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2•

Le Médecin, dont je ne connaissais toujours pas l'identité, regarda ses pieds avant de remonter son regard vers le miens. J'avais l'impression que cette nouvelle n'allait pas me faire sourire.

J'ai peur que ça vous fasse un choc, vous êtes sûr ?, me demanda-t-il.

Dites-moi.

Il y a un peu plus de deux ans vous avez eu un accident de voiture, de type choc frontal... Votre véhicule a percuté un autre de manière assez brutale. Vous avez perdu connaissance sur le coup et ne vous êtes jamais réveillé avant aujourd'hui, avoua le médecin.

Les souvenirs revinrent soudainement. Je me souvenais de cette soirée...
Je revenais de cette super soirée. Il faisait nuit, il pleuvait et je ne voyais rien sur la route. Je me souvenais qu'une voiture était arrivée en face de moi, avec des phares totalement éblouissants et Helena qui m'a hurlé « attention ! »... Helena... Helena, où était-t-elle ?!

Helena..., ai-je dis difficilement au médecin.

Je suis désolé, elle n'a pas survécu à ses blessures, elle est décédée 2 jours après l'accident. Je suis désolé, m'annonça-t-il tristement.

Mon esprit est devenu encore plus vide qu'il ne l'était. Je ne pouvais pas retenir mes larmes et ma colère. J'étais en colère contre cette personne qui avait tué ma sœur et qui m'avait empêché d'être avec elle jusqu'à son dernier souffle.

J'avais envie de me lever, et de partir loin, très loin. Je voulais me venger, pour elle. On ne pouvait pas retirer la vie à une fille si charmante, n'ayant même pas 20 ans. Elle était ma moitié, ma petite sœur à moi... Elle était tout pour moi. Sans elle je n'allais plus pouvoir avancer comme je le faisais si bien.

C'était elle qui m'encourageait dans mes projets, dans mon travail. C'était elle qui m'aidait à relever la tête dans les moments difficiles. C'était elle qui m'avait appris à draguer une fille. C'était elle qui m'avait fait comprendre à quel point il fallait profiter de la vie. C'était elle qui était toujours la première à rire de mes conneries. C'était elle qui m'avait fait boire pour la première fois du whisky. C'était elle qui m'avait fait aimer la lecture. Elle m'avait fait autant découvrir la vie que mes parents.

Laissez-moi, finissais-je par prononcer ces deux mots.

Le médecin ne répliqua pas et se contenta de sortir de ma chambre, sans se retourner.

*

Je pouvais voir les étoiles à travers ma fenêtre. J'ignorais quelle heure il était et à vrai dire cela m'était totalement égal.
Je me disais qu'elle devait me surveiller de la haut, qu'elle allait me protéger. Peut-être était-ce elle qui m'avait réveillé.

Je pensai soudainement à mes parents. Cela devait être dur pour eux. C'était comme s'ils avaient perdu leurs deux seuls enfants en même temps...
Le monde a dû s'arrêter de tourner autour d'eux lorsqu'ils ont appris la mauvaise nouvelle.

Une nouvelle chose prit place dans mon esprit. Comment s'était terminée cette affaire. Est-ce quelqu'un connaissait la vérité sur la nature de l'accident ? Est-ce que le conducteur de l'autre voiture avait payé pour ce qu'il avait fait, peut-être était-il mort lui aussi ?

Je voulais juste sortir de ce putain d'hôpital et chercher des réponses à toutes mes questions. Si je continuais de m'en poser, j'en oublierais la moitié.

*

Toc toc toc

J'ouvris les yeux et remarquai qu'il faisait déjà jour. J'en déduisis donc que j'avais fini par m'endormir.

Bonjour Monsieur, je suis Chuck. On va se voir pendant un petit moment apparemment. Je suis content qu'on m'ait assigné à un mec de mon âge car les vieux me bouffent le système. Bon ce matin ça va être crevant pour toi ! Je te tutoie hein, pas envie de dire « vous » tout le temps c'est chiant. Bref, allez viens je t'emmène te doucher, ça te fera du bien, enchaîna rapidement le dénommé Chuck.

Je dévisageai Chuck. Je ne savais pas si je devais rire ou alors avoir peur. Ce mec avait déboulé de nulle part et venait de me dire tout ça sans respirer. Est-ce que au moins il savait que je ne pouvais pas vraiment bouger ?

Ah merde, je viens de penser que j'ai oublié le fauteuil, j'arrive bouge pas ! Euh... tu vois ce que je veux dire, ajouta-t-il.

Il sortit de ma chambre aussi vite qu'il était rentré une minute plus tôt. J'étais totalement... intrigué par ce mec. Il avait mangé quoi pour être aussi au taquet ?

Et voilà, bon je vais t'aider à t'asseoir ici. Après je t'emmène dans la salle de bain.

Il appuya sur une commande qui fit descendre mon lit. Il me porta ensuite du mieux qu'il put pour m'asseoir sur le fauteuil.

À ce moment là je me rendis compte que je n'étais plus branché à ces stupides machines. Je me sentais déjà un peu plus humain.

Chuck commença à faire rouler le fauteuil jusqu'à la salle de bain de la chambre, que je n'avais même pas vu auparavant.
Il ouvra la porte et commença à faire couler l'eau.

L'eau est plutôt froide faut qu'elle chauffe... Bon il faut que je te déshabille, avoua-t-il soudainement.

Je levai mon regard vers lui et il explosa de rire. Je fronçai davantage les sourcils.

T'inquiète je suis hétéro, d'ailleurs y'a une petite interne qui m'a tapé dans l'œil, faut que je choppe son prénom..., m'annonça Chuck.

Au plus grand bonheur de Chuck, sa dernière phrase me fit sourire.
Lorsque ma blouse d'hôpital fut enlevée, Chuck avança le fauteuil vers la douche.

Cela faisait bizarre de sentir de l'eau couler sur mon corps. Cela faisait quand même plus de deux ans que cela ne m'était pas arrivé. Apparemment j'aimais toujours autant les douches.

Tu parles pas beaucoup, m'avoua Chuck.

Je sais, rien à dire..., ai-je répondu.

Bon beh je vais parler alors, ça va être long sinon. Par quoi je commence ?

Je le regardai en haussant les sourcils cette fois-ci. J'en savais rien moi, il pouvais dire ce qu'il voulait. Tant que ça lui fasse plaisir.

Je vois... Tu sais que la première fois que j'ai donné une douche à quelqu'un c'était un vieux. Il était pipelette mais il perdait un peu la boule. Le gars m'a dit au moins 15 fois que sa chienne était morte. À chaque fois je faisais comme si j'avais de la peine... C'était assez dur. Au moins avec toi j'ai pas de problème... Tu sais, je vais devoir t'aider à parler avant que tu sortes d'ici. Ça va être dur sinon, m'annonça-t-il

« Avant que tu sortes d'ici », je relevai la tête vers lui et souris un petit peu. Il fallait que je sorte d'ici au plus vite.

Je veux parler ! Je sortis ça tellement fort que je le fis sursauter.

Mec tu m'as fait peur ! Mais vas-y continue ! Crie ! hurla-t-il.

Cette fois-ci c'était lui qui m'avait fait peur et rire par la même occasion.

OK ! JE CRIE ! Je suivis ses conseils, et fis ce qu'il me demandait.

On va se faire engeuler mais on s'en fou. Comme diraient les jeunes, balek ! Répondit-il.

Balek ? C'était quoi ce mot encore ? Je ne lui posai pas la question, c'était pas important.

C'est pas trop chaud ? me demanda Chuck

Non c'est parfait.

C'est déjà bien que tu arrives à dire ce genre de choses. Car, entre nous, parler en langage des signes c'est insupportable. Je me suis déjà occupé d'une femme muette, c'était chaud de tout comprendre... m'avoua-t-il en rigolant.

Jamais content ! m'exclamais-je en riant.

Nous terminâmes tranquillement de nous occuper de ma douche. J'étais content d'avoir rencontré Chuck. Il était cool et drôle. Ça me faisait du bien d'être avec quelqu'un de mon âge.

Je dois retourner dans mon lit ? je demandai ça de la façon la plus non chalande possible.

Tu veux faire un tour ? me proposa Chuck.

Évidemment, j'en ai marre... d'être là, dis-je en ricanant.

Nous sortîmes dans le couloir et Chuck commença à me faire visiter l'hôpital. Qu'est-ce que ça puait...
J'aurais bien aimé prendre l'air extérieur mais je n'osai pas demander à Chuck.

*

Lorsque nous franchîmes la porte, je respirai enfin l'air extérieur. J'entendis le chant des oiseaux mais malheureusement j'entendis également les ronflements des moteurs.

Une coccinelle atterrit soudainement sur ma main. Elle s'amusa à marcher autour de mes doigts puis s'envola. Cela me fit sourire.

Chuck s'arrêta à côté d'un banc et s'assit sur ce dernier. J'étais à côté de lui, assis, sur deux roues.

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