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Chapitre XI

Elena Doria :

-Ouvrez les portes ! Je dois voir Jeanne sur le champ !

-Négatif. La Thyréane Jeanne Lanfranchi tient actuellement conseil, et elle a bien insisté sur le fait que personne ne devait venir la déranger.

« Bien évidemment, il fallait que je tombe sur lui... », pensé-je, tentant de garder un semblant de calme face au blondinet imbécile me faisant face.

Amaury Buonaparte... Le capitaine des gardes du temple et certainement le chien à tout faire le plus idiot et fidèle de Jeanne. Elle n'a qu'à claquer des doigts pour qu'il exauce la moindre de ses volontés. Pour résumer, clairement pas le genre de personne que j'apprécie au quotidien, et vu comment Daniel à mes côtés sert les poings et lui lance des regards de mort, je pense que ce sentiment est partagé.

Heureusement, j'ai l'habitude avec lui. L'important est surtout de rester DI-PLO-MATE.

-Elle a demandé à ne pas être dérangée parce qu'elle est en plein conseil ? Quelle surprise ! M'exclamé-je, mes mains venant se placer sur mes hanches. Attends laisse-moi deviner... En réalité, elle se prélasse dans les sources chaudes comme la semaine dernière ? À moins qu'elle fasse une sieste comme il y a deux semaines ? Ou bien elle a encore quitté la colonie sans prévenir personne et tu la couvres ?

Comme attendu, ma déclaration est reçue par un silence de plomb, mais le visage à moitié décomposé d'Amaury ne laisse que peu de doutes sur les réelles occupations de Jeanne. Je ne peux m'empêcher d'afficher un petit sourire satisfait tandis que je m'avance d'un pas, me retrouvant à quelques centimètres du demi-dieu et ne lâchant plus son regard.

-Alors maintenant tu vas être bien gentil et tu vas me débarrasser le plancher, des grandes personnes aimeraient parler avec ta maîtresse. Et si tu t'avises de me barrer la route à nouveau, je reviendrai avec mes amis et un bélier, j'ai toujours voulu savoir combien de temps il faudrait pour défoncer cette porte.

Daniel me lance aussitôt un regard surpris. Il ne devait sûrement pas s'attendre à une telle tournure dans la conversation. Et puis, il faut dire qu'au quotidien, je ne me serai jamais comporté de cette manière à l'infirmerie. Mais bon... je n'avais pas vraiment le choix. Avec Amaury, il n'y a que la ''diplomatie'' qui fonctionne. Pour preuve, le capitaine des gardes se décale d'un mètre, rouge de honte et peut-être un peu de colère aussi, nous laissant enfin la voie libre.

-Et bah voilà quand tu veux ! M'écrié-je, poussant les lourdes portes de bronze du temple. Allez viens Daniel ! Je suis certaine que Jeanne sera ravie que l'on vienne interrompre son charmant petit après-midi ennuyeux à mourir...

-Ravie, je ne suis pas sûre que le mot soit très bien choisi ! Mais il faut dire que tu as toujours eu une façon originale d'exprimer le fond de ta pensée.

« Point positif numéro 1 : ne pas avoir besoin de chercher Jeanne dans tout le bâtiment. », murmuré-je intérieurement, m'avançant entre deux rangées de colonnes massives, le sourire le plus hypocrite possible scotché sur le visage.

-Salut à toi Thyréane ! J'espère au moins ne pas déranger ? Il faut dire aussi que le service de sécurité laisse clairement à désirer ici. J'aurai même des candidats à te proposer si tu souhaites un jour remplacer le capitaine de tes gardes...

Sans surprise, le silence vient encore une fois accueillir mes propos, mon interlocutrice se contentant de m'observer du haut de son trône d'un regard blasé.

Jeanne Lanfranchi, fille de Déméter, aux cheveux d'ébène et aux yeux sombres comme la nuit, un air hautain toujours plaqué sur le visage. Élue cheffe de la colonie il y a déjà deux années (et pas besoin de préciser que je n'ai pas voté pour elle). Non pas que je la déteste depuis toujours, l'on avait été amies elle et moi. Mais sa soif insatiable pour le pouvoir lui a fait perdre la tête. Lors des élections, Jeanne n'a pas hésité une seule seconde à trahir et manipuler pour arriver à ses fins. Elle a volontairement divisé la colonie pour mieux y régner et je ne suis pas prête de lui pardonner pour ça.

Et son regard aujourd'hui, le même que tous les autres jours précédents, ne laisse aucun doute sur la nature de nos relations. L'époque où nous nous apprécions est depuis longtemps révolue.

-Dis-moi Elena, tu comptes te donner en spectacle pendant encore longtemps ? Ou vas-tu enfin m'éclairer sur les raisons de ta si plaisante visite ?

« Un ton froid et coupant, comme elle en a le secret » Me dis-je, Daniel à mes côtés luttant pour rester parfaitement immobile.

Il est mal à l'aise ça saute aux yeux. Ils le sont tous en sa présence. Et je ne peux pas franchement leur en vouloir... Il faut dire que Jeanne a toujours eu ce don de faire chuter la température de quelques degrés partout où elle passe. Déjà enfant elle donnait froid dans le dos aux anciens de la colonie d'un seul regard, et cette faculté n'a fait qu'empirer avec le temps. Oh que non, Jeanne n'était clairement pas la personne la plus agréable au monde, il n'y avait aucun doute.

Mais elle ne m'a jamais fait peur pour autant, et elle le sait très bien.

-Tu veux qu'on arrête avec le protocole et les bonnes manières ? À la bonne heure ! Cela aura au moins le mérite de ne pas me faire perdre mon temps. Si je suis venue c'est pour te faire descendre de ton trône. Je t'assure, cela changerait pour une fois que tu nous rejoignes un peu en bas, histoire que tu te rendes un peu compte de la situation catastrophique dans laquelle la colonie est plongée.

Un rire mauvais vient soudainement résonner dans les grandes allées du temple, se répercutant contre la coupole de verre et d'argent.

-Ah je t'en prie ! S'exclame finalement la demi-déesse, se redressant nonchalamment sur son trône. Ne viens surtout pas me parler de tous ces pauvres humains malades ! Tu m'as déjà forcé la main en convaincant l'assemblée de les accueillir et de les aider. C'était ta décision, alors ce sera ta responsabilité. Et je te remercierai de ne pas me mêler à cet élan de générosité désastreuse !

« Point positif numéro 2 : ne pas avoir besoin de trouver des raisons d'insulter Jeanne de tous les noms, elle les fournit gratuitement », Pensé-je, contractant la mâchoire sous l'effet de la colère, essayant avec plus ou moins de succès de rester correcte.

-Parce que tu voulais que l'on fasse quoi au juste ? Que l'on se prélasse sur la plage en sirotant un petit verre pendant que l'humanité se fait décimer ?

-Pour le bien de la colonie ? OUI !

Cette fois-ci c'est mon tour d'éclater d'un rire sarcastique, prenant Daniel et les quelques gardes présents à témoins.

-Mais ton sens de la préservation centrée autour de ton nombril t'honore Jeanne ! N'en doute pas ! Qu'en pense-tu Daniel ? Je suis sûre que tu es impressionné par le dévouement sans failles de notre cheffe ! Pas vrai ?

Le jeune demi-dieu reste silencieux, mais le sourire amusé qu'il tente de dissimuler ne laisse personne dupe, et me permet d'atteindre mon objectif...Jeanne est furieuse, une veine palpitant dans son cou.

« Point positif numéro 3 : une fois que Jeanne perd le contrôle, il devient facile de prendre le dessus sur elle ».

À mon tour je ne peux plus m'empêcher de sourire, la discussion tournant bien plus vite que prévu en ma faveur. Il n'y aura pas besoin de perdre du temps finalement... Autant lui annoncer la couleur dès le début.

-Tu sais quoi ? Oublie ce que je viens de dire. Il est peut-être préférable que tu restes enfermée ici après tout... Histoire que tout le monde puisse voir à quel point tu te soucies du bien de la colonie.

-Tu oses douter de mon engagement envers les nôtres ?! S'écrie alors la demi-déesse aux cheveux d'ébène, se redressant, hors d'elle, sur le podium portant son trône.

-Je ne le mets pas en doute voyons, je nie tout simplement son existence ! Déclaré-je calmement, mon interlocutrice fulminant encore plus, mais n'esquissant pas le moindre geste pour autant, comme si elle était paralysée par sa rage.

-Tu vois Jeanne, tu ferais mieux de ne pas oublier que tu as seulement été élue, et que ceux qui t'ont fait cheffe, peuvent aussi te défaire...

-Tu oses me menacer ?! Tu es dans un temple sacré cerné par mes gardes, et pourtant tu oses me menacer ! MOI ?!

Un silence pesant s'installe alors après sa tirade mélodramatique, tandis que je replace calmement une mèche de cheveux derrière mon oreille, portant à mon tour un regard de mort sur elle, la faisant tressaillir.

-Cela n'avait rien d'une menace. Une menace, c'est hypothétique tu sais... Et beaucoup trop floue à mon goût. Non, ça c'était plutôt un avertissement, te prévenant simplement de ce qui sera passera dans le futur, qu'il soit plus ou moins proche.

-Je devrai te faire arrêter par mes... Commence alors Jeanne, sa menace se voyant brutalement coupée par les lourdes portes de bronze, ouvertes à la volée par une tête blonde faisant irruption dans le temple.

-Ah Amaury tu tombes bien ! J'allais justement te demander d'escorter notre chère amie hors...

-Pardonne mon intrusion et mon manque de manières Thyréane mais une escouade d'éclaireurs est revenue de l'Ouest ! Ils ont repéré un groupe relativement nombreux passant le détroit de Gibraltar il y a deux jours.

-Tu en es vraiment certain ? Coupé-je immédiatement le demi-dieu, plus que surprise par la tournure des événements.

-Absolument, le capitaine des éclaireurs vient de me faire son rapport à l'instant.

Daniel et moi échangeons aussitôt un regard entendu. Que les éclaireurs rapportent des mouvements c'est parfaitement normal, c'est leur mission après tout. Le seul problème c'est que depuis l'irruption de la maladie l'on n'a plus aucune nouvelle de l'Ouest. L'on raconte même que là-bas des créatures se seraient rajoutées aux malheurs déjà existants pour accélérer encore davantage l'extermination de l'humanité. Autrement dit, pas besoin d'être devin pour savoir que du mouvement depuis l'Ouest n'augure rien de bon.

Le silence nerveux dans lequel est plongé Amaury ne fait d'ailleurs que confirmer mes doutes. Lui aussi en est arrivé aux mêmes conclusions...

Jeanne, en revanche, s'est rassise sur son trône, visiblement plus ennuyée par notre réaction que par la nouvelle en elle-même, se contentant de la balayer d'un revers de la main.

-Vous avez fini de vous inquiéter oui ? On dirait des enfants apeurés ! Je vous jure, c'en est navrant ! J'avoue que j'ai même du mal à te comprendre Amaury sur ce coup-là, ce n'est pas ton genre de réagir pour un rien. C'est probablement un énième groupe de réfugiés humains venant demander les bons soins d'Elena, pour ne pas changer !

Le capitaine des gardes haussa un sourcil.

-Des dizaines d'humains à dos de pégases ? Permets-moi d'en douter...

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