Ce n'était pas censé se passer comme ça.

Non, Lucie n'avait pas du tout imaginé les choses de cette façon, surtout après la découverte comme quoi Lucas passait lui aussi ses vacances au même endroit qu'elle. Elle s'imaginait déjà passer les meilleures vacances de sa vie, mais c'était comme si le sort s'acharnait contre elle. Pourquoi ?

Ce fut de bonne humeur qu'elle se leva ce matin-là, impatiente à l'idée de la journée qui s'annonçait. Tous les éléments étaient réunis pour qu'elle passe un excellent moment et elle se félicitait de pouvoir se dire ceci pendant les vacances. Cependant, il avait fallu qu'elle descende prendre son petit déjeuner pour déchanter très rapidement.

À sa grande surprise, elle avait à peine mis le pied en bas de l'escalier que sa mère lui adressait la parole avec un sourire. « Bonjour, tu as bien dormi ? »

Plus déroutée que jamais par ce comportement des plus irréels, Lucie ne put s'empêcher de la dévisager en se préparant à manger. « Euh, ça peut aller oui. »

« Tu as prévu de faire quelque chose aujourd'hui ? »

Elle se comportait si... normalement. Elle préparait ses affaires avec le sourire aux lèvres comme si c'était ce qu'elle avait toujours fait, s'adressant à sa fille comme n'importe quel parent. Mais ce n'était pas normal, quelque chose ne tournait pas rond.

« Et bien, on a prévu d'aller à la plage déjà. » Répondit-elle avec précaution. « Après on va aviser en fonction de nos envies. »

« Non, tu vas rester à la maison aujourd'hui. »

Dans un premier temps, Lucie ne comprit pas ce que ça voulait dire. Elle avait l'impression d'avoir rêvé ces paroles, que ce n'était qu'un simple produit de son imagination. Mais elle réalisa ensuite que ce n'était pas le cas et se retourna vers son père avec de grands yeux alors que celui-ci venait d'entrer dans la pièce, son attirail habituel sur le dos.

« Attend, quoi ? »

« Tu m'as très bien entendu, tu ne sors pas aujourd'hui. » Affirma-t-il sans même prendre la peine de la regarder.

Lucie était tout simplement abasourdie. « Et en quel honneur ? Il ne me semble pas avoir fait quoi que ce soit pour mériter ça. »

Cette réflexion était certainement celle de trop puisqu'il tourna ses yeux froids vers elle. « Peut-être, mais tu n'as pas besoin de passer toutes tes journées dehors. Ce n'est bon pour personne. »

« Mais- »

« Non. » La coupa-t-il, son ton strict se mariant parfaitement à son comportement. « Il n'y a pas à discuter, tu restes ici point final. »

Et aussi simplement que cela, sa journée venait de voler en éclat. La décision avait été prise et, encore une fois, à son encontre. Elle n'avait pas son mot à dire et devait l'accepter comme la petite fille docile qu'elle était. Se taire et obéir.

Sans un autre regard, son père s'empara de ses affaires et de ses clés et sortit de la maison, la laissant ainsi seule avec sa mère qui n'avait pas donner son avis. Si elle était honnête avec elle-même, Lucie n'était même plus sûre que ce dernier comptait.

Depuis le gala du Nouvel an, ils semblaient avoir échangé leur place, son père aboyant des ordres et sa mère restant passive. Que c'était-il passé ? Elle n'en avait pas la moindre idée.

Alors qu'elle était assise devant son petit-déjeuner à regarder dans le vide, sa mère soupira. « Écoute, on va rentrer très tard ce soir. Tu as la maison pour toi toute seule alors profites-en pour inviter tes amis et passez la journée ici. »

Et elle rejoignit son mari lorsque Lucie hocha la tête.

Elle était dépitée. Pourquoi est-ce qu'il s'acharnait sur elle de cette façon ? Et puis, ce n'était pas comme si elle avait autre chose à faire de ses vacances, sortir était littéralement sa seule activité. Si elle ne le faisait pas, elle mourrait d'ennui.

La sonnerie de son téléphone la fit sursauter, annonçant un appel visio d'Alexia. Cette dernière était la meilleure amie de Lucie depuis des années déjà. Elles s'étaient connue dès leur en sixième, partageant leur chambre depuis le premier jour.

Elle décrocha sans plus d'enthousiasme, la tête posée sur ses bras. « Hey. »

Le visage souriant de sa meilleure amie apparut sur l'écran, uniquement pour laisser place à une mine renfrognée une seconde plus tard. « Oula, tu n'as pas l'air ravi toi. »

« Bravo Einstein. »

« D'accord alors laisse-moi deviner, c'est à cause de tes parents ? » Se contenta-t-elle de dire avec un regard entendu, préférant ne pas relever sa réflexion.

« Sérieusement, ils m'épuisent ! » Craqua la brune avec une exaspération plus que visible. « Ma mère pense qu'elle peut faire ami-ami avec moi et mon père me traite comme une criminelle à enfermer. »

Alexia fronça les sourcils. « Comment ça ? »

« Il m'a interdit de sortir aujourd'hui juste sous prétexte que ce n'est pas bon. Qui pense ça pendant les vacances ? Et dans une ville que je connais par coeur en plus de ça. »

« Bon, » soupira son amie avec une grimace, « tu comptes faire quoi du coup ? »

Lucie se frotta les yeux, le moral à nouveau dans les chaussettes. « Je vais dire à Lucas et aux autres de venir, il y a plein de choses à faire ici donc sur ce point j'ai de la chance, mais c'est le principe qui m'ennuie. Cette situation est juste ridicule. »

« Wow, attend une seconde et rembobine. » S'exclama Alexia qui la regardait désormais avec des yeux ronds. « Qu'est-ce que Lucas vient faire dans cette histoire ? Comment ça tu vas lui dire de venir ? »

« Je ne te l'ai pas dit ? » Lucie haussa les épaules comme si ce n'était rien. « Il s'avère qu'il passe lui aussi ses vacances ici. »

« Et tu ne me l'as pas dit ? »

Levant les yeux au ciel, elle secoua la tête. « Je n'en ai pas eu l'occasion. Et puis, il ne me semble pas que ce soit l'important dans cette histoire. »

« Au contraire ça change tout ! » Alexia sourit de toutes ses dents. « Écoute, il est là avec toi alors profites-en pour passer du temps avec lui. Ne laisse pas tes parents gâcher ces vacances alors que celles-ci s'annoncent être les meilleures que tu as depuis une éternité. »

Lucie l'observa sans vraiment la voir, réfléchissant à ses paroles. Oui, toute cette histoire avec ses parents l'affectait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre, mais d'un autre côté, Lucas était là et ne demandait qu'à passer du temps avec elle. Si elle ne pouvait pas sortir, autant en tirer le meilleur et quand même passer une bonne journée.

« T'as raison. Je vais les chasser de ma tête et tout faire pour profiter un maximum de mes vacances. De toute manière, ils se sont toujours comportés de cette façon, je m'y suis habituée et donc il n'y a aucune raison pour que ça m'affecte davantage maintenant. Merci. »

Le sourire de la blonde s'agrandit encore plus, heureuse de voir de l'efficacité de leur conversation. « Allez, contacte-les tous et passe une bonne journée. Je te laisse. »

Lucie la remercia une nouvelle fois et raccrocha. Elle ne se fit pas prier pour envoyer un message à tous ses amis et ceux-ci ne tardèrent pas non plus à débarquer.

Sans surprise, ils avaient tous beaucoup accroché ensemble. Les amis de Lucas s'étaient très facilement intégrés à la bande même si cette dernière était composée uniquement d'amis d'enfance. Lucie était contente que ce soit le cas, lui permettant ainsi de ne pas avoir à choisir entre passer du temps avec ses amis ou avec son copain.

Ils se retrouvaient donc à huit chez elle, assis autour de la piscine à discuter de tout et de rien. Par chance, le beau temps était de leur côté.

« Je n'arrive pas à y croire ! » Léo faisait les cents pas, un air mécontent figé sur le visage. « Vraiment, c'est juste impensable. »

Lucie reposa son verre sur la table avec un bruit sourd. « À vrai dire, ce n'est pas le cas. C'était plutôt prévisible qu'ils le fassent un jour ou l'autre. »

Il s'arrêta devant elle, révolté. « Mais je ne comprends pas. Ils nous connaissent, ils savent très bien qu'on ne te ferait jamais faire de conneries. » Il fit une pause avant d'ajouter, « Du moins la plupart du temps. »

« Sérieusement Léo, laisse tomber. » Elle lui lança un regard entendu. « Ne te casse pas la tête avec ça, c'est juste une journée. »

Il ouvrit la bouche pour rétorquer, mais changea d'avis et se contenta de secouer la tête et d'entrer dans la maison d'un pas rageur. Lucie le regarda s'éloigner et soupira. Il prenait toute cette histoire beaucoup trop à coeur.

« Comment ça se fait que ça le travaille autant ? »

Elle se tourna vers la voix qui venait de derrière elle et tomba nez à nez avec Lucas qui observait l'entrée de la maison, non pas avec jalousie, mais avec une curiosité évidente. Ses cheveux avaient pris un drôle d'angle, comme s'il venait de sauter de son lit.

Le tirant par la main pour qu'il vienne s'assoir à ses côtés, elle lui sourit. « Disons qu'il a très souvent tendance à se prendre pour mon grand frère. »

Un étrange sourire fit son apparition sur ses lèvres et Lucie n'arriva pas à déduire ce que ça voulait dire. Parfois, Lucas pouvait être tellement spécial dans sa façon de raisonner qu'elle préférait ne pas se poser plus de questions et se contentait d'aller dans son sens.

« Tu es sûre que tu vas bien ? » Elle fronça les sourcils alors que l'inquiétude se lisait désormais sur son visage. « Tu sais, avec tes parents et tout. »

« Lucas, » soupira-t-elle, « c'est rien je t'assure. J'ai l'habitude. »

« Tu as le droit de te sentir mal, tu n'as pas à faire celle que ça n'atteint pas juste pour prouver à tout le monde que tu es forte. La faiblesse c'est universel, ce n'est pas parce que tu en fais preuve une fois que ça fait de toi une personne qui va s'effondrer à la première occasion. »

Lucie planta son regard dans le sien. « Je vais bien. Si ce n'est pas le cas, je te promets que tu seras le premier au courant. Maintenant, j'essaye de faire en sorte que cette mauvaise journée se transforme en bonne journée. »

Il ne semblait pas convaincu. Ses yeux retranscrivaient toute l'inquiétude qu'il éprouvait, affichant aussi toute la volonté qu'il avait de pouvoir l'aider et d'être là pour elle. L'importance qu'elle avait à ses yeux ne faisait aucun doute.

Pour appuyer ses paroles, Lucie lui sourit et l'embrassa doucement. Elle lui était véritablement reconnaissante de vouloir prendre soin d'elle de cette façon, mais elle était aussi persuadée au fond d'elle que c'était inutile et qu'elle pouvait gérer la situation.

Leur moment fut briser par la sonnerie du portable de Lucas qui annonçait un appel entrant. Il le sortit de sa poche avec agacement, prêt à le jeter dans la piscine s'il s'agissait de son père. Heureusement pour l'appareil, l'émetteur n'était autre que Matteo, l'un de leurs amis du lycée. Ce dernier pouvait être considéré comme le rigolo de la bande.

« C'est dingue ! » S'exclama le brun en tournant le portable vers elle. « Même en vacances et à des kilomètres il arrive à nous interrompre. »

Lucie secoua la tête en rigolant. « Décroche plutôt, on va s'amuser un peu. »

Il ne savait pas ce qu'elle avait dans la tête, mais il s'exécuta et répondit, laissant ainsi apparaitre sur l'écran le visage de son ami. « J'espère que tu as une bonne raison pour m'interrompre maintenant. »

« Et bien, la simple vue de mon charisme naturel qui te manque énormément. » Répondit Matteo avec une fierté non-dissimulée.

« Tu es courant que je t'ai vu il y a à peine quelques semaines ? » Rétorqua Lucas, un sourcil haussé.

« Et alors ? On ne peut pas se passer de moi. » Dit-il en balayant sa remarque de la main.

« Et tu en es sûr de ça ? » Matteo fronça les sourcils, cherchant autour de Lucas d'où venait cette voix. Lucie fit donc son apparition dans le champ avec un signe de la main. « Salut. » Mais avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, elle lui fit un grand sourire et raccrocha. « Maintenant, mets-le en mode avion, sinon tu vas te faire harceler. »

Lucas le fit en riant. Il aimait le fait de les faire mijoter, lui et son frère jumeau Thomas, mais un truc qui était sûr, il n'était pas pressé de devoir faire face à la vague de questions qui allait lui tomber dessus dès qu'il reprendra son téléphone.

Ils passèrent le reste de la journée à discuter, jouer à différents jeux et à profiter de la piscine. L'idée de sa mère s'était avérée être excellente puisque Lucie passait un très bon moment. S'il y avait une chose qu'elle aimait par dessus tout, c'était passer du temps avec ses amis et ils n'avaient pas besoin de faire des choses extraordinaires pour s'amuser.

Quand vint l'heure du diner, ils se mirent d'accord pour acheter des pizzas et Lucie se rendit dans la cuisine, qui donnait directement dans le jardin, pour téléphoner. Elle n'eut pas à attendre longtemps pour que ça décroche et, après avoir passé commande pour tous et avoir fourni son adresse, le restaurateur lui donna une tranche horaire pour la livraison.

Alors qu'elle rangeait une bouteille d'eau dans le frigo, Manon la rejoignit, la mine préoccupée. Ses yeux noisettes se promenaient tout autour de la pièce sans jamais se poser sur Lucie et elle se triturait les doigts comme s'ils la démangeaient.

La brune fronça les sourcils et s'approcha de son amie. « Ça va ? »

« Oui oui, c'est juste que- » Elle grimaça et la regarda enfin dans les yeux. « Écoute, je suis vraiment désolée pour l'autre fois à la soirée. Je ne savais pas que Lucas était ton copain, sinon jamais je ne me serais approchée de lui. » Lucie ouvrit la bouche pour répondre, mais n'en eut pas le temps. « J'aurais dû m'excuser directement, c'est pour ça que tu es partie plus tôt et je me sens vraiment coupable. »

Elle cligna des yeux à plusieurs reprises avant d'exploser de rire, provoquant la perplexité chez son interlocutrice. « Tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit. Déjà, tu ne pouvais pas savoir, tu ne peux pas lire dans les pensées. Et puis, si je suis partie plus tôt, ce n'est pas du tout à cause de ça. »

« Tu en es sûre ? » Demanda-t-elle avec timidité.

« Évidemment, j'étais juste fatiguée et sous le choc. J'avais juste besoin de dormir. » Elle lui sourit avant d'ajouter, « En plus, je te connais. Je sais très bien que si tu l'avais su, tu ne te serais pas du tout comportée de la même façon. Non pas que ce soit bien grave. »

« Enfin, » elle écarquilla les yeux avec gravité, « j'ai failli draguer ton copain quand même. »

Lucie balaya sa remarque de la main. « Il aurait paniqué et serait parti en courant de toute manière, ne t'en fais pas pour ça. »

Cette réflexion suffit à lui rendre son sourire et les deux jeunes-filles se mirent à rigoler.

Une grosse demi-heure plus tard, la sonnette retentit, annonçant l'arriver des pizzas. Lucie se précipita sur la porte et l'ouvrit sur une fille qui semblait écraser par la quantité de boites qu'elle tenait dans ses bras. La brune la pressa à l'intérieur pour qu'elle puisse déposer le tout sur la table et ainsi se débarrasser de sa charge.

Lorsqu'elle put enfin se détacher de ses boites et releva la tête, la jeune fille écarquilla les yeux en regardant autour d'elle. Lucie profita de ce moment d'inattention pour l'observer. Elle ne devait guère être plus vieille qu'elle, ses longs cheveux bruns étant rassemblés en une queue de cheval. Ses yeux d'un bleu profond observaient la pièce avec une sorte d'émerveillement, comme si elle n'avait jamais rien vu de tel.

Avec un sursaut, elle se tourna vers Lucie avec gêne. « Excusez-moi, ce n'était pas très professionnel de ma part. »

« Oh ce n'est rien et puis tu n'es pas obligée de me vouvoyer, on a sensiblement le même âge. C'est trop bizarre après. » Elle lui sourit et fit un signe en direction du jardin. « Est-ce que ça te dérangerait de m'accompagner ? On paye à plusieurs donc ça sera plus simple. »

Elle hocha la tête, rougissant de timidité. « Je vous... te suis. »

Quand elles sortirent, Lucas et Kyllian avaient uni leur force pour pousser Sam dans la piscine alors que celui-ci se débattait et ce sous les encouragements des autres. Bien sûr, ils réussirent au moment même où elles s'approchaient, les éclaboussant par conséquent des pieds à la tête.

En émergeant de sous l'eau, Sam s'apprêtait à hurler sur ses amis, qui étaient mort de rire, mais ouvrit de grands yeux en remarquant les deux filles. Il sortit précipitamment de la piscine et se rua sur elles. Du moins, il porta très peu d'attention à Lucie.

« Je suis vraiment vraiment désolé. » S'empressa-t-il de dire, affolé. « Je voulais pas, c'est eux qui m'ont poussé. »

La nouvelle venue était désormais écarlate d'embarra pendant que Lucie fusillait du regard les deux responsables. « Euh... Ce n'est pas grave, vous étiez ma dernière livraison de toute façon. »

« Et bien pour nous faire pardonner, » intervint Lucie en tendant une partie de l'argent qu'ils devaient pour les pizzas alors que les autres allaient chercher le leur, « je te propose de revenir ici une fois que tu t'es débarrassée de ton matériel et de passer le reste de la soirée avec nous. »

« Je ne sais pas trop... »

Mais elle secouait déjà la tête avec un sourire. « Maintenant que tu as mis un pied dans le groupe, tu ne peux plus en sortir. Autrement dit, tu n'as pas le choix. » Après une nouvelle hésitation, elle finit par acquiescer. « Comment est-ce que tu t'appelles ? »

« Zoé. » Répondit-elle en s'emparant de l'argent qu'on lui tendait.

« Bienvenue dans le groupe Zoé. » Déclara solennellement Lucas qui s'était approché de Lucie, tout en restant à bonne distance par peur de représailles.

Avec un sourire toujours aussi timide, Zoé finit par partir pour terminer son service pendant que les autres reprenaient leurs activités. Alors que tous s'activaient, Lucas et Kyllian s'apprêtant à se faire rabrouer par Lucie, Sam était toujours planté à sa place, n'ayant pas bougé d'un millimètre.

Malheureusement pour lui, se fut Léo qui le remarqua en premier. Il s'approcha doucement de lui et le secoua par l'épaule, le faisant sursauter. « Ça va mon pote ? »

Sam regarda tout autour de lui et hocha vivement la tête. Désormais, tous ses amis étaient tournés vers lui avec curiosité, la plupart un sourire amusé sur les lèvres.

Kyllian le prit par les épaules, le visage moqueur. « Tu ne te serais pas fait happé par une flèche par hasard ? Tu sais, rose et avec un petit coeur au bout. »