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Chapitre XII

Nico Di Angelo :

C'est si calme...

L'obscurité règne ici en maîtresse incontestée, semblant étouffer le moindre bruit qui voudrait s'échapper de ces steppes désertiques.

Aucun mouvement, aucun signe de vie ou de la moindre civilisation. Simplement ce silence pesant et ces ombres inanimées sur des kilomètres à la ronde, seulement dérangés par le sifflement du vent, soulevant des nuages de poussière à intervalle régulier.

Strictement rien à observer, hormis du sable et quelques bosquets, à perte de vue...

Un timide bâillement vient franchir la barrière de mes lèvres, alors que je me blottis encore un peu plus dans ma veste.

Mon premier tour de garde touche lentement à sa fin, le reste des demi-dieux de notre expédition tentant de trouver un semblant de sommeil, amassés autour de plusieurs feux de fortune.

Je ne peux m'empêcher de soupirer à cette vision, mon souffle venant se perdre dans l'air frais de la nuit déjà bien avancée.

Absolument rien ne s'est passé comme prévu...

L'on avait quitté l'île de Santo Antao il y avait à peine trois jours, en direction de la mer Méditerranée.

Le plan, élaboré par Julio et approuvé par les siens, était le suivant :

-Rejoindre les côtes africaines et survoler les montagnes de l'Atlas.

-Passer incognito en Méditerranée en évitant toute embuscade.

-Trouver le Gardien, vaincre Gaia et retourner au bercail.

Oui, sur le papier cela paraissait aussi simple que de faire un aller-retour aux Enfers, et ça aurait pu l'être si tout n'avait pas viré à la catastrophe avant même la première étape...

Et moi qui pensait que l'échec de tous les plans auxquels j'avais pu participer était dû aux bêtises de Percy ou aux inventions foireuses de Léo, et bien il faut croire que j'avais tort. Cette fois, il n'y avait pas eu besoin des fils de Poséidon et d'Héphaïstos pour que tout tourne au désastre...

On avait subi tempêtes sur tempêtes, toujours plus puissantes et dévastatrices à mesure qu'on progressait difficilement vers l'Est. Le vent, la pluie, la grêle... Les éléments étaient si déchaînés qu'ils transperçaient aisément nos vêtements, lacérant les parcelles de peau des cavaliers laissées à découvert.

La situation était très vite devenue intenable. Personne n'était dupe. À ce rythme, on courrait tout droit au désastre et Julio lui-même en était bien conscient.

Il a pourtant tout tenté pour nous faire retrouver notre route. Je pensais sincèrement qu'avec lui on y arriverait, et je n'étais pas le seul. Mais le destin en avait décidé autrement, nous forçant précisément à passer par l'endroit qu'on devait éviter à tout prix : le détroit de Gibraltar.

On n'avait plus franchement eu le choix à ce moment-là, on devait le franchir. Mais tout collait trop bien... Les tempêtes surgissant de nulle part n'avaient rien d'un hasard. Quelqu'un voulait que l'on passe par-là, c'était évident.

Néanmoins, notre expédition s'était lancée à toute vitesse dans le détroit, Julio en tête.

Terriblement exposés, on était des cibles de choix. Il fallait nous sortir de là et ne surtout pas laisser le temps à l'ennemi de nous surprendre. Un ennemi qui ne vint jamais...

Car personne ne nous attendait de l'autre côté.

Seul un calme digne du néant. Plus de pluie, plus de grêle, plus de vent, si ce n'est une brise ridicule portant à peine les ailes de nos montures. Les tourments qui nous avaient harcelé pendant trois longues journées s'étaient comme évaporés, nous laissant librement survoler les eaux paisibles de la Méditerranée.

Ça sentait le piège à plein nez, mais à mesure que les heures s'écoulaient et le Soleil déclinait, rien ne se passa. Ni embuscade, ni raid, ni même un vol d'oiseau solitaire ! Même les Enfers avaient plus d'animation !

Puis, lentement, la nuit s'installa, et avec elle cette obscurité opaque. On n'y voyait plus rien à deux mètres, on n'avait plus le choix, il fallait se poser. Et c'est à cet instant que l'on s'est retrouvé sur cette plaine désertique du Nord du Maroc (à supposer qu'il s'agisse vraiment du Maroc, l'on n'a pas eu le loisir de croiser un panneau de signalisation avec un point rouge « Vous êtes ici »).

Faire une halte ici n'était d'ailleurs clairement pas l'idée du siècle mais on était tous épuisés, et même si on avait décidé de continuer, je ne suis pas certain que nos montures aient pu suivre... Il nous fallait du repos, tout le monde semblait être au moins d'accord là-dessus.

J'étais visiblement un peu trop optimiste. J'avais oublié un léger détail :

L'ordre d'établir le campement venait de Julio... Il n'en fallut pas plus pour que Will y mette son grain de sel.

Et il ne m'en fallut pas plus pour que je prenne ce premier tour de garde, m'éloignant à grandes enjambées de cette énième dispute pour une question déjà réglée.

Will m'avait vu partir. Je le savais, mais il ne tenta pas pour autant de me rattraper.

L'on ne s'était plus reparlé après notre dispute juste avant notre départ de l'île.

Et depuis je passais mon temps à le fuir et lui le sien à passer ses nerfs sur Julio. Voilà où on en était arrivés tous les deux...

« Tu n'es vraiment qu'un imbécile Nico... »

Cette phrase, ma conscience semble la connaître par cœur depuis lors, prenant apparemment un plaisir sadique à la répéter sans arrêt dans ma tête. Elle aimerait sans doute me faire comprendre où est-ce que j'ai tout fait capoter, mais sincèrement je ne pense pas être encore prêt à l'écouter, et encore moins à en tirer les conclusions.

J'aimerai pourtant pouvoir lui parler, lui dire que je ne lui en veux pas, que l'on peut reprendre notre relation là où on l'avait laissée, comme s'il ne s'était rien passé... Mais j'en suis incapable.

« Il m'a menti »

C'est comme si ces trois mots étaient gravés au fer rouge sur ma poitrine. Je ne pense qu'à ça sans arrêt, à chaque minute qui passe, à chaque battement de mon cœur.

J'ai bien essayé de me convaincre qu'il l'avait fait pour de bonnes raisons... mais rien n'y fait.

Ça fait toujours un mal de chien.

Je lui en veux, mais je crois que je m'en veux encore plus.

Il souffre, je le sais, et je n'arrive plus à penser à autre chose. Will m'a supporté pendant des mois, a traversé la moitié du globe pour me retrouver, et moi, à la première erreur de sa part, je le jette sans ménagement.

Je ne le mérite vraiment pas... J'aurai dû m'en rendre compte plus tôt. Ça aurait au moins eu le mérite de ne pas le faire souffrir.

Gaia avait raison dans le fond, le seul obstacle à mon bonheur... c'est moi.

Une main sur mon épaule vient soudainement m'arracher à mes pensées tourmentées, un souffle venant répercuter une douce chaleur contre ma nuque.

-Va te reposer un peu Nico, je prends le relais.

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