présageaient rien de bon pour moi, mais quelque part je m'y attendais un peu.

« Entre. »

Elle passa le pas de la porte tout en gardant le silence et observa l'intérieur de ma maison. D'un côté, des affaires traînaient partout dans le salon, et de l'autre, la vaisselle débordait dans l'évier et des miettes étaient encore éparpillées sur la table de la cuisine. Je me sentis gêné par tant de désordre et de saletés.

« Ma mère est très fatiguée ou pas souvent là ces derniers temps, me justifiai-je,

- Ah ? T'as besoin que ta mère soit là pour garder ta maison propre ?

- Non, mais tu vois ce que je veux dire...

- Pas vraiment, non... elle me regarda de travers,

- Tu veux boire quelque chose ? proposai-je pour fuir le sujet,

- Non, merci. Je viens juste t'apporter ça, Mika me tendit une pochette,

- Merci, dis-je en attrapant le matériel. »

Nous restâmes dans un moment de blanc assourdissant. Je m'étais déjà excusé mille fois par message pour ce que j'avais fait au bal, mais je me devais aussi de le faire en face. Surtout si ça pouvait arranger les choses entre nous.

« On monte dans ta chambre pour discuter tranquillement ?

- Euhh... D'accord ! répondis-je étonné. »

Mika me suivit jusqu'à ma chambre et s'installa librement dans le fauteuil face à mon bureau. Je m'assis dans mon lit pour garder un minimum de distance entre nous. Elle se tourna vers moi, croisa ses bras et ses jambes tout en me regardant de manière impassible. Ça me faisait un peu peur car j'appréhendais la suite de notre conversation.

« Pourquoi tu ne viens plus en cours ? demanda-t-elle,

- Je suis malade.

- Il s'agit d'une maladie qui s'appelle ''je n'assume pas mes conneries'', c'est ça ?

- Oui, soupirai-je, Bien joué ! Écoute, je suis vraiment désolé, je...

- Non ! Je ne veux rien entendre ! Tu as enfermé Maddy dans une réserve pendant des heures après lui avoir dit de belles paroles. Tu as failli me pousser dans des escaliers en me faisant du chantage pour qu'on s'embrasse. Puis tu nous a poursuivies, ma sœur et moi, comme un malade mental. Tu comptais faire quoi au juste !? Nous tuer ?

- Je n'en sais rien, je me frottai le visage, submergé par une angoisse qui montait progressivement, Je n'étais pas vraiment maître de moi-même ce soir-là...

- Eh bien sache que tu nous a bien fait flipper comme il faut et qu'on a dû se barrer à moitié bourrés... On a failli avoir un putain d'accident où Maddy, moi et tous mes amis aurions pu y passer. Tu te rends compte, hein !? elle se contraria, Oh et sans oublier le joli bleu que tu as laissé sur le bras de ma sœur... T'es fier de toi !? Maddy lutte en permanence contre l'amour qu'elle ressent pour toi, c'est une torture quotidienne et tu ne trouves rien de mieux que de l'enfoncer encore plus !? Eh merde, laisse-la tranquille, laisse-la t'oublier à la fin !

- Quoi !? m'exclamai-je choqué, Un accident !? Crois-moi, je ne voulais pas que ça arrive... Et de quel bleu tu parles ? Je n'ai aucun souvenir de ça ! je serrai des poings pour ne pas péter un câble, J'ai honte de ce que je vous ai fait ce soir-là... Je regrette tellement mon comportement que je pourrais me mettre à genoux devant toi pour me faire pardonner ! Et même devant Maddy si tu me le demandais.

- Non, ça ne sert à rien, c'est trop tard, Nate ! »

Mes yeux se remplirent de larmes, des larmes que je m'efforçai de retenir, comme d'habitude. Mika me fixait toujours avec son air stoïque, mais enragé à la fois. Elle n'exprimait aucune pitié pour moi, ni envers mes excuses. C'était douloureux de vouloir tout donner à une personne qui refusait d'en donner ne serait-ce qu'un petit peu en retour.

La colère reprit finalement le dessus de mes émotions et je me levai de mon lit pour évacuer tout ce que j'enfouissais en moi.

« C'est bien beau de rejeter toute la faute sur moi, mais rappelle-toi que je t'ai attendu comme un con devant l'entrée du lycée, et toi, tu t'es pointée dans les bras d'Evan et vous m'avez tous nargué ! Comment voulais-tu que je réagisse après une humiliation pareille ? Surtout que tu portais cette robe que JE t'avais acheté.

- Mais t'as un sacré culot mon pauvre, je ne t'ai jamais demandé de m'acheter cette robe ! C'était d'ailleurs super déplacé de ta part de me l'avoir acheté. Tout ce que tu as tenté avec moi a été déplacé parce que je suis la sœur de ton ex ! Mika haussa le ton, Si tu veux jouer à qui est le fautif, on peut remonter bien loin dans les origines de cette histoire ! Et franchement, ta réaction à ce qui s'est passé au bal était vachement extrême, non ?

- On m'humilie, je me venge, c'est tout !

- Arrête d'appeler ça de l'humiliation, je n'ai jamais fait pire que tout ce que tu as pu faire autour de toi ! »

Je marchais désespérément de droite à gauche dans ma chambre, tout en tenant ma tête entre mes deux mains. Je cherchais quelque chose à dire pour me défendre parce qu'au fond, je savais que Mika avait raison, mais je ne voulais pas la lui donner.

« Putain, tu me dis de laisser Maddy tranquille, mais toi d'abord ! Laisse-moi tranquille ! criai-je sur elle,

- Nate, je n'ai pas besoin de faire d'efforts pour te perturber. C'est toi qui reviens toujours vers moi et qui te torture tout seul ! elle se leva pour me confronter. »

Malgré le fait que Mika soit bien plus petite que moi, cela ne lui faisait pas peur de me provoquer physiquement ou verbalement. Pourtant, elle savait de quoi j'étais capable sous le coup de la rage. Son intrépidité avait tendance à encore plus faire bouillir mon sang, mais aussi à m'impressionner. M'impressionner dans le sens où je me disais que ce petit bout de femme était beaucoup trop séduisant à me tenir tête. C'était en partie pour ça que je craquais quand elle se montrait autoritaire avec moi. Cependant, cette fois je ne voulais pas lui céder. Je me mis donc à quelques centimètres de son corps en lui pointant un doigt à la figure pour tenter de l'effrayer.

« Tu débarques dans ma vie du jour au lendemain et tu viens tout dévaster, je ne peux pas rester les bras croisés sans rien faire ! Tout ce que je fais, toute la merde que je fais, c'est de ta faute ! Parce que ça m'obsède de ne pas arriver à t'avoir ! J'en ai vraiment rien à foutre de tout le chaos que je laisse derrière moi, tu comprends ? Et chaque fois que tu me repousses ou que tu me fuis, tu me bouffes de l'intérieur, petite conne ! »

Mika se mit à applaudir et à rire aux éclats, elle se pliait en deux comme si ce que je venais de dire était hilarant.

« Quoi !? Tu vas arrêter de rigoler !? Il n'y a rien de drôle ! » je la pris par ses deux bras et la secouai.

Elle continua de rire comme une folle échappée de l'asile psychiatrique. J'étais tellement furieux face à ses esclaffements que l'envie de l'étouffer me brûlait les mains. Mais je me contenais et me contentais de serrer ses bras. Si je l'étranglais, je n'arriverais jamais à me le pardonner et elle encore moins.

« Tu vas me dire ce qu'il y a de si amusant, bordel !?

- Tu... Tu... elle perdait son souffle à force de rire, Tu as dit que je te bouffais de l'intérieur... Hahahaha ! Ça veut dire que t'es en train de souffrir comme une pauvre merde pour quelqu'un qui ne ressent rien pour toi ! Hahahahah ! Alors ça fait quoi, dis-moi ? Ça fait quoi de se sentir manipulé ? Ça fait quoi de te rendre compte qu'on joue avec tes sentiments comme toi tu as joué avec ceux de toutes les filles que tu as bernées !? Ça ne t'était jamais arrivé avant, hein !? »

Je lâchai aussitôt Mika pour ne pas lui faire de mal. Puis, je pris la lampe de chevet en verre qui était au bord de mon lit et l'éclatai contre le mur derrière elle. Elle s'arrêta enfin de rire et se protégea avec ses mains pour ne pas se faire blesser.

« Maintenant, tu vas dégager de chez moi !

- Avec plaisir ! »

Ma respiration se faisait de plus en plus forte. Je fermai les yeux pour éviter de la regarder partir et essayer de maîtriser mes émotions à nouveau. Cette fois-ci les larmes se mirent à couler toutes seules.

Je l'entendis quitter la pièce, fermer la porte... et... le verrou de la porte ?

Je rouvris directement mes yeux pour revenir à la réalité et me précipitai vers la porte pour vérifier que j'avais bel et bien halluciné et que Mika ne venait pas de m'enfermer à clés dans ma propre chambre.

« Tu ne viens pas de m'enfermer, hein ? demandai-je en tapant sur la porte et en tirant sur la poignée,

- Je crois bien que si ! répondit-elle de l'autre côté, Et tu sais quoi ? J'embarque la clef avec moi. Pas la peine de crier à l'aide, ton frère écoute sa musique assez fort pour ne pas t'entendre.

- Putain ! Mais t'es complètement dingue ! éclatai-je en sanglots tout en glissant mon dos derrière la porte jusqu'à me retrouver assis au sol,

- J'ai appris ça avec le roi des fous !

- Ta gueule ! Je t'en supplie, ferme-la ! m'écriai-je en cachant mon visage dans mes mains,

- Si tu veux que je te pardonne, porte tes couilles Nate Jacobs ! Et retourne en cours si tu arrives à sortir de cette pièce, me conseilla Mika calmement avant de partir pour de bon. »

Cette sensibilité qui m'était quasiment inconnue avait pris le dessus sur mes pulsions violentes. Je n'avais plus la force de casser quoi que ce soit ou d'essayer de me battre pour ouvrir la porte de ma chambre. La seule chose que j'arrivais à faire était de pleurer. C'était donc ça ? C'était donc ça que Maddy, ou encore Cassie, ressentaient lorsque je leur faisais un coup bas ou que je me comportais à la manière d'un sombre abruti avec elles ? Je ne savais pas exactement si c'était ça, mais je savais qu'à l'heure actuelle j'avais mal au cœur, au corps et à l'âme.

J'accueillais ce moment de faiblesse avec un peu de difficulté. Or, je savais pertinemment qu'une fois que je m'en serais remis, je trouverais une solution pour lui rendre la monnaie de sa pièce. 

_______________________________________

Hop, on reprend petit à petit le rythme de publication des chapitres et j'espère que vous aimez toujours autant lire cette histoire :)

Maddy fait un peu de peine, non ? 

Quand Mika et Evan sont en froid, I be like :((((((

Qu'avez-vous pensé de ce POV dédié à Nate ? Je crois que j'en avais jamais fait un aussi long. 

Que va-t-il manigancer pour consoler son égo à votre avis ? 

-> Lâche un p'tit vote si tu veux passer une très bonne année scolaire :P

Mon insta : @sarcxztica111

♡♡♡

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro