Bonus - Hors serie
Hey ! Comment allez vous mes amours ? Vous me manquez, je suis désolée mais je n'ai pas encore eu l'occasion de répondre à vos messages et commentaires. Ce n'est pas pour autant que je vous oublie ! En attendant d'avoir des réponses à vos questions et la sortie du premier tome Suprême désir, je me suis dis qu'un petit bonus de Saint-Valentin vous ferez peut être plaisir.
Lui :
- Gus ?
Je tire sur la manche de sa doudoune.
- Laisse-moi dormir putain Basile !
- Mais ouvre les yeux mon gars, faut que tu mattes ça.
Ni une ni deux, le mec se réveille de sa sieste les sens en alerte.
- Il y a de la meuf quelque part ?
Pauvre petit chou, tu crois vraiment que je ne vais pas tenter ma chance avant de t'informer quand il y a de la viande fraiche ? Non. Déjà gamins tu pouvais toujours courir pour que je te prête mes playmobils, ce n'est pas aujourd'hui que je vais renoncer à mes jouets grandeur nature.
- Si tu qualifies Calista de meuf, alors on peut dire ça.
Je remise la clope au coin de ma bouche et le laisse découvrir le spectacle. Je suis obligé de tenir mon chapeau de feutre tellement les bourrasques de vent sont fortes face à la mer déchaînée. J'aurais peut-être dû le laisser dans ma caisse toute neuve au lieu de faire le crâneur ou mettre un bonnet et me résoudre à présenter une tête de bite à toute la planète. Je suis irréductible, toujours à imaginer que les minettes sautent de partout et qu'il faut que je sois à mon avantage. Même ici. Veste en cuir, et petite chemise prune boutonnée jusqu'en haut, col Mao pour l'originalité sur jeans brut, ainsi je suis paré à toutes éventualités. J'ai tout ce qu'il me faut dans mon paquet de clopes. Capote, capote, capote.
Personne n'a osé s'aventurer dans ce trou paumé, déjà, parce qu'en pleine semaine les gens ne se baladent pas sur la côte et aussi parce Météo France annonce prochainement une tempête soit disant capable de remodeler les falaises de marne du Cap Blanc-Nez. Pour nous c'est différent, je viens de décrocher le Grall ! Je suis devenu tout puissant grâce à un bout de papier rose. Après avoir obtenu mon permis, je n'avais qu'une envie : essuyer les kilomètres avec mes potes sans avoir la trouille de me faire coffrer.
J'ai espéré que Bernie ne laisserai pas Calista sécher deux jours de cours, mais Céleste a insisté pour qu'elle puisse nous accompagner. A sa place, je m'inquiéterai moi aussi que ma fille soit aussi sage et dans les clous à son âge. Putain à 16 piges je n'avais pas une vie de none dans un couvent moi, je baisais déjà à tout va. Il nous l'a confiée à mon grand désarrois. Quelle plaie. Je suis certain qu'elle est autorisée à venir dans le seul but de jouer les agents double. Infiltrée, elle peut voir toutes nos conneries et en faire un rapport pour les rockeurs en mal de jeunesse que nos pères sont.
- T'abuses, se marre Gus.
Je n'ai aucun scrupule à me bidonner. C'est lui qui joue le meilleur ami du monde, pas moi. Ça ne l'empêche pas pour autant de se foutre de sa gueule. La gamine s'est aventurée plus loin, toute habillée pour ramasser des moules sur les rochers. Je ne me moque pas, j'aurais la même occupation ce soir, sauf que mes mollusques seront fusionnés à des tabourets de bars, eux. A un moment elle a dû se ramasser dans une grosse flaque d'eau de mer et j'aurais même rendu ma caisse à l'odeur de cuir flambant neuf pour voir ça. Le vent est trop puissant et ses éclats de voix ne nous parviennent pas, cependant elle gesticule dans tous les sens comme pour nous appeler à l'aide. Je m'en tape, je ne voulais pas qu'elle vienne.
- Putain, elle est coincée dans les rochers je crois !
Ni une ni deux, Gus vole à son secours. S'il pouvait monter Pégase, plutôt que de sauver d'immondes braillards, des mômes pour être poli, d'un brasier sur lequel on balance des bidons d'essence il serait totalement capable de préférer sa pote chérie mal dégourdie.
Elle en fait un peu trop cette enfant. Gus est costaud, d'accord , mais elle ne devrait pas l'autoriser à la porter, elle pèse plus qu'une brindille. Elle devrait le savoir, ça saute aux yeux. Mais non, Madame a pour habitude de lui esquinter le dos tant que c'est assez quand elle s'écoute. Quelle est l'ampleur des dégâts cette fois ? Un ongle cassé qui nous amènera aux urgences illico presto ? Lorsqu'ils reviennent sur le banc de sable, elle grelotte. C'est clair qu'il ne fait pas chaud en ce mois de Saint-Valentin et l'eau de mer de la côte d'opale doit être glaciale. Je pourrais avoir un minimum de compassion pourtant je suis incapable de raisonner convenablement avec ce bruit de dents qui claquent. J'aimerai lui ôter les chicos, un par un, avec une clef anglaise.
- On ne mangera pas de moules ce soir, raille Gus en posant le sceau vide à mes pieds.
- Parle pour toi, je réponds d'un clin d'œil.
- Chaud devant !
Solal et Cyrielle viennent de la digue avec des cornets de frites toutes chaudes, rien à foutre qu'il soit quinze ou seize heures, ce sera mon gouter. J'en englouti un entier, mais j'ai vraiment la dalle et je n'ai jamais mangé de frites aussi bonnes. Enfin si, j'exagère un peu. Calista picore dans sa barquette en plastique. Assise à côté de moi, elle est recouverte d'une grosse échappe en laine que Gus a placé sur ses épaules. Je la regarde de biais, d'un air écœuré et désapprobateur.
- C'est bon pour toi tout ce gras ?
Bingo, à la mine qu'elle fait c'est certain que je vais bouffer ses frites. Tant pis si je l'ai blessée. La bouffe avant elle. Par contre, ce qui serait pas mal, c'est qu'elle arrête de me mater d'un air désespéré avec ses iris couleur canard WC. Leur profondeur me met totalement mal à l'aise. C'est comme s'ils étaient si délavés que leur transparence était capable de fouiner dans mes tripes.
Sa grande bouche se pince, je constate que ses lèvres d'un bleu violacé sont craquelées par le froid de l'hiver, puis elle me tend le récipient en plastique. Preuve en est qu'elle ne prend pas soins d'elle, mes lèvres sont si bien bichonnées qu'elles sont aussi douces que le cul d'un bambin.
Cyrielle, emmitouflée dans une grosse écharpe, un bonnet enfoncé sur la tête me lance un regard noir puis sourit de compassion à Calista. C'est facile pour elle, les regards concupiscents elle peut se le permettre avec son corps de dingue. Pas comme la mioche enrobée de Bernie. À la place de Calista, j'aurais explosé depuis un bail, sans hésiter à insulter la terre entière et à nous mettre sur la gueule. Cette fille m'agace à se croire au dessous de tout ça. Toujours à me narguer parce qu'elle sait maîtriser ses plus bas instincts, elle. Je suis fier de moi, la boulimique m'a cédé ses patates graisseuses. Au moins, elle aura servie à quelque chose.
Sur sa joue ou sur sa pommette, je ne peux pas le déterminer car sa tête est trop joufflue, il y une miette qui traine. Je m'approche pour lui ôter, mes doigts sont refroidis par la température extérieur et elle tressaute. Je suis un connard d'insinuer qu'elle est grosse, ce n'est pas tout à fait le cas, mais je trouve son aspect assez difforme je dois dire. Violemment elle rejette mon bras comme si c'était moi le gros porc dégueulasse.
- J'ai trop froid, je rentre, décrète-elle alors que je n'ai même pas mangé plus de trois de ses frites.
- Tu ne veux pas faire la rando ? Les paysages sont superbes, je vais faire des photos de nous terribles ici, tente de la retenir Solal.
- Je suis trempée, lui fait-elle remarquer.
Je ricane, parce qu'il y a bien qu'elle pour tomber dans la seule mare résiduelle de ces immenses plages du nord.
- Il faut que Basile te raccompagne, l'informe Gus.
Et merde ! Je tape mon front du plat de ma main. Je sens que ça va bien me saouler d'être le seul gars motorisé ici. Quelle idée aussi de s'éloigner autant de l'hôtel.
- Elle peut rentrer à pieds !
Ce n'est pas trois kilomètres qui vont la tuer. Même que son corps me remerciera pour l'exercice. Tous mes amis soupirent, elle mis à part, pas vraiment enchantée de faire la route seule avec moi. Puisque leurs regards appuyés traduisent une certaine attente de leur part, je me sens obligé de me mettre en route. Je les entends déjà me gueuler dessus parce que je suis un enfoiré d'égoïste, que ma mère pue du bec et qu'en plus je ne sais pas faire mes lacets. Aucun rapport pour le commun des mortels, mais eux ils sont capables de me reprocher un tas de trucs qui n'ont rien à voir pour ce genre de broutille.
- Les animaux domestiques, on les laisse à la maison normalement, je leur rappel agacé.
Gus me fait un croche-pied amical quand j'avance, pour défendre son Gnome mais bien évidemment j'esquive. J'ai de la chance dans mon malheur, elle ne s'enfonce pas dans le sable et tout le long de la route, elle ferme sa trop grande bouche. Puisque c'est plus simple, nous avons pris une suite pour nous tous, une sorte d'appart' hôtel. J'ai la clef de la chambre alors je l'accompagne jusqu'au premier étage. Putain ce qu'il fait bon ici, un feu de cheminé crépite. Elle se précipite dans la salle de bain et je discerne le bruit que fait l'eau quand elle tape dans une baignoire de porcelaine.
C'est dingue ce que je mange, peut-être parce que je grandis encore. Ce n'est pas mon cerveaux qui réclame des calories, j'ai dû redoubler pour repasser mon bac. En même temps, j'en branle pas une et ça m'arrange bien de faire chier les vieux. Je fouille dans la valise de Solal, lui il n'oublie jamais de prendre de M&ms. J'ai bien entamé le paquet que j'entends l'autre gueuler :
- Basile ?! T'es encore là ?!
- Non !
- J'ai fait une connerie ! Viens !
Calamité... Putain, sa place c'est dans une cage.
- Quoi ? Tu t'es craqué l'hymen en te doigtant et ton bain et plein de sang ?
Je pouffe de rire derrière la porte, fier de ma connerie. Puis je l'ouvre en fermant les yeux.
- T'es à poil ?
- Non, c'est bon.
Un massacre, l'eau déborde de partout, Calista cache son corps d'une petite serviette gravée des initiales de l'hôtel, les jambes ruisselantes d'eau et couvertes de mousse. Elle s'est créée une ambiance intimiste, c'est le genre de fille qui aime le romantisme à la con donc les bougies ne sont pas en option.
- Qu'est-ce que t'as foutu ?! T'as plongé et tout à débordé ?
Elle prend appui sur un pied puis sur un autre, se tortillant gênée. J'avais jamais vraiment remarqué que ses jambes étaient aussi longues, même que ses mollets sont plutôt fins. Elle se mord la lèvre comme si j'allais l'engueuler.
- Non, je crois que j'ai tourné le robinet à l'envers.
Elle ouvre sa main pour me tendre la molette de la tuyauterie qui règle l'ouverture et la fermeture de l'arrivée d'eau. Comment elle a fait ça ?! Je soupire d'exaspération, attrape la pièce et me penche au-dessus de la baignoire pour tenter de réparer le carnage sans me mouiller.
Je galère une minute, mais réussi à revisser le croisillon et à éteindre l'eau. Sauf qu'en me redressant, je glisse sur le sol en marbre trempé. Je me retrouve tête la première dans la baignoire et m'étale de tout mon long. Je bois la tasse et quand je sors la tronche des flots je peste en tentant de me redresser.
Un goût de savon dans la bouche, je crache comme un vieux qui chique. L'autre conne se bidonne. Putain j'ai horreur de ça. Elle m'entraine dans ses conneries et ensuite elle se permet de me rabaisser. Elle va encore me faire passer pour une merde ! Rageur, j'attrape son bras et l'attire à moi avec force pour qu'elle me rejoigne dans la grande baignoire. Une fois à l'intérieur, assez brusquement j'attrape sa tête pour la plonger dans l'eau devenue rose car ma chemise déteint.
Elle se débat, et bordel je désire férocement la noyer. Putain quelle connasse cette nana. Je ne peux décidément vraiment pas la sacquer ! Elle commence à faire des bulles avec le nez, ses cheveux s'emmêlent autour de mes doigts. Je crois qu'elle doit vraiment commencer à manquer d'air car ses ongles plantés dans la chair sous mon jeans commencent doucement à perdre de leur force.
Elle est sauvée par la sonnerie de mon téléphone qui résonne comme tous les jours à 17heures30 dans la poche de mon cuir déposé sur le lit de la pièce à côté. Elle devra la vie à Grama désormais. J'espère bien qu'elle s'agenouillera à ses pieds pour lui baiser, reconnaissante de cette faveur que ma grand-mère lui octroie. Elle ne manque pas de me taper quand je sors emportant avec moi des litres d'eau.
Sous ses insultes je marche jusqu'à la chambre d'un pas rapide mais alourdi, et ne prends même pas la peine de tenter de mater son corps nu dans le bain. Je souhaite beaucoup de courage au mec qui voudra bien se la taper un jour !
Fin du bonus hors série !
J'espère qu'il vous aura plus ce bonus ! On revient quatre ans en arrière pour un petit panorama de ce à quoi pouvait ressembler leur vie passée. Basile n'a pas vraiment changé ;). C'est comme cela que vous les imaginez ? C'est un total hors série, sans rapport avec ce qu'il sera publié prochainement.
Merci pour vos innombrables messages tous plus touchants les uns que les autres. Je vous aime ! ♥️
Celles et ceux qui veulent me rejoindre sur Twitter et Facebook mon nom est Florine Hedal, prochainement j'ouvrirai un groupe où nous pourrons discuter de Suprêmes interdits !
Pleins de bisous !
Au plaisir
Florine Hedal ! 😘
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