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13~Un homme inattendu

Après que Noah soit parti, personne ne parla, ni ne bougea. Même le vent s'était tu. Toute la Terre retenait son souffle, attendant qu'il revienne pour savoir ce qu'il allait faire. En tout cas, j'espérais qu'il réapparaîtrait.

Le soleil était maintenant au-dessus des arbres. Nous voyions encore la lune, pâle, entourée de quelques nuages vaporeux.

Pendant longtemps, nous avons attendu. Personne ne savait ce que faisait Noah, ni même moi. Le soleil montait plus haut dans le ciel qui se chargeait de nuages. Pas bon signe... me dis-je.

Peu de temps après, il se mit à pleuvoir. D'abord de fines gouttes, puis toute une averse. En quelques secondes, nous étions tous trempés. Mais personne n'alla se mettre à l'abri.

Je me demandai ce que faisait Noah. Je ne l'imaginai pas partir, comme ça, sans rien dire. De plus, je lui avais dit d'essayer de se faire pardonner. Peut-être était-il en train de trouver un moyen ?

Environ une heure plus tard, Noah, qui avait l'air fatigué, revint, accompagné d'un autre grand jeune homme aux cheveux courts, châtain, et aux yeux noisette. Tous les deux étaient trempés, les cheveux dégoulinant d'eau.

Le nouveau jeune homme balaya la clairière d'un regard, lorsque celui-ci se posa sur Vaïlou. Je vis une étincelle de bonheur scintiller dans ses prunelles.

- Djiko ! s'exclama Vaïlou.

Je me rappelai que c'était le dernier loup mort, depuis environ un mois. Est-il possible que se soit lui, en chair et en os ? Peut-être qu'il n'était pas vraiment mort, et qu'en fin de compte, tout ceux qui devaient être « morts » étaient en fait juste parti sans rien dire.

La louve noire fit quelques pas en avant mais Nazar la retint.

- Qu'est-ce que tu lui as fait, démon ? dit-il.

- Je l'ai tué il y a un mois et j'ai réussi à le ressusciter.

Il y eu un petit blanc après cette déclaration. Le mot « tué », dit sans remords, dérangeaient tous les loups, même Djiko.

- Si tu as pu avec lui, tu pourras aussi avec tous les autres, insista fermement Nazar.

- Je ne peux pas. Ça fait plus d'un mois que les autres loups sont morts. Je ne peux pas les récupérer, répéta-t-il.

Il poussa gentiment Djiko vers nous, qui avança timidement.

- Il se rappelle de tout ? demanda Vaïlou d'une voix timide en avançant d'un petit pas.

Je ne l'avais jamais vue comme ça, mais d'un coup, elle paraissait si petite, si fragile... Elle avait dû se créer une carapace pour se couper de ses sentiments. À ce que je savais, elle avait quand même entendu son petit-copain mourir, puis le voir devant elle, bien vivant, en tant qu'humain.

- Depuis un mois, il a juste l'impression de dormir, lui répondit Noah. Je lui ai briefé les derniers événements mais il ne me croit pas... Quel tête de mule, râla-t-il dans ses moustaches.

- En même temps, tu ressembles plus à un humain qu'à un démon, se défendit l'intéressé.

- Tu veux en avoir la preuve, que je suis un démon ? le menaça le démon-loup.

Et ça y est, c'est reparti, me dis-je. Ça ne finira donc jamais ?

- STOP !! hurlai-je en m'avançant. J'en ai assez de vous entendre vous chamaillez pour un oui ou pour un non ! Si Noah fait des efforts pour ne plus tuer, de votre côté, les loups, vous devez faire pareil. Tout le monde fait des erreurs ! Plus ou moins graves. Et, même si aujourd'hui, la faute est dure à pardonner, ne préférez-vous pas la paix, plutôt que la mort ? Vous voulez vraiment entendre vos amis mourir ?

J'allai encore rajouter quelque chose mais Daylo ne m'en laissa pas le temps :

- Mais tu es de quel côté ?!

- Je suis du côté de la paix ! Si vous voulez que Noah, ou Daïkan, peu importe, continue de tuer, soit ! Je le laisserais faire. Mais ce sera votre choix, pas le mien. Et ce choix, c'est maintenant que vous devez le faire : la paix ou la guerre, la vie ou la mort.

A la fin de mon discours, plus personne n'osa parler. Petit à petit, les loups ont formé deux groupes : ceux qui optait pour la paix, les autres pour la guerre. Ces-derniers n'étaient que cinq, avec Daylo. Ça ne m'étonne pas...

- J'ai déjà fait mon choix, dit ce dernier. Ce démon, ce monstre, a tué mon frère. Et même s'il lui a redonné la vie ensuite, il doit mourir pour tous ces morts, ou ce sera moi. Mais je ne vivrais plus en sachant qu'un démon est toujours près de nous pour nous tuer à la moindre occasion.

Djiko et Daylo sont frères ? remarquai-je. C'était le seul loup revenu à la vie, c'était donc la seule possibilité.

- Alors qu'est-ce que tu veux ? lui demandai-je.

- Je veux tuer ce monstre de mes propres griffes.

- J'aurai préféré que tu aies un souhait non-violent ! crachai-je.

- Pourquoi est-ce que moi, je n'aurai pas le droit alors qu'il a tué énormément de loups ?

- Parce que moi, je regrette ce que j'ai fait, intervint Noah. Et je ne veux plus tuer. J'ai été fait prisonnier de ce monstre en moi. J'aimerais m'en débarrasser. S'il vous plaît... j'ai besoin... besoin de votre pardon.

Il baissa la tête, butant sur les mots. Mais il l'avait dit, et j'étais fière de lui. Ça allait fonctionner. Tout redeviendrait bientôt à la normal.

- Tu nous demandes pardon après tout ce que tu nous as fait ? Comment oses-tu ? rugit Daylo.

- N'aurais-je pas le droit de choisir une meilleure voie ? Un avenir ? N'ai-je pas déjà assez souffert en faisant ce que je ne voulais pas voir ? Si j'avais eu le choix, j'aurai préféré « aider » d'une autre manière ceux qui ne comptait plus pour les autres. Mais je n'ai pas eu le choix. Je n'ai pas réussi à reprendre ma forme humaine pendant longtemps, tellement j'étais devenu monstrueux, sans émotion. Une machine à tuer. Mais Ja... Herrya, m'a aidée. Elle m'a donnée la force et le courage de devenir meilleur. De choisir ce que je voulais faire de ma vie. Et je saisis cette chance.

- Si Herrya t'a aidée, c'est qu'elle aussi, est un monstre !

Daylo avait du cran pour tenir tête à Noah alors qu'il avait raconté une partie de sa vie, mais on voyait les pattes du loup trembler.

- Non ! m'interposai-je avant que ça ne dégénère. Si j'étais un monstre, je n'aurai pas eu pitié de ce jeune homme brisé par Daïkan ! Ce n'est pas de Daïkan qu'on parle, mais de Noah, et lui n'a jamais fait de mal ! Et c'est en acceptant l'humain qu'on repoussera le démon !

- C'est très poétique ! répliqua Daylo.

Il ne baissera donc jamais les bras ? Pourquoi en veut-il autant à Noah ?

- Si vous ne m'acceptez pas, les mit en garde ce dernier, le monstre reviendra. Je le sens, il est...

La suite, personne ne s'y attendait. Le cri de douleur de Noah nous fit tous sursauter, et il me déchira le cœur. Les oiseaux les plus proches s'enfuirent des arbres, alertés par le bruit soudain. Je ne savais pas - je ne comprenais pas - ce qu'il se passait. J'allai l'aider mais Nazar me barra le chemin.

- Laisse-le. Cette fois, c'est son combat.

Noah criait tellement fort que le loup à trois pattes valides dû brailler pour se faire entendre. C'était comme si l'homme hurlait au soleil (ou plutôt aux nuages), et non le loup à la lune.

- Si c'est le sien, c'est aussi le mien ! lui répondis-je sur le même ton.

- Non ! Là, lui seul doit faire face à son autre personnalité. Noah a pris le dessus trop longtemps. Daïkan veut avoir la douleur, il veut semer la mort. Cela fait déjà assez longtemps qu'il aurai dû tuer Daylo. Et si celui-ci ne lui pardonne pas, le monstre tuera peut-être Noah.

- Donc il faut qu'on trouve un moyen pour que Daylo cède, résumai-je. Mais c'est impossible, il a réponse à tout !

- Non, pas à tout, intervint une louve brune en s'approchant de nous. Je suis sa compagne, je m'appelle Maïlie. Je saurais le faire changer d'avis.

- Alors va, lui dis-je avec un hochement de tête en signe de remerciement, même si tout n'était pas terminé. Et arrête ce carnage. Il faut que ça se termine.

Et que cette satanée pluie aussi, s'arrête. Je commence à avoir froid, moi ! pensai-je en levant les yeux au ciel.

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