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Chapitre 8

Adossée à l'ombre d'un grand saule pleureur, dont le port retombant se reflétait dans le court de l'eau claire de la rivière qui traversait le village, Rin attendait. Le saule ruisselant se penchait atteignant l'affluant à ses pieds, ses rameaux léchant d'un amour exquis l'onde caressant sa rive, extase sublime aux flancs harmonieux. Les longues branches-lianes se rapprochaient de la surface de l'eau comme pour épouser avec délice la surface lisse et douce du court d'eau. Son charme mélancolique se répandait au grès du bruissement de la brise en cette fin de journée.
Le souffle de la nuit tombante berçait la jeune fille sur des vagues d'image ravivant son esprit du souvenir d'un jeune homme brun au sourire éclatant. Ses regards insistants, dont les yeux reflétaient la lumière, la captivaient depuis toujours, mais elle n'en avait saisi que depuis peu leur véritable importance à son cœur, les nuages lui rappelant la forme douce d'une âme chère à son être. La mélodie de sa voix, grâce qu'un doux instrument de souvenirs élevait dans ses pensées, accélérait les palpitations de sa poitrine serrée par ces sentiments nouveaux, nés plusieurs semaines auparavant.

Un petit bruit la tira de ses pensées et son regard se posa sur la personne qu'elle attendait.

- Bonsoir, Rin.

- Bonsoir, Obito, répondit-elle avec un sourire.

Les deux mois s'étaient rapidement écoulés et l'Uchiha pouvait à présent se passer de séjours à l'hôpital. De ce terrible accident, il n'en avait gardé qu'une marque sur le côté droit de son visage, son œil gauche caché par son bandeau frontal à la manière de Kakashi, et son ninjutsu était désormais impraticable à cause de son bras droit. Mais son éclatant sourire, sa volonté de persévérer, et son désir ardent de vivre ne gâchait en rien sa beauté partiellement perdue d'autrefois. Au contraire, il n'en était que plus désirable pour la jeune fille qu'elle était.
Elle ne savait comment cela s'était produit, comment son cœur l'avait compris, mais elle avait ouvert les yeux sur la véritable nature des liens qu'elle avait tissés depuis l'enfance avec son ami. Kakashi avait vu juste sur elle.

Le jeune homme, vêtu de simples habits de civil, ses cheveux relâchés de l'emprise de ses lunettes et de son bandeau, tous deux absents, posa ses yeux sombres sur la jeune fille. Son regard, véritable miroir des pensées occupant les profondeurs de son âme, se posait sur chaque parcelle de sa peau que son kimono ne recouvrait pas, bouillant d'un sentiment et d'une ardeur nouvelle.

Sans un mot, il s'approcha d'elle, ses pas lents et réguliers résonnant d'une ampleur décuplée à ses oreilles. La distance entre eux deux s'était considérablement réduite, et la jeune fille tentait avec peine de réprimer les battements sonores de son cœur, son souffle se faisant plus court. D'un geste simple, alors que leurs regards ne pouvaient se détacher l'un de l'autre, aimants soudains et puissants, il tendit la main vers elle.

- Tu viens ? murmura-t-il d'une voix au timbre grave et sensuel, qu'elle ne lui connaissait pas.

Sans quitter l'orbe sombre du jeune homme, elle scella sa main à la chaleur de la sienne dans une douceur surprenante et ils quittèrent, dans un silence commun, le cocon végétal que leur offrait l'arbre aux rameaux tombants.

Dans les airs, le char de la nuit avançait, plongeant ses flamboyants essieux sur la voie embrasée du soleil couchant aux lueurs rougeoyantes d'ombre et de paix qui enveloppaient les cieux. Les étoiles, étincelles nocturnes, s'ouvraient sous un souffle invisible, et brillaient, fleurs de feu à la tombée du jour, dans un ciel flamboyant.
L'astre pâle, reine des ombres et obscure clarté du soir, envahissait l'horizon telle une déesse dans son voile d'argent incandescent s'avançant jusqu'au Mont Divin de l'Olympe. Son aura lumineuse et mystérieuse touchait deux âmes par son rayon de l'espérance qui s'avançaient, main dans la main, face aux spectacles de couleurs que leur offrait cette fin du jour.

Sur leur chemin tranquille et serein, l'Uchiha proposa à la Kunoïchi de s'arrêter pour s'asseoir sur un banc de pierre, foulant l'herbe fraîche parsemée de rosée nocturne, du parc dans lequel ils se promenaient.

- Tu sais, commença-t-il d'une voix douce en regardant le ciel ses bras accoudés au dossier de l'assise de pierre. Je voulais te remercier de m'avoir sauvé. Kakashi t'a aidé et je lui en serai éternellement reconnaissant, mais je ne t'avais pas encore exprimé ma gratitude pour ce que tu as fait. Sans toi, je ne serai pas là pour te parler ce soir. Et même si je garderai à vie d'importantes séquelles, ça ne me décourage pas dans l'espoir d'accomplir un jour mon rêve, et ce grâce à toi.

- Devenir Hokage ? souleva-t-elle.

- Uh hu, acquiesça-t-il avec un petit sourire.

Elle le fixa attentivement, et esquissa un petit sourire. Le garçon qu'elle avait toujours connu gardait le même rêve qu'autrefois, mais il avait bien changé. La vie lui avait appris à porter un regard plus mûr sur ce qui l'entourait, lui conférant une sagesse qu'elle n'aurait jamais cru possible chez lui, aussi loin que ses souvenirs la portaient en arrière, se remémorant les éternelles disputes entre Kakashi et le brun. Bien sûr, ce point-là n'avait pas changé, mais l'expérience qu'ils avaient eu leur avait permis de grandir en très peu de temps et de laisser leur animosité de côté pour une rivalité amicale et saine. Si bien que du haut de ses tout juste quatorze ans, Obito avait déjà profondément mûri, abandonnant le petit garçon pour laisser place à l'homme qu'il deviendrait au fur et à mesure du temps, cet homme sur lequel elle veillerait toujours. Car le sauver lui, futur Hokage et fervent défenseur d'une idée de paix internationale, c'était sauver le monde, n'est-ce pas ?

- Je suis sûre que tu y parviendras, Obito. J'ai confiance en toi, je sais que tu peux y arriver, même si de nombreuses difficultés se dressent devant toi. Je te regarderai toujours, car je suis fière de ce que tu es devenu aujourd'hui.

- ...Rin... murmura Obito avec émotion en reportant son regard dans celui de la jeune fille.

Le Chûnin aux cheveux sombres sentit ses joues s'embraser face aux propos de son amie d'enfance, dont le visage était étonnement proche du sien. Rin...Oh Rin... Elle ne lui avait pas reproché de ressentir de tels sentiments à son égard lorsqu'elle avait entendu la révélation de Kakashi. Il s'était justifié maladroitement, mêlant gauchement des mots aux sens contraires en bégayant, le visage en feu. Elle en avait ri avec légèreté, lui avait souri tendrement et, avant de se lever pour partir en le laissant se reposer, s'était retournée pour lui poser avec douceur un baiser sur son front.

Il en avait rêvé toutes les nuits jusqu'à ce rendez-vous qu'elle avait accepté lorsqu'il s'était présenté chez elle la veille au soir, le cœur battant à tout rompre, sous les encouragements d'un Jônin aux cheveux d'argent. A présent, il était seul face à elle, ses sentiments pulsant avec force dans son corps, son regard ancré solidement dans le sien, ses pensées se mêlant les unes aux autres sans suite logique. Sa gorge était sèche et nouée, l'empêchant de prononcer le moindre mot.

La jeune fille posa avec douceur sa tête contre l'épaule du Chûnin, et le cœur du brun menaça d'exploser dans sa poitrine compressée par les puissantes vagues d'amour qui l'enveloppaient depuis le début de cette soirée. D'un doigt fin, elle traça de petits cercles sur la main de son ami, besoin avide d'établir un contact avec l'être aimé. Sa peau douce contre la sienne lui fit l'effet d'une décharge électrique et le cœur d'Obito eut du mal à réprimer l'envie pressante de se saisir des lèvres roses de la shinobi brune. Quelques secondes de simples caresses, sans une parole échangée, lui parurent durer une éternité, comme si le temps s'étirait à l'infini.
Ne voyant aucune réaction de l'Uchiha, la jeune fille releva la tête. Leurs visages n'étaient distancés que de quelques centimètres, si proches qu'ils pouvaient sentir le souffle chaud de l'autre, et Rin pu voir la lueur de désir qui brûlait au fond de l'œil visible au Sharingan désactivé. Gênée et surprise de ce rapprochement, Rin recula légèrement et en fut déséquilibrée. D'un geste rapide, Obito se pencha pour l'empêcher de tomber, mais il fut emporté par le même déséquilibre que son amie, et par l'attraction de la gravité, ils chutèrent du banc en roulant sur le sol, pour finir finalement cinq mètres plus loin, incrédules, les cheveux emmêlés et couverts d'herbes.

- Merci Obito, grogna-t-elle légèrement en se frottant la tête. Tu as amorti le choc. Je ne t'ai pas fait mal ?

- N...Non, répondit le Chûnin d'une voix étrange.

Rin leva la tête pour comprendre et vit qu'elle était juchée sur le bas du torse du brun, rouge de gêne.

- ... Rin... Ex...Excuse-moi, j'ai voulu te rattraper, mais... bégaya-t-il en tentant de se justifier maladroitement.

- C'est... C'est bon, répondit-elle sur le même ton en se mettant rapidement sur le côté.

Les deux adolescents étaient à présent aussi confus l'un que l'autre, ne sachant comment se sortir de cette situation.

Finalement, la Kunoïchi finit par rire du comique de la scène qui s'était déroulée, pour s'allonger aux côtés du brun dans l'herbe fraîche, ignorant les perles de rosée qui mouillaient peu à peu son kimono.

- Pourquoi rigoles-tu ? demanda Obito perplexe.

- Parce que je suis heureuse..., murmura-t-elle finalement en tournant sa tête vers lui.

Les joues de l'Uchiha rosirent de plaisir en entendant le rire cristallin de la jeune fille et la raison de son hilarité. Ils étaient si proches l'un de l'autre, leurs fronts se touchaient presque.

- Je suis heureuse d'être avec toi ce soir, reprit-elle en portant une main douce sur la joue du jeune homme.

Obito resta muet de stupeur face à la marque de tendresse de la jeune femme. Elle avait souvent été proche de lui, étant sa meilleure amie depuis l'enfance, mais elle n'avait encore jamais eu de tels gestes envers lui, si attentionnés, si doux, presque... amoureux. S'en était quasiment irréel, elle qui n'avait d'yeux que pour un certain shinobi gris.

- J'ai...J'ai bien cru que j'allais te perdre pour toujours, ajouta-t-elle avec un petit sourire triste alors qu'une larme se frayait un chemin au coin de son œil pour commencer sa lente chute sur sa joue. Obito... dit-elle en chuchotant.

- ... Rin... Je suis là... avec toi. A jamais...

- ... Je ne l'ai réalisé que ce fameux jour, mais... j'ai besoin de toi, vraiment...

Il se tourna complètement vers elle et, avec une extrême délicatesse, lui saisit son visage d'une main assurée pour chasser la perle d'eau salée. Il esquissa un sourire rassurant pour apaiser les tourments de la brune et, avec lenteur, se rapprocha de ce bouton de chair entrouvert qui n'attendait que d'être goûté. Le regard fiévreux de la jeune fille témoigna de cette envie réciproque qui les liait ce soir et sans hésitation, il scella ses lèvres aux siennes, comme il l'avait toujours rêvé.

Quelque part aux alentours, une forme humaine se distinguait en haut d'une branche d'un grand chêne, le sourire aux lèvres. Ces deux-là avaient enfin répondu à leurs sentiments à sa plus grande joie. L'amour du brun pour la Kunoïchi n'était pas un mystère pour lui depuis leur enfance, mais la médecin-nin n'avait jamais réalisé, avant ces derniers jours, ce qu'elle ressentait vraiment pour lui. Elle prétendait l'aimer alors qu'elle ne faisait que l'admirer. Au fond d'elle-même, son cœur battait secrètement depuis toujours pour l'Uchiha. Sa remarque déplacée leur avait fait beaucoup de bien à tous les deux.

Il poussa un petit soufflement amusé. Jouer les cupidons avait décidément des côtés attrayants, il fallait qu'il l'avoue.

Il leva la tête vers la voûte céleste, son esprit se laissant envahir par les souvenirs qu'il avait partagé avec la belle jeune femme aux cheveux roses.

- Ma belle fleur, murmura-t-il en fixant une étoile dans le ciel d'encre qui brillait près de la sphère d'argent. C'est grâce à toi si ce soir Obito et Rin ont enfin pu s'avouer leur amour... Un jour, moi aussi, je t'avouerai le mien lorsque tu seras en âge de connaitre la vérité nous concernant. Je te retrouverai Sakura et nous serons enfin réunis... Je te le promets.

La forme argentée se mouva avec souplesse entre les branches du feuillu pour s'éloigner du couple tendrement enlacé sous la lumière de la Lune, s'échangeant des baisers passionnés, plus ardents que dans leurs rêves les plus fous.



Quelques instants plus tard, domicile Namikaze



- Je suis rentré ! annonça Kakashi d'une voix réjouie.

Depuis qu'il avait emménagé chez son Senseï et sa compagne, il était ravi de pouvoir à nouveau annoncer sa présence en espérant se faire entendre, le replongeant de temps en temps avec délice dans les souvenirs où son père, enfin rentré de mission, l'accueillait en ouvrant largement ses bras avant qu'il ne s'y précipite en le serrant de toutes ses forces. Il ne remettait presque jamais les pieds dans son domicile car trop de douleur était ancrée entre ces murs. Les souvenirs qui remontaient dans sa mémoire étaient à présent heureux et il ne voulait pas que sa maison d'enfance le plonge dans celui de cette froide nuit où son innocence avait été détruite. Alors, il se contentait de passer de temps à autre pour l'entretenir afin qu'elle ne tombe pas dans l'abandon ou que des personnes ne lui volent le peu de choses qu'il avait. Il était tout simplement heureux avec la famille que lui offrait Minato Senseï et Kushina-san, en attendant de pouvoir réaliser son véritable but : retrouver Sakura.

- Bon retour à la maison, Kakashi, le salua Minato d'un hochement de tête, assis sur le canapé, un journal entre les mains.

- Oh ! Kakashi, tu es rentré ! s'exclama Kushina en sortant de la cuisine. Peux-tu venir m'aider s'il-te-plait ?

- Oui, j'arrive Kushina-san.

Il suivit la femme aux cheveux de braise jusque dans la cuisine qui s'affairait aux fourneaux. Elle lui tendit une cuillère en bois contenant un liquide ambré avec quelques nouilles et des tranches de naruto et de tiashu.

- Tiens, j'aimerais que tu me dises ce que tu en penses.

Il baissa son masque, désormais plus embarrassé de le faire devant la compagne de son Senseï, et goûta le contenu.

- Hmm... réfléchit-il en avalant la dernière bouchée. Vous l'avez très bien réussi, Kushina-san ! conclut-il avec un grand sourire.

- C'est vrai ?! Oooohhhh, merci Kakashi ! s'exclama-t-elle des étoiles dans les yeux en le serrant de toutes ses forces dans ses bras, avant de lui donner un coup sur la tête. Ça c'est pour m'avoir appelé « Kushina-san ». Je t'ai déjà dit mille fois de ne pas mettre la particule. Si je t'entends encore le faire, je t'étouffe avec des nouilles.

- Ou...Oui, entendu, acquiesça-t-il vivement en déglutissant avec difficulté devant la version « Habanero la Sanglante » qui s'était déclenchée à la fin de sa phrase avant qu'elle ne redevienne normale.

Minato, qui était à présent adossé au mur de la cuisine, avait pouffé légèrement en entendant l'échange entre les deux ninjas.

- Minato Senseï ? interrogea Kakashi

- Kakashi, merci de trouver mes ramen à ton goût.

- Vos ramen ?

- Allons, tu sais bien que Kushina et la cuisine, ça fait deux, lui répondit-il en haussant les épaules, moqueur.

- MI...NA...TO... ! gronda-t-elle d'une voix d'outre-tombe, ses cheveux se hérissant sur sa tête à la manière d'un démon à queue.

Le blond perdit toutes ses couleurs rapidement et recula prudemment en mettant ses mains devant lui pour tenter de raisonner la femme de sa vie.

- ES-TU EN TRAIN DE ME DIRE QUE MA CUISINE EST IMMONDE, 'TTEBANE... ?! reprit-elle, sa voix glaciale jouant dans les graves.

- M...Mais non enfin, ma chérie, elle est très originale, au contraire, et parfaitement unique, comme toi, tenta de se justifier tant bien que mal le shinobi le plus redouté du village.

- Minato Senseï était simplement jaloux de ne pas recevoir de félicitations en goûtant votre succulent plat !

- LA FLATRIE NE MARCHERA PAS AVEC MOI, KAKASHI... !

- Je...Je vous assure que je dis la vérité... Kushina-san, rétorqua-t-il en réalisant avec horreur qu'il avait omis de ne plus ajouter la particule à son prénom.

Tel le réveil d'une créature de l'enfer, Habanero la Sanglante était définitivement de retour face aux deux Jônins, à présent contre le mur de la salle à manger, à force de reculer, serrés l'un contre l'autre face à la menace de braise.

- VOUS ALLEZ GOÛTER A LA SAVEUR DE MA POÊLE !!!!

- S...Senseï... !

- Ne...Ne t'inquiète pas Kakashi, bégaya Minato en le protégeant de ses bras dans un élan de courage désespéré face à la terreur rouge qui s'avançait vers eux, son pas lourd résonnant dans toute l'habitation. Je te protégerai... !

- Yo ! s'exclama une voix masculine en entrant dans la pièce.

- Senseï ! Attention !

Trop tard. Le nouveau venu faisait les frais de la toute nouvelle poêle à frire de Kushina pour aller s'encastrer dans le mur avant de retomber au sol, sa tête fumant encore sous l'effet du choc.

- Ohayo Jiraya-san ! salua Kushina, revenue à son état normal en levant une main de salutation.

- O...Ohayo..., répondit le Sanin aux cheveux blancs, encore groggy.

Minato et Kakashi s'approchèrent avec prudence de l'ancien camarade de la princesse des Limaces.

- Vous allez bien Jiraya Senseï ?

- Au...au poil... !

- Désolée Jiraya-san ! s'excusa Kushina, pas désolée pour un sou, depuis le temps qu'elle voulait frapper une bonne fois pour toute ce pervers. C'est à cause de ces deux imbéciles qui m'ont mis en rogne, poursuivit-elle en leur lançant un regard noir qui leur firent écarquiller les yeux d'effroi et reculer de plusieurs pas d'une traite.

- C'est pas grave, Kushina, dit-il en se relevant et en s'époussetant avec un rire profond. Les femmes à poigne sont toujours très appréciées par les hommes, regarde-moi avec Tsunade. En tout cas, Minato ne doit pas s'ennuyer pendant vos séances intimes !

- Jiraya Senseï ! s'écria Minato rouge de honte, comme son élève et sa compagne. Pas devant Kakashi !

- Allons bon Minato. Tu crois qu'il ne sait pas ce genre de choses à son âge ? Au contraire, c'est la période où ça travaille le plus, ricana-t-il. Et puis d'après ce que j'ai pu comprendre, c'est une chance qu'il ne vous ait pas encore entendu dans le feu de l'action. Je ne te pensais pas si fort dans ce domaine, Minato, termina-t-il en faisant un clin d'œil grivois à son ancien élève.

Minato s'étrangla tandis que Kushina l'envoya à nouveau dire bonjour aux très intéressantes fissures qui avaient commencées à naître dans le mur au coup précédent. Le pauvre blond était à présent accroupi, la tête cachée entre ses genoux en train de se balancer légèrement d'avant en arrière face à la plus grosse honte de sa vie, tandis que Kakashi lui tapotait gentiment le dos, aussi gêné que lui, car le Sanin avait mille fois raison sur les deux points qu'il avait mentionné : en ce qui le concernait, suite à ce fameux rêve qu'il avait eu en présence de Sakura, premier dans cette catégorie aussi... intense, il avait réalisé avec désespoir qu'il était très réceptif à ce genre de domaine, à l'image de son double de trente ans. Quant au deuxième point, disons qu'il avait pour atout de pouvoir profiter d'un sommeil très profond quand il ne voulait pas être dérangé par des bruits de fond un peu trop sonores pour l'ouïe fine dont il avait hérité.

Après plusieurs minutes de torture de vieux pervers par Kushina, de lamentations pour Minato et de profond malaise pour Kakashi, qui essayait tant bien que mal d'occulter le souvenir pour le moins très désagréable et traumatisant d'une nuit passée dans son nouveau domicile, où érotisme, ardeur et désir s'étaient étroitement mêlés, avant qu'il ne se découvre avec bonheur ce soudain don de sommeil de plomb, les quatre ninjas passèrent enfin à table. C'est donc avec joie et en faisant fi avec une extrême facilité de ce qui s'était déroulé qu'ils dégustèrent le repas.

- J'ai remarqué, Kakashi, que tu vas beaucoup mieux qu'avant. Sarutobi Senseï m'avait informé qu'il te trouvait étrange il y a quelques mois.

- Uh... disons que... eh bien, je crois que le poids de la solitude m'a réellement pesé. Je l'ai réalisé assez "étrangement" au cours d'une mission.

- Elle se passait où ? interrogea Jiraya.

- A Rôran.

- Aaaahh Rôran, soupira le Sanin. Une très belle ville. J'y suis déjà allé et je me souviens avoir été très bien reçu par quelques jeunes femmes aux formes plantureuses, ajouta-t-il de son rire pervers caractéristique. La ville était très prospère et il n'y avait nul place pour des conflits de quelque nature que ce soit. Non, non. C'était une autre époque. Enfin, je suis content que tu aies pu retrouver ton état normal et je te trouve même plus épanoui qu'avant.

- Le réconfort que m'apportent Minato Senseï et Kushina me fait beaucoup de bien, c'est vrai, dit-il en souriant légèrement, le regard baissé par la gêne. J'en avais réellement besoin.

- Nous formons une petite famille en quelque sorte, ajouta la future mère de Naruto, sous le charme. Kakashi est un peu notre fils adoptif.

- Votre fils adoptif ?

- C'est normal après tout, Jiraya Senseï, expliqua Minato avec un regard chaleureux adressé à son élève. Je le connais depuis si longtemps. Je l'ai vu grandir. Il fait donc en quelque sorte partie de notre famille.

Kakashi lui adressa un sourire profondément reconnaissant qui faillit provoquer l'apparition du mode « papa gâteau » du blond, mais qui se retint pour annoncer une importante nouvelle.

- Jiraya Senseï, Kakashi, j'aimerais vous annoncer une grande nouvelle.

- Ooh ? Tu as inventé une nouvelle technique, Minato ?

- Non, non, ria-t-il doucement en secouant la tête en signe de négation. Kushina et moi...Eh bien... Kushina et moi allons avoir un enfant.

- Un...Un enfant ?! s'exclama Jiraya sauvant de justesse le pauvre visage du shinobi gris en face de lui qui avait failli se prendre un jet d'eau dans la figure.

- Vraiment ? demanda Kakashi le cœur battant à vive allure en réalisant tout ce que cela impliquait.

- Uh hu, acquiesça Kushina ravie, posant une main sur son ventre encore plat. Cela fait deux mois pour l'instant, alors cela ne se voit pas, mais tu vas avoir bientôt un petit frère si je puis dire, ajouta-t-elle en riant légèrement.

- Nous espérons que le bébé sera un petit garçon, poursuivit Minato en regardant avec insistance son élève, le bonheur se reflétant sur son visage.

- Toutes mes félicitations ! s'exclama Jiraya qui sortait de son étonnement pour serrer dans ses bras les deux âmes sœurs.

Kakashi baissa son regard sur le ventre de la femme de son Senseï, ses yeux s'illuminant d'espoir. D'ici sept mois, un bébé naîtrait, mais pas n'importe lequel... Naruto verrait le jour, et avec lui la promesse d'un avenir qu'il espérait voir se réaliser depuis qu'il était revenu dans son époque. Naruto... Il allait le revoir...



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