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Chapitre XXV

Will Solace :

La douceur, délicate, légère, infinie... C'est tout ce que mon corps semble être à même d'éprouver. Une brise légère vient chatouiller mon visage, faisant virevolter mes boucles à la couleur des épis de blé. Le vent entraine avec lui une douce odeur sucrée, venant imprégner mes narines. Ouvrant les yeux, je suis assis en tailleur sur l'herbe fraiche, les champs de fraisiers de la colonie Sang-mêlé s'étendant devant moi, à perte de vue. L'astre solaire rejoint lentement la ligne d'horizon, envahissant le ciel de nuage aux reflets roses et orangés, baignant l'ensemble du paysage dans une paisible aura de lumière, l'agréable chaleur du crépuscule caressant mon visage.

Une légère pression sur ma main vient soudainement attirer mon attention. Détournant mon regard, mon cœur loupe aussitôt un battement, à la simple vue de Nico, confortablement assis devant moi. Un léger sourire vient étirer ses fines lèvres. Ses cheveux d'ébène flottent au vent, faisant retomber quelques mèches rebelles sur son front devant ses yeux, l'éclat de ses iris caramel brillant avec les derniers rayons dorés du Soleil.

N'en croyant pas mes yeux, je ne perds pas la moindre seconde, me jetant en avant pour prendre Nico dans mes bras. Mon Deathboy croise aussitôt ses jambes dans mon dos, faisant s'entrechoquer nos bassins bien trop délicieusement. Je resserre alors encore davantage mon étreinte, enfouissant mon visage dans le coup de Nico, me délectant de l'odeur émanant du fils d'Hadès, enivrant mélange de fraise et de fleur d'oranger.

- Tu... tu peux me lâcher Solace ! Ou sinon à ce rythme je risque de finir à l'infirmerie avec des côtés fêlées... Prononce finalement Nico, presque à bout de souffle.

Face à sa plaisanterie et me rendant compte de la situation, je m'empresse aussitôt de desserrer mon étreinte afin de laisser Nico reprendre son souffle, sans pour autant le lâcher, mes mains toujours fermement ancrées aux hanches du fils d'Hadès.

- Désolé... Murmurais-je, la gêne enflammant mon visage, alors que je parcours immédiatement le corps de Nico de mes doigts, comme lors de nos consultations à l'infirmerie, cherchant à m'assurer qu'il n'ait rien.

- Je t'ai manqué on dirait... Lâche Nico, laissant s'échapper un rire cristallin face à ma réaction.

- T'as même pas idée...

- Montre-moi alors. Réplique aussitôt Nico d'un air de défi, ne souriant presque plus, le regard à la fois amusé et très sérieux, me fixant avec intensité, guettant la moindre de mes réactions.

Totalement surpris par ce que vient de dire le fils d'Hadès, je relève vivement mes yeux azurs pour voir de légères tâches pourpres parsemer le visage de Nico. Mes iris bleutés passent alors de ses magnifiques yeux ambrés à ses lèvres, si désirables... Est-ce que je peux ? Me murmurais-je à moi-même. Oui, je peux. N'hésitant plus, j'avance mon visage vers celui de Nico, le fils d'Hadès posant délicatement ses mains de part et d'autre de ma nuque, la froideur de sa peau contre la mienne m'électrisant. Je resserre encore davantage ma prise sur ses hanches, cherchant à sentir toujours plus le corps de Nico contre le mien. Notre proximité est telle que nos nez se frôlent, tous deux respirant le même air. Une unique seconde s'écoule avant que Nico ne fonde finalement sur mes lèvres. Répondant immédiatement à son baiser, je mordille sa lèvre inférieure, demandant l'accès à sa bouche, que le fils d'Hadès, gémissant, me donne sans hésiter, nos langues se rencontrant aussitôt pour danser à l'unisson un ballet endiablé et maitrisé. Les doigts de Nico s'agrippent furieusement à ma nuque, ses ongles me marquant de fins sillons rosés, alors que je continue de dévorer sa bouche, la faisant mienne. Quittant l'espace d'un instant ses lèvres sucrées, je laisse divaguer ma bouche sur sa mâchoire, avant de descendre le long de son cou, parsemant sa peau laiteuse de baisers brûlants, capturant au passage un bout de chair entre mes dents, Nico gémissant bruyamment alors que je le fais mien...

- WILLLLLLLLL ! S'écrie soudainement une voix familière, venant briser ce moment magique.

Me réveillant en sursaut, je peine à reprendre mes esprits, mon regard se perdant tout autour de moi, avant de finalement reconnaitre Léo, à califourchon sur mon bassin, me secouant fermement par les épaules.

« Ce n'était qu'un rêve... Par le Styx, si je tombe sur Hypnos ou Hécate, je leur fais la peau... » Soupirais-je intérieurement avec rage. Emergeant lentement, je remarque les lèvres de Léo bouger furieusement sans pour autant que je puisse percevoir le moindre son. Doucement, émerge du brouillard semblant accabler mes sens une cacophonie de « réveille-toi man ! ».

- Tu ferais mieux d'avoir une sacrément bonne raison de m'avoir réveillé Léo... Menaçais le fils d'Héphaïstos, me redressant en me frottant péniblement les yeux.

- Le bouclier d'Hadès vient de céder, beaucoup plus tôt que prévu, on n'a aucune seconde à perdre ! S'exclame Léo en panique, se levant du lit en catastrophe.

Fronçant les sourcils sous l'effet de l'incompréhension, j'ai à peine le temps de me lever, toujours en sous-vêtement, que je me prends un choc à la tête.

-Habille-toi vite ! Il faut qu'on bouge man ! S'écrie le fils d'Héphaïstos, venant tout juste de me lancer mon sweat en pleine figure, n'ayant de cesse de se retourner vers la porte, les poings fermés et la mine inquiète.

Me dépêchant d'enfiler mes habits sous le regard scrutateur de Léo, je m'empare ensuite de mon arc et de mon carquois, juste à temps avant que le fils d'Héphaïstos ne me tire violement par le bras. Quittant la chambre, nous nous engouffrons dans les couloirs déserts du palais d'Hadès, l'obscurité régnante confiant aux lieux un aspect lugubre. Des bruits d'explosion résonnent au loin, semblant se rapprocher à chaque instant, alors que Léo accélère notre allure, resserrant son emprise sur mon poignet, y laissant naitre une sensation de brûlure. Tout à coup, une onde de choc, bien plus forte que les précédentes, vient faire trembler les murs du Palais ; une lueur inquiétante apparaissant au même instant dans notre dos, illuminant les allées d'une aura pourpre, flamboyante, comme semblant nous poursuivre.

Léo ne perd pas un instant, nous faisant prendre une petite porte sur notre gauche, puis refermant sans ménagement l'entrée. Mon ami nous entraine alors dans un immense escalier en colimaçon, étroit et humide. Perdant rapidement le décompte des marches, ces dernières semblant nous attirer dans les entrailles de la Terre sans relâche, je m'enfonce dans l'obscurité, seulement guidé par la lumière de Léo et de ses poings enflammés.

Après ce qui m'a paru être comme une éternité, ou peut-être seulement quelques minutes, la notion du temps étant vraiment compliquée ici aux Enfers, nous débouchons finalement sur un immense espace semblable à une caverne. Malgré l'absence quasi-totale de lumière, mon regard remonte le long de titanesques colonnes de pierre, percevant au travers de la noirceur régnante, de gigantesques stalactites d'obsidienne juste au-dessus de nos têtes, menaçant de venir nous empaler à tout instant...

Je préfère finalement retourner mon attention vers Léo, ce dernier employant sa pyrokinésie afin de se tailler un chemin entre les ombres. Cherchant à rejoindre mon ami, deux points lumineux, scintillant comme des rubis, jaillissent soudainement des ténèbres, tout près de moi. Je n'ai même pas le temps d'esquisser le moindre geste, que de la vapeur vient alors me frapper de plein fouet, me forçant à me couvrir le visage de mes mains.

- Allez Will dépêche-toi ! Me lance soudainement Léo.

Retirant mes doigts de devant mes paupières, j'aperçois en effet le fils d'Héphaïstos, chargeant son sac sur Festus, puis s'attelant au plus vite à vérifier le moindre des rouages de son ami mécanique.

Une fois le travail de Léo terminé en un temps record, grâce en grande partie à son ascendance divine, je me saisis de la main tendue de mon ami afin de monter sur Festus, me cramponnant solidement aux hanches du fils d'Héphaïstos.

- Allez, on y va mon grand ! S'exclame alors Léo, après que j'ai pris place derrière lui.

Aussitôt, Festus s'élance dans toute sa grandeur, déployant ses ailes mécaniques avec force avant de monter dans les airs. La dragon doré slalome avec adresse entre les énormes piliers de pierre, se fiant entièrement aux gestes adroits de son cavalier sur les rênes. Je suis d'ailleurs le premier surpris par les talents de pilote de Léo, le souvenir d'un léger accident contre un panneau de Crescent Beach ayant encore le don de faire louper plusieurs battements à mon cœur.

- Léo... Lâchais-je, désignant du doigt un petit point rouge vif apparaissant juste devant nous.

- Léo ? Interrogeais-je une fois de plus le fils d'Héphaïstos, ce dernier ne clignant pas même des yeux, alors que Festus continue de filer à une vitesse folle vers le petit éclat ressemblant maintenant davantage à un véritable gouffre rougeoyant.

- LEO !!! M'écriais-je une dernière fois, me déchirant les cordes vocales, avant que nous nous enfoncions dans la lumière.

Les paupières toujours closes, une sensation familière de chaleur infernale m'assaillit de nouveau. Rouvrant les yeux, les étendues flamboyantes des Enfers se trouvent une fois de plus devant nous.

Un terrible choc retentit soudainement, attirant mon regard en arrière. Et par l'Olympe ! J'ai toutes les peines du monde à croire à la scène à laquelle j'assiste. Le palais d'Hadès est en proie aux flammes alors que les portes massives de la forteresse s'ouvrent avec fracas, laissant jaillir le roi et la reine des Enfers en armures, à la tête d'un petit nombre de gardes. Beaucoup trop petit... Je retiens mon souffle à la vue de la maigre force s'élançant furieusement contre une marée de monstres.

En quelques instants, seuls les cris d'agonie résonnent contre mes tympans. Hadès est le premier à tomber, mortellement blessé par une harpie enragée. Perséphone, se bat telle une lionne en furie, protégeant le corps mutilé de son mari. Les gardes tentent désespérément de défendre leurs souverains, faisant barrage de leurs corps... en vain. Les derniers défenseurs disparaissent sous les coups des titans, tel un grain de sable balayé par l'immensité de l'océan.

Me détournant de ce triste spectacle, je retourne mon attention vers le demi-dieu contre moi, Léo nous faisant monter, toujours plus haut, dans la couche nuageuse de vapeurs de souffre, afin de nous faire quitter les Enfers. L'air me sifflant atrocement aux oreilles, un murmure taille son chemin aux travers de bourrasques ardentes jusqu'à moi, croyant y reconnaitre la voix affaiblie de Perséphone, comme dans un ultime soupir :

- Prend bien soin de Nico... Will Solace.

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