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18 - TATP

     Maxence tremblait. Il n'aurait su précisément dire à cause de quoi c'était dû, à cause de Pax Omnis, à cause de Maryse ou encore à cause des deux, mais il était furieux. Il savait que travailler avec les Normaux étaient quelque chose de mesquin, dangereux et stupide. Malgré tout cela, il se forçait à afficher un splendide sourire qui était terriblement faux ; même de son propre chef il ne souriait jamais de cette manière.

     Régulièrement, un flash lumineux l'aveuglait, lui et les autres, et il se demandait encore combien de temps cette séance photo allait durer. Lui et son équipe venaient de sortir d'une interview vraiment trop longue, où ils avaient donné des réponses préalablement écrites par Pax Omnis. Si lors de la première interview, il avait sentit que Pax Omnis n'avait aucune confiance en eux, et que c'était pour cette seule et unique raison que l'interview avait été préparé, il l'aurait comprit. Mais là, lui et les autres s'étaient bien rendus compte que toutes les interviews qu'ils avaient donné étaient scriptées, au bon vouloir de Maryse et de Pax Omnis.

     À présent, il posaient tous les cinq pour l'un des plus gros journal Normal, et d'après Maryse ils en feraient la couverture. De temps à autre, il jetait un coup d'œil à ses coéquipiers. Ils semblaient tous aussi mal à l'aise que lui, mais ils faisaient un effort pour sourire. Le Voyageur était le plus convainquant d'entre eux, mais aucun photographe ne voyait son poing serré et ses phalanges blanches derrière son dos.

     Il s'était écoulé environ trois semaines depuis leur première patrouille, et ça avait été comme ça depuis. Régulièrement, ils partaient en patrouille, arrêtaient quelques délinquants ou quelques voleurs, mais ils étaient très loin de la cargaison que Plume et lui avaient trouvé. Ils n'avaient eu aucune explications concernant le TATP ; Maryse restait bien silencieuse à ce sujet, contrairement à son habitude, et les forces de l'ordre travaillant soi-disant avec Pax Omnis ne voulaient rien dire pour l'instant. Ils ne faisaient pas assez confiance aux Supers pour l'instant, visiblement.

     Maryse frappa dans ses mains. Immédiatement, les Supers se ressaisirent et la regardèrent.

« Merci beaucoup pour votre patience ! annonça-t-elle.

     Toute l'équipe relâchèrent leurs épaules, soupira et ils se relèvent tous. L'équipe de photographe partie en premier et les Supers revêtirent leurs manteaux.

— Maryse, j'avais une question, demanda Maxence en s'approchant d'elle.

     La femme lui sourit agréablement, à sa grande surprise.

— Bien sûr Zéro, je t'écoute.

— Qu'est-ce que c'était, cette cargaison qu'on a trouvé Plume et moi, lors de notre première patrouille.

     Maryse haussa les épaules.

— Je ne sais pas du tout. J'ai demandé aux forces de l'ordre, mais l'affaire a été classé secrète.

— Je croyais qu'on travaillait avec eux.

— Alors ça doit être un problème encore plus grand, et on ne nous veut pas pour le moment. Mais ne l'inquiète pas, ça changera.

— Hum.

— Zéro, tu viens ? demanda Plume derrière lui, on va être en retard.

     Maxence se retourna vers eux, leur faisant signe qu'il arrivait.

— On se dit à la semaine prochaine ? demanda Maryse, passez un bon week-end. Et Zéro, tant que j'y suis, un petit tour chez le coiffeur ne ferait de mal à personne ; heureusement qu'on avait des coiffeurs sur place.

     Maxence réprimanda un grognement et il se contenta d'hocher la tête.

— Au revoir, bon week-end.

     L'albinos tourna ses talons et rejoint ses coéquipiers. Lorsqu'ils passèrent la porte du studio et qu'ils se retrouvèrent dans la rue, ils poussèrent tous un long soupir empreint d'une lassitude non-dissimulée.

— Bon, une vraie question qui n'est pas scriptée à l'avance, déclara le Voyageur, où est-ce qu'on mange ? Est-ce que quelqu'un a une demande en particulier ?

— Je... Je n'ai pas trop envie d'aller manger dans un restaurant, répondit Plume, je n'aime pas vraiment que les Normaux nous fixent quand on mange. On dirait qu'ils n'ont jamais vu de Supers.

     Le reste de l'équipe approuva silencieusement.

— On peut commander et se faire livrer ? proposa le Lézard, on peut manger tous ensemble chez quelqu'un, on reste entre nous, comme ça.

— Ça marche pour moi, dit l'Indestructible. »

     Ils se mirent rapidement d'accord et se rendirent tous chez le Voyageur. Au fur et à mesure des semaines et du lien assez particulier qui se tissait entre eux, l'équipe de Supers avait découvert qu'ils habitaient tous dans le même quartier, mais aucun d'entre eux n'était dans le même bâtiment. Le repas fut assez animé, et ils repartirent tous dans une direction différente lorsqu'ils eurent fini de manger.

     Malgré l'agréable soirée qu'ils venaient de passer, Maxence éprouvait un sentiment étrange quand à l'idée de devenir peu à peu un produit de marketing. Parce que c'était ce qu'ils devenaient : des produits. Certes, les conditions des Supers changeaient peu à peu ; l'accès aux soins couvert avaient été approuvé il y a deux jours. Certes, ils faisaient des patrouilles régulièrement ; mais c'était si peu en proportion de leur passage à la télévision ou des interviews données pour la presse Normale. Et de toute façon, les forces de l'ordre étaient peu enclin à leur donner des informations supplémentaires.

« Oh mon dieu ! Maxou ! hurla une voix derrière lui.

     L'albinos se figea un instant, les clés de son appartement dans sa main, puis il se tourna lentement vers le jeune homme dont la voix n'était que trop identifiable. Devant Hughie, il fit un vague geste de la main pour l'inciter à se rapprocher. Le jeune le rattrapa, un large sourire aux lèvres.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il à son ancien voisin.

— Je vais m'amuser, tu veux venir ? proposa Hughie.

     Maxence hésita un peu.

— Tu vas où ?

— Dans la boite de Balbal, voyons ! répondit-il comme si c'était une évidence, bon, tu viens ? Il est hors de question que l'Happy Hour se passe sans moi !

— Même si je suis habillé comme ça ? demanda-t-il en analysant les vêtements portés par Hughie.

     Le jeune Super portait une veste bien trop grande pour lui, en dessous de laquelle il avait vêtu un débardeur noir. Un jean serré et troué aux genoux venait compléter tout cela, en plus de chaussures à lacets. L'albinos, quand à lui, portait encore les vêtements du shooting photo ; un débardeur blanc, une chemise crème boutonnée jusqu'au cou par dessus, un pantalon à pinces et des chaussures vernies.

     Devant son envie, Maxence secoua la tête et suivit le jeune homme. Ils arrivèrent peu de temps après devant la boite de nuit. Dès que Hughie fit un signe de la main à Balthazar, et que ce dernier remarqua la présence de Maxence, il plissa légèrement les yeux et il leur fit un signe de la tête. Une fois arrivés à sa hauteur, le videur détailla les tenues des deux nouveaux arrivants.

— Bonsoir, dit-il poliment en les regardant.

— Coucou ! Regarde qui j'ai trouvé en chemin !

— Ça faisait longtemps, en effet. J'imagine que Maxence ne souhaitait pas venir ?

     L'albinos baissa les yeux.

— Pour être exact, je l'ai entrainé avec moi et il n'a pas dit non. Bon alors, tu nous fait rentrer ?

     Balthazar soupira avec un demi-sourire et il consentit à s'écarter pour leur laisser le passage libre. Il attrapa le bras de Maxence.

— Je sais que tu bosses de jour en ce moment. Tu peux aller te reposer dans mon appartement, si tu veux, chuchota-t-il à son oreille.

     Maxence lui répondit avec un petit sourire.

— Et si Hughie se fait agresser encore une fois ?

— Nouvelle règle de l'établissement suite aux changements : les Normaux ne sont plus acceptés dans la boite. Soit tranquille, je veille sur lui dès que mon collègue vient me remplacer.

— Et tu termines ton service juste après, c'est ça ?

— Non, rigola Balthazar, après c'est la comptabilité, service au bar jusqu'à cinq heures. À tout à l'heure, Maxence.

— Sauf si je suis parti avant.

— Mon petit doigt me dit que non. Mais fais comme tu veux. »

     Maxence lui sourit en le regardant de haut en bas puis il entra dans la boite. Pour la forme, il accepta de boire un verre avec Hughie et il prit de ses nouvelles, puis il donna des siennes au plus jeune. Il lui répondit qu'il l'avait vu à la télévision il y a quelques jours, et que son pseudo était vraiment « claqué au sol ». L'albinos rigola et il regarda le plus jeune aller danser.

     Au bout de quelques heures, il fit signe à Hughie qu'il allait se reposer à l'étage. Hughie lui adressa un clin d'œil rempli de sous-entendus et il lui claqua un baiser sur sa joue.

     L'albinos soupira et il monta les escaliers d'un pas épuisé. Il ouvrit la porte de l'appartement de Balthazar, qui n'était pas verrouillée, et il contempla un instant le lit avant d'enlever ses vêtements et de se glisser dans les draps. Il s'endormit très rapidement.

———————

     Vers cinq heures du matin, Maxence se réveilla rapidement et regarda autour de lui. Peu de temps après, Balthazar ouvrait la porte de son appartement, le tiroir caisse dans ses main.

« Bonjour, dit-il en regardant Maxence se frotter le visage.

— Salut...

     Balthazar sourit et s'installa sur le canapé, posa le tiroir-caisse sur la table basse et commença à compter l'argent qui s'y trouvait. Derrière lui, Maxence remettait son pantalon et sa chemise, qu'il ne prit pas le temps de boutonner.

— Tu fais quoi ? demanda-t-il en le rejoignant.

— Je compte le liquide qu'on s'est fait, je vérifie qu'on n'ai pas d'écart de caisse et en même temps je vérifie que mes barmen n'essaient pas de me voler de l'argent.

— Oh... Je comprend.

— Tu veux un café pour te réveiller ?

— Euh... Non, merci. Hum, j'avais un question.

— Je t'écoute.

— Tu sais ce que c'est, le TATP ?

     Balthazar stoppa tous ses mouvements et tourna sa tête vers Maxence, l'air intrigué.

— Je pensais à tout sauf à cette question, mais d'accord...

— Tu sais ce que c'est ? insista Maxence.

— Oui, je sais ce que c'est.

     Il reposa les billets qu'il tenait dans ses mains et se tourna vers Maxence.

— Le TATP, c'est du triacetone triperoxide.

— C'est bien les espèces de petit grumeaux blancs ?

— Grossièrement, oui. En général, ça sens l'ammoniac, et ça utilisé comme charge primaire dans les détonateurs. C'est un composant facile d'utilisation, ce qui en fait une utilisation parfaite pour les amateurs d'explosion.

     Maxence hocha la tête, sans vraiment savoir quoi en penser.

— Comment tu as eu connaissance de ce composant ? demanda Balthazar.

— Je... Je ne peux pas en parler.

— Tu peux me résumer, alors ?

— C'est mon travail avec Pax Omnis.

— Hum, dit-il, peu satisfait.

— Et... Et toi, comment tu en sais autant ?

     Balthazar soupira et se releva. Il défit les boutons de sa chemise un à un, la posa soigneusement sur le dossier du canapé puis s'attela à enlever son débardeur. Il tourna le dos à Maxence, et ce dernier pu voir avec horreur que la majorité de son dos n'était qu'un amas de cicatrices, résultant de brûlures au deuxième ou troisième degré. Maxence ouvrit et referma plusieurs fois la bouche, ne sachant pas quoi dire. Il se contenta de souffler en regardant Balthazar se rassoir en se rhabiller.

— Quand j'avais seize ans, un Super que je fréquentais et qui maitrisait le feu a jugé intelligent de vouloir jouer avec ce genre de truc. Ça a tué quinze personnes et je suis resté en soin intensif à l'hôpital pendant trois mois. J'ai mit deux ans à me rétablir, et comme je n'avais ni terminé mes études, ne de diplômes, je me suis retrouvé à la rue.

     Il désigna la pièce d'un geste de la main.

— C'est le propriétaire de la boite qui m'a recruté. Je travaille pour lui depuis tout ce temps.

— Est-ce que ça... Est-ce que ça fait mal ?

— Non, plus depuis longtemps.

— Et ton patron, il est où ?

     Balthazar haussa les épaules.

— C'est un vieux pété de thunes. Il est constamment en vacances et il me fait confiance.

     Maxence hocha la tête.

— Est-ce que je peux savoir ce que Maxence, avec ce visage si innocent, se retrouve à me demander ce qu'est du TATP ?

— Je... J'ai pas le droit de le dire... Mais je pense que les deux gros attentats d'il y a quelques mois ont été réalisé avec du TATP. Ça me semble logique, après tout. Si c'est effectivement des Supers qui ont fait le coup, et que tu m'as dit que c'était facile d'utilisation, ça ne m'étonnerait pas que ce soit ça. Et, je... Je suis désolé de ne pas m'être rendu plus compte de ces cicatrices avant.

— Disons que tu étais occupé à autre chose la dernière fois.

     Cette remarque eut pour effet de faire rougir Maxence tandis que la bouche de Balthazar se tordait dans un rictus moqueur.

— Tu devrais partir Maxence, sinon, je risque de ne pas pouvoir me retenir. Tes cheveux, la façon dont tu as remit sa chemise...

     Le videur s'assit sur le canapé.

— Tu es beau, Maxence. Ne laisse personne douter de cela. Et je ne parle pas que de ton physique, je parle de toi en général.

— Je... Suis probablement sûr de ne ressembler à rien quand je me réveille, mais merci, j'imagine.

     Balthazar lui sourit.

— Et si innocent en plus. J'insiste pour un café.

— Il est cinq heures du matin.

— Alors un thé ?

     Maxence hocha la tête, un peu gêné.

— Resta là, je reviens. »

     L'albinos reboutonna cependant sa chemise et arrangea ses cheveux du mieux qu'il le put. 

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