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Encore une fois, nous avions passé la plupart de la journée dans la voiture de Ana. Nous étions arrivés plutôt rapidement au nouveau centre de rééducation de Ben.
J'aimerais lui acheter un petit quelque chose à la boutique, tu m'accompagnes ?, demandai-je à Ana.
Pas de problème, je te suis.
Il y avait un peu de tout dans cette boutique. Je ne savais pas vraiment quoi acheter pour Ben. Il y avait des livres, des gourmandises, des jeux... Mais lorsque mon regard se porta sur une revue de presse plutôt spéciale, je n'hésitai pas plus longtemps.
Après avoir fait l'achat du magazine, nous demandâmes à une infirmière où se trouvait Ben. Elle nous indiqua assez rapidement le chemin.
En poussant une porte, nous découvrîmes un petit garçon en fauteuil roulant, dos à nous. Il ne faisait pas de bruit.
Surprise !
Liam ?! Ana ?! Ça me fait trop plaisir !, s'exclama-t-il.
Ben roula le plus vite possible pour nous faire un câlin. Il était tellement content qu'il en pleurait, ce qui nous a fait pleurer aussi.
Tiens, j'ai un cadeau pour toi !
Oh merci ! De la lecture sur Harry Potter ! Merci merci merci !
Je ne l'avais jamais vu aussi heureux. Ça me faisait énormément plaisir de le voir comme ça.
Alors Ben, tu te plaît ici ?
Bien sûr que non. Ici je ne m'amuse jamais, les gens ne parlent pas entre eux, les soignants sont pas souriants... Je m'ennuie à mourir depuis que je suis ici... Mais mes parents ne veulent plus me changer de centre...
Oh merde...
Liam, pas de gros mots !, cria Ana.
T'inquiète pas Ana, j'en dis aussi, ajouta Ben.
Moi j'ai le droit Ben, pas toi... normalement.
Ça reste entre nous trois !, s'exclama Ben.
Il fallait que je le sorte d'ici. Cet endroit n'était vraiment pas fait pour lui, ça se voyait. Il était tout simplement malheureux d'être ici. Je le comprenais, cet endroit ressemblait plus à un hôpital qu'à un centre de rééducation.
*
Après plusieurs débats, j'avais réussi à obtenir une autorisation pour emmener Ben en balade. Nous avions passé l'après-midi tous les trois, c'était très sympa. Lui comme nous, avions découvert la ville dans laquelle il vivait désormais. Malheureusement pour lui, ses parents n'avait pas déménagé et habitait toujours dans leur maison...
J'avais l'impression qu'ils payaient les soins les plus chers à leur fils pensant lui faciliter la vie mais son moral était à zéro et visiblement ils s'en fichaient. Cela me mettait hors de moi, j'avais envie de changer tout ça.
Ana et moi avions trouvé un autre motel pour la nuit, bien mieux que celui dans lequel nous avions dormi précédemment.
Tu vas m'aider à le faire revenir chez nous ?, demandai-je.
Je ne pense pas que ce soit possible Liam... Je suis d'accord avec tout ce que tu m'as dit mais ses parents ne changeront sûrement pas d'avis. C'est des putain de bourgeois qui sont blindés d'argent. Ils en ont rien à foutre que leur fils soit seul, ils veulent juste qu'ils soient en bonne santé.
Il était bien avant. Ok il a fait une connerie, mais c'était pas une raison pour le foutre à l'opposé de l'île !
Et encore heureusement que notre île n'est pas immense... Ils auraient pu l'envoyer sur le continent...
Je ne comprends pas qu'on puisse faire ça à son enfant... Ça me fait trop chier pour Ben.
Hé ! Déprime pas mon amour !
Je tournai la tête vers elle lorsqu'elle prononça ces deux derniers mots. Elle ne m'avait jamais appelé comme ça, et ça me faisait très plaisir. Je baissai le son de la télévision et répondis à ce surnom.
C'est pas de ma faute mon cœur...
Tu veux que je te fasse penser à autre chose ?
Je vois pas comment...
Liam, fait-moi l'amour s'il te plaît.
Ana... pas ce soir.
Ok, bonne nuit.
Puis elle éteint la lumière de la chambre. Seule la télévision éclairait la pièce.
Faisait-elle la tête à cause d'un « non », comme les enfants ? Oui. Allais-je céder comme une parent ? Oui.
Je plaçai la couverture au pied du lit. Ana grogna mais elle s'arrêta rapidement lorsque ma bouche se posa sur sa fesse. Cependant elle se retourna rapidement et me poussa pour que j'arrête.
Quoi ?!, demandai-je.
Tu as dit non, trop tard !
T'es sérieuse ?!
Bah ouais. T'avais qu'à dire oui quand je te l'ai demandé, répondit-elle sèchement.
Tu fais la geule ?
Sûrement.
Énervé, je regarda Ana dans les yeux ne sachant pas quoi répondre. Tout d'un coup elle plaqua ses lèvres sur les miennes puis se mit à califourchon sur moi. Je ne compris pas vraiment Ana sur ce coup là, mais tant pis.
Je plaçai mes deux mains sur ses fesses pour la rapprocher un peu plus de moi. J'embrassai ensuite son cou avant de décrocher son soutien-gorge. Ma bouche trouva rapidement sa place sur la poitrine de Ana.
Hmm... Continue..., gémit Ana.
J'ai pas l'intention de m'arrêter, chuchotai-je à son oreille.
Quelques minutes plus tard Ana ôta mon caleçon et plaça sa bouche là où il le fallait. Avec une de mes mains je saisis ses cheveux et avec l'autre je caressai ses fesses. Mes yeux étaient fermés, je ne voulais pas que ça s'arrête.
...
*
Évidemment nous avions passé le reste de ce « séjour » en voiture afin de rentrer chez nous. En arrivant dans mon appartement, je fis visiter ce dernier à Ana. Elle le trouvait magnifique même s'il n'était pas aussi grand que le siens.
J'adore la décoration, tu as tout fait ?, demanda Ana.
En partie, oui. Tu te vois ici ? Avec moi.
Tu veux que j'emménage avec toi Liam ?
Hmm... Je dis ça comme ça.
C'est plus grand chez moi, avoua Ana.
Pas faux, mais réfléchis-y.
Ana n'avait pas pu rester pour le dîner car elle avait un dîner de famille. Ne voulant pas passer la soirée seul, j'envoyai un message à Chuck pour qu'il vienne manger une pizza chez moi. Malheureusement il me répondit quelques minutes plus tard pour me dire qu'il passait la soirée chez Mia.
Après avoir envoyé des messages à tous mes amis, je compris que j'allais passer cette soirée seul. En même temps cela allait me permettre de faire un point sur ma vie, sur Ana et moi, sur Ben et ses parents...
Lorsque que ma pizza XL arriva chez moi, je ne perdis pas de temps à la déguster devant un match de football américain. À vrai dire je n'ai jamais suivi ce sport alors je ne comprenais pas grand chose.
J'ai éteint la télévision puis je me suis mis à réfléchir. Pour ce qui était de Ana et moi, je savais pertinemment que j'étais prêt à recommencer à zéro avec elle, chose que nous avions d'ailleurs déjà fait. Il m'aura fallu trois mois pour me rendre compte de ma connerie, pour me rentre compte que j'avais perdu la femme que j'aimais. Heureusement que j'ai pu me rattraper en la séduisant à nouveau.
Ensuite pour ce qui était de Ben... Et bien peut-être que je m'étais trop emballé. Comment j'allais m'y prendre pour faire changer d'avis ses parents ? J'étais personne pour faire ça.
Je devais en discuter une nouvelle fois avec Ana. Il serait peut-être préférable de laisser les parents de Ben se débrouiller avec leur fils. Mais cela m'attristait beaucoup de voir Ben dans un tel état... Il fallait que j'y réfléchisse de façon plus approfondie, avec Ana et peut-être Chuck.
*
Couché dans mon lit, je sentais que j'allais m'endormir incessamment sous peu. Une question me tournait dans la tête, devais-je sauver Ben ?
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