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Chapitre 23 - « Le beau temps avant la pluie. »

Lucie était morte à l'intérieur, il n'y avait pas d'autre explication possible. Elle ne ressentait rien, ne pensait à rien et était simplement vide de tout sentiment, de toute émotion. Son corps était juste un vaisseau qui lui rappelait qu'il avait besoin de nourriture et d'eau pour avancer avant de la guider jusqu'à son lit dans lequel elle s'installait pour la journée entière.

Elle ne voulait pas sortir, n'ayant aucune envie de devoir expliquer à ses amis son état d'esprit et pourquoi elle avait disparu pendant trois jours sans donner de nouvelles. Elle pouvait déjà entendre leurs questions se répercuter dans son esprit dénué de toute réflexion et se voir ne pas savoir quoi leur répondre.

Bien sûr, elle était consciente que peu importait ce qu'elle décidait de faire, ils s'inquiétaient pour elle. Après tout, ne pas les contacter était presque aussi pire que de voir à quel point elle dépérissait, incapable de dormir la nuit et ne faisant que des aller-retour entre la cuisine, la salle de bains et sa chambre.

Elle était perdante à tous les niveaux, ce qui expliquait certainement pourquoi elle ne se sentait pas pressurisée à devoir prendre une décision. Sortir ou rester enfermée chez elle. De plus, cette dernière solution lui permettait d'éviter le fond du problème et elle ne s'en plaignait pas.

Croiser Lucas.

Elle n'avait pas pu se résoudre à l'ignorer complètement, il était le seul qu'elle avait accepté de voir durant ces trois jours, même si ce n'était que quelques minutes. Elle voulait désespérément s'éloigner de lui, rendre les choses plus faciles à digérer, que ce soit pour elle, mais également pour lui.

Sauf qu'elle n'y arrivait pas. Elle s'était tellement habituée à sa présence, être avec lui était devenu aussi naturel que de respirer et aussi vital. Quelque chose manquait à chaque fois qu'elle était seule et qu'elle savait que ça devait rester ainsi. Elle finissait donc toujours par craquer et lui demandait de venir la voir.

Il acceptait, venait, restait quelques minutes et repartait. Et ainsi de suite, sans poser de question.

C'était injuste envers lui, elle lui devait une explication, mais comment lui la donner sans faire ce que son père voulait précisément qu'elle fasse ? Elle ne pouvait pas, c'était inévitable. Lucas le sentait, il n'était pas stupide, et pourtant, il ne disait jamais rien.

Lucie ne savait pas si elle devait l'en remercier ou le détester pour ça. Aussi déchirée qu'elle était, elle savait ce qu'elle devait faire et essayait simplement de trouver le courage de. Le fait qu'il évitait lui-même inconsciemment le sujet ne l'aidait pas à le trouver et la frustrait au plus haut point.

Même si ce n'était pas normal, elle avait besoin qu'il l'aide, elle ne pouvait pas le faire toute seule.

Mais c'était tellement injuste d'attendre une telle chose de lui alors qu'il n'avait aucun poids dans cette décision, qu'il ne pouvait que l'accepter et tourner le dos.

Quelle allait être sa réaction ? Qu'allait-il lui dire ? Il la détesterait de ne pas être capable de tenir tête à son père, mais il la détesterait encore plus du fait qu'il ne connaitra pas la véritable raison derrière ce choix. Il penserait qu'elle ne voulait plus de lui, qu'elle le laissait tomber sans même crier garde et qu'elle s'était jouée de lui.

Il ne pouvait que la détester parce qu'elle lui donnerait toutes les raisons de.

Lucie se frotta les yeux de la paume de ses mains. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement disparaitre sous ses couvertures et n'en sortir que lorsque le jour de retourner au lycée sera arrivé ? De ce fait, elle pouvait se cacher et n'aurait pas à faire face à son père.

Avec un soupire à fendre l'âme, elle se leva, posant ses pieds nus sur le parquet froid. Le soleil n'était pas levé depuis longtemps et le vent semblait souffler à l'extérieur. Elle pouvait voir les branches des arbres se balancer de gauche à droite dans une danse désordonnée. Le ciel était partiellement bleu, un nuage d'un gris sombre se profilant à l'horizon.

Un orage se préparait, notamment expliqué par les fortes chaleurs qu'ils avaient connu ces derniers jours. Le beau temps avant la pluie.

Lucie resta bloquée sur ce nuage un peu plus longtemps que le voulait la normale. Il y avait quelque chose d'hypnotisant à le regarder avancer, centimètre par centimètre, poussé par les rafales de vent qu'il rencontrait. Plus son étendue rentrait en ligne de mire, plus il s'assombrissait et un voile lointain s'en dégageait.

Cette perturbation allait être violente, certainement la pire qu'ils avaient connu depuis le début de l'été.

Se détachant maladroitement de ce qui se préparait, la jeune fille s'empara d'une veste et sortit de sa chambre, descendant les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée d'un pas lourd. Tous ses muscles étaient douloureux, réclamant à grand peine les étirements qu'ils connaissaient habituellement, mais qu'ils n'avaient pas rencontrés depuis plusieurs jours.

L'énergie lui manquait tellement qu'elle n'arrivait même plus à tenir sa routine d'entrainement. Elle savait qu'elle allait le regretter lorsqu'elle reprendrait la danse, surtout si proche de la rentrée, mais son esprit n'y était pas et elle ne pouvait pas y remédier.

Lorsqu'elle entra dans la cuisine, l'atmosphère était sombre, la fenêtre faisant directement fasse au mauvais temps qui se précipitait sur eux. La pièce aurait été silencieuse si ce n'était pour les bruits des cuillères contre les tasses de café.

Le regard rivé sur le placard qui se trouvait au bout de son chemin, Lucie s'avança d'un pas déterminé et prit l'un des paquets de gâteaux qui se trouvaient à l'intérieur avant de faire demi-tour. Elle s'apprêtait à sortir pour retourner dans sa chambre lorsqu'une voix l'interpella. Se figeant sur place, elle prit une grande inspiration et se tourna lentement.

Son père, installé à la table de la cuisine tasse en mains, l'observait d'un œil critique, l'écran de son ordinateur allumé devant lui. Il avait troqué son costume habituel pour un polo blanc qui faisait ressortir les mèches grisonnantes de ses cheveux. Cette vue l'inquiéta, avait-il décidé de ne pas aller au travail aujourd'hui ?

« Alors ? » Son ton était froid et demandeur, reflétant parfaitement la lueur qui brillait dans son regard. « C'est fait ? »

Lucie sentit son cœur accélérer, augmentant bien trop sa pression artérielle. Elle ne savait pas quoi répondre, mais, même si elle en avait eu une idée, sa voix refusait de lui obéir. Elle ne put maintenir que quelques secondes le regard de son père avant de devoir détourner les yeux pour se concentrer sur le sol.

« Tu as jusqu'à la fin de la semaine. »

Il n'avait pas besoin d'en dire plus. Lucie n'en attendit pas plus et sortit de la pièce, se précipitant dans sa chambre. Elle posa la boite de gâteaux sur sa table de nuit et se laissa tomber sur son lit, tout appétit ayant disparu.

Elle resta comme ceci, sans bouger, pendant un temps qui lui glissa entre les doigts. Tout son être lui échappait alors qu'une vague de stress s'emparait des ses entrailles et s'amusait à faire des nœuds avec. Le stress ne lui était pas inconnu, elle avait l'habitude de le ressentir lorsqu'elle s'apprêtait à monter sur scène ou lorsqu'elle passait un examen important.

Mais rien ne comparait à celui qu'elle ressentait maintenant. Elle n'arrivait pas à le gérer tout simplement parce qu'elle ne savait pas quand elle en verrait la fin. Il semblait ancré en elle et ne pas vouloir déloger de sitôt.

L'angoisse commençait également à faire son apparition. Que ferait-elle si elle n'arrivait pas à se sortir de cette situation ? Si elle n'arrivait pas à s'éloigner comme il le fallait et qu'elle détruisait le futur de Lucas ? Elle ne pourrait pas vivre avec cette culpabilité.

Elle ne s'en sentait tellement pas capable, cette réalité devenait de plus en plus plausible. Elle risquait d'y faire face et bien plus rapidement que ce qu'elle aurait voulu. Malgré elle, il fallait qu'elle s'y prépare.

Les minutes défilèrent, se transformant en heures et laissant le mauvais temps arriver jusqu'à eux. Lucie pensait s'être endormie, en tout cas son corps lui donnait cette impression. Son mal de tête s'était estompé, mais la fatigue persistait. Elle allait devoir faire avec.

Elle commença donc à se préparer, même si l'envie n'était pas présente. Elle devait faire quelque chose et passer outre ses craintes, affronter ses amis en dépit de l'air morose qu'elle se trainait. Elle ne pouvait pas les éviter indéfiniment.

Rassemblant ses cheveux en une simple queue de cheval, n'ayant pas la foi d'essayer de les coiffer, elle enfila un jean et un t-shirt vert, prenant une veste pour se couvrir du vent qui soufflait de plus en plus, l'air se rafraichissant à vue d'œil.

Elle sortit de la maison en un temps record, réussissant à ne croiser aucun de ses parents pour ne pas avoir à subir leurs questions. Elle n'avait pas non plus besoin de demander pour savoir où retrouver ses amis. Avec le temps qui couvait, ils ne pouvaient se trouver qu'à un seul endroit.

La route n'était pas très longue, mais le vent ne la rendait pas agréable, d'autant plus que Lucie faisait tout pour retarder le moment de son arrivée. Elle ne pensait pas, mais elle redoutait véritablement de se retrouver devant eux à devoir répondre à leurs questions. Elle ne pouvait pas non leur en vouloir de demander des explications, elle aurait certainement fait la même si elle avait été à leur place.

Tout de même, l'angoisse lui nouait l'estomac.

Son humeur ne s'améliora pas lorsque les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber. N'ayant rien pour se protéger, Lucie dût accélérer le pas. Les dommages étaient cependant déjà fait lorsqu'elle arriva à destination, ses cheveux gouttaient le long de sa nuque et son t-shirt était devenu plus foncé. Seul son jean restait quelque peu sec, ce qui était plutôt une bonne nouvelle.

Elle pénétra à l'intérieur, le froid lui glaçant les os. Il s'agissait d'un café qui bordait la plage avec la particularité que la salle était ouverte sur l'extérieur. La lumière, actuellement allumée pour contrebalancer le manque d'éclairage naturel, était tamisée et de la musique se déversait des enceintes qui étaient dispersées un peu partout dans la pièce.

Assis un peu plus loin, ses amis étaient au milieu d'une conversation agitée, seulement masquée par les bruits ambiants. Le seul qui ne semblait pas participer était Lucas qui se tenait plus en retrait, le regard fixé devant lui Son expression ne transmettait rien si ce n'est de l'ennui.

Il fut le premier à remarquer son arrivée.

Sautant sur ses pieds, il s'approcha d'elle d'un air presque paniqué. Lucie n'arrivait pas à lire ce qui s'y trouvait, les informations qui lui parvenait étaient beaucoup trop denses et désorganisée. Il y avait de tout et rien en même temps.

Devant son air interrogateur alors qu'il replaçait une mèche de ses cheveux qui lui collait à la joue, elle haussa les épaules. « Il pleut. »

Bien sûr, il n'avait pas pu passer à côté de ce détail, mais il ne releva pas et se contenta de lui adresser un sourire inquiet. « J'ai cru que tu ne viendrais pas. »

Lucie ne savait pas quoi répondre à ça. Elle-même pensait rester enfermée chez elle, une fois de plus. En tout cas, ce n'était pas l'envie qui manquait, mais elle était sortie sans même le décider et s'était retrouvée devant lui avec une rapidité déconcertante.

Lucas n'attendait pas spécialement de réponse de sa part, au lieu de quoi, il s'empara de sa main et la guida jusqu'à leurs amis et lui tendit sa veste pour qu'elle la pose sur ses épaules mouillée. Ceux-ci la saluèrent avec enthousiasme, mais ne lui posèrent pas plus de questions comme elle aurait pu penser. Elle ne savait pas ce qu'ils s'étaient dit avant qu'elle n'arrive, mais ils avaient dû se mettre d'accord pour ne pas la pressuriser à leur parler.

Elle ne put échapper au regard insistant que lui adressa Léo, mais ce dernier n'insista pas non plus. Elle eut tout de même le temps d'y voir de l'inquiétude, mais également de la déception. Ce n'était pas étonnant, il devait se demander pourquoi elle ne lui parlait pas de ce qui la dérangeait si visiblement.

Les conversations allaient demander bon train, mais Lucie était incapable de se concentrer et d'écouter ce qui était dit. Elle ne pouvait que sentir la main de Lucas dans la sienne qu'elle ne voulait pas lâcher. Elle ne savait pas si l'effet était le même pour lui, mais elle avait l'impression que ça faisait une année lumière qu'elle ne l'avait pas touché.

Son esprit complètement tourné sur le contact de sa peau tiède, elle faillit manquer ce qu'il lui dit. « J'ai terminé, la musique sur laquelle je bloquais, tu sais ? »

Il n'en fallut pas plus à la jeune fille pour savoir de laquelle il parlait. Cela faisait plusieurs semaines qu'il n'arrivait pas à terminer une composition qu'il avait commencé au début des vacances, n'étant jamais satisfait de la façon dont tournait les couplets et trouvant toujours une petite erreur là où il n'y en avait pas.

Il insistait, mais avait failli abandonner à plusieurs reprises.

« Je peux l'écouter ? »

Une lueur passa dans son regard bleu et il n'hésita pas à sortir son téléphone et à le lui tendre une fois ouvert sur la bonne page. Lucie écouta attentivement la musique, se laissant porter par les différentes notes qui la composaient. Il y avait quelque chose sur lequel elle n'arrivait pas à mettre le doigt, mais, à chaque fois qu'elle écoutait une pièce qui venait de Lucas, elle se sentait plus légère, comme si ses problèmes s'envolaient un par un.

Il n'y avait plus que cette mélodie, le monde extérieur s'effaçait et laissait place à la féerie qui s'en dégageait. Il était fait pour ça, c'était indéniable.

Lorsque les dernières notes retentirent, Lucie sentit son cœur s'affaisser. Elle aurait préféré que la musique ne s'arrête jamais, mais elle se tourna tout de même vers le brun. « Tu en es satisfait ? »

Il mit quelques secondes pour réfléchir, mais hocha tout de même la tête. « Je pense que c'est la bonne cette fois-ci. D'ailleurs, j'aimerai bien trouvé quelqu'un pour mettre une voix sur celle-ci. »

« Pourquoi tu ne le fais pas toi-même ? »

Lucie savait pertinemment qu'il pouvait chanter. Elle l'avait entendu plusieurs fois et, même si elle n'était pas des plus objectives, il avait une très jolie voix. Elle n'avait jamais osé lui poser la question de pourquoi il ne complétait jamais ses musiques avec les paroles qu'il écrivait pourtant, sa passion ayant toujours été un sujet sensible, mais elle s'était toujours demandée quelle pouvait en être la raison.

Elle n'était même pas sûre que lui-même savait.

« Je ne sais pas chanter. » Répondit-il simplement en haussant les épaules, rangeant le téléphone qu'elle lui tendait dans la poche de son jean.

Lucie fronça les sourcils. « Tu sais très bien que ce n'est pas vrai, tu chantes aussi bien que n'importe quel chanteur qui a du succès aujourd'hui. »

Lucas l'observa sans rien dire. Il ne semblait pas remettre ses paroles en doute, mais elles ne semblaient pas le réjouir pour autant. « Je compose, je n'interprète pas. Mes musiques seront bien mieux mises en valeur par quelqu'un qui sait ce qu'il fait. »

« Je ne suis pas d'accord, » rétorqua-t-elle, « peut-être que le jour où tu écriras pour un autre oui, mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Tu composes pour toi, tes musiques se basent sur ton ressenti et elles te représentent. » Elle pouvait voir le doute s'installer dans ses yeux bleus. « Jamais personne ne pourra retranscrire ce à quoi tu pensais quand tu les as écrites à part toi et ça ne les mettra pas en valeur. » Elle haussa une nouvelle fois les épaules, s'adossant au dossier de la banquette sur laquelle ils étaient installés. « Tu devrais essayer, je suis sûre que tu serais surpris. »

Lucas ne répondit rien et se contenta de la regarder avec un mélange de désapprobation, d'admiration, de protestation et de gratitude. Cette contradiction ne manquait jamais d'amuser la jeune fille, il était tellement facile de le perturber quand il en venait à la musique. Il laissait apparaître ce manque de confiance qui lui manquait dans la vie quotidienne.

C'était une nouvelle marque qui prouvait à quel point sa passion était importante pour lui.

Lucie détourna le regard, le fixant sur ses mains alors que son cœur dégringolait de plusieurs étages. La réalité la rattrapait, elle ne pouvait pas lui prendre ce qui comptait actuellement le plus à ses yeux.

« J'ai vu ton père l'autre jour. »

Un choc électrique lui parcourut tout le corps, pétrifiant ses muscles et l'empêchant de bouger. Son cœur battait si fort contre ses côtes qu'elle avait peur qu'il réussisse à bondir hors de sa cage thoracique. Elle ne savait pas si la panique qu'elle ressentait se voyait sur son expression, mais celle de Lucas ne lui dit rien.

« Quand j'étais avec Léo en ville. »

Lucie mit plusieurs secondes à retrouver sa voix, le regardant avec de grands yeux. « Tu ne peux pas le croire, peu importe ce qu'il t'a dit. »

La confusion se dessina sur les traits de son visage, plissant les yeux. « À vrai dire, il- »

Mais Lucie ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et se leva précipitamment, la veste du garçon tombant de ses épaules et laissant le froid s'introduire à nouveau en elle. Ça ne pouvait pas se passer comme ça, il ne pouvait pas déjà l'avoir trouvé alors qu'elle n'avait même pas eu le temps de lui parler.

Sa respiration se faisait courte lorsqu'elle se tourna vers lui, le désarroi et la peur assombrissant ses yeux bleus. Ce n'était pas comme ça qu'elle voulait le faire, ce n'était pas juste pour lui.

Les mots sortirent tout seuls. « Je crois qu'il faut qu'on s'arrête là, nous deux. Ça ne peut pas marcher. »

Le silence qui suivit était lourd et désagréable. Lucas la regardait sans comprendre, comme si ses paroles avaient du mal à se faire un chemin dans sa confusion. Ce n'était pas étonnant, sa déclaration était sortie de nul part et il n'y était pas préparé.

« Quoi ? »

Le cœur de Lucie se brisa lorsque la compréhension commença à briller dans ses yeux et qu'elle fut rapidement remplacée par le sentiment de trahison qu'il devait ressentir. Il ne restait que quelques secondes avant qu'il ne la déteste pour de bon.

« On est bien trop différents, c'est évident. »

Sa voix la lâcha, Lucie n'arrivait pas à en dire plus. Elle ne pouvait se résoudre à lui donner plus de raisons, tout simplement parce qu'elle n'en avait pas. Malgré ses jours de réflexion, tous les scénarios qu'elle s'était imaginée et les discours qu'elle avait pu répéter, rien ne pouvait se retranscrire à l'instant précis. Son cœur se battait contre sa logique.

Lucas finit par secouer la tête et se lever, refusant visiblement ce qu'elle était en train de lui dire. « Non, je- »

Mais elle l'interrompit encore une fois, s'éloignant de la main qu'il lui tendait. Les larmes coulaient d'ores et déjà sur ses joues. « Je suis désolée. »

Elle n'attendait pas de voir sa réaction, incertaine de pouvoir en supporter davantage sans craquer, et tourna les talons, sortant sous l'orage qui se déchaînait. Les gouttes de pluie se mélangeaient à ses larmes alors qu'un goût amer se répandait dans sa bouche.

Ce n'était pas juste.

7 chapitres.

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