
Chapitre 7 - « Du moins, relativement normal. »
Lucas était bouche-bée. Il avait l'impression d'être envahi par un arc-en-ciel de couleur qui virevoltait tout autour de lui. Peu importe où se posait son regard, une nouvelle couleur s'ouvrait au monde. L'atmosphère était à la fois euphorique et écrasante.
L'ambiance était enivrante et développait tous ses sens. L'odeur de barbe à papa et de crêpes lui chatouillait les narines, réveillant son estomac par la même occasion. C'était comme s'il flottait dans l'air. De la musique venait de chaque coin de la place afin de maintenir le climat de fête.
En voyant un homme brandissant une tronçonneuse sortir d'une installation, Lucas était persuadé d'être entré dans une dimension parallèle.
« Pourquoi est-ce que ton expression est en train de me dire que c'est la première fois que tu mets les pieds dans une fête foraine ? » Lui demanda Kyllian avec incertitude.
« Parce que c'est le cas. » Tous ses amis se tournèrent vers lui avec un tel choc qu'il ressentait le besoin urgent de se justifier. « Enfin, mon père m'a déjà emmené dans plusieurs parcs d'attractions, mais jamais dans une fête foraine. »
Manon lâcha un rire dédaigneux. « Comment est-ce que c'est possible ? C'est tout de même une sorte de rite de passage quand t'es enfant. »
Tao haussa les épaules. « Pas forcément. Et puis, pour sa défense, tous les départements n'en accueillent pas. »
« C'est vrai, » intervint Lucie, un sourire sur les lèvres, « j'ai connu les fêtes foraines avec vous les étés précédents, mes parents non plus ne m'avaient jamais emmené. »
Un silence embarrassé s'installa au sein du groupe. Tous pensaient la même chose, ce n'était pas tellement étonnant que ses parents n'avait jamais jugé utile de le faire aux vues de leur comportement. Cependant, ça l'était de la part du père de Lucas puisqu'il s'était toujours très bien occupé de lui.
« Oh allez ! » S'exclama la jeune fille en les fusillant un à un du regard. « Moi aussi j'ai eu un début d'enfance normal, comme vous. Du moins, relativement normal. » Personne n'osait la contredire. Levant les yeux au ciel, elle soupira. « Bon, vous voulez commencer par quoi ? »
« Auto-tamponneuse ! »
« La chenille ! »
« Train fantôme ! »
« Palais des glaces ! »
« Churros ! » Tout le monde se tourna vers Léo qui grimaça. « Quoi ? J'ai faim. »
Après maintes protestations de sa part, ils craquèrent et se rendirent au premier stand vendant de la nourriture qu'ils trouvèrent.
Alors qu'ils attendaient patiemment leurs commandes, le débat continuait sur ce par quoi ils allaient bien pouvoir commencer, tous proposent des activités différentes. Lucas ne connaissant pas les attractions de fête foraine, il se contentait de les écouter.
Il ne savait pas si la différence qu'il ressentait par rapport aux parcs d'attractions venait de son âge, de sa compagnie ou simplement de l'ambiance qui régnait. C'est vrai, non seulement il était avec ses amis et il était plus vieux que la dernière fois qu'il était allé dans l'un de ces lieux, mais il avait l'impression que les festivités étaient beaucoup plus appuyées ici.
Tout était similaire et pourtant incomparable.
L'arrivée de sa crêpe le sorti de sa réflexion alors que ses amis se mettaient d'accord sur le palais de glaces afin de prendre le temps de déguster leur dessert.
Lucie s'approcha de lui avec un sourire qu'il jugeait suspicieux. « Dis-moi, je préfère demander avant que ça nous tombe dessus par surprise, mais tu n'as pas peur de tout ce qui est manège à sensation au moins, n'est-ce pas ? »
Il leva les yeux au ciel alors qu'elle rigolait. « Très drôle. En attendant, non je ne crains pas les manèges à sensation, si on peut appeler celui-ci tel quel. » Dit-il en montrant l'installation qui se trouvait devant eux.
« Crois-moi, ils sont beaucoup plus fort qu'ils ne le paraissent. » Affirma-t-elle avec gravité alors que Léo s'arrêtait à leurs côtés, la bouche pleine de churros. « D'ailleurs toi, tu ne m'as toujours pas dit avec qui tu avais eu un rendez-vous ? »
Le jeune homme faillit s'étouffer de surprise. Il lui fallut plusieurs secondes pour retrouver son calme et se tourner vers son amie. « C'est vrai, mais je t'ai aussi dit que je ne t'en parlerais pas tout de suite. »
Lucie se renfrogna. « Ça fait déjà une semaine, maintenant tu peux me le dire. »
Un concours de regard s'installa entre eux, Lucie y mettant toute sa determination et lui tentant tant bien que mal d'y résister. Lucas avait l'impression d'assister à un combat entre frère et soeur.
Quelques secondes plus tard, Léo fut le premier à céder et à soupirer. « Très bien, tu as gagné. Franchement, tu aurais pu patienter encore un peu, j'aurais aimé être sûr avant d'en parler. »
« Si Lucas est au courant, alors je mérite de l'être aussi. » Balaya-t-elle sa remarque de la main.
« Je n'ai rein à voir avec cette histoire, laissez-moi en dehors de tout ça s'il vous plait. » Marmonna ce dernier, mais personne ne l'écoutait.
« Tu es beaucoup trop têtue pour ton propre bien. » Léo se passa une main sur le visage, soudainement l'air fatigué. « C'était un rendez-vous avec le directeur d'une école d'audio-visuel. »
Lucie ne rebondit pas tout de suite. Lucas avait beau l'observer et la connaitre pratiquement par coeur, il était difficile de savoir ce qu'elle pensait à ce moment précis. Il ne savait pas si elle était confuse ou déçue, voir même un mixte de ces deux émotions.
« Euh, je ne m'attendais pas vraiment à ça. » Finit-elle par dire en secouant la tête comme pour se remettre les idées en place. « J'ai cru que tu ne savais pas vraiment dans quoi te lancer. »
« Pour ce qui est d'une filière raisonnable c'est la cas. Je n'osais pas partir de ce genre de branche car le débouché est très compliqué une fois les études terminées et c'est pour ça que j'ai loupé les dates officielles de demande d'inscription. J'ai juste eu de la chance, le directeur a accepté de me donner une chance et de me faire passer un oral. »
« Oh. » Elle semblait à court de mots. « Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis du coup ? »
Léo donna un coup de tête en direction du brun. « Lucas. Il m'a fait comprendre que si je ne me donnais pas les moyens d'y arriver, alors je ne pouvais qu'échouer. »
Celui-ci ne comprenait pas la réaction de sa copine. Pourquoi n'était-elle pas contente pour lui alors qu'elle ne lui souhaitait habituellement que réussite ? Ce n'était pas logique.
« Et pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé ? »
Surpris, Léo fronce les sourcils. « Je voulais être sûr et il y avait des choses plus importantes. »
« Plus importantes que ton futur ? »
Aucun d'eux ne sut quoi répondre à ceci. Le silence s'éternisait malgré l'ambiance festive qui régnait autour d'eux et qui aurait dû leur échauffer le coeur et leur remonter le moral.
Mais ce n'était pas suffisant pour Lucie. Elle baissa les yeux et tourna les talons pour se diriger vers les filles qui rigolaient un peu plus loin alors que Léo l'appelait, mais ne la suivait pas.
Elle était déçue et agacée. Évidemment, elle était ravie qu'il se soit enfin décidé sur une perspective d'étude, cela faisait tellement longtemps qu'il s'interrogeait sans trouver de réponse convenable. Elle l'avait vu stresser toutes ces années en essayant de l'aider à y voir plus clair, en vain.
Mais la minute où il prend une décision, il décide de ne pas lui en parler parce qu'il y avait plus important ? Et qu'est-ce qui était plus important ? Ses problèmes à elle ? Non, elle n'était pas d'accord.
Le moral une nouvelle fois dans les chaussettes, elle commençait à regretter d'avoir posé la question. Si elle s'était tue, elle aurait au moins eu le plaisir de passer une bonne soirée.
« Lucie ! » Elle leva les yeux vers Manon qui l'observait avec un grand sourire entendu. « C'est le moment. »
Totalement perdue, elle se tourna vers Maï Li et Zoé qui ne semblaient pas plus comprendre qu'elle ce qu'elle entendait par là. Elle l'interrogea du regard, mais la brune se contenta de lui faire des signes de la main qu'elle ne comprenait pas plus.
Exaspérée, Manon leva les yeux au ciel. « Sam ! Zoé ! »
Cette dernière fronça les sourcils. Cependant, Lucie n'avait pas la tête à ça et haussa les épaules avec indifférence. Elle pouvait bien voir que Manon était irritée par son comportement, mais, à cette instant précis, elle s'en moquait éperdument.
Alors qu'ils se dirigeaient tous vers l'entrée du palais des glaces, tickets en main, Manon et Maï Li, qui s'était joins à elle par solidarité, questionnaient Zoé sur ce qui s'était passé lors de la sortie qu'elle avait fait avec Sam la semaine précédente. Malheureusement, elles n'obtenaient pas beaucoup de réponses.
« Mais puisque je vous dis qu'il ne s'est absolument rien passé ! » S'entêta-t-elle avec plus de patience que Lucie n'en aurait eu.
Manon secoua la tête avec véhémence. « Il ne peut pas ne s'être rien passé, c'est impossible. »
« Et pourquoi ça ? »
Les deux filles se regardèrent et tentèrent de s'expliquer, malheureusement elles parlaient en même temps ce qui formait un amas de mots incompréhensible. Lucie observait la scène du coin de l'oeil avec pour objectif de ne pas intervenir, mais l'expression de Zoé lui fit de la peine.
« Certains d'entre nous auraient pu vous accompagné la semaine dernière, mais on en a décidé autrement. » Lui dit-elle d'un ton las. « On est sûrs à 98% que Sam t'apprécie et donc on voulait vous laisser du temps à deux, peut-être que ça l'aurait aidé. »
Un silence s'installa pendant lequel Zoé semblait avoir du mal à intégré ce qu'elle venait de lui dire. Lucie eut étrangement de se revoir quelques mois auparavant alors qu'elle se trouvait dans l'exacte même position que son amie. Cette réflexion lui fit froncer les sourcils.
« C'était peut-être pas une si bonne idée finalement. » Murmura-t-elle pour elle-même.
Un silence tomba sur le groupe pendant qu'ils pénétraient dans l'enceinte de l'attraction. Il s'agissait d'une grande pièce illuminée par des néons bleu et composée d'un nombre incalculable de vitres qui rendait la tâche de trouver la sortie beaucoup plus difficile.
Ne voulant pas perdre plus de temps, Lucie prit la tête du cortège, avançant avec précaution, les bras tendus devant elle pour éviter de se prendre une vitre en plein visage.
C'était d'ailleurs bien plus compliqué qu'il n'y paraissait. Les couloirs étant assez larges, il fallait non seulement vérifié devant soi, mais aussi sur les côtés pour s'assurer que la sortie ne s'y trouvait pas. Malheureusement, les reflets, qui auraient pu l'aider, étaient quasiment inexistants.
Plus elle avançait, plus elle se permettait de se détendre et de se changer les idées. Alors qu'elles arrivaient au bout de la première pièce, Lucie avait retrouvé le sourire et rigolait de Maï Li qui avait failli se prendre une vitre en tournant du mauvais côté.
« C'est tellement plus compliqué que ce que je pensais ! » S'exclama Manon qui n'avait jamais mis les pieds dans un palais des glaces auparavant. « Comment est-ce qu'ils font pour que la vitre ne se devine pas ? »
« Franchement, j'en ai pas la moindre idée, mais c'est quand même vachement- »
Lucie n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase puisqu'une voix venant de sa droite hurla son prénom. Elle pivota et aperçut Léo qui avançait d'un pas sûr et décidé dans sa direction. Elle n'eut pas le temps de le prévenir qu'il fonça en plein dans la vitre qui les séparait avec un bruit sourd.
Un torrent d'obscénités sortit de sa bouche alors qu'il se tenait le nez, les yeux remplis de larmes et l'équilibre vacillant. Tous ses amis le regardèrent avec incrédulité pendant quelques secondes avant d'exploser de rire.
« C'est vraiment pas drôle vous savez, ça fait mal. » Râla-t-il en les fusillant du regard.
« En même temps, tu t'attendais à quoi en fonçant tête baissée et sans faire attention dans un labyrinthe rempli de vitres transparentes ? » Ironisa Sam en levant les yeux au ciel.
Il l'ignora se concentrant sur Lucie qui était la raison de sa douleur. « Je voulais juste te parler. »
« Tu pourrais au moins attendre qu'on sorte d'ici, » soupira-t-elle, « ça éviterait pas mal de dégâts. »
Sur ces paroles, ils reprirent leur chemin en direction des deux dernières salles qui allaient leur permettre de sortir. Après de très longues minutes où nombre d'entre eux faillirent se casser le nez contre la surface en verre d'une des vitres, ils purent enfin respirer à l'air libre.
« Alors, » commença Tao en se tournant vers Lucas qui avait un grand sourire aux lèvres, « ton verdict ? »
« Honnêtement, ce n'est pas l'attraction la plus originale et la plus sophistiquée que j'ai vu, mais qu'est-ce que c'est drôle ! » Répondit-il en riant, la tête de Léo illustrant parfaitement ce qu'il sous-entendait. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
« Le temps de digérer un peu plus, pourquoi est-ce qu'on n'irait pas à la grande roue ? » Proposa Maï Li avec un signe de tête vers l'installation qui se trouvait au centre de la place.
L'expression de Lucas se décomposa alors que ses amis acquiesçaient avec enthousiasme. Il était vrai que la grande roue portait bien son nom puisque son point le plus haut devait se trouver à environ trente mètres du sol.
« Ne me dis quand même pas que tu as peur d'une simple roue qui tourne. » Lança Kyllian avec provocation, profitant de la situation.
Lucas le fusilla du regard et se redressa de toute sa hauteur. « Uniquement dans tes rêves. »
Il partit d'un pas déterminé en direction de l'attraction, bien décidé à montré à ses amis qu'il n'était pas là mauviette qu'ils pensaient qu'il était. Son comportement amusa Lucie qui savait pertinemment qu'une fois en haut, il allait fermer les yeux et ne pas profiter de la vue qui s'offrait à eux.
Alors qu'elle le regardait faire face aux moqueries amicales de Kyllian et de Sam, une présence se glissa à côté d'elle et elle n'eut pas la surprise d'y voir Léo, visiblement fixé sur son objectif de ne pas la laisser s'enfuir une fois de plus.
« On peut parler maintenant ? »
Pour être honnête, Lucie n'en avait pas vraiment envie, mais n'avait pas non plus le choix. « Je t'écoute. »
Le garçon fronça les sourcils. « Ce serait plutôt à moi de t'écouter. Pourquoi est-ce que tu as réagi comme ça tout à l'heure ? J'allais te le dire pour l'école, j'attendais juste que ce soit sûr. »
« C'est juste que- » Elle pinça les lèvres, prenant quelques secondes pour trouver les bons mots. « On est toujours là à parler de mes problèmes, de ce qui se passe dans ma vie. Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais ça me donne vraiment l'impression d'être égoïste. »
« Qu'est-ce que tu- »
Mais elle l'interrompit en secouant la tête. « C'est quand la dernière fois qu'on a eu une discussion sérieuse qui n'avait pas pour sujet principal mes parents ? » Le silence s'éternisa. « Tu vois ce que je dire ? »
Léo se passa une main sur la nuque et soupira. « D'accord, je veux bien l'admettre. Mais est-ce que c'est si grave que ça ? C'est mon rôle, je me dois de m'inquiéter pour toi. »
« Et ce rôle va dans les deux sens. » Elle lui lança un regard insistant. « Tu ne penses pas que moi aussi j'ai envie de savoir ce qui t'arrive d'important ? Savoir si tu as rencontré quelqu'un ou alors si tu vas peut-être rentrer dans une école que tu as toujours voulu intégrer, mais que tu n'as jamais osé ? »
Là était le fond du problème. Elle n'était plus une enfant de qui on devait s'occuper et protéger. Elle était assez grande pour avoir ce genre de conversations importantes sur le futur, aussi incertain soit-il. Et ça, Léo ne l'avait toujours pas compris.
« Alors oui, j'ai été vexée de savoir que tu l'avais dit à Lucas, mais que tu attendais que ce soit sûr pour me tenir au courant. Comme si je n'étais pas capable de supporter cette pression et la déception qui pourrait peut-être en découler. »
« Je ne pensais pas que ça t'affecterait autant. » Murmura-t-il, une expression inconfortable sur le visage.
Son ton apaisa Lucie qui se sentit presque que mal de tout lui mettre sur le dos d'un seul coup. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable de quoi que ce soit, qu'il pense que son comportement vis-à-vis d'elle était constamment mauvais. Elle aimait le fait qu'il la protège comme si elle était sa petite sœur, mais elle voulait aussi qu'il la voit comme elle était aujourd'hui. Presque adulte.
« Ce n'est pas si grave que ça. » Finit-elle par lâcher, l'observant avec un petit sourire. « Mais je ne suis plus la petite fille que tu as sortie de l'eau et il faut que tu le comprennes. »
Il la regarda dans les yeux, un petit air nostalgique s'y trouvant. « Le temps passe beaucoup trop vite. » Bougonna-t-il.
Elle rigola, retrouvant enfin sa personnalité taquine qu'elle affectionnait tant. Elle savait qu'exprimer ce qu'elle ressentait était plus agréable que de tout garder pour soi et elle se rendait bien compte qu'elle aurait dû lui en parler plus tôt.
Son train de pensées fut interrompu pas Lucas qui s'approcha d'un pas vif, s'empara de sa main et la traîna jusqu'à un siège de la grande roue qui venait tout juste de se libérer.
Il s'installa et se tourna vers elle, une expression motivée formée par les traits fins de son visage. « On va voir si je suis une poule mouillée. »
« On sait tous les deux que tu vas avoir peur une fois arrivé en haut. » Le taquina-t-elle en se mettant à ses côtés, laissant le mécanisme se mettre en marche pour pouvoir laisser la place à tout le monde.
Il leva les yeux au ciel et soupira. Un petit silence agréable s'installa entre eux alors qu'ils observaient les alentours au fur et à mesure que leur ascension commençait.
« Ça va mieux ? » Sa question fut accueillie par un signe de tête et un sourire. « Tu sais, je suis désolé. J'étais avec Léo quand il a reçu l'appel, je n'étais pas censé le savoir avant toi. »
Lucie balaya sa remarque d'un signe de la main. « Ce n'est pas grave, je peux comprendre que ce soit plus facile de t'en parler à toi qu'à moi. Et puis, ce n'était pas vraiment ça le problème. »
Lucas se contenta de la regarder dans les yeux, comme pour s'assurer qu'elle lui disait bien la vérité. Et c'était ce qu'elle appréciait le plus chez lui, il n'insistait pas pour connaître chaque détails de l'histoire, il acceptait qu'il y avait des choses qu'il n'avait pas besoin de savoir, qui ne le regardaient pas.
Un sourire se dessina sur ses lèvres et il lui serra la main avant de regarder autour de lui, jetant un regard malencontreux vers le sol. Son teint blanchit tellement que Lucie eut l'impression qu'il s'était maquillé comme les hommes du XVIIIème siècle, ce qui l'amusa.
« Je ne me sens pas très bien. »
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