Chapitre 33
Bonsoir !! ^-^
Désolée pour ce léger retard mais c'est un chapitre de 7000 mots qui a été très long à corriger ! J'espère sincèrement qu'il vous plaira :p
Bonne lecture ~
EDIT 2021 (A LIRE IMPERATIVEMENT) : désolée je vais devoir spoiler mais il y a un lemon dans ce chapitre, c'est le premier de l'histoire (aussi détaillé) et les commentaires qui parlent d'Illuminate deviennent invivables. Pour rappel : Suprématie est sortie avant Illuminate, tous les lemons ont été écrits avant qu'Illuminate n'arrive sur Wattpad donc pour les personnes qui (dans les lemons qui sont plus tard ou dans celui-ci juste en-dessous) ont commencé à vouloir m'accuser de plagiat : vous avez dû arriver sur Wattpad quand Illuminate avait déjà beaucoup de vues. Mais Suprématie est, encore une fois, sortie très longtemps avant. J'écris ce message ici car en-dessous il y a le premier lemon donc je vous le demande sincèrement : cessez de commenter à propos d'Illuminate dans mes lemons, Suprématie est mon histoire, si vous sentez des similitudes s'il vous plaît gardez-les pour vous ! Je comprends qu'Illuminate vous plaise et ait été la fiction du moment comme ça m'était arrivé en 2019-2020 avec Suprématie, mais respectez mon travail s'il vous plaît. C'est devenu ingérable : mes lemons ne sont remplis que de ça ! Je supprime des trentaines de commentaires par jour à ce sujet. Merci d'avance, je dis tout cela avec un ton bienveillant, mais ça fait des mois que ça dure et ça ne peut plus continuer, ça devient blessant, surtout depuis que certaines personnes tentent de m'accuser de plagiat. Merci de votre compréhension ♥
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Des bruits de casseroles, de sachets et de pas s'entendaient dans la cuisine ; Taehyung préparait à manger, alors que j'étais installé confortablement dans le canapé. J'avais prévenu ma mère que je dormais chez "un ami" pour ce soir, en lui indiquant bien que ce n'était pas Hoseok pour éviter de me mettre en danger si elle décidait pour je ne sais quelle raison de demander à ce dernier si je passais bien la nuit chez lui.
Un film d'action passait à la télévision, mais je n'arrivais pas à me concentrer pour le regarder ; j'avais même fermé les yeux en laissant mon visage reposer sur le dossier du sofa pour écouter la pluie qui s'abattait sur le toit et les fenêtres de la maison de mon patron. Je rouvris un oeil pour baisser le son du film et clos à nouveau les paupières en croisant les bras, la tête de nouveau vers l'arrière contre le fauteuil. C'était agréable. Une fois de plus, l'odeur du blond flottait dans l'air et je me sentis détendu, en sécurité.
Je restai dans cette position une dizaine de minutes, commençant doucement à somnoler, bercé par la pluie et le bruit dans la cuisine, car ça me rassurait ; savoir que c'était Taehyung me rassurait. Il était là, avec moi, et j'allais dormir avec lui cette nuit. Je crois bien que rien au monde ne pouvait me rendre plus heureux.
"Jungkook ?"
Mon oeil droit s'ouvrit, puis le gauche suivit, et je me tournai légèrement en baillant. Taehyung était en train de mettre la table.
"C'est prêt." Me fit-il.
Je me craquai le dos et me redressai en hochant de la tête, le pas lent ; j'avais bien failli tomber de sommeil. Je m'installai à table et je fus un peu timide quand mon supérieur en fit de même, en face de moi. Etre en sa présence était réconfortant, certes, mais toujours aussi intimidant.
Je commençai à manger et, peu après, mon regard se porta sur le verre d'eau à côté de mon assiette ainsi que deux pilules blanches que je ne connaissais que trop bien maintenant. Je lançai un coup d'oeil au blond, qui mâchait tranquillement sa nourriture en fixant son assiette. Se sentant observé, il releva le visage vers moi et on échangea un regard profond, intense, qui me retourna l'estomac.
Pourquoi est-ce que ça devait toujours être comme ça, quand on se regardait ? J'étais certain que je rougissais encore. Mon aîné haussa un sourcil, m'incitant sûrement à parler car je ne le quittai pas des yeux.
"Merci pour le repas." Me contentai-je de souffler, en baissant mes pupilles intimidées vers ledit repas.
Taehyung se passa une main dans les cheveux en posant ses baguettes métalliques sur la table. Il attrapa son verre rempli d'un énième alcool que je n'identifiais toujours pas, et en but deux petites gorgées. Mes yeux se plongèrent à nouveau dans les siens, sombres et sévères, pour ne pas changer.
"Tu arrives mieux à manger, maintenant." Me fit-il, et ça ne sonna pas comme une question.
J'acquiesçai en réalisant qu'en effet, je ne me posais presque plus la question de si j'allais avoir la nausée ou non, à présent. Ce soir, je m'étais contenté de mettre les pieds sous la table et de manger, sans même m'inquiéter de si les aliments allaient passer ou non. C'était un réel soulagement.
"Quand c'est v-vous, je..."
Je me raclai la gorge, gêné. Taehyung mâcha une nouvelle bouchée en m'observant, visiblement dans l'attente que je termine ma phrase. Je repris alors après un petit soupir.
"Quand c'est vous, ça va, j'y arrive..."
Voulant à tout prix éviter sa réaction, je baissai mes deux orbes honteux sur ma nourriture. Je crus que Taehyung n'allait rien rétorquer, mais sa voix brisa à nouveau le silence.
"Je sais."
Nouvelles rougeurs sur mes pommettes. Pour me redonner contenance, je saisis mon verre d'eau et mes médicaments, les avalant en grimaçant un peu. Le blond me fixait, je le sentais, alors je reposai mon verre en le regardant à mon tour.
"Ca a été, avec Jimin ?"
Il m'avait posé cette question tout en piochant un énième morceau de boeuf dans son assiette. J'avalai ma nourriture avant de répondre.
"Oui, il m'a beaucoup appris pour une première séance. Et on a discuté, aussi."
Il opina, attentif, ses pupilles noires sur moi.
"Discuté ?
-Oui, un petit peu."
Je me fis la réflexion qu'il n'y avait aucun mal à répéter ce que mon collègue m'avait dit, en dehors de son passé, alors je continuai.
"On a parlé de son arrivée dans le réseau. De comment il vous a rencontré.
-Je vois."
J'eus un léger sourire en repensant à quand, moi, j'avais rencontré Taehyung. Ce dernier vit mon expression et arqua un sourcil surpris.
"Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?
-Rien, je... Je repensais à mon premier jour dans le réseau."
Au moment où je prononçai ma phrase, j'ancrai mes yeux dans ceux du blond, et on s'échangea un regard entendu, visiblement tous les deux en train de nous remémorer la scène. Je risquai un nouveau sourire amusé.
"Vous m'aviez fait super peur."
Immédiatement, le coin de ses lèvres se retroussa un peu ; il réprimait un sourire, lui aussi, et ça me rendit heureux sans trop que je ne sache pourquoi. Peut-être parce que j'avais l'impression que je pouvais plus oser de lui faire part de mes pensées, quand bien même ces dernières étaient délicates parfois.
"N'est-ce pas toujours le cas ?"
Je rougis violemment. Taehyung apporta son poing fermé à ses lèvres en mâchant, l'oeil rivé sur mon visage. Je me fis rapidement la réflexion qu'il était magnifique ainsi, avec son ton taquin, ses sourcils arqués et son minuscule sourire, puis me mis à jouer doucement avec ma nourriture du bout de mes baguettes, embarrassé.
"Ca d-dépend..."
Mon ventre me cria que j'avais trop mangé, alors je repoussai doucement mon assiette en allant attraper mon eau pour en boire trois grosses gorgées, ignorant les orbes de mon supérieur qui semblaient glisser sur toutes les parties de mon visage, faisant accroître ce sentiment de gêne en mon fort intérieur.
Il semblait prendre un malin plaisir à me mettre dans l'embarras.
Finalement, on termina de manger en silence et je l'aidai à débarrasser la table. A chaque fois que l'on se croisait entre la cuisine et le salon, je ne pouvais m'empêcher de baisser la tête, comme avant, comme s'il n'y avait rien eu entre lui et moi, mais c'était cette fois pour une toute autre raison.
J'étais étrangement très intimidé, ce soir.
Il y avait une drôle d'ambiance, une certaine atmosphère qui me nouait l'estomac, quelque chose qui me faisait redevenir aussi soumis qu'auparavant avec Taehyung. Je ne savais pas comment l'expliquer.
Et les regards de ce dernier étaient... Différents. Oui, clairement, il ressentait aussi cette étrange tension, et ça m'angoissait un peu car je ne comprenais pas ce qui se passait.
Je déposai les verres dans l'évier et éteignis la lumière de la cuisine. Taehyung était sur son téléphone et il me lança un coup d'oeil avant d'aller s'asseoir sur le canapé. Je me triturai les doigts en le rejoignant, à pas feutrés, avant de prendre place sur sa droite. Un silence se fit alors qu'il pianotait sur son cellulaire encore quelques instants, avant de le verrouiller et d'attraper la télécommande.
"Tu veux regarder quelque chose en particulier ?"
Je secouai la tête de gauche à droite en me plaçant correctement dans le sofa. Mon patron mit alors une chaîne où un film de science-fiction passait et se redressa. Je le suivis du regard alors qu'il se dirigeait vers la cuisine. Mes jambes se croisèrent et je posai les mains sur mes cuisses en me mordillant la lèvre, peu sûr de comment je me sentais. Je n'arrivais plus à mettre de mots sur mon état actuel, c'était vraiment étrange.
Mon supérieur revint quelques secondes plus tard et entreprit d'éteindre également la lumière du salon, nous plongeant dans le noir avec pour seul éclairage l'écran de la télévision.
Il déposa devant nous deux verres en se laissant tomber sur le canapé ensuite. J'attrapai le mien de mes deux mains et me pinçai les lèvres en voyant que c'était un verre de lait. Ca allait me faire du bien et surtout me rafraîchir, car j'avais de drôles de bouffées de chaleur depuis quelques minutes.
"M-merci."
Je me giflai mentalement. Pourquoi étais-je dans cet état, à la fin ? Je baissai les yeux comme avant, je bégayais comme avant et j'étais aussi intimidé qu'avant. Je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi du comment, et ça me frustrait beaucoup.
Taehyung s'était servi un autre verre d'alcool, qu'il garda dans la main en s'enfonçant dans le sofa. Je le détaillai dans la pénombre de la pièce, heureux que le semi-noir dans lequel nous étions plongés pouvait cacher mes pupilles curieuses. Le blond portait encore son costume classe et luxueux. Il avait de jolies bagues argentées, grosses et fines, un peu partout sur les doigts. Il but son verre d'alcool très rapidement cette fois, en quelques gorgées seulement. L'un de ses bras se posa sur l'accoudoir du canapé, à sa gauche, alors que j'étais moi-même contre l'accoudoir droit. Il fit passer une main dans ses cheveux tout en regardant le film, et j'en fis alors de même, sirotant lentement mon lait bien frais.
Les secondes passèrent, se transformant en minutes qui devinrent de plus en plus interminables, sans que je ne sache pourquoi. Je fixai l'écran de la télévision depuis presque maintenant quarante-cinq minutes, Taehyung également. Il n'avait presque pas bougé d'un pouce, mis à part que ses jambes s'étaient légèrement écartées. J'avais terminé ma boisson lactée depuis un bon moment maintenant, et pourtant j'avais toujours aussi chaud.
Bientôt, une heure passa, et ma main droite était maintenant posée sur mon bas-ventre, sous mon sweat, à même la peau. J'avais mal à cet endroit, et je ne faisais que de me tortiller toutes les cinq minutes ; je n'arrivais plus à tenir en place. Un instant, je m'étais fait la réflexion que j'allais de nouveau vomir ou m'évanouir, mais je vins rapidement à la conclusion que non ; ce n'était définitivement pas ça, c'était tout autre chose.
Mon regard glissa vers Taehyung, qui contractait doucement la mâchoire ; il semblait tranquille, décontracté et continuait de regarder le film. Mes yeux descendirent sur son torse recouvert de son costume et sur ses cuisses moulées par la toile du tissu.
Et, soudainement, mes yeux tombèrent sur ses mains. Je ne sus pourquoi à ce moment-là, mais je les trouvais attirantes, beaucoup plus que d'habitude. Elles étaient fines, parfaites avec ces doigts longs et bagués, ces ongles parfaitement coupés et ces quelques veines qui en ressortaient. Je me mordis la lèvre.
Un flash arriva dans mon esprit et je me crispai sur le sofa en me souvenant des deux fessées qu'il m'avait données ; celle dans son lit, et celle dans ce même salon où j'étais en ce moment, sur une chaise. Mon ventre me fit davantage souffrir, comme si une brûlure le dévorait, remontant parfois jusque dans ma gorge et disparaissant en des milliers de frissons dans mon dos.
Bordel, c'était quoi, cette sensation ?
Mon coeur se mit à tambouriner plus fort dans ma poitrine, si bien que je l'entendis même dans mes tempes ; les pulsations effrénées de mon organe vital me faisaient presque tourner la tête et ma respiration s'accéléra. Je déglutis difficilement.
Oh, mon Dieu. Je me sentais... Différent. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, mais je ne voulais étrangement pas que ça s'arrête.
Mon regard tomba à nouveau sur les mains de Taehyung et je me remémorai une fois de plus quand elles s'étaient abattues sur mes fesses.
Seigneur.
Mon souffle restait silencieux, mais je ne cessai de m'agiter sur ma propre place sur le canapé. Ma salive fut difficile à avaler et je frottai mes paumes sur mes cuisses tout en fixant la télévision qui continuait de passer le film qui ne m'intéressait maintenant plus du tout. Je rejetai un peu la tête en arrière, puis la remis correctement, et c'est à ce moment précis que la voix de Taehyung se fit entendre, me clouant littéralement sur place.
"Qu'est-ce que tu veux, Jungkook ?"
La bouche entrouverte et le souffle coupé, je tournai lentement le visage vers lui. Il m'avait posé cette question en gardant ses yeux fixés devant lui, sans même m'adresser un regard, mais sa voix avait été beaucoup plus rauque qu'à l'accoutumée. Je serrai fortement mon bas entre mes poings, les membres presque tremblants.
"Je..."
Ma voix fut si tremblante et fébrile que je me tus instantanément après avoir prononcé cette seule syllabe. Mon supérieur vint alors me regarder et ses yeux noirs me transpercèrent si brutalement que je dus retenir un drôle de son de sortir de ma gorge.
"Tu t'agites depuis tout-à-l'heure."
Je baissai les yeux sur son torse, honteux, mais il pencha un peu la tête vers le bas pour accrocher de nouveau mon regard. Mon visage se releva alors et je me passai un coup de langue nerveux sur les lèvres. Je n'arrivais pas à parler.
Taehyung était calme, sérieux, et patient. Mais quand une dizaine de secondes passa, il parla à nouveau, ayant bien compris que je n'arrivais pas à aligner deux mots :
"Si tu veux quelque chose, il faut que tu me le dises."
Ce fut ces mots qui me firent relâcher mon souffle et j'eus l'impression de l'avoir retenu tout ce temps. Taehyung fronça les sourcils et s'approcha de moi. Bientôt, son épaule toucha presque la mienne et sa main vint se caler sur ma joue. Il me fit redresser la tête.
"Tu trembles." Susurra-t-il, son visage face au mien.
Je hochai de la tête et mes doigts vinrent accrocher sa veste de costume.
"Je... J'ai..."
Je m'accrochai à lui comme si ma vie en dépendait. Mes cuisses tremblaient, et je me mis à respirer de plus en plus vite.
Et Taehyung fit définitivement changer l'atmosphère de la pièce en glissant sa main libre sur ma gorge, délicatement, presque tendrement. Il la pressa doucement pour l'instant ; il semblait remarquer que j'avais des difficultés à respirer.
"Tu ?"
Son ton avait lui aussi changé ; à présent, il avait un timbre plus autoritaire, plus grave, et ça me fit frissonner des pieds à la tête. Nos deux paires d'yeux jonglaient sur le visage de l'autre, et sa beauté me fut douloureuse à observer.
"N'aie pas peur. Parle-moi." Insista-t-il.
Il s'approcha un peu et ses lèvres frôlèrent les miennes. Mon coeur fut plus rapide encore et je laissai échapper un soupir lourd de tension, d'envie.
"Je c-crois que j'ai envie que v-vous me... Donniez une... Une f-fessée."
J'avais osé, oui, car mon état actuel me donnait une envie folle de Taehyung.
C'était toute cette retenue, toute cette tension depuis le bal masqué, depuis qu'il m'avait réellement touché. Ca devait exploser, maintenant, sinon j'avais l'impression que j'allais moi-même imploser. J'avais besoin de lui, de son toucher, de son corps, de son autorité. J'en avais terriblement envie.
Son regard s'assombrit davantage, et sa prise se resserra sur ma gorge. Je couinai car il m'empoignait maintenant plus fort, plus fermement. La douceur s'échappait lentement de ses gestes, ne laissant plus qu'un désir presque destructeur, et qu'une ambiance chargée, difficile à supporter.
"C'est ce que tu veux ?"
Sa bouche frôla ma joue.
"O-oui."
Il recula un peu pour m'observer. Ses lèvres vinrent doucement embrasser mon menton, puis mes deux croissants de chair tremblants.
"Bien. Sur mes genoux, à plat ventre." M'ordonna-t-il en relâchant ma gorge.
Sa voix avait été d'une douceur presque alarmante ; elle avait éveillé en moi un agréable sentiment de sécurité. Quand il me donnait des ordres, je me sentais en confiance, car ça allait au-delà du contrôle. J'aimais me sentir dirigé par lui -dans ce genre de moment, surtout-, c'était tellement plus simple, plus réconfortant, de se laisser faire et de remettre nos choix dans les mains de quelqu'un en qui nous avions une confiance sans faille.
On se regarda encore une poignée de secondes, et j'avais l'impression qu'il n'existait plus que lui et moi dans le monde entier.
"Oui..."
Je me redressai dans le but d'exécuter sa demande mais il m'arrêta en attrapant ma mâchoire d'une main.
"Oui qui ?" Fit-il de sa voix maintenant chargée de luxure et d'une autorité propre à lui-même.
Je déglutis et, face à ses yeux noirs d'intensité, les miens se baissèrent.
"Oui, monsieur." Lâchai-je dans un souffle.
Visiblement satisfait, il me relâcha et se plaça au fond du canapé, dos au dossier. Ses jambes étaient très légèrement écartées, et son visage était tourné vers le mien. Il attendait. Il m'attendait.
Alors, lentement, avec des gestes intimidés et le coeur battant à tout rompre, je vins me baisser sur lui, puis mon ventre toucha ses jambes. Ma salive eut du mal à passer dans ma gorge lorsque sa main vint presque naturellement se poser dans le creux de mon dos. Ma tête se posa sur le tissu du fauteuil et mes jambes s'allongèrent. J'étais donc dans la position qu'il souhaitait ; le ventre à plat sur ses jambes, et le reste de mon corps sur le sofa.
Un petit silence se fit pendant lequel le blond vint caresser le bas de mon dos, faisant passer sa main sous mon sweat. Ses doigts entrèrent en contact direct avec mon épiderme et je fermai les yeux. Ma respiration restait rapide, voire saccadée, mais je la gardai inaudible, gêné à l'idée que mon supérieur ne sache dans quel état je me trouvais intérieurement.
Mes bras se tendirent vers l'avant pour attraper un coussin, et je le pressai dans mes mains en le gardant devant moi, comme pour m'en servir d'anti-stress, pour m'accrocher à quelque chose de concret, de réel, face à ce qui m'attendait.
J'en avais terriblement envie, mais je ne pouvais m'empêcher d'être apeuré. En effet, la situation actuelle était différente de d'habitude ; j'avais moi-même provoqué cette dernière, c'était de ma seule responsabilité. Et rajoutons à cela que Taehyung et mois étions seuls, chez lui, que nous n'avions actuellement aucune obligation, que nous n'étions pas pressés par le temps. En somme, il n'y avait aucune échappatoire.
"Jungkook."
Un frisson.
"Détends-toi."
Je lâchai un faible "mmh" mais Taehyung ne sembla pas convaincu.
Et ses prochaines paroles anéantirent immédiatement ce que je venais de penser quelques secondes plus tôt.
"Si tu n'as plus envie que je continue, tu me le dis. Tu n'as qu'à dire un mot, et j'arrêterai."
J'ouvris doucement la bouche, surpris.
Alors c'était ça.
Je venais justement de penser qu'il n'y avait aucune limite, que rien ni personne ne pouvait nous arrêter, qu'il n'y avait aucune échappatoire.
Mais non.
Taehyung venait de me faire comprendre que c'était moi qui décidais de ce que je voulais, de si je voulais continuer ou non.
Cette information, pourtant essentielle, m'avait échappée. Et je ne pus rien faire d'autre, à ce moment précis, que d'aimer un peu plus le blond. Il me protégeait, il était à l'écoute, et si c'était normal aux yeux de certains, pour moi c'était nouveau. Je ne connaissais pas tout ça. Les relations dans ce genre, la discussion, le consentement, la confiance. Je ne savais pas ce que c'était, jusqu'à présent.
"D'accord." Murmurai-je d'une voix fébrile.
Je le sentis se pencher sur moi et, soudain, sa bouche vint embrasser ma nuque. Je fermai les yeux en me laissant faire. Les lèvres de mon patron frôlaient, cajolaient et taquinaient ma peau. C'était délicat, lent, et je sus qu'il voulait me détendre.
Au même moment, sa main sur le bas de mon dos se mit à descendre plus bas, centimètre par centimètre, et je me mordis la lèvre lorsqu'elle arriva sur mes fesses. Taehyung se remit en position assise, abandonnant ma nuque mouillée de ses nombreux baisers, et sa main se mit à doucement caresser mes formes, en bas.
Petit-à-petit, ses caresses devinrent plus appuyées, plus franches. Jusqu'à ce que je ne couine en le sentant serrer ma chair entre ses cinq doigts. Pendant ce temps, son autre main se mêla à mes cheveux et il flatta mes mèches noires, m'envoyant des milliers de frissons dans le dos.
"Je veux le faire sans tes vêtements. Est-ce que ça te dérange ?"
Je me raidis, les yeux maintenant bien ouverts.
Il voulait... Il voulait me fesser sans mon jean ni mon boxer ?
Mes dent s'enfoncèrent dans ma lèvre inférieure et je me mis à balbutier des mots incompréhensibles. Taehyung fut patient, continuant de caresser mes cheveux et mes courbes au-dessus de mon pantalon, attendant une réponse. Cela dura presque une minute entière pendant laquelle je pesais le pour et le contre.
Jamais personne n'avait vu cet endroit-là de mon corps. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que si quelqu'un devait le faire, c'était bel et bien le blond. Je ne voulais que lui, et j'avais confiance en lui. La seule chose qui m'empêchait d'accepter instantanément, c'était la peur de lui déplaire.
Je me rappelais de mon corps, de ma maigreur, et je voulus dire "non". Je voulus refuser, jusqu'à ce moment précis.
Oui, ce moment précis où Taehyung vint empoigner mes fesses et serrer mes cheveux dans ses poings. Ce fut si intense que je voulus le regarder, mais j'étais trop gêné pour ça.
Ses gestes redevinrent doux et lents, et je compris alors que sa soudaine passion venait de trahir son désir, son envie.
De moi. De mon corps.
Et cela me suffit, sans trop que je ne sache pourquoi, à immédiatement changer de décision.
"Vous... Vous p-pouvez les enlever..." Bégayai-je en serrant le coussin entre mes doigts tremblants.
Il se figea un instant, et seuls les bruits de la télévision en arrière-plan flottèrent dans la pièce, jusqu'à ce que Taehyung ne se remette à empoigner mes mèches ébènes dans sa main.
Aucune parole ne fut prononcée de sa part ; à la place, je le sentis glisser la main qui pressait mes fesses auparavant en-dessous de mon corps, vers mon ventre, pour déboutonner mon jean à l'aveugle -chose qu'il réussit sans difficulté- avant qu'elle ne revienne se poser entre mon dos et mes fesses, soit : sur le haut de mon jean. Jean qui, d'ailleurs, ne resta pas longtemps en place.
Mon supérieur venait de l'attraper, sur le haut, et se mit à le faire glisser vers le bas. Mes paupières retombèrent sur mes yeux que j'imaginais dilatés et, enfin, mon jean arriva à mes cuisses.
Taehyung avait donc, malgré la pénombre de la pièce, une vue directe sur mes fesses recouvertes de mon boxer.
Je me replaçai correctement sur lui, ayant eu un soudain besoin de m'agiter pour chasser les trop nombreux frissons dans mon corps. Il m'avait laissé faire, avant que sa main ne revienne vers mon postérieur. Son index glissa sous mon boxer, taquin, et je retins ma respiration lorsqu'il poussa vers le bras, entraînant le vêtement avec lui.
Seigneur.
Mes fesses étaient complètement nues devant les yeux de Taehyung, à présent.
Un gémissement faible traversa mes lèvres à cause de l'embarras et je posai mon front contre le tissu du fauteuil, pour me cacher davantage. Mais c'était inutile ; l'endroit le plus intime de mon corps était totalement exposé à l'homme que j'aimais, en ce moment même. Et rien qu'à cette idée, je me sentais dévoré par la gêne, mais aussi par une chaleur ardente, dévastatrice, qui s'enroulait autour de mon bas-ventre comme un serpent qui étranglait sa proie.
Une poignée de secondes s'écoula et je sus que le blond me regardait. Qu'il fixait mes formes nues.
Sa main visiblement affamée vint soudainement empoigner ma fesse gauche et la pressa si fort que je dus bloquer ma respiration pour empêcher ce couinement ridicule de sortir de ma gorge. Taehyung ne dit pas un mot, mais ses gestes parlaient pour lui. Sa bouche vint rencontrer ma nuque à nouveau et je gémis cette fois lorsqu'il se mit à caresser de façon appuyée mon postérieur exposé. Il s'amusait à être doux, puis brusque, passionné, et encore délicat. Ce petit manège dura quelques petites minutes pendant lesquelles je me préparais mentalement à la suite.
Lorsque ses délicieuses lèvres quittèrent ma nuque, le blond pencha le visage sur le côté pour déposer un chaste baiser sur ma tempe, avant de se redresser.
Il y eut un silence très lourd dans la pièce, un silence qui m'avertissait ; Taehyung me prévenait que j'allais enfin avoir ce que je lui avais demandé plus tôt.
Doucement, sa main posée sur mes fesses se leva. Pendant quelques secondes, elle ne toucha plus ma peau, et je savais que c'était parce qu'elle était en l'air, en suspend, prête à s'abattre sur moi.
Et enfin, sa poigne dans mes cheveux se serra, me faisant basculer la tête en arrière, plutôt violemment.
Et sa main s'abattit sur mes fesses.
Le bruit de claquement se mélangea à mon cri de surprise, et je n'eus même pas le temps de me remettre de cette première claque qu'une seconde tomba.
Je me crispai, les yeux fermés, les dents serrées. Taehyung garda mes cheveux dans son autre main mais desserra sa prise et mon front s'échoua à nouveau sur le sofa.
Une troisième fessée au même endroit me fit gémir de façon incontrôlée, puis mon supérieur vint caresser ma peau. Ma respiration était erratique, mon souffle saccadé.
J'avais aimé cette sensation, vraiment, la chaleur qui irradiait ma peau envahissait aussi mes reins et mon bas-ventre, mais j'avais besoin qu'il me parle, j'avais besoin de me souvenir que c'était lui qui me faisait ça, car je ne pouvais pas le voir dans la position dans laquelle j'étais, et je n'avais pas la force de me tordre le cou pour le regarder.
Cependant, comme si Taehyung avait deviné mon trouble et ma soudaine insécurité, sa voix s'infiltra délicieusement dans mes oreilles.
"Calme-toi." Souffla-t-il.
Je hochai de la tête comme je le pus et me détendis un peu, tentant de calmer mon coeur aux pulsations effrénées.
"Monsieur..." Chuchotai-je.
Et sa paume claqua durement mes fesses. Oh, mon Dieu. Je ne savais comment l'expliquer, mais j'adorais par-dessus tout cette sensation. C'était d'une certaine manière si bon, ça m'envoyait dans un petit nuage, et je ne saurais pourtant dire pourquoi. C'était indescriptible, mais réellement agréable.
Taehyung veillait à alterner deux ou trois fessées, puis de légères caresses, avant de recommencer. Mes gémissements se transformaient parfois en cri et mes sourcils se fronçaient, mais jamais je ne lui aurais dit d'arrêter. J'aimais trop la sensation pour ça. Et le fait de savoir que j'avais le pouvoir de dire à mon supérieur quand je voulais que tout ceci cesse ou non, c'était d'une certaine manière assez jouissif, car je ressentais un réel consentement mutuel qui me plongeait dans une bulle de totale confiance.
Au final, le blond dut me donner une petite dizaine de claques sur les fesses, que j'imaginais rouges maintenant. Il m'en donna une dernière, un peu plus forte et plus bruyante que les autres qui me fit crier en relevant la tête, puis le silence envahit doucement la pièce à nouveau.
Je chouinai un peu, les yeux larmoyants et les fesses qui picotaient, mais mon érection et celle de Taehyung que je sentais sous mon ventre prouvaient le plaisir que nous avions tous les deux pris dans cet échange.
Je sentais que le blond respirait lentement mais profondément ; il prenait de grandes bouffées d'air par le nez, comme s'il essayait de se calmer lui aussi.
Je retins un hoquet de surprise lorsqu'il m'empoigna par la taille pour me mettre sur ses genoux, face à lui. Je rougis de honte car il avant mon entrejambe sous les yeux, mais il ne regarda que mon visage. Je fis passer timidement mes bras autour de son cou et cachai ma tête contre ce dernier.
"Tu me fais confiance ?"
Mes membres s'immobilisèrent et mon regard s'ancra de nouveau dans le sien. Je ne remarquais qu'à ce moment-là ses pupilles dilatées et d'un noir parfait scrutées sur moi. Ses orbes me déstabilisèrent et je baissai à nouveau la tête, mais il ne fut pas de cet avis ; doucement, il vint attraper mon menton entre deux de ses doigts et me fit relever le visage vers le sien.
Il m'obligeait à le regarder, comme s'il voulait absolument que je vois avec qui je me trouvais en ce moment même. Je me mordis la joue en détaillant ses traits parfaits, puis me penchai vers lui. De ma propre initiative, je capturai ses lèvres et il se laissa faire, glissant ses mains sur mes fesses toujours nues. Je couinai quand il les pressa entre ses dix doigts, contrastant avec la douceur avec laquelle il me rendait mon baiser. Sa langue s'enroula autour de la mienne, dominant l'échange et je me laissai alors envahir par son besoin de supériorité qui, je devais l'avouer, animait en moi une chaleur qui brouillait tous mes sens.
On se détacha lentement, très lentement, et ses lèvres restèrent presque contre les miennes.
A mon tour, je l'embrassai. Une fois. Deux fois. Trois fois. Un petit sourire naquit sur mes lèvres car il se laissait faire, et ça me plaisait. J'aimais, non, j'adorais le fait de me sentir moins angoissé avec lui. J'étais libre de mes mouvements, je pouvais prendre des initiatives et faire des choix.
Je crois que Taehyung me considérait maintenant comme son égal. Si quelques mois plus tôt il me voyait simplement comme un gamin sous son contrôle, à présent il semblait voir en moi un jeune homme avec qui il pouvait partager des moments intimes, un jeune homme qu'il laissait devenir entreprenant. Oui, il me laissait entreprendre certaines choses, à présent, et ce sentiment était si plaisant que je n'avais de cesse là, tout de suite, de l'embrasser de moi-même, de reculer, pour revenir sur ses lèvres roses et pulpeuses.
Il eut un rictus, et je sus qu'il avait deviné mes pensées. Pourtant, il se laissa faire, ses mains caressant mon postérieur tout en se faisant embrasser par moi, comme je le voulais. Alors je lui fis des petits bisous sur les lèvres en souriant doucement, heureux, puis je me laissais aller à dériver vers sa joue.
C'était nouveau pour moi.
Il ne bougea pas lorsque mes deux croissants affamés trouvèrent sa mâchoire et je fermai les yeux en les déposant sur cette dernière.
Mon Dieu, je comprenais pourquoi il aimait tant me recouvrir de baisers, un peu partout.
C'était un autre plaisir que de se faire chouchouter. Cette fois, c'était moi qui embrassais son cou, le dessous de son oreille et sa mâchoire prononcée. Je restai timide mais le fait qu'il me laisse faire me donnait du courage, et mon envie me guida ; je vins délicatement échancrer sa chemise de costume, avide d'un peu plus de morceaux de sa peau hâlée et laiteuse.
Et c'est à ce moment précis qu'il pencha la tête vers l'arrière, très légèrement, pour me laisser plus d'accès.
Cela me coupa le souffle.
Je lançai même un rapide coup d'oeil surpris vers son visage ; il avait un petit sourire sur les lèvres et ses yeux étaient clos.
Oh, mon Dieu.
C'était une invitation à ce que je continue ce que je faisais, à ce que je laisse libre court à mes envies.
Je ne perdis alors plus de temps, et me replaçai sur ses cuisses en me redressant un peu. Mon torse se colla au sien et je vins d'abord timidement déposer un baiser près de sa clavicule découverte. Ma bouche remonta ensuite vers son cou et je me mis à le cajoler de frôlements, allant jusqu'à laisser mon nez caresser sa peau.
Et soudain, une pulsion me poussa à le mordre juste là, entre son épaule et sa nuque. Il se crispa mais se laissa toujours faire, resserrant tout de même mes fesses dans ses mains, comme pour me prévenir. Je laissai échapper un gloussement d'enfant qui venait de faire une bêtise. Puis j'observai son torse.
Il y avait trop de vêtements.
Mon supérieur laissa retomber son visage face au mien lorsque je vins toucher ses boutons de chemise. On s'échangea un regard très profond, très intime, et il colla son front au mien. Je rougis de façon incontrôlée et le gardai près de moi en déboutonnant son vêtement. Je fis sauter quatre boutons et, enfin, mes doigts osèrent écarter les deux pans de sa chemise blanche.
Je salivai devant son torse découvert. Ses boutons de chair roses, ses muscles, sa peau... Je ne pus me retenir ; mes lèvres trouvèrent son épiderme et, une fois de plus, Taehyung ne broncha pas. Je crus même l'entendre lâcher un petit soupir, très léger, presque imperceptible.
Mais tout bascula à nouveau lorsque, sans crier gare, le blond me renversa sur le canapé.
Son regard noir me fit comprendre qu'il reprenait le contrôle, à présent.
"Tu n'as pas répondu." Me fit-il soudain, ses lèvres contre ma joue.
Il embrassa ma pommette plusieurs fois, et je fermai les yeux en murmurant :
"Oui... Oui j-je vous fais confiance..."
Il croqua ma lèvre inférieure ; je geignis, ce qui le fit sourire.
"Alors ouvre la bouche, trésor."
Mon ventre se tordit violemment mais je m'exécutai. A peine eus-je les lèvres séparées que deux de ses doigts vinrent caresser ma langue. J'eus un hoquet de surprise et voulus reculer le visage mais ce dernier était déjà enfoncé dans un coussin, alors je ne fis rien à part accepter ses phalanges. Il embrassa mon nez, comme pour me rassurer -il avait dû voir ma soudaine réticence- et je refermai la bouche sur ses doigts.
Quelques secondes passèrent où il déposa de doux baisers dans mon cou, son index et son majeur toujours contre ma langue, avant qu'il ne retire ces derniers et qu'il ne se place entre mes jambes. Mes cuisses furent donc un peu écartées et ça me mit légèrement mal à l'aise.
Soudain apeuré, j'attrapai sa chemise partiellement ouverte entre mes doigts. Il vit mon regard et je crus qu'il allait parler, cependant il n'en fut rien. A la place, ses orbes sombres restèrent dans les miens, comme s'il attendait un quelconque signe de refus. Je déglutis en faisant jongler mes prunelles incertaines dans les siennes, et il attendit. Ses deux doigts étaient entre mes cuisses, non loin de cet endroit, mais il attendit.
Je pense qu'il ne voulait pas mettre de mots sur ce qu'il allait faire ; Taehyung n'était pas comme ça. Tout passait beaucoup par le regard, avec lui, c'est pour ça que je décidais de clore les paupières pour lui donner mon accord. Ses lèvres embrassèrent chastement les miennes, et je sentis quelque chose d'humide là, entre... Entre mes fesses. Je fronçai les sourcils d'appréhension en encerclant sa nuque de mes bras, et lorsque j'ouvris les yeux, je gémis de gêne en voyant qu'il fixait cet endroit.
Il entendit mon bruit plaintif et me lança un regard lubrique, presque séducteur, avant d'entrer son index en moi.
"Ah-"
Je jetai le visage en arrière, les dents serrées, car il n'avait pas perdu de temps pour enfoncer entièrement son doigt dans mon antre vierge. Je n'avais pas mal, et la sensation était même plutôt satisfaisante, mais j'étais juste très surpris et un peu perdu à l'idée d'avoir quelque chose en moi.
Taehyung mut doucement son index et je rouvris les yeux, la tête toujours un peu en arrière, des soupirs lourds sortant de ma gorge. Mon supérieur semblait se délecter de la vue ; il fixait mon anneau de chair avec une certaine intensité.
Je ne l'avais jamais vu comme ça, si envieux de quelque chose. Et je savais qu'en cet instant, il avait juste envie d'y aller plus fort, plus brusquement, mais qu'il ne pouvait pas car c'était la première fois que l'on me faisait ça.
"Je... Vous..."
Attentif, le blond se baissa un peu vers moi, posant son bras libre à côté de mon visage pour se maintenir. Il commença à faire des mouvements de va-et-vient lents, et la sensation fut réellement agréable quand il trouva un rythme régulier.
"Je ? Demanda-t-il de sa voix rauque et beaucoup plus gutturale que d'habitude.
-Vous allez... Aller jusqu'au b-bout... ?"
Je ne savais pas si moi-même je le voulais, si je voulais qu'on couche ensemble maintenant. J'étais prêt pour lui, j'en avais envie, mais tout était si nouveau pour moi... Je ne savais pas si j'allais pouvoir supporter toutes ces sensations, en une seule soirée.
Taehyung eut un rictus presque tendre. Je me fis la remarque qu'il était beaucoup plus expressif dans ce genre de moment.
"Non, pas ce soir, ne t'en fais pas." Souffla-t-il.
Je hochai de la tête et ses lèvres frôlèrent les miennes.
Et il m'embrassa brusquement lorsque son deuxième doigt entra en moi. Son baiser étouffa mon gémissement très audible, et je sentis une petite douleur me taquiner sournoisement. Le blond continuait de m'embrasser à pleine bouche, me donnant un baiser passionné, comme s'il voulait lui-même canaliser ses envies de par cet échange.
Son index et son majeur coulissaient entre mes chairs, et je ne cessais de gémir, me plaindre, serrer ma prise sur son cou et maltraiter mes lèvres.
Taehyung s'abaissa vers moi, et son changement de comportement fut notable ; il fut soudain assez intimidant, et c'était comme si j'étais à présent devenu sa proie.
"Jungkook."
Un ordre. Il allait me donner un ordre. Je le regardai dans les yeux, timide et curieux.
"A partir de maintenant, je ne veux plus t'entendre." Grogna-t-il, sa bouche frôlant la mienne.
Je retins alors un puissant gémissement lorsqu'il fit entrer franchement ses doigts jusqu'au fin fond de mon corps et une sensation nouvelle se propagea dans mon bas-ventre.
Sa main libre vint s'enrouler autour de ma gorge, et moi-même je vins enrouler son poignet fortement.
"Je n'ai pas entendu de réponse, je crois, mmh ?"
Je le regardai timidement, alors que lui semblait réellement dans son élément. Taehyung était un dominant et il avait été si doux les dernières minutes que je l'avais presque oublié. Il m'avait quand même donné la fessée, un peu plus tôt.
"O-oui." Lui répondis-je alors.
Il haussa un sourcil et ses doigts frappèrent à nouveau contre une certaine boule de nerfs en moi qui me fit retenir un gémissement, ou un cri.
"Oui qui ?"
Sa main serra plus fortement ma gorge, et je me mis à légèrement suffoquer.
Mon Dieu, j'étais fou amoureux de cet homme.
"O-oui monsieur." Réussis-je enfin à articuler.
Satisfait, il me récompensa en accélérant ses mouvements, et je fis du mieux que je pus pour garder muets tous les sons obscènes qui voulaient sortir. Taehyung se galvanisait de mon état ; à chaque fois que, même avec toute ma bonne volonté, un gémissement s'échappait de mes lèvres, il pressait ma gorge un peu plus fort. Je pouvais toujours convenablement aspirer et expirer de l'air, mais je crois que mon supérieur aimait avoir un certain contrôle sur ma respiration.
Ce besoin de contrôle si intense fut d'ailleurs un sujet sur lequel je me promis de m'aventurer plus tard. S'il était comme ça à présent, c'était qu'il devait y avoir une raison, j'en étais certain.
J'attendis qu'il me touche enfin, au niveau de mon érection, mais pas une fois il n'effleura mon membre. Je pris alors la décision de le faire lorsqu'il eut le visage dans mon cou, mais il sentit ma main entre nous. Il lâcha ma gorge et je laissai un peu plus d'air entrer dans mes poumons, alors qu'il attrapait ma main et qu'il la plaquait à côté de mon visage.
Le plaisir était intense, beaucoup trop intense, et Taehyung sembla m'autoriser à gémir et me plaindre puisqu'il ne fit plus de remarques, se contentant d'embrasser mes clavicules, mon cou et ma mâchoire.
Pourquoi ne voulait-il pas que je me touche ? Je n'allais jamais jouir comm-
"Mmh... Aaah ! M-monsieur !"
Je le sentis sourire contre mon cou et, les yeux écarquillés, un orgasme me frappa et irradia tout mon corps. Mes reins furent comme enflammés et je lâchai un cri qui mourut ensuite et qui se transforma en une plainte muette. Le plaisir fut si intense que je fis entrer mes ongles dans la peau du dos de mon supérieur, qui mordillait mon cou en ondulant encore ses doigts en moi, prolongeant volontairement mon orgasme. Je fus au paroxysme du plaisir et, lorsque la délicieuse sensation s'échappa, mon patron retira doucement ses doigts de moi et je chouinai.
Un silence.
Une respiration rapide ; la mienne.
Un dernier baiser dans mon cou.
Je tentai de rester éveillé même si mes yeux papillonnaient encore de plaisir. Je me blottis dans les bras de Taehyung, qui m'accueillaient pour me réconforter. Oui, c'était ça, du réconfort. Mon supérieur savait visiblement comment s'y prendre ; après m'avoir fait ainsi sortir de ma zone de confort, il me gardait bien contre lui pour me rassurer, calmant mon corps tremblant.
Mon esprit divagua, mes yeux se fermaient sans même que je ne m'en rende compte, et Taehyung vint coller sa bouche à mon oreille pour me chuchoter encore quelques mots.
"Bonne nuit, petit Roi."
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Oui, c'était assez détaillé, j'avais prévenu haha ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre full lime (je sais que vous attendez le lemon, soyez patients il arrivera ~), j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Sachez d'ailleurs que rien n'est laissé au hasard ;)
MERCI A TOUS pour les 243K, les 1,8K d'abonnés et surtout les messages que je reçois constamment. Vous êtes toujours aussi géniaux et adorables. *^*
A mercredi prochain les amis, gros gros bisous et prenez très grand soin de vous tous, je vous aime très fort T^T <3
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