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Chapitre 48

Bonsoir les amis!!!! 

Voilà enfin la suite de Suprématie (un peu + d'un mois plus tard, je suis sincèrement désolée, c'était vraiment une question de manque de temps) ^^'''

Je suis super contente de vous retrouver T-T

De ce fait j'espère sincèrement que ce chapitre vous plaira, le suivant est déjà en cours d'écriture!!

Bonne lecture à tous ~ <3

*****************************

J'embrassai doucement son épaule, glissant vers sa nuque, puis son autre épaule. Il était de dos à moi alors que le torrent du pommeau de douche s'abattait en de chaudes cascades sur nos corps détendus, partiellement. Oui, partiellement, parce que Taehyung était crispé, silencieux, presque souffrant.

Il avait honte, je le savais. Il s'en voulait de m'avoir supplié, de m'avoir dit ces choses, un peu plus tôt, lorsque nous faisions l'amour.

Ca ne lui ressemblait pas, et c'est pour cela qu'il ne me regardait plus depuis que l'on avait quitté le lit pour se diriger vers la douche. Il avait dû me tenir dans ses bras, encore, car j'étais très faible après cette soirée. Cependant, à présent, il me tournait le dos.

Alors je continuai de déposer des baisers doux, tendres, le long de sa nuque, de ses omoplates, de ses épaules, tout en caressant ses bras dans des mouvements tout aussi délicats. Il se laissait faire quand bien même je savais qu'il cogitait.

"Taehyung..." Chuchotai-je.

Ce dernier ne répondit rien.

Je fermai les yeux, et vins ensuite me coller à lui. Mes bras entourèrent son abdomen, mon menton se posa dans le creux de son épaule, et je restai ainsi de longues minutes, appréciant les jets d'eau sur mon dos. J'avais très mal aux reins mais je m'en fichais. Tout ce que je voulais, c'était que le blond comprenne qu'il avait le droit de me parler, de me dire ce qu'il ressentait, et qu'il n'en garde aucune honte ni gêne.

Lorsque nous sortîmes de la douche, mon aîné se sécha nonchalamment et j'en fis de même. J'étais étrangement très peu embarrassé de ma nudité mais, à vrai dire, après ce que nous venions de faire, je ne me voyais pas me cacher à ses yeux. Ses yeux qui, d'ailleurs, ne me regardaient pas, actuellement.

Il pensait.

Beaucoup trop.

"On va dormir... ?" Tentai-je, d'une voix aiguë, incertaine, un peu inquiet.

Il acquiesça faiblement. Mon coeur se serra alors que j'attrapai doucement son poignet pour le tirer derrière moi, une fois que nous avions enfilé un jogging chacun. Là, on entra dans sa chambre, et je rougis en voyant la couverture presque au sol. Je ne regardai pas le blond et me contentai de ramasser la moitié qui pendait pour la remettre correctement sur le matelas. Taehyung ne fit aucun commentaire et éteignit la lumière, avant de me rejoindre sous la couette froissée.

On se positionna l'un en face de l'autre, comme à l'accoutumée. Il ne fuit pas mon regard. Nos orbes se cherchaient, jonglant dans ceux de l'autre, et j'esquissai un sourire triste.

"Je ne vais pas t'abandonner." Murmurai-je.

Instantanément, il clôt les paupières. J'attrapai ses mains dans les miennes pour attirer son attention, ce qui fonctionna puisqu'il rouvrit les yeux quelques secondes plus tard. Malgré la pénombre de la pièce, on se voyait bien, lui et moi. Je ne pouvais me lasser de son visage si parfait, même exténué.

"Y a-t-il quelque chose que tu ne m'as pas dit... ?" Osai-je, un peu dérouté par son comportement.

Ses mâchoires se crispèrent et je compris. Je compris qu'il allait m'avouer quelque chose qu'il avait gardé jusque là pour lui, très probablement pour ne pas gâcher la soirée.

"Taehyung." Prononçai-je avec appréhension.

La peur commençait à me ronger, à me dévorer, car plus les secondes s'écoulaient et plus j'avais cette impression que ce qu'il allait me dire me ferait l'effet d'une bombe.

Je l'entendis prendre une petite inspiration.

"Kang-Dae m'a appelé. Ce matin."

Je me figeai.

Oh, non.

Pas déjà.

"... Qu'est-ce qu'il a... Qu'est-ce qu'il a dit ? Soufflai-je, une montée d'adrénaline ne cessant de me torturer.

-Qu'il organisait bel et bien un événement pour son anniversaire. Ce sera dans son manoir, la semaine prochaine."

Alors que je n'arrivais plus à parler, mon supérieur accrocha mon poignet.

"Il t'a invité."

On sut tous les deux ce que ça voulait dire.

Je n'avais jamais eu autant envie d'arrêter le temps qu'en cet instant.

"O-oh mon Dieu... Chuchotai-je.

-Tu peux encore reculer. Je ne t'empêcherai jamais d'abandonner la mission."

Je me redressai, le coeur battant.

"N-non, je... Non. J'ai compris. Il nous reste une semaine."

Le dire à voix haute me fit l'effet déchirant dont j'avais peur. Je ne savais pas du tout comment tout ceci allait se dérouler, si le plan allait fonctionner ou non.

"Il faut qu'on dorme et qu'on en parle demain. Qu'on en parle sérieusement, que je te dise dans les détails ce que tu auras à faire.

-Oui..." Acquiesçai-je en me frottant le visage.

Ses doigts vinrent caresser mon bras et me tirèrent à lui. Je me laissai faire, me retrouvant face à son corps à nouveau. Malgré la noirceur de la chambre, je voyais bien qu'il ne me quittait pas des yeux.

En réalisant soudain qu'il ne nous restait que quelques jours ensemble avant que je ne m'en aille, je vins brusquement me blottir contre lui, collant toutes les parcelles de mon corps au sien.

"Jungkook, tu m'as fait une promesse." Souffla-t-il soudain.

Je fermai les yeux, cajolant la peau de son cou de mon nez.

"Je ne mourrai pas." Affirmai-je avec conviction.

Il me pressa un peu plus contre lui.

Et, malgré notre proximité, notre intimité, on s'endormit chacun dans la crainte dévorante de perdre l'autre.

**

"Hors de question !"

Je me pinçai l'arête du nez. J'entendais à travers le téléphone qu'elle était sur le point de pleurer.

"Tu ne peux pas partir à nouveau, Jeon Jungkook, je te l'interdis !

-Maman...

-Non, rentre. Maintenant."

Sa voix se calma soudainement.

"Qu'on... Qu'on en discute face à face, au moins..." Tenta-t-elle.

Mais je savais qu'elle voulait que je rentre chez moi pour m'empêcher de partir ensuite. Voilà pourquoi, au lieu d'aller la voir, j'avais choisi de l'appeler. Car sinon je n'aurais pas la force de la quitter, surtout si elle me suppliait de rester. Ca me blessait de faire ça, de devoir lui dire au revoir par téléphone, mais il le fallait.

Après tout, il ne restait que trois jours. Trois petits jours, qui passeront aussi vite que l'éclair, je le savais. Je préférais l'appeler maintenant pour ne pas qu'elle entende ma voix dominée par la peur si je la contactai le jour même de mon départ.

"Maman écoute-moi s'il te-

-Non ! Jungkook !"

Taehyung détourna le regard en entendant ma mère crier quand bien même je n'avais pas mis le haut parleur. Le blond était assis à table avec moi, les bras croisés, et écoutait visiblement notre conversation.

"Pas toi... J'ai d-déjà perdu Daejung, je..."

Mon coeur se serra.

"Je ne veux pas être s-seule..." Sanglota-t-elle.

Je compris à ce moment que, au-delà de la crainte de perdre son fils, ma mère avait peur de perdre la dernière personne qui était proche d'elle. Nous n'avions pas de famille, nous avions toujours eu pour habitude de ne vivre que tous les deux. Alors me perdre signifierait pour elle tout perdre, absolument tout.

"Je vais rentrer maman, il ne va rien m'arriver. Je te le promets."

Je vis Taehyung se raidir à mes mots.

Il n'arrivait pas à me croire.

"Je te rappelle plus tard maman, d'accord ?

-Quand ? Renifla-t-elle.

-Avant mon départ, juste avant mon départ."

Je savais que je n'allais pas la rappeler.

Je mentais comme je respirais.

Quelle horreur.

"Jungkook...

-Fais-moi confiance." Soufflai-je.

Une seconde plus tard, je raccrochai, m'empressant de lui envoyer un dernier message rassurant avant de poser mon cellulaire sur la table.

Un silence pesant flotta dans la pièce. Mon supérieur et moi-même ne savions quoi nous dire à l'approche du jour J. C'était insupportable.

Il m'avait tout expliqué, quelques jours plus tôt, le lendemain de notre intense nuit. Il m'avait dit dans les détails ce que je devais faire, sans me dire quand le faire car à partir du moment où je poserais un pied chez Kang-Dae, je n'aurais plus le contrôle du temps. J'aurai la mission en tête, mais j'allais devoir me débrouiller pour gérer mon propre temps, ma propre horloge, c'était primordial pour moi.

Taehyung m'avait dit plusieurs choses mais, dans la globalité, il semblait compter sur les quelques hommes qui s'étaient au préalable infiltrés chez Kang-Dae.

Mais aussi sur cette fameuse femme, qui apparemment se faisait appeler par Ava, un prénom américain. Elle en avait plusieurs et changeait souvent de nom, dans le seul but de continuer ses infiltrations anonymement. Elle se faisait passer pour une nouvelle personne à chaque fois, c'était ce que mon supérieur m'avait affirmé.

Il m'avait donné ces chiffres-là :

Trente-trois hommes infiltrés sous ses ordres, qui ont pour premier but de me protéger.

Dont une femme ; Ava.

C'était avec ces personnes-là que j'allais devoir me débrouiller.

Je lui avais demandé comment Kang-Dae ne s'était douté de rien, après tout trente-trois nouvelles recrues, c'était peu commun et assez dangereux niveau crédibilité. Mais il m'avait dit que Kang-Dae recrutait beaucoup, que ces trente-trois hommes s'étaient présentés séparément, depuis un long moment, et que Ava était arrivée la première.

Mais j'avais un mauvais pressentiment.

Le blond avait ajouté qu'aucun mort de ses hommes infiltrés chez Kang-Dae n'avait été signalé. En somme, ils travaillaient pour Kang-Dae à présent, et m'attendaient.

Taehyung leur avait promis un salaire exorbitant.

S'ils revenaient en vie.

Peut-être que c'était ce qui les motiverait à donner le meilleur d'eux-mêmes pour réussir la mission.

"A quoi tu penses ?"

La voix de mon aîné, grave et inquiète, s'infiltra dans mes oreilles. Je levai les yeux vers lui.

"A la mission."

Il acquiesça. On se regarda dans le blanc des yeux un instant, avant de se lever. Je le vis se diriger vers les escaliers, sûrement dans le but de fuir tout ça, de me fuir moi, de fuir l'éventualité de ma mort ; cela semblait le ronger de l'intérieur. Je me redressai à mon tour et le rattrapai rapidement. Lorsque mes mains l'encerclèrent, il expira imperceptiblement. Mon torse se colla à son dos. Je le serrai contre moi de toutes me forces jusqu'à même entendre un petit couinement de sa part. Je le laissai alors respirer convenablement.

Lorsqu'il monta les escaliers en se tournant rapidement vers moi, ses yeux perdus et la vision de son corps, ainsi raidi mais faible, me fit tressaillir. J'avais envie de le posséder jusqu'à en toucher son âme, dans le but de lui promettre par un acte charnel que j'allais revenir pour le posséder encore et encore.

C'était de plus en plus dur pour moi de ne pas le toucher comme j'en avais envie.

Il me rendait fou.

Il le savait, et me fuyait toujours quand j'avais cette expression dominante sur le visage.

Là encore, en cet instant, je le vis se retourner rapidement et monter les escaliers un poil plus rapidement, en me voyant le fixer si intensément.

Mon dos s'échoua sur le mur et je fermai les yeux.

Je m'étais soumis à lui quelques jours plus tôt, et c'était comme si mon besoin de le dominer s'était accru. J'avais aimé lui laisser le contrôle, comme toujours, mais cette sensation étrange que je ressentais... Lorsqu'il me frôlait en passant à mes côtés, lorsqu'il me regardait, lorsqu'il avait ces yeux perdus, cette expression incertaine...

Seigneur.

Quand vas-tu cesser de me torturer, Kim Taehyung ?

**

Le silence nous écrasait. Seul le son du vrombissement de la voiture était audible. Taehyung conduisait sans dire un mot, et moi j'étais juste là, à observer la ville à travers la fenêtre.

Ce soir il y avait la soirée de Kang-Dae.

Ce soir.

Dans très exactement cinq heures.

Et, présentement, nous allions à la boîte, pour retrouver tous les membres du réseau, afin d'avoir une dernière et ultime discussion. Mais c'était une raison officielle pour cacher l'officieuse : dire "au revoir".

Ou Adieu.

Non.

Je jetai un oeil à Taehyung, qui avait son éternelle mâchoire serrée.

Je lui en avais fait la promesse.

Je devais revenir.

Pour lui, pour maman, pour Jimin, pour le réseau.

Une petite voix me chuchota "et Hoseok ?" mais je décidais de l'ignorer.

Il fallait que je me concentre, je n'avais guère le temps de porter de l'attention à des histoires futiles qui ne serviraient qu'à me faire perdre mon temps.

"Jungkook."

Ma tête se tourna brusquement vers mon supérieur. Il garda ses yeux sur la route en continuant, alors que la voiture venait de se garer près de la boîte.

"Je dois te parler d'une dernière chose avant de rejoindre les autres.

-Oh, vraiment ?" Répondis-je sarcastiquement.

Ses sourcils se fronçèrent et il tourna les yeux vers moi.

"Tu t'es enfin décidé à me parler après ces trois derniers jours de silence ?" Lâchai-je, le coeur blessé.

Car c'était vrai. Nous avions été muet l'un l'autre, aussi muet que deux tombes côte à côte. Je le blâmais car, pour ma part, j'avais tenté de le caresser, de le toucher, de lui parler, mais rien. Je n'avais jamais de réponse concrète. Pas ces derniers jours.

Il soupira.

"Que voulais-tu que je te dise ?

-Tu plaisantes ? C'est ça, ta réponse ?" M'indignai-je.

La tension semblait à son apogée, j'avais peur que ça explose.

J'avais peur qu'on explose.

Mais j'avais l'impression de devenir fou.

"Jungkook... Soupira-t-il en s'enfonçant dans son siège.

-Tu ne m'as pas adressé la parole une seule fois ces derniers jours.

-Je ne savais vraiment pas quoi te dire. Avoua-t-il.

-Donc tu as décidé de faire comme si rien n'allait arriver ?!" Criai-je presque.

Ma voix avait tremblé sur le reste de la phrase. Il l'entendit puisque je le sentis me regarder. Je serrai mon jean entre mes points.

Taehyung mit sa capuche sur ses cheveux blonds et lisses.

Comme au début.

Et je baissai la tête.

Comme au début.

"Laisse tomber. Oublie ce que je viens de dire." Soufflai-je dans un chuchotement douloureux.

Sans attendre de réponse, j'ouvris la portière et je sortis de la voiture. Je claquai cette dernière et me dirigeai sans attendre mon aîné vers la boîte de nuit. Je poussai la porte rouge et la pièce sombre m'accueillit, vide, éclairée de quelques néons comme d'habitude quand bien même personne n'allait venir y danser aujourd'hui.

Je me figeai en voyant une table ronde avec plusieurs chaises autour.

Attablés à cette dernière : Jimin, Namjoon, Yoongi et Jin.

Ils me toisèrent tous un à un. Jimin tremblait presque, Namjoon avait les sourcils arqués d'inquiétude, Yoongi serrait les dents et Jin avait un regard neutre, mais concerné.

On était tous dans le même état, finalement.

On avait tous envie que le temps s'arrête.

Taehyung entra à ce moment-là. Je le sentis s'arrêter non loin de moi.

"Bonjour patron. Firent à l'unisson Jimin, Yoongi et Namjoon.

-Salut Tae." Souffla Jin.

Mon supérieur ne répondit à aucun d'entre eux.

Il me regardait.

Mais je voulais fuir.

"Je m'en vais. Fis-je en me dirigeant vers le bureau du blond.

-Mais e-et la réunion... ? Tenta Jimin en me suivant des yeux.

-Je sais déjà ce que je dois faire le patron m'a tout expliqué." Répondis-je froidement, tout en poussant la porte grise.

A vrai dire ce n'était pas qu'à cause de Taehyung. Tout me semblait juste... Insupportable. Je n'arrivais pas à tous les regarder une seconde de plus.

Personne ne me retint, à mon plus grand bonheur, et je finis dans le bureau de Taehyung, seul, fermant la porte derrière moi. Je me dirigeai vers le canapé et me pris la tête dans les mains.

Je n'avais pas envie d'entendre une énième fois les détails du plan. J'avais l'impression de n'avoir que ça en tête, qu'il n'y avait que ça qui faisait écho dans mon esprit, que j'allais mourir en entendant les putains d'étapes que je devais suivre.

J'étais à bout.

Je m'endormis sur le sofa, petit-à-petit, tout en me questionnant sur une seule et unique chose.

Pourquoi est-ce que j'avais promis à tout le monde que j'allais revenir ?

C'était insensé de ma part.

Il était presque impossible que je survive.

**

"Jungkook."

Je grognai en comprenant que quelqu'un essayait de me sortir de mon sommeil. Une douleur à la nuque me lança immédiatement ; j'avais mal dormi. J'entrouvris un oeil, puis l'autre, et aperçus Taehyung debout devant le fauteuil.

Je me redressai en position assise.

"On part dans vingt minutes."

Je fus surpris.

J'avais dormi si longtemps ?

"D'accord." Soufflai-je seulement, sans le regarder, toujours assis sur le sofa.

Mon supérieur acquiesça, resta là un instant, mais finit par se diriger vers la porte.

Mon coeur se brisa en comprenant qu'il n'allait rien dire, mais je le regardai avec surprise lorsque, brusquement, il ferma la porte en restant dans la pièce.

"Tu vas arrêter ton cinéma ?" Commença-t-il.

J'eus un sourire amer.

"C'est toi qui dis ça...

-Attention à comment tu me parles. Je ne te manque pas de respect, moi.

-Ah bon ?"

Je me levai brusquement. Ma tête tourna un moment alors je m'approchai de son bureau pour m'y appuyer. Je croisai les bras sur mon torse en le fixant, un sourcil arqué.

"Ne pas parler à quelqu'un pendant plusieurs jours ce n'est pas un manque de respect, peut-être ?

-Tu exagères. Je t'ai parlé.

-Ne joue pas sur les mots. Je parle d'une vraie discussion. Ou d'un peu d'attention, j'en sais rien, n'importe quoi !"

Il s'approcha un peu, tout en restant loin de mon corps.

Son visage était fermé. Le mien devait probablement l'être aussi.

J'étais blessé de la distance qu'il avait imposée entre nous ces derniers jours. Vraiment blessé.

"Tu voulais quoi, Jungkook ? Qu'on fasse comme si rien n'allait arriver ? Tu me forces à ça. Grogna-t-il.

-Quoi ? Je te force à quoi ?" Questionnai-je, surpris.

Il détourna un instant le regard, les lèvres serrées entre elles.

"Taehyung, de quoi tu parles ?"

Je me redressai, sans bouger de là où j'étais.

"Tu me forces à être dans cette situation." Fit-il.

Puis il me regarda à nouveau.

"Tu m'en veux ? Demandai-je.

-Non. Je m'en veux à moi."

Il s'approcha encore.

"C'est ma décision. Affirmai-je.

-Non."

Et encore.

Je reculai un peu.

Sa voix basculait dans les tons graves. Un peu plus à chaque seconde.

"Je n'aurais jamais dû te parler de ce foutu plan. Souffla-t-il.

-Je hais le fait que tu ne me fasses pas confiance."

Il recula lui-même d'un pas, comme estomaqué de ce que je venais de dire.

"Tu parles de confiance ? On parle de ta vie que tu risques à partir de ce soir !" S'emporta-t-il soudain.

Je sursautai mais tentai de ne pas me dégonfler.

"Je t'ai dit que j'allais revenir !

-Tu n'en sais rien." Grogna-t-il.

Il se passa une main dans les cheveux puis remit sa capuche en place. Je voulus rétorquer mais, sans même me laisser le temps de le faire, il sortit de la pièce. Je soufflai en serrant mes mains entre elles, avant de le suivre.

Je lui en voulais mais, visiblement, lui aussi. Il s'en voulait à lui-même.

Peut-être que je m'étais acharné sur lui sans m'en rendre compte, mais peu importe. Son mutisme m'avait blessé. On aurait dû profiter de nos derniers jours ensemble.

Une drôle de sensation me prit après ma pensée.

Nos derniers jours ensemble.

Ca sonnait si dramatique que je voulus d'abord lever les yeux au ciel, avant de me rendre compte que la situation actuelle pouvait accueillir ce genre de pensée tragique. Après tout, je ne connaissais pas le futur, et je me jetai dans les mains de Kang-Dae.

Je me pinçai les lèvres en voyant que tout le monde avait déjà quitté la boîte, sûrement en route pour le manoir.

Sans un mot à nouveau, Taehyung me fit passer devant pour sortir, et ferma la porte puis la grille. J'entrai le premier dans sa voiture et m'attachai avant de clore les paupières en l'entendant me rejoindre et démarrer le véhicule.

Notre dispute était à la fois ridicule et compréhensible.

Mais pourquoi ne m'avait-il pas accordé plus d'attention avant mon départ ?

Rapidement, la voiture s'engagea dans les rues déjà sombres de la capitale. Mon coeur s'emballait à mesure que la voiture s'avançait vers le manoir de Kang-Dae que nous allions atteindre dans peu de temps.

Petit-à-petit, mes pensées se mélangèrent, mon corps se crispait.

Tout s'envola dans mon esprit, plus rien ne compta à part ce que j'allais vivre dès ce soir. La peur me dévorait tout entier.

Sans même le réaliser, je venais d'attraper la cuisse de Taehyung pour la presser dans ma main. Ce dernier me lança un coup d'oeil rapide.

Il ne dit rien.

Il ne dit rien mais tout bascula lorsqu'il tourna brusquement vers une rue qui ne menait pas du tout à Gangnam.

"T-Taehyung... ?"

Il s'enfonça encore, jusqu'à arriver sur un parking désert, en face d'un hôtel visiblement abandonné et délabré. Je lui lançai des yeux paniqués lorsqu'il gara rapidement sa voiture.

"T-Taehyu-

-J'avais peur que ce soit trop dur."

Je me figeai.

Ses mains se serrèrent sur le volant.

"Je voulais prendre mes distances, je me disais que ce serait plus simple..." Souffla-t-il.

Mon coeur s'emballa un peu plus. Surtout quand son regard noir se posa sur moi.

"C'est pire." Laissa-t-il alors échapper.

Le silence fut Roi dans la voiture de mon supérieur.

Un silence toujours entrecoupé dans notre contact visuel qui parlait sans dire un mot.

Et, la seconde suivante, je me jetai sur lui.

Comme s'il n'avait attendu que ça, le blond détacha ma ceinture et me tira à lui. Il recula son siège d'un habile coup de main et détacha sa propre ceinture. On s'embrassa violemment, à en perdre haleine, mes jambes de part-et-d'autre des siennes, mes fesses collées contre son bassin.

Ses mains semblèrent affamées puisqu'elles ne perdirent pas de temps à détacher la ceinture de mon jean, avant de baisser ce dernier d'un coup sec, me faisant sursauter.

Il ne perdit pas de temps pour me mettre une claque, tout contre la peau de mes fesses, et je gémis de surprise contre ses lèvres. Ce fut l'unique fessée qu'il me donna ce soir.

Je plongeai dans son cou et l'embrassai partout, tout en baissant maladroitement sa braguette. Sans perdre plus de temps à cause de mon désir grandissant, je sortis son membre de son boxer et me redressai.

"Jungkook-

-C'est bon." Soufflai-je.

Taehyung me regarda, peu convaincu, mais il serra les dents en fermant les yeux lorsque je m'empalai sur lui.

J'attendis un instant durant lequel on colla nos fronts l'un à l'autre, sans se lâcher des yeux.

Puis il bougea un peu, me faisant couiner, et la douleur que je ressentis ne partit jamais, mais elle fut mélangée avec le plaisir de le sentir contre moi, en moi.

Tout était rapide, chaotique, précipité, comme toute notre situation actuelle.

On se réconciliait avec violence.

J'avais mal, très mal, mais jamais je ne me serais retiré de lui pour ça. Je souffrais avec consentement, et Taehyung me donna du plaisir à travers cette douleur, ça me rendit dingue.

"Ah... A-ah !

-Tu m'imposes ton départ." Grogna-t-il.

Un violent coup de bassin me fit me cambrer vers l'arrière. Il se vengeait de ce que je lui faisais subir en m'en allant en me mettant dans un état déplorable.

"S'il t-te plaît..." Suppliai-je sans savoir ce que je demandais réellement.

Ses bras m'enveloppèrent et me pressèrent contre lui si fort que je fus incapable de bouger. Dès lors, il se mit à contrôler tout ce que je ressentais en s'occupant lui-même de bouger en moi dans des vas-et-vient profonds et brusques.

Je laissai échapper des gémissements audibles, des cris que j'avais grand mal à garder pour moi, et mes mains se collèrent au plafond de la voiture pour me soutenir. Je jetai la tête en arrière en sentant mes reins s'enflammer un peu plus à chaque seconde.

Mais c'était sans compter sur sa main qui attrapa ma mâchoire pour me tirer à lui. Là, il m'obligea à le regarder dans les yeux. Ses mâchoires serrées le rendait sexy à souhait, et on échangea un intense regard, dominé par le plaisir et le désir de se satisfaire et de satisfaire l'autre.

"Tourne-toi." Grogna-t-il.

J'obéis sans réfléchir, et me mis dos à lui, assis sur ses cuisses, mais mains de part-et-d'autre du volant cette fois pour me tenir correctement. Mon supérieur me fit lever les hanches et me pénétra à nouveau. Il couvrit mon cri en collant sa main contre mes lèvres et m'attira contre lui. Son nez se colla contre ma tempe alors que j'avais le cou tendu vers l'arrière, ma tête reposant sur son épaule, tandis qu'il me pénétrait sans s'arrêter une seule seconde.

"Je t'aime..." Gémis-je d'une voix aiguë.

Il mordit ma gorge avant de coller sa bouche contre mon oreille.

"Si c'est vraiment le cas, reviens-moi." Murmura-t-il.

Il accéléra à ce moment précis et j'écarquillai les yeux. C'était diablement bon, le plaisir était différent car nous nous dépêchions. Pourtant, ce n'était pas moins intense que d'habitude. C'était même toujours aussi délicieux, mais d'une autre manière.

Il y avait tant de façons de faire l'amour, et j'espérais toutes les découvrir avec Taehyung. Uniquement lui.

Lorsque mon orgasme me prit, le blond enroula sa main autour de ma gorge en continuant d'onduler en moi, couvrant mon membre de son autre main pour ne pas que je salisse nos vêtements. Puis, de sa main propre, il m'aida à me tourner vers lui à nouveau. Il se pencha un instant pour essuyer ses doigts tâchés de ma semence contre un mouchoir qu'il venait de piocher dans sa boîte à gants.

Mais il n'avait pas joui.

Je le regardai avec incompréhension lorsqu'il me fit me redresser et qu'il me pénétra encore.

Oh.

C'était la première fois qu'il revenait en moi après mon orgasme.

Je me demandais ce que j'allais ressentir jusqu'à ce qu'il bouge enfin, tout contre la boule sensible au fin fond de mon corps, qui me faisait voir les étoiles de près.

"Ah !"

Il réprima un sourire en tenant ma taille pour ne pas que je m'échappe.

"T-Taehyung... Je- Ah !!"

Il se pencha vers moi, ses lèvres frôlèrent mon oreille.

"Ca s'appelle la surstimulation. Chuchota-t-il d'une voix rauque, en continuant de bouger lentement contre ma prostate.

-N-non pitié... Aaah !"

Il s'arrêta instantanément.

"Tu veux que je m'arrête ?" Me demanda-t-il sérieusement.

Je le regardai et secouai la tête négativement, les lèvres pincées.

"J-je veux que tu continues- A-ah, Taehyung !!
-Bon garçon."

Je me mis à sangloter alors que le blond gardait un petit sourire en coin, tout en bougeant avec lenteur. Mais ce fut de courte durée car, soudainement, il recommença à me prendre avec vigueur et force dans le but d'atteindre son propre orgasme.

Je ne connaissais pas cette sensation, mais c'était de la pure torture. C'était bon, mais beaucoup trop, le plaisir devenait douloureux. Je voulais que ça s'arrête, et pourtant, au fond, j'aimais ça. C'était très étrange.

Je gémis de détresse contre son cou durant de longues secondes qui me semblèrent interminables quand bien même avoir encore la sensation de son membre en moi me comblait de joie, jusqu'à ce qu'il ne jouisse enfin au plus profond de mon corps. Je tremblai tout contre lui en continuant de sangloter un peu, peu habitué à ce type de stimulation poussée.

"Chht, viens-là."

Je me blottis contre lui après qu'il ait remonté sa braguette, et il me caressa le dos avec délicatesse et tendresse, tout en remontant mon boxer et mon jean. Je rattachai ma ceinture en me laissant bercer contre lui.

Mais le temps pressait, et le retour à la réalité nous rattrapa bien vite.

Car oui, il fallut bien que je revienne sur mon siège. Et le regard que mon supérieur me donna à ce moment-là me fit comprendre pourquoi il n'avait pas voulu me toucher ces derniers jours.

A présent, c'était bien plus dur, bien plus douloureux de penser au fait qu'on se quitterait dans quelques heures.

Tout ce dont j'avais envie là, tout de suite, c'était de rentrer avec lui, de me coller contre son corps bouillant et de m'endormir dans ses bras. J'avais envie de recommencer à faire l'amour demain, encore et encore, pour me rendormir encore contre lui. J'avais envie de manger à ses côtés, de travailler à ses côtés, de rentrer de la boîte avec lui, de reprendre notre petite vie qu'on commençait tout juste à découvrir l'un l'autre. 

Tout ceci m'avait semblé normal et naturel quand je le vivais, et maintenant ça m'avait l'air d'être inaccessible, comme soudainement inatteignable et interdit.

Tout cela était si violemment interrompu par cette mission que j'avais envie de m'échapper loin d'ici et de ne jamais revenir. C'était bien trop brusque.

Mais je me rendis compte que ça aurait été bien moins brusque si nous ne venions pas de coucher ensemble. On venait de s'unir encore une fois, et à présent, on devait se séparer.

Taehyung avait voulu prendre ses distances pour cette raison. Mais la tension entre nous avait été trop forte. Le désir l'avait emporté. Le désir de s'unir, de se réconcilier, de se retrouver.

Le silence revint bien rapidement entre nous.

Comme si rien ne s'était passé, le blond redémarra la voiture.

Pourtant, les échos de mes cris de plaisir étaient presque encore audibles dans l'habitacle de fer.

Le manoir fut très vite visible. La voiture fut très vite arrêtée. Mes pieds entrèrent avec le sol de cailloux blancs, et le silence avait était si envahissant ces dernières minutes que j'eus un sursaut soudain lorsque mon aîné claqua la portière.

On échangea un regard éloquent.

Taehyung s'approcha de moi. Je clos les paupières lorsqu'il déposa ses lèvres contre ma tempe droite, presque au ralenti.

Cela ne faisait pas même quinze minutes que nous avions fait l'amour et j'eus soudain l'impression que c'était il y a une éternité.

"Allons-y." Souffla-t-il.

Je lui attrapai la main et la serrai quelques secondes, et c'est seulement lorsque je le lâchai que nous entamâmes la marche.

Les grilles étaient déjà grandes ouvertes. Nos pas étaient réguliers, calmes. Une légère brise caressait nos visages. Tout était si silencieux, si doux, comme le calme avant la tempête. Cette ambiance ne présageait jamais quelque chose de bon, je le savais.

Une fois le long chemin de petites pierres immaculées terminé, ce fut deux grandes portes qui nous firent face. Je me rappelai instantanément du bal masqué.

Mais ce soir, pas de masques. Et, pourtant, l'hypocrisie sera Reine.

Les portes s'ouvrirent sans même qu'on n'eût à signaler notre présence, comme par magie. Deux domestiques apparurent de chaque côté de chaque immense porte.

Au centre, un seul homme, vêtu d'un costume blanc, d'une cravate bleue et d'un sourire chaleureux.

"Kim Taehyung et Jeon Jungkook." Sourit-il.

Il se courba presque théâtralement, comme si tout était mis en scène.

Et la pièce de théâtre s'entama à sa seconde réplique :



"Entrez donc, tout le monde vous attend."








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Les choses sérieuses vont commencer... ;)

Vous l'aurez remarqué mais malgré le petit lemon, c'était plutôt un chapitre de transition. J'ai toujours envie de m'excuser quand c'est le cas mais d'un autre côté ces chapitres sont indispensables à l'histoire et à son bon déroulement! ^^''

Le prochain chapitre sera cependant bien plus croustillant, vous l'aurez deviné :p

Pardon de mon retard encore une fois, je fais au mieux pour publier quand je peux, vraiment. Mais récemment il s'est passé des choses absolument improbables (dans le bon sens) dans ma vie, qui me prennent beaucoup de temps. Pour ceux qui s'inquiétaient : JAMAIS je n'abandonnerai Suprématie, jamais. Je la terminerai, et je ne quitterai pas Wattpad de si tôt. Merci infiniment (vraiment, du fond du coeur) pour les déjà 1.3M de vues. Ca augmente si vite... Merci du plus profond de mon coeur, ainsi que pour vos messages. Je serai toujours là pour vous, avec vous. Je vous aime. A bientôt ♥♥ 

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