[Lieu inconnu, date inconnue, heure inconnue]

Harry ouvrit lentement ses yeux et se sentit un peu désorienté lorsqu'il se rendit compte qu'il était plongé dans le noir. Il regarda alors autour de lui d'un air paniqué, les mains tendues devant lui afin de trouver quelque chose à quoi se tenir.

Il finit par trébucher et lâcha une plainte lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait absolument rien vers lui.

« B-bonjour ? » appela-t-il en cherchant aveuglément devant lui. Un petit rire le fit sursauter et, d'un seul coup, les lumières furent allumées,  ce qui lui permit de voir qu'il se tenait au milieu d'un vieil entrepôt. Il observa alors la pièce, dans l'espoir de trouver une sortie. Malheureusement, les fenêtres étaient hautes et couvertes de journeaux pour qu'on ne puisse pas voir au travers. Il s'apprêtait à crier 'à l'aide' lorsque le Bouffon Vert apparut devant lui, son planeur vrombissant faiblement.

« Crie et je vais me faire une joie de te trancher la jugulaire. » Harry couina et porta inconsciemment ses mains à la gorge pour se protéger.

« Q-qu'est ce que tu me veux ? » demanda-t-il en reculant, ce qui le fit tomber à la renverse. Il allait se relever lorsque le Bouffon le stoppa.

« Je ne te ferai pas de mal. Du moins, pas maintenant. » Harry déglutit difficilement mais ne dit rien. Au lieu de ça il regarda à nouveau autour de lui et repéra deux larges portes à son opposé. Il jeta un rapide coup d'œil au Bouffon Vert avant de se mettre à courir dans leur direction. Il n'eut cependant le temps de ne faire que trois pas avant qu'il soit soudainement soulevé du sol. Il se mit à crier et, la tête à l'envers, regardait le sol s'éloigner de plus en plus.

« Allons à l'extérieur, alors, » dit le criminel en volant en direction des portes, Harry à son bras. Le plus jeune était devenu une masse gémissante le suppliant de ne pas le lâcher. Imperturbable, le Bouffon Vert continua sa route, les sortant de l'entrepôt puis les en éloignant. 

Harry se sentit soulevé une nouvelle fois mais, cette fois, fut déposé sur le planeur à côté de l'homme. Celui-ci lui adressa un sourire hideux et se mit à glousser.

« c'est pas si horrible, non ? » dit-il alors qu'ils volaient de plus en plus haut dans la nuit sombre. Les pleurs du bouclé roulaient le long de ses joues ; il était effrayé de regarder en bas, effrayé de voir à quel point ils étaient haut.

« L-laisse-moi juste partir ! » le supplia-t-il. Et il eut à peine terminé sa phrase qu'il la regretta. Le Bouffon vert haussa les épaules et l'instant d'après poussa le bouclé hors du planeur. Il hurla en gesticulant des mains afin de s'accrocher à quelque chose même s'il n'y avait rien. Puis, résigné, il ferma ses yeux et attendit l'arrivée du sol. 

Mais sa chute se termina tout aussi rapidement qu'elle commença. Un bras le tenait par la taille et quand il remonta la tête il s'aperçu que le Bouffon Vert lui souriait de manière narquoise. Encore lui. Harry hoqueta de peur. Mais contrairement à tout à l'heure, il essaya de s'échapper. Le bouclé pouvait voir qu'ils n'étaient pas très loin du sol et s'il sautait maintenant, il n'aurait probablement qu'un bras cassé. Il se dit que c'était plutôt équitable si c'était le prix pour sa liberté. Il s'était d'ailleurs quasiment libéré de son emprise lorsque le Bouffon Vert l'agrippa fermement par le bras.

« Arrête de te débattre. » Harry était sur le point de répondre lorsqu'il sentit qu'ils montaient à nouveau, plus vite et plus haut qu'avant. Il échappa alors un nouveau cri, le corps tremblant de peur.

« Stan ! » cria une voix qui força le Bouffon Vert à se retourner. Le garçon le fit également et tomba nez-à-nez avec Louis, habillé de son costume. Il les fixait depuis le sol. Le Bouffon Vert se stoppa et son planeur vibra doucement.

« On se demandait quand tu allais arriver. N'est-ce pas, Harry ? » ledit Harry regardait vers le sol, le visage caché par ses boucles. Il put voir Louis tirer une toile sur le planeur afin de le faire descendre. La prise fit tomber le Bouffon Vert en arrière et libéra ainsi le bouclé, qui tomba à son tour en couinant. Mais pas plus d'une seconde plus tard, il avait un bras autour de sa taille et volait dans les airs.

« Tu es en sécurité, bébé. » murmura Louis alors qu'ils atterrirent tous les deux au sol. Le plus jeune tomba ensuite à genoux et se mit à pleurer, les mains devant sa bouche. Louis se pencha vers lui et le prit dans ses bras, le laissant craquer.

« Reste ici, okay ? Je- » Il fut interrompu lorsqu'il fut balancé contre le mur le plus proche. Harry pleurnicha et regardait Electro dont le creux de la paume était empli de fumée. Le criminel se tourna ensuite vers le bouclé, puis se rendit jusqu'à lui en lévitant à quelques centimètres du sol, les bouts des doigts brillants de petites décharges.

« Tu as provoqué assez de dégâts, » dit-il. Harry fit volte-face et se mit à courir, mais fut stoppé lorsque Electro l'envoya à son tour contre le mur. Le bouclé émit une plainte entre le geignement et un appel à l'aide suite au choc. Il ne traîna pas, cependant, et se releva le plus plus rapidement qu'il put. Electro le stoppa à nouveau et enroula cette fois-ci une main autour de son cou avant de le soulever dans les airs. Le jeune homme grogna sourdement et tendit ses mains devant lui afin de se protéger du futur choc. 

« Bas les pattes, » dit soudainement Louis en tirant une toile sur le dos d'Electro pour le faire reculer. Celui-ci lâcha alors Harry qui tomba sur le sol en un bruit sourd. Inquiet, Louis vérifia qu'il allait bien avant d'asséner un coup de poing dans la mâchoire du criminel. Il n'eut cependant pas le temps de faire plus que le Bouffon Vert fut de retour, des bombes citrouilles plein les mains.

Il les jeta sur Louis et elles lui auraient explosé en plein visage s'il ne s'était pas décalé en sautant sur le mur le plus proche. Harry le regardait faire, ne sachant pas quoi faire d'autre. Il était acculé contre un mur, bloqué par le combat se déroulant devant lui et ne savait pas où aller. Que faire...

Il regarda donc autour de lui puis attrapa le bout rouillé d'un tuyau qui trainait par là. Il se mit ensuite à chercher un moyen de s'échapper discrètement. Les autres continuaient de se battre, envoyant toujours toiles, fumée verte et rayons lumineux. Quand les deux criminels furent de dos, Harry en profita pour se mettre à courir.

Malheureusement, cela ne se passa pas comme prévu. Il la sentit avant de la voir, la douleur électrifiante courant le long de sa colonne, l'immobilisant. Il tomba au sol, le corps secoué de spasmes violents. Electro se tenait devant lui, prêt à renouveler sa décharge. Harry, ayant encore le tuyau dans ses mains, décida qu'il était temps de l'utiliser. Aussi, il le lança afin qu'il percute de plein fouet le visage du mutant. Cependant celui-ci l'attrapa et, à son plus grand désespoir, l'envoya au sol sans effort.

« Mais putain, » souffla Harry. Electro émit un rire bref et envoya une nouvelle décharge, visant la tête du bouclé. Ce dernier eut à peine le temps de rouler sur le coté afin de l'éviter. Désormais face à Louis, il pouvait voir qu'il se battait encore mais qu'il semblait peu à peu prendre du terrain.

« Bon sang, harry, cours ! » cria-t-il. Il n'eut pas à le répéter : Harry fit volte face et se mit à courir en priant intérieurement pour que ses pieds ne le trahissent pas. 

NOTES : 

Yop ! 

Comme je l'ai annoncé à certains, c'est le dernier chapitre de cette fiction. L'auteure a arrêté toutes ses fictions et ne reprendra pas leur écriture...Ca se sentait dans l'écriture de ce chapitre puisqu'elle m'a dit l'avoir écrit un peu à la "va-vite" comme on dit, du coup je me suis permise quelques petits ajustements. Je suis triste de cette nouvelle, mais malheureusement c'est la vie. 

Je pense alors faire la traduction d'une fiction que j'ai lu cet été, où Harry est une sirène. Ca vous dirait ? Je pense poster le prologue ce week-end. Je préviendrai ici et sur mon autre livre. 

xx