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Chapitre X - Une à une

Depuis quand les aiguilles du temps étaient-elles devenues si paresseuses...

Sûrement depuis que Jungkook pensait que l'inévitable était à sa porte. La mort.

Et depuis que cette révélation lui était apparue, les heures lui paraissaient bien longues.

Son compte à rebour était presque finit, le bruit des tic tac semblaient s'espacer alors que lui devenait de plus en plus impatient.

Une véritable torture.

L'avocat avait l'impression d'agoniser de ne pas pouvoir encore mourir, d'espérer cet appel qui se faisait tant attendre.

Jungkook s'asseya sur son lit après une douche. Il revenait du motel.

Le sentiment de quiétude qu'il avait ressenti auprès de Jimin s'estompait déjà. Il aurait aimé passer sa nuit avec lui mais... mais.

Il ne savait pas ce que ce mais signifiait, mais il en avait toujours un.

Le mais qui impose, celui qui transite, celui qui présice ou encore celui qui repousse.

Ce mot n'était finalement rien d'autre que la traduction de tout ce que Jungkook ne s'autorisait pas, de tout ce que ses barrières lui interdisait.

- Tu sais que la date approche, n'est ce pas ? Souffla le veuf en prenant la photo encadrée de Taehyung entre ses doigts.

Jungkook caressa le visage de son mari par dessus le verre.

- Bien sûr que tu le sais.

Regarder cette image sans relief lui faisait tellement mal, tout autant que le silence qui lui faisait écho.

- Dans quelque jours, ce sera finit.

Ses lèvres se courbèrent en un sourire nostalgique de la vie, de quand il savait l'apprécier, de quand il la partageait encore.

- Où que tu sois, j'espère que tu m'attends, parce que j'arrive bientôt.

Jungkook était à moins d'une semaine du délai final. S'il n'était pas contacté d'ici là par le centre d'adoption, il pourrait considérer leur dossier comme rejeté, sa promesse comme caduc.

Si on prenait l'exemple vieux comme le monde que la vie est un voyage qu'on parcours en une longue route, avec ses pentes, ses détours, et ses pierres auxquelles nous nous heurtons parfois, on pourrait alors considérer que Jungkook était en plein périple.

Il en souffrait, car il ne parvenait plus à avancer, mais il ne revenait pas en arrière pour autant. Il restait devant ce mur érigé par la mort de Taehyung, plein de tristesse. Parfois, il le cognait de toutes ses forces, avec désespoir. Mais heurter ce mur ne le faisait pas avancer, ni ne le rendait plus fort.

L'avocat s'y blessait, tout le temps, plus ou moins violemment. Il était coincé, immobile devant cet architecture faite des morceaux de son coeur brisé. Il fixait cet obstacle sans comprendre pourquoi il ne voyait pas d'issue possible, espérant pourtant qu'une porte s'y ouvre, comme par enchantement.

Mais si Jungkook s'était perdu lors de son voyage, c'était surtout parce qu'il se leurrait.

Il prenait Jimin pour une impasse, le deuil pour une barrière infranchissable, sa propre mort pour issue, le temps pour ennemi.

Il avait faux.

Tout faux.

...

***

La journée de Jungkook fut calme. Pas le même calme qui précède celui d'une tempête, non. Celui du soulagement, de la fin. C'était tellement plus simple pour lui tout d'un coup. Tout lui semblait moins lourd, à l'image des nuages gorgés d'eau qui se retiennent de pleurer.

Il était résolu.

Quand il retrouva Jimin sur le trottoir, ce dernier l'invita à rejoindre une chambre qu'il avait préalablement réservée. Le blondinet prenait soin de son statut de regulier.

Jimin était nerveux, il avait l'impression d'avoir fait une grosse bêtise, ce qui n'était pourtant pas le cas. Ce n'était pas de sa faute après tout si Jungkook avait oublier son téléphone la nuit passée.

Ils entraient dans la chambre que Jimin lui faisait déjà par de cet oublie. Jungkook peinait à croir ce que son regulier lui racontait.

- Il n'a pas arrêté de sonner en début d'après midi, expliqua le blondinet en allant chercher l'objet qu'il avait précautionneusement rangé. J'ai hésité à l'éteindre, et à force d'hésiter je n'ai finalement rien fait....

Jimin continuait de parler mais son client ne l'écoutait plus.

Jungkook tendit difficilement le bras vers l'avant, vers l'objet de sa torture, qu'il voyait aujourd'hui comme un potentiel salut.

Chassant ses espoirs, qui venaient secouer ses doutes avant même d'être fondés, Jungkook attrapa son portable.

Un message vocal avait été laissé.

Jungkook interrompit alors Jimin qui débitait tout un tas de chose sous sa nervosité.

- Tu as bien fait.

Sa voix s'était voulu ferme mais elle n'avait pas dépassé le seuil du murmure. Le silence revient alors, Jimin se tut.

Le brun plaqua son téléphone à son oreille et à mesure que sa messagerie vocal lui parlait, son cœur s'accélèrait.

Cela n'avait rien d'agréable.

C'etait même tout l'inverse.

Jimin faisait comme si faire le lit était tout ce qui le préoccupait mais en réalité il tendait l'oreille si fort qu'il avait l'impression de s'en faire mal.

Il voulait tant savoir ce qui rendait Jungkook dans cet état qu'il n'avait encore jamais vu auparavant.

Jamais.

Jungkook était si fébrile que Jimin avait l'impression d'avoir des palpitations.

Chaque seconde semblaient être en suspend.

- Bonjour monsieur Jeon, ici Sunny du centre Séoul for child...

Jungkook raccrocha. Ce n'est pas tant qu'il avait voulu le faire mais il l'avait quand même fait. Sa main serrait si fort son téléphone que ses phalanges étaient toutes blêmes.

Sa gorge était si nouée qu'il se demandait comment l'air faisait pour y passer encore et, surtout, pourquoi il y passait toujours.

Cet appel...  il l'avait autant redouté que rêvé. Et maintenant, c'était concret.

Les yeux du brun étaient vissés sur l'écran, mais il n'omettait pas pour autant qu'il n'était pas seul.

Devait-il vraiment écouter ce message en entier en compagnie de Jimin ? Ne devrait-il pas plutôt être seul avec ses pensées, ses souvenirs, à défaut d'avec son époux ?

Jimin sentait la tension monter, il s'imprégnait de tout, et si lui était l'éponge Jungkook était l'évier, prêt à déborder.

Le veuf ne disait rien, il ne regardait rien d'autre que son téléphone en se rongeant les sangs, en mordillant les peaux sèches de ses lèvres.

Il avait le choix pourtant ; partir, rester, aller dehors, congédier Jimin, écouter le message ... Mais il ne disait rien, il ne faisait rien.

Rien du tout.

Il avait tant attendu de ce coup de fil, pourtant rien ne se passa.

Rien.

Cela ne le reanima pas.

Il se sentait angoissé.

Aussi vivant qu'un mort.

Acculé.

Trahit. Le temps s'était joué de lui, ralentissant sa course jusqu'à le faire agoniser, jusqu'à ce qu'il se languisse de la mort. Et là, soudainement, les aiguilles tournaient de nouveau à vive allure. Il en avait le vertige. Il en avait la nausée.

Ça tournait vite, ça tournait trop.

Stop, implorait-il. Faites que tout ralentisse à nouveau jusqu'à ce que ça s'arrête enfin.

Mais c'était trop tard, la trotteuse avait repris son rythme et les heures ne prendraient plus leur temps.

L'autoflagelation commenca alors, Jungkook se détestait.

Toute cette attente pour cette inaction.

Comment était ce possible d'être si mort tout en étant vivant ?

Il n'était qu'un lâche.

Jamais il n'y arriverait.

C'etait impossible.

Un père ? Et puis quoi encore.

Il n'était qu'un bon un rien. Un ivrogne. Un homme blessé, abattu, terni, perdu...

- Jungkook ?

La voix de Jimin, accompagnée d'une main posée délicatement sur son épaule, le sortit de se tourbillon infernal dans lequel il s'engouffrait.

Il resta néanmoins immobile, seule sa main deserra sa prise sur son portable. Son nez piquait, ses yeux brûlaient, son cœur battait. Jimin le fixait, mais lui non.

Le blondinet voulait l'aider, l'envelopper, le soutenir, qu'on lui parle, qu'ils partagent !

Jungkook voulait revenir en arrière, trouvant le temps qui lui avait été imparti si court.

Comment pouvait il se reconstruire tout de suite, comment pouvait-il fonder quelque chose sur un tas de rien...

Qu'est ce que je peux faire ? Dit moi ce que je peux faire ? Ces mots poussaient Jimin aux tripes. Ils étaient coincés dans son ventre, enfoncés dans sa gorge. Sa bouche s'ouvrait et se fermait pour lui ensuffler de l'air et du courage qui lui faisaient cruellement défaut.

Le beau de nuit craignait de faire fuir Jungkook. Il avait peur qu'il parte, tout le temps, au moindre mot de trop, au trop plein du silence.

- Jungkook...

Jimin le supplia en prononçant son nom, il le suppliait de lui dire quoi faire tout en regardant les larmes ravager son visage.

Jungkook était prêt à s'effondrer. Non, il s'effondrait, sous le regard impuissant de Jimin.

Les doigts du blondinet se crispèrent sur l'épaule de son client, comme une prise qu'on ne veut pas lâcher. Et il ne voulait pas lâcher, vraiment pas, alors il serra plus fort, un peu plus, chaque seconde.

Jungkook s'accrocha à cette main sans même la tenir et trouva la force d'affronter le regard de son régulier. Il trouva surtout, du fin fond de sa détresse, le courage de supplier Jimin :

- Rassure-moi

Ce fut comme si Jungkook se donnait entièrement en une demande bouleversante, comme si, l'espace d'un instant, il n'y avait plus de frontière entre eux.

Les barrières tremblaient, tout était subitement devenu branquebalant.

Jimin se sentit sécoué, fébrile, exalté... Il se sentit libre d'avancer, libre de rêver, de croire et d'espérer. Il se sentit le courage impétueux non pas sauter une barrière mais de la démolir.

- J'ai envie de t'embrasser.

Etait-ce parce qu'il n'y avait pas de mais dans cette phrase qu'elle sonnait si bien ? Jungkook se le demandait tout en regardant Jimin s'approcher de lui.

Le blondinet lui prit alors doucement son téléphone des mains et le déposa plus loin.

Au plus près des lèvres de son client, il se hissa sur la pointe des pieds pour se mettre à bonne hauteur.

Les yeux noirs de Jungkook virvoltaient entre les orbres douces de Jimin. L'avocat peinait à croire ce qu'il entendait. Non pas ce que Jimin venait de lui dire, mais ce que ses desirs lui dictait.

Fais le

Fais le

Fais le

Les lèvres pulpeuses de Jimin effleurèrent celles de son client, comme une légère caresse tentatrice dépourvu cependant de provocation.

Avec retenue, sans se presser, ce fut finalement Jungkook qui l'embrassa en premier. D'abord lentement, puis longuement, jusqu'à ce qu'ils en fondent tout deux de plaisir et de frustration.

Leur bouches se découvraient avec envie, leurs langues avec curiosité. Leur baiser sembla ne jamais perdre en intensité.

Jungkook ne sut jamais comment, mais il se retrouva pourtant nu sur lit, à devorer les gémissements de Jimin dans le creux sa bouche avec un appétit infini.

Jimin avait réussi.

Jungkook aussi.

Sans se bousculer, tout en le faisant, ils avaient fait un pas en avant.

Jimin n'était pas une impasse, non. Il était celui qui tenait la main de Jungkook, celui qui braverait chaque barrière avec une patiente infiniment sienne.

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