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Je me réveillai doucement en espérant que tout ceci n'était qu'un rêve ou plutôt...un affreux cauchemar. Je voulais ouvrir les yeux et voir ma mère me sourire et me prendre dans ses bras quand j'exploserais en sanglots alors que je serais enfin libérée de ce qui me semblait si réel...même voir mon frère me taquiner ou mon père me faire rire mais...j'étais encore et toujours dans ce décors noir qui était devenu mon nouveau "foyer".

J'essayai de me remémorer les précédents événements et me souvins que j'étais avec Adelita et que des rochers, sortis de nulle part, avaient envahis la pièce. Nous avions beaucoup discuté et au final, nous avions à peu prêt les mêmes goûts toutes les deux.

Nous avions espéré qu'Olivier et Aaron n'aient rien et nous avions peur pour eux. Je me demandais si cette fois, j'étais seule ou non, surtout que j'étais de nouveau attachée mais cette fois, par la main et non au pied comme avec Adelita précédemment.

- Il y a quelqu'un ? lançai-je à travers la pièce.

Je croyais que le silence seul allait me répondre mais j'avais tort.

- Oui Lydie ? retentit une voix que je connaissais.

Je sautai presque de joie en l'entendant.

- Olivier ! C'est bien toi ? demandai-je bien que je connaisse déjà la réponse.

- Lydie ? Oui c'est moi ! dit-il avec enthousiasme. Tu n'as rien ? ajouta-t-il, inquiet.

- Non je vais bien, et toi ? le questionnai-je à mon tour, anxieuse de sa réponse.

- Pareil, dit-il directement.

J'étais heureuse d'être à nouveau avec lui mais j'étais également inquiète parce que ça voulait dire qu'Adelita et Aaron étaient probablement à nouveau ensemble.

- Eh ! Olivier, t'es toujours là ? lança une voix qui me rassura.

- Aaron ! Tu es là aussi ! m'exclamai-je avec entrain.

- Lydie ? Olivier est bien là ? demanda-t-il avec anxiété mais apparemment heureux de m'entendre.

- Oui, on est trois, répondit le concerné.

- Cool alors ! On est quatre ! se rajouta une énième voix.

- C'est génial on est tous ensemble ! fis-je remarquer, le ton joyeux.

- Je ne sais pas si c'est une si bonne nouvelle que ça, peut-être qu'un piège encore pire que ceux que nous venons d'affronter nous attend, répliqua Aaron.

- On verra, en tout cas je suis heureuse d'être avec vous tous ! lançai-je, plutôt positive.

J'avais beau ne pas les voir, je devinai qu'ils souriaient tous de mon attitude enfantine. Cela faisait du bien de pouvoir sourire un peu dans cette atmosphère sombre et macabre.

- Vous êtes tous attachés ? demanda soudainement Aaron.

Nous répondîmes tous que oui, nous l'étions.

- Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne l'es pas ? l'interrogeais-je intriguée.

- Si je le suis, mais c'est simplement parce que je réfléchissais à ces petits détails tout à l'heure, répondit-il sérieusement.

- D'ailleurs, vous pourrez essayer de retenir les détails, même les plus insignifiants ? Ça pourrait nous être utile, nous expliqua Olivier.

Avec Adelita, nous répondîmes que nous le feront et un silence prit place dans la pièce. Nous étions tous perdus dans pensées, sans doute trop perturbés par toute cette histoire. Je décidai finalement d'engager la conversation.

- C'est bizarre qu'on ai tous vécu la même chose les deux dernières fois alors qu'avant, c'était complètement différent, dis-je intriguée et inquiète à la fois.

- Tu as raison malheureusement on n'a pas la réponse à cette question, malgré le fait que je sois totalement d'accord avec toi, répondit Olivier dans la foulée.

- C'est vrai, mais je pense que dans tout ce qui nous est arrivé, ce détail est parmi les plus importants, répliquai-je sûre de moi.

- Sûrement, qu'est-ce que tu proposes ? demanda Adelita, se joignant à la conversation.

- Je n'en ai aucune idée, mais on finira bien par trouver quelque chose, ajoutai-je, le sourire aux lèvres.

Un silence s'installa de nouveau et je me dis que j'arriverai peut-être à me libérer de la chaîne, comme Olivier la première fois. Malheureusement j'avais beau essayer de tirer, c'était peine perdue. Mais bien sûr ! Quand Olivier avait réussi ce devait être grâce à l'eau et il avait ainsi pu faire glisser sa main !

Je continuai malgré tout, il fallait que j'y arrive et que j'aide mes trois amis à sortir d'ici, il le fallait à tout prix... Finalement, ma main me faisait plus mal qu'autre chose à force de "frotter" contre la chaîne et je devais avoir les marques de celle-ci autour du poignet.

On ne peut pas non plus dire que j'étais très discrète pour celui ou celle qui m'avait attachée ici mais je m'en fichais, je voulais simplement partir de cet endroit et ne plus jamais y retourner. Je devais rester forte quoiqu'il arrive et surtout ne pas perdre espoir mais...je me demandais si ce que nous avions subit n'était pas doux par rapport à ce qui nous attendait réellement et ça me faisait peur.

Que pouvait-il y avoir de pire que d'échapper à la noyade ? Cette expérience n'était pas la plus plaisante et pourtant, mon intuition me conseillait de ne pas me réjouir trop vite quant-au fait de penser que le reste serait plus calme. Alors que mon poignet était toujours coincé, je sentis tout à coup la chaîne se resserrer et je me mis soudainement à avoir très mal.

- Dîtes, est-ce que votre chaîne s'est resserrée ? demandai-je faiblement.

- Non pourquoi ? répondit Aaron, surpris.

- Parce que la mienne si et...je voulais savoir si vous aussi, enchaînai-je par la suite.

- Moi non plus, dirent Olivier et Adelita chacun leur tour.

Je me demandais si ce n'était pas parce que j'avais essayé de la défaire et de me libérer mais alors...comment cela se faisait-il qu'elle s'était resserrée alors que personne n'était venu dans la pièce ? Je sentis tout à coup quelque chose me couper au niveau de la jambe et sentis un liquide couler le long de celle-ci.

Je mis instinctivement ma main sur ma plaie et n'eus pas besoin d'en faire plus pour comprendre que c'était du sang. Je commençai à fermer lentement les yeux et relâchai la pression de mon corps pour me retrouver suspendue à la chaîne. Je n'arrivais pas à faire quoique ce soit et je fus surprise de constater que les chaînes s'étaient décrochées du mur pour que je tombe à terre.

Je finis par m'évanouir, le sang continuant de couler le long de ma jambe pour atterrir sur le sol. J'étais à nouveau inconsciente, sans savoir ce qu'il s'était passé pour Olivier, Adelita et Aaron. J'espérais fortement qu'il ne leur était rien arrivé.

Bonsoir, comme prévu je poste le chapitre 9 ce soir et j'espère qu'il vous a plu. Sur ce, bonne soirée à tous et à toutes !

ccmylie