Cara
Je repris doucement mes esprits. J'ouvris les yeux et j'étais toujours enchaînée à cette chaise dans cette cave miteuse, nue. Nue comme un ver.

Je le savais, je savais ce qu'ils m'avaient fait. Mais une fois de plus une fois de moins. J'étais habitué mais ça ne m'empêchait pas de me sentir sale, humiliée et violée. Oui, c'était le mot. J'avais été violée encore une fois.

Par combien d'homme? Combien de fois? Combien de temps? J'en savais rien. J'étais seule, toute seule.

Soudain la porte en bois s'ouvrit violemment et je sursautai. Je sentais mon corps se braquer et essayer de se protéger mais les cordes n'arrangeaient rien.

Mon esprit s'y était peut être habitué mais pas mon corps. Il était le seul à continuer de se battre alors qu'il n'y avait aucune porte de sortie.

Les russes jetèrent Noah brusquement par terre, me lancèrent des regards pervers et refermèrent la porte. L'italien était en piteux état. Couvert de bleu qui commençait à apparaître, de sang qui coulaient et séchait un peu partout.

Il releva la tête vers moi et j'ai eu honte. Honte qu'il me voit comme la pute que j'étais. Ses grands yeux me scrutèrent avec inquiétude et une grande tristesse. Noah se releva et s'approcha de moi tandis que je baissai la tête.

-Eh! Ne baisse pas la tête Cara, tu n'as pas à avoir honte. Me dit il difficilement.

Je ne répondit rien mais relevai la tête. Noah passa derrière moi et défit les liens qui me tenaient les mains. Je secouai mes poignets avant de me pencher pour libérer mes jambes.

Dés que je fus libérer, je voulu me lever mais j'étais trop faible. Mes genoux tremblèrent avant de me lâcher. Je tomba par terre comme une merde.

Noah s'approcha aussi vite qu'il le pouvait et enleva son pull qui me tendit.

-Met le. M'ordonna t'il.

Je fis ce qu'il me dit sans discuter. Son pull vint réchauffer mon corps froid. Je passai ma main tremblante sur son visage bien abimé. Son arcade sourciliére était ouverte, il avait un oeil au beurre noir, la lèvre fendu et sa joue était rouge.

-Ca... ça va? Lui demandais je la gorge séche comme si je n'avais pas parler depuis des jours.

-Je suis juste un peu cabossé mais ça va, et toi?

-Je survivrai. Répondis je en haussant mes épaules douloureuses.

-Tes mains sont gelées. Remarqua t'il en les enlevant de son visage pour les prendre dans les siennes.

Mon corps eu un geste de recul à son contact.

-Désolé... Murmurais je.

-Ce n'est pas grave. Me rassura l'italien en prenant l'air le plus chaleureux possible.

-Combien de temps... combien de temps qu'on est là? Demandais je.

-Trois jours. Me répondit Noah s'appuyant sur le mur.

-Je suis resté inconsciente trois jours? M'étonnais je.

-Ils... ils t'ont drogué, tu te mettais à délirer complet.

Sa réponse fut comme un coup dans l'estomac. Je n'entendais plus que le bruit de mon cœur qui battait à un rythme effrayant. Je n'avais plus touché à la drogue depuis deux ans, j'étais clean mais...

-Dit moi ce qui te tracasse. Intervient Noah.

-Et si... et si je replongeai? Demandais je en plongeant mes yeux dans les siens.

Il fut d'abord étonné puis l'italien se rapprocha de moi tout doucement.

-Cara, tu veux replonger?

Je secouai vivement la tête comme si je voulais me la décrocher.

-Alors tu ne replongera pas. Oublie ce que je t'ai dit sur la drogue, tu n'y a pas touché depuis...

-Deux ans. Je n'y ai plus touché depuis deux ans. Murmurais je avant de le dire tout haut avec détermination.

Noah me sourit et j'osai un faible sourire. Il ouvrit ses bras et me questionna du regard.

Est ce que je m'étais fait violé? Oui. Est ce que cela me faisait peur? Oui. Est ce que Noah va essayer de me toucher et de me violer? Non. Est ce que j'ai confiance en lui? Oui, il me l'avait prouvé à maintes reprises.

Je me glissai donc dans ses bras, petit à petit, apprivoisant mon corps effrayé et tremblant. Quand je me blotti complètement contre lui, je me détendis et commençai je à me réchauffer.

Noah m'enroba dans ses grands bras me serrant contre lui. Je déposai ma tête délicatement contre son torse.

-Quand j'avais douze ans, mes grands-parents ont décidé de m'envoyer en Belgique dans une famille d'accueil. J'avoue que je n'avais pas très bien compris la raison, mais maintenant je comprends. C'était dans le seul but de me protéger et que j'ai un meilleur avenir. M'expliqua l'italien.

-Mes parents nous envoyer ici dans le même but et résultat je me retrouve dans une cave comme si rien n'avait changé, comme si j'étais toujours là bas. Me confiais je en frissonnant.

-Qui est Maria? Me demanda t'il doucement.

Je me tendis, mon coeur s'emballa et mes yeux se retroubèrent noyé mais aucune larme ne coula.

-C'était... c"était ma soeur. Dit je difficillement.

-Comment elle... 

-Elle morte? Suposais je.

-Ouais, si tu veux pas répondre, je...

-Accident de voiture. Le coupai je.

-Je suis désolé. Murmura t'il.

-Et tes parents? Demandais je.

-On leur a retiré ma garde pour abandon. Ils m'ont laissé dans une voiture deux jours quand j'avais un an.  

-Je suis désolé. Murmurais je à mon tour.

-Comment vous vous êtes rencontrer avec Ari?

-Nos pères étaient de très grands amis. On se connait depuis qu'on a cinq ans. Elle est venu vivre chez moi à ses 16 ans, quatre mois avant que mes parents nous envoie ici. Elle a toujours été mon pillier et ma raison de vivre , de me battre je ne sais pas ce que je deviendrai sans elle. Avouai je en chipotant le bracelet qu'elle m'avait offert.

C'était un bracelet en cuir avec une note de musique gravé dessus en noir. Dans notre ville, la musique est présente la plus part du temps et toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête: Une naissance, un mariage, un enterrement. Les musciens défilent dans les rues suivi de la famille et des gens qui s'incrustent. 

La grosse porte métallique s'ouvrit de nouveau et on se leva en même temps. Noah se placa devant moi tandis qu'une ombre sombre s'approchait de nous. Quand la personne se mit dans la lumière, mon sang se glaça dans mes veines et mon coeur s'arreta de battre.

-Salut, mon ange.