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Chapitre 3 : Qui est Katherine Holmes ?

- Vous êtes sûre que vous ne voulez pas prendre un fiacre ? La nuit ne va pas tarder à être complètement noire... Lança le Docteur, légèrement à la traîne derrière la jeune femme avec qui il marchait depuis une bonne demi-heure.

- Les gens peuvent être achetés bien trop facilement de nos jours. Répondit-elle simplement.

Bien...

- Quoiqu'il en soit nous sommes arrivés.

- Qu...

Mais... Il s'agit du cimetière... Pensa-t-il sans comprendre, marquant un arrêt face à la barrière de métal forgé avant de se décider à la rejoindre.

La jeune femme s'était arrêtée face à une pierre tombale visiblement abandonnée depuis quelques années. Ce simple morceau de pierre était recouvert par la mousse et le lierre presque entièrement.

De ce son côté, Katherine restait silencieuse. Elle se contentait d'observer John alors qu'il tentait difficilement de déchiffrer le nom gravé dans la pierre sous les plantes.

Le visage crispé par la concentration, il fronçait ses sourcils tout en se penchant légèrement vers l'objet de son observation. Soudain, ses sourcils se séparèrent avant de s'arquer vivement, accompagné par une bouche largement bée.

Il avait trouvé.

Katherine attendit qu'il se redresse pour la regarder avec la même expression de stupeur sur le visage. Il lui lança un regard empli de questions alors qu'elle tentait de lui offrir un discret et doux sourire.

Katherine Elizabeth Holmes

- Mais... Comment ? Furent les seuls mots qui purent sortir de sa bouche.

Face à sa réaction, la jeune femme pinça ses lèvres, tandis que ses yeux commençaient dangereusement à s'humidifier.

- Il y a cinq années de cela, je me suis faite passée pour morte. Expliqua-t-elle dans un souffle, avant de diriger son regard droit devant elle.

John continua à la regarder, attendant la suite de l'explication.

Toutefois, Katherine attendit quelques instants avant d'aller s'asseoir sur un banc qui se trouvait sur leur droite.

Sans un mot, elle s'assit gracieusement sur le banc après avoir lissé sa robe, et fini par s'enrouler de ses propres bras, visiblement tendu.

Watson ne tarda pas à s'asseoir à ses côtés avant de retirer sa veste pour la déposer poliment sur les épaules de son interlocutrice.

Katherine attrapa légèrement les rebords de la veste afin de mieux s'y blottir.

Étant ami avec son frère jumeau depuis maintenant plusieurs années, Watson avait pris l'habitude d'observer méticuleusement chaque réaction des personnes qui l'entouraient et celles que la Milady adoptaient traduisait un clair message...

Cette histoire la touchait bien trop à son goût.

- Merci... Murmura-t-elle.

Les Holmes connaissent donc bien ce mot. Intéressant. Ne put-il s'empêcher de penser.

- Depuis toujours, Sherlock et moi souhaitions être utiles. Nous voulions pouvoir enfermer les monstres qui peuplent l'Angleterre. Commença-t-elle enfin, sans parvenir à le regarder. Quand nous étions enfants... Tout était si différent... Et en même temps si identique. Ricana t'elle avec nostalgie.

Sentant le regard attentif du Docteur sur elle, Katherine se décida enfin à tourner son visage vers lui, gravant ainsi son regard émeraude dans celui du jeune homme.

- Sherlock et moi n'avons en réalité jamais su qui était né le premier, ma mère savait qu'il valait mieux qu'aucun de nous ne le sache. Poursuivit elle avec un faible sourire en coin, faisant ricaner John. Nous étions inséparables à cette époque. J'étais la petite sorcière rousse qui savait bien trop de choses sur tout le monde et lui, eh bien c'était un petit ange.

La rouquine avait prononcé sa dernière phrase avec tellement d'amour que cela fit mal au Docteur. Cette situation semblait lui déchirer le cœur de tristesse et malheureusement aussi de culpabilité.

Voulant la rassurer, il lui offrit un doux sourire avant de faire un mouvement de tête pour l'encourager à poursuivre.

Cependant, il comprit que se déplacer sans cesse comme elle le faisait n'était pas synonyme de malice, mais d'autoprotection. Changer sans arrêt de position et de lieu était pour elle un moyen de chasser son malaise. Ou du moins de tenter de le faire...

Ainsi, la jeune femme reprit sa route, les menant, en quelques minutes, sur l'un des ponts de Londres.

La ville était complètement muette. Il n'y avait pas une âme qui vive, si ce n'étaient les chats errants ainsi que quelques souris qu'ils poursuivaient.

Les deux jeunes gens s'appuyèrent sur la balustrade, observant pour l'un les mouvements scintillants de la Tamise, et pour l'autre le ciel étoilé.

- L'une des principales choses qui nous différenciait était notre besoin de reconnaissance.

La fragilité du génie est qu'il a besoin d'un public. Pensa tristement John en repensant à ce que lui avait un jour dit le détective.

- Oh ne vous méprenez pas, ce besoin était, et est toujours, aussi honteux chez l'un que chez l'autre mais... Nous ne l'exprimions absolument pas de la même manière... S'exclama t'elle en abaissant son regard vers l'horizon.

- Comment ça ? Ne put-il s'empêcher de l'interroger.

- En réalité, comme vous le savez déjà, ma chevelure ne plaît pas à tout le monde. Quant à mon caractère... Disons qu'il n'arrange rien ! Tenta-t-elle de plaisanter pour chasser l'humidité saline qui se formait sur ses yeux ; néanmoins, elle savait que la pénombre, qui n'était percée que par quelques lampadaires sales, parvenait à cacher ce détail...

Watson répondit à son discret rire avant qu'elle ne poursuive.

- Tout ça pour dire... J'étais déjà bien assez connue et observée par les gens à cause de ce qu'ils pensaient que j'étais. Voilà pourquoi, contrairement à Sherlock, je ne voulais pas être celle dont les gens parlent... Je voulais qu'ils parlent de mes actes. Je voulais que ces actes intriguent et fascinent... Sans jamais être rattachés à ma personne qui était déjà bien trop salie . D'autant plus que le simple fait que je sois une femme aurait suffit à réduire mes actes en poussière.

- Une sorte de vengeresse masquée... Comprit il.

- Exactement. Confirma-t-elle d'un hochement de tête. Au contraire, mon cher frère, lui, voulait absolument que ses actes soient siens. Il voulait être reconnu et respecté. Il voulait que le nom de Sherlock Holmes résonne dans les esprits. Et je dois admettre qu'il a plutôt bien réussi.

Après un court silence, la jeune femme émit un petit ricanement nostalgique, un souvenir venant toquer à sa mémoire.

- Si vous saviez le nombre de fois où il a clamé être l'auteur des bêtises que j'avais faites.

John esquissa un discret sourire.

- Oh, il ne manquait pas d'en faire aussi, sauf que les siennes n'étaient jamais remarquées, tout passait pour des coïncidences, du hasard... Et c'était exactement ce qu'il cherchait. Alors que les miennes criaient au monde qu'elles étaient intentionnelles.

- Pourquoi cherchait-il à toujours vous couvrir ? Pour être rattaché à vos actes, ou pour vous protéger ?

- Probablement les deux, même si au final, je faisais souvent en sorte de rester avec lui pendant ses punitions. Il y avait aussi le fait qu'il avait énormément besoin d'attention...

- C'est toujours le cas je vous rassure ! S'exclama John en riant.

Katherine afficha un immense sourire qui réchauffa le cœur de Watson, avant qu'il ne s'efface légèrement.

- Malheureusement, je crains que ça ne soit ma faute... Admit-elle en pinçant ses lèvres.

- Comment ça ? S'enquit-il en fonçant ses sourcils.

- Eh bien... J'imagine que vous avez remarqué la réaction de Mycroft lorsque je suis arrivée. Mycroft a toujours ressenti le devoir de me protéger. Une fille, rousse, imprudente et impertinente telle que moi s'attire forcément des problèmes et je pense que Sherlock a toujours eu l'impression que notre frère l'aimait bien moins que moi... C'était complètement faux, mais malheureusement cela provoqua beaucoup de querelles entre eux deux. J'avais beau toujours être avec Sherlock, j'attirais bien plus l'attention que lui, les gens le voyaient comme un jeune garçon banal et trop sensible tandis que j'étais celle qui inspirait le danger et les murmures.

- Et, il en a été jaloux. Comprit-il.

- Il ne me l'a jamais avoué, mais c'est fort probable oui... De plus, et c'est pour ça que vous êtes venu, ce que j'ai fait... Ce que j'ai fait a fini de le détruire. Je l'ai trahi. J'ai bafoué notre promesse la plus profonde. Et jamais je ne me le pardonnerai. Termina-t-elle en regardant droit dans les yeux du Docteur lors de sa dernière phrase. Quelques mois avant que vous ne le rencontriez, je me suis faite passée pour morte... Mais je n'ai rien dit à Sherlock... Alors que j'avais prévenu Mycroft.

- Mais... Pourquoi ?

- Comme je vous l'ai dit, Mycroft, Sherlock et moi avons toujours voulu combattre le crime, si je puis dire, mais nous l'avons tous fait d'une manière complètement différente. Sherlock est devenu le plus grand détective de notre siècle, Mycroft contrôle le gouvernement anglais et moi... Je suis devenue une sorte d'agent secret international.

John manqua de s'étouffer avec sa propre oxygène avant d'afficher deux yeux ronds comme des boules de billard, ce qui fit sourire la jeune femme.

- J'ai toujours voulu quitter l'Angleterre contrairement à mes deux frères. De plus, voyager et agir pour mon seul et unique compte me permettait d'avoir l'anonymat dont je rêvais. Ainsi, pendant des années, j'ai fait en sorte d'aider les forces de police du continent à arrêter les plus grands criminels sans même qu'elles ne le sachent. Seuls quelques rares généraux ont une vague connaissance de mon existence et décident de faire appel à moi. Cependant, malgré mes diverses aventures... J'ai toujours fait en sorte de garder un œil sur Sherlock. Probablement à cause du jeune garçon qu'il était avant, je me suis toujours fait le devoir de le protéger.

Watson ne put s'empêcher de sourire avec compassion face à cette dernière information sans qu'elle ne le remarque.

- Voilà pourquoi, malgré notre perte de contact cinq ans auparavant, j'ai gardé un œil sur lui, ce qui m'a permis de savoir exactement qui vous êtes... Expliqua-t-elle. De plus, je surveillais toujours les dernières enquêtes que mon frère parvenait si facilement à boucler... Jusqu'au jour, il y a six ans de cela, où j'ai eu un étrange pressentiment. En effet, cela faisait plusieurs meurtres et autres horrible crimes que je résolvais sans conviction ; en réalité, même si je trouvais le coupable... J'avais toujours l'impression qu'il n'était qu'un sous-fifre, et que, d'une certaine manière, il y avait une seule et même personne derrière tout ça. Et j'ai découvert avec horreur qu'il en allait de même avec la plupart des plus grosses affaires qu'avait résolu Sherlock. Ne voulant pas inquiéter Mycroft, j'ai donc arrêté de lui dire où j'étais, je ne le lui laissais plus les indices que je laissais d'habitudes pour lui permettre de me suivre. Il fallait que je trouve cet homme. Et je l'ai trouvé. Il est ici, et mon frère commence à sérieusement le déranger... J'imagine qu'il vous a déjà parlé de lui...

John observa la jeune femme, captivé.

- ... Moriarty. Confirma-t-elle.

Waston n'y croyait pas. Jusque là, il avait pensé que Sherlock était fou, que Moriarty n'était qu'un grand professeur de mathématiques, pas un cerveau du crime... International qui plus est !

- Quand j'ai découvert cela, j'ai tout fait pour disparaître afin de me mettre en chasse. Alors je me suis faite passée pour morte afin qu'il pense être en paix. Toutefois, pour cela, je devais vraiment être morte. Pour tout le monde. Je voulais abattre cet homme avant qu'il ne s'en prenne à mon frère. Mais je me suis faite avoir... Et il m'a repérée.

- Alors vous n'avez rien dit à Sherlock. Mais pourquoi avoir prévenu Mycroft dans ce cas ?

- Je n'ai pas eu le choix, à vrai dire... En réalité, je ne pouvais m'empêcher de garder un œil sur ces deux énergumènes. Et Mycroft m'a vu un jour où il surveillait lui-même Sherlock. En effet, ce jour-là, Sherlock était venu voir ma tombe... Personne n'en avait pris soin parce que notre famille n'a jamais vraiment été appréciée par les autres... Se força t'elle à plaisanter.

- Sans vouloir vous vexer... Ça ne m'étonne pas plus que ça. Rétorqua-t-il avec un sourire désolée.

- Certes... Admit-elle. Quoiqu'il en soit, ce jour-là j'étais à peine à quelques mètres de lui, juste assez près pour entendre ce qu'il disait... Mais juste assez loin pour pouvoir déguerpir rapidement.

- Seulement, vous n'aviez pas vu votre frère aîné.

- Exactement... Et, quand nos regards se sont croisés... Il y a eu pendant l'espace d'une seconde... La même déception que dans le regard de Sherlock. La différence, ce que, même si je n'ai jamais compris pourquoi, Mycroft m'a toujours tout pardonné... Et cet événement ne fut pas une exception.

- Vous êtes sa petite sœur... C'est normal.

- Et Sherlock son petit frère. Un frère qui a vécu des choses terribles. Des choses qu'il n'osait révéler qu'à moi, de peur de décevoir son modèle.

Le Docteur tourna vivement sa tête vers elle, ébahi. S'il avait su qu'un jour Sherlock avait eu une telle vision de son frère !

- Mais tout ne s'arrête pas là. Les choses se sont en réalité grandement aggravées il y a deux ans.

John, de nouveau très attentif s'appuya de côté sur la balustrade.

- Il y a deux ans de cela, j'avais complétement coupé les liens avec Mycroft pour préparer ma mission, j'ai presque failli l'abattre. Je le tenais... Mais... Quelque chose m'a poussé à ne pas le faire...

À ce moment-là, Watson cru voir Sherlock. Elle faisait exactement comme lui quand elle se rendait compte qu'elle avait commencé une phrase trop personnelle et faisait donc en sorte de faire comprendre à son interlocuteur de ne pas insister.

- Cette erreur pathétique a permis à Moriarty de savoir que Sherlock était mon frère. Il m'a demasquée. Alors, j'ai tout de même tenté de l'arrêter ces trois dernières années... Sans résultats. Mais ce que j'ai découvert récemment ne m'a pas laissé le choix. Il fallait que je revienne dans la vie de mon frère.


***

Alors très chers, que pensez-vous de ces révélations? Comment Sherlock va-t-il réagir quand il l'apprendra?

J'attends vos hypothèses avec hâte ;)

Mrs.Jones...

-Fin de transmission-

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