11•
Le lendemain je me réveillai avec le sourire. J'avais passé une merveilleuse soirée avec Chuck et Ana. Ça m'avait fait beaucoup de bien de sortir avec mes nouveaux amis et de rigoler comme nous l'avions fait.
Ça sentait les gaufres lorsque j'arrivai dans le salon. Ana était déjà là et mes parents étaient probablement déjà partis travailler.
Hey !
Coucou toi ! Tu as beaucoup dormis dis-moi, il est presque 10h30, m'annonça Ana.
J'ai passé une superbe et longue soirée avec deux bons amis hier soir... c'est pour ça.
Moi aussi j'ai fait la même chose mais à 9h j'étais déjà arrivée chez mon patient.
Quoi ?! T'es là depuis tout ce temps ?
Oui j'ai voulu te réveiller mais je n'ai pas eu le courage.
La prochaine fois n'hésite pas d'accord ?, insistai-je.
Oui Monsieur.
C'est toi qui a fait tout ça ?, demandai-je.
Oui il te faut des forces aujourd'hui.
Pourquoi?
Pour nager et marcher, annonça Ana.
Bonne blague.
C'est pas une blague Liam, souviens-toi ce que je t'ai dit hier soir.
Je devais croire en moi comme Ana me l'avait fait comprendre au restaurant. Bien sûr que j'étais capable de remarcher et même de courir. Lors de mon réveil à l'hôpital je ne pouvais pas parler mais avec l'effort j'ai retrouvé toutes mes capacités. Je devais en faire autant pour marcher.
*
Ana avait voulu commencer par les barres asymétriques mais évidemment cela n'avait rien donné de positif. Comme toujours, mes jambes bougeaient un petit peu mais sans plus. J'essayais de montrer à Ana que je ne perdais pas espoir mais c'était difficile de mentir sur mes émotions.
En effet, lorsqu'elle me demanda de m'arrêter là je ne pu contrôler ma colère. La première chose que je pu prendre dans mes mains fut une lampe que je jeta à l'autre bout de la pièce. Évidemment elle s'écrasa en mille morceaux sur le sol.
Chutttt, Liam, calme-toi s'il te plaît.
Comment tu veux que je me calme ?!
Écoute...
Non ! J'en ai marre de ça ! De tout ce merdier ! Regarde ce que je suis devenu ! J'aurais mieux fait de crever dans ce putain d'accident !
Ferme-la Liam ! C'est nul ce que tu dis ! Tu as pensé aux gens qui t'aiment, qui sont là pour toi depuis ton accident, aux gens qui ne t'abandonneront jamais ? Ne sois pas égoïste et ouvre un peu les yeux putain !
Je m'écroulai dans ses bras. Je regrettais ce que je venais de dire. C'était complètement stupide d'avoir dit une chose pareille.
Je pleurais sans m'arrêter et je n'arrivais pas à reprendre mes esprits. Mais lorsque Ana releva mon menton vers elle, la proximité qu'il y avait entre nous me calma.
Merci d'être là Ana...
Je ne te laisserai plus comme je l'ai fait les semaines précédentes. Je vais t'aider jusqu'au bout. Mais s'il te plaît, ne redis jamais ce que tu as dit il y a quelques minutes.
Oui... Excuse-moi Anastasia.
*
La matinée était passée plutôt vite et nous avions commandé des sushis pour le déjeuner.
Ça fait tellement longtemps que j'ai pas mangé de sushis !, m'annonça Ana.
Moi non plus, le dernière fois c'était quand...
Quand ?
Je ne sais plus.
Moi non plus...
Ça te dit qu'on allume la télé ?, demandai-je.
Oui, si tu veux.
J'allumai donc la télévision et zappai les chaînes. Je m'arrêtai lorsque qu'un épisode de Friends apparu à la télévision.
Oh oui laisse ça !
T'inquiète je n'avais pas l'intention de changer de chaîne.
Nous déjeunâmes plus ou moins rapidement avant de ranger la cuisine et de prendre place sur le canapé, devant Friends.
Anastasia avait insisté pour faire une bonne digestion avant d'aller dans la piscine. Elle avait raison car sinon c'est très dangereux.
*
Un autre épisode venait de se terminer et la tête de Ana était toujours sur mon épaule, comme depuis au moins 3 épisodes. Je ne savais pas si elle dormait alors je n'osais pas lui parler. À vrai dire j'attendais qu'elle le fasse.
Lola.... Non....
Anastasia s'était vraiment endormie et semblait faire un cauchemar. Je ne savais pas si je devais la réveiller ou pas. Lorsque je me décalai pour la laisser s'allonger sur le canapé, je remarquai qu'elle souriait.
Je décidai de la laisser se reposer. Je remontai dans mon fauteuil et recouvrai Ana d'un plaide léger.
Laissant Ana dormir, je roulai jusqu'à la chambre d'ami. J'avais envie de m'exercer, seul.
Je m'agrippai au barres asymétriques et essayai de refaire les exercices que je connaissais. Un, deux, un, deux. Cependant je n'y arrivais toujours pas, comme d'habitude. Mais cette fois-ci je ne voulais pas abandonner, alors j'ai persisté.
Un, deux, un, deux. Allez Liam.
Je parlais seul à haute voix, ça m'aidait à me concentrer. Je pouvais le faire, je pouvais marcher. J'en étais capable.
Un, deux, un, deux, OH PUTAIN !
J'avais réussi avec surprise. J'avais réussi le fameux exercice sur lequel je m'entraînais depuis plusieurs jours. Il fallait juste capter le « truc ».
Une fois que j'eus compris comment faire, on ne pouvait plus m'arrêter. Je n'arrêtais pas de faire des allés-retours entre les barres asymétriques.
Je te l'avais dit !
Je poussai un cri de frayeur lorsque Ana prononça ces quelques mots.
Je suis trop content ! Tu t'es bien reposée ?
Oui ! On va à l'eau ?
*
Nous étions désormais dans la piscine. Je m'amusais à marcher dans la piscine et essayais de courir vers Ana. Cependant c'était plutôt difficile.
Nous décidâmes ensuite de prendre un ballon pour jouer un peu et travailler la natation et le renforcement de mes muscles.
Ana, c'est qui Lola ?, demandai-je.
Euh... qui ça ?
Lola.
Je sais pas pourquoi ?
Comme ça.
Ana me regarda en fronçant les sourcils. Cette question semblait l'avoir intrigué mais je ne voulais pas revenir dessus.
Tu crois qu'on pourrait aller voir Ben toute à l'heure ? Et aller se balader ensuite ?
Oui si tu veux, je dois aller voir Amy en plus.
J'étais content qu'elle accepte. Maintenant que je commençais à remarcher, j'avais envie de me promener dans les rues de la ville.
Ana avait installé le filet de piscine. Nous avions donc chacun notre camp respectif. Cependant, il ne fallait pas tirer trop fort pour éviter de passer son temps à aller récupérer le ballon dans l'herbe.
Malheureusement je tirai plus fort que je ne l'avais prévu et le ballon sortit de la zone de jeu.
J'y vais, annonça Ana.
Ana positionna ses deux mains sur le rebord de la piscine et força sur ses bras pour sortir de cette dernière.
J'avais l'impression de voir une scène au ralenti, typique d'un film romantique. Je la regardai sortir et aller chercher le ballon. Cependant lorsque que son maillot de bain se décrocha, je ne savais plus quoi faire.
Elle avait un maillot bain une pièce qui était noué aux épaules. Lorsque le noeud de droite se décrocha, Ana eu le réflexe de rattraper le tissu de devant mais pas celui de derrière.
Sur son dos se trouvait une autre cicatrice en plus de celle qu'elle avait déjà sur son cou. Elle semblait plus grande mais je pouvais voir que Ana avait essayé de la cacher avec plusieurs tatouages discrets.
Je ne savais s'il fallait que je lui demande d'où venait cette cicatrice ou si je devais ignorer ce que je venais de voir. Après réflexion je choisis la deuxième option.
Lorsque Ana revint dans la piscine, nous continuâmes de faire des passes avec le ballon.
*
J'attachai ma serviette autour de ma taille et me penchai pour attraper mes vêtements. Je fus surpris de réaliser que mes vêtements n'étaient pas ici et que j'avais oublié de les apporter.
ANA ?!, criai-je.
Qu'est-ce qu'il y a ? Ça va ? Tu es tombé ?!
Non, j'ai oublié mes vêtements sur mon lit...
Tu m'as fait peur, je te les apporte.
Quelques secondes plus tard elle revint. Elle frappa à la porte et entra directement. Heureusement que j'avais noué ma serviette autour de ma taille...
C'est qu'il a la ligne Monsieur Harper, a-t-elle dit en rigolant.
En même temps vu ce que j'ai bouffé en deux ans... En revanche ça me fait chier j'ai perdu ma tablette, avouai-je.
Comme si tu en avais besoin... Sauf si Monsieur est un grand séducteur, ajouta-elle avec un petit rire mignon.
C'est pas mon truc tout ça. Tu sais j'ai assez de doigts sur une main pour compter mes petites amies. Non j'avais ça parce que j'adore le sport, tout simplement.
D'ici quelques semaines tu pourras t'y remettre à fond, je t'aiderai ! À deux on sera plus motivés !
Ana me donna enfin mes vêtements avant de ressortir de la salle de bains. Je me dépêchai d'enfiler mes vêtements, de me sécher les cheveux puis de me coiffer.
*
Je retrouvai Ana dans le salon, j'étais toujours en fauteuil.
Ton parfum sent tellement bon, j'adore. Tiens, je t'ai pris une béquille.
Merci, je l'ai trouvé au hasard dans un tiroir. Deux béquilles ce serait peut-être mieux, tu ne crois pas ?
Tu n'as pas besoin de deuxième béquille Liam, je suis ta deuxième béquille, avoua-t-elle avec un sourire en coin.
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