Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 18 - « Tu n'as jamais posé de question. »

Lucie profitait du calme ambiant pour faire ses étirements et se vider la tête. Installée sur la terrasse alors qu'il n'était même pas encore sept heures du matin, le soleil était en train de se lever, inondant le ciel de sa douce couleur orangée.

La brise marine était légère, soufflant entre la cime des arbres et emportant avec elle les arômes salées de la mer. L'air n'était pas encore étouffant, lui permettant ainsi de profiter de la fraîcheur matinale avant de devoir supporter une énième journée de fortes chaleurs.

Lucie prit une grande inspiration et ferma les yeux, bercée par le bruit des vagues et de la nature alentour, mais également de la musique qui se déversait de l'enceinte qu'elle avait descendue de sa chambre.

Elle aimait profiter de ces quelques instants de solitude, essayant de se recentrer sur elle-même et d'évacuer ses problèmes éventuels. Elle les trouvait aussi reposants que de dormir, à la différence qu'elle était consciente et qu'elle pouvait réfléchir sans se laisser happer par des rêves sans aucun sens.

Tous ses amis la trouvaient folle de se lever si tôt les matins alors qu'ils étaient en vacances et qu'il s'agissait du seul moment de l'année pendant lequel ils pouvaient en profiter. Mais Lucie aimait se lever tôt. Ce n'était pas qu'elle voulait gagner du temps sur sa journée, au contraire, elle voulait simplement ralentir le temps et se poser sans avoir à subir l'engouement des personnes l'entourant.

L'atmosphère était si calme et lente le matin, elle ne se sentait pas pressée de sortir ou alors de bouger pour une quelconque raison. Elle était seule avec ses pensées, avec ses problèmes, avec elle-même. Il s'agissait du moment idéal pour se détendre avant de devoir reprendre la course qu'était sa vie.

Alors oui, Lucie se levait à point d'heure, quitte à sacrifier de précieuses minutes de sommeil, pour se retrouver et réinitialiser son esprit et son corps.

Elle savait que peu de personnes étaient capable de comprendre son raisonnement, une majorité des gens empoignaient leur vie comme ils empoignaient une moto, avec vitesse et précipitation. Ils ne prenaient pas le temps de faire un point et de prendre du recul, de s'arrêter quelques minutes et de respirer.

Pourquoi fallait-il que la société d'aujourd'hui leur demande de ne jamais prendre le temps ? Réfléchissez, il est temps de choisir la carrière qui vous suivra pendant les cinquante prochaines années de votre vie. Dépêchez-vous, il faut travailler si vous voulez gagner de l'argent. Réveillez-vous, les enfants sont levés. Ne perdez pas de temps, la vieillesse vous rattrape et vous empêchera bientôt de vivre.

Tout était conçu pour qu'ils se précipitent dans la vie. Six heures, lever. Huit heures, travail. Midi, repas. Quatorze heures, travail. Dix-huit heures, sortie. Vingt heures, souper. Vingt-deux heures, coucher. Et ceci pendant des années, de très nombreuses années. Ils n'avaient pas le temps, pas le temps de vivre, pas le temps de respirer.

Lucie était donc décidée à briser ce cycle, du moins tant qu'elle le pourrait. Ce n'était pas grand chose, mais cette pause lui était devenue indispensable. Elle en avait besoin pour démarrer sa journée de la meilleure façon et endurer peu importe se trouverait sur son chemin.

La jeune fille rouvrit les yeux, son regard captant l'atterrissage d'un oiseau dans l'arbre qui longeait la maison. Ses mouvements étaient vifs et alertes, prêt à décoller au moindre bruit suspect.

Ce qu'il fit lorsque la baie vitrée s'ouvrit.

Sursautant, Lucie se retourna vers cette dernière pour voir sa mère sortir, son ordinateur et une tasse de café dans les mains. Ses cheveux lui tombaient élégamment sur les épaules alors qu'elle avait délaissé ses vêtements habituels pour un simple t-shirt blanc accompagné d'un pantalon fluide et estival de couleur brique.

Elle ne sembla pas la remarquer tout de suite, concentrée à ne pas faire tomber ses affaires. Ce n'est que lorsqu'elle les posa sur la table de jardin et qu'elle releva la tête que ses yeux se posèrent sur sa fille.

Elle s'immobilisa dans son geste, la surprise se peignant sur les traits de son visage. « Oh, je ne t'avais pas vue. » Elle jeta un coup d'œil incertain autour d'elle avant de reprendre ses affaires. « Je vais te laisser tranquille. »

Mais Lucie secoua la tête et lui tourna le dos. « Tu n'as pas besoin de partir, j'ai bientôt fini de toute façon. »

Elle sentit sa mère hésiter pendant quelques secondes avant d'entendre les pieds de la chaise racler contre le sol. Le silence qui s'installa entre elles était pesant alors que de nombreuses questions silencieuses planaient dans l'air.

Depuis leur dernière discussion, elles ne s'étaient pas reparlées, évitant même la présence de l'autre dès que c'était possible. Lucie ne savait pas pourquoi sa mère réagissait comme ceci, mais, de son côté, c'était parce qu'elle voulait éviter de ressentir à nouveau ce qu'elle avait ressenti après coup.

Elle avait honte de sa réaction, non pas parce que celle-ci l'était en elle-même, mais parce qu'elle avait été bien trop excessive pour une discussion aussi courte et insignifiante soit-elle. Elles s'étaient tout juste parlées, elles ne s'étaient rien dit de profond et elles s'étaient à peine regardées dans les yeux.

Pourtant, Lucie avait réagi comme si elle lui avait dit tout ce qu'elle avait sur le cœur et la conscience et que la réponse qu'elle avait reçu n'avait pas été celle désirée. Rien de tout ceci ne s'était passé, mais elle avait l'impression que le monde lui était tombé sur la tête.

Alors elle se cachait, honteuse et embarrassée, espérant mettre le plus de distance entre elles et que ce moment ne se transforme qu'en mauvais souvenir. Pour l'instant, sa technique avait l'air de plutôt bien fonctionner. Elle continua donc ses étirements dans le silence et l'ignorance.

« Cette musique, qu'est-ce que c'est ? »

Lucie ne prêtait plus d'attention à sa playlist qui continuait à défiler, ayant même momentanément oublié qu'elle était toujours en marche. Mais son cœur rata un battement lorsqu'elle se rendit compte de la musique à laquelle sa mère faisait allusion.

Elle baissa donc les yeux sur ses mains et changea de position pour se donner un air désintéressé. « Celle de mon solo au dernier gala. »

Elle ne voulait pas lui dire que la musique venait de Lucas, elle lui en avait déjà bien assez dit sur le sujet. De plus, elle n'avait pas la moindre idée de comment elle réagirait en apprenant cette information.

« Je ne l'avais jamais entendue. » Se contenta-t-elle de répondre avant qu'un nouveau silence s'installe entre elles. Cependant, elle le rompit quelques secondes plus tard. « Tu n'as jamais parlé de ton solo. »

Le cœur de Lucie commençait à s'emballer et elle ne réussissait pas à le ralentir. « Tu n'as jamais posé de question. »

Elle n'osait pas se tourner vers sa mère, non pas parce qu'elle avait peur de sa réaction suite à cette réflexion, mais parce qu'elle n'avait pas confiance en elle-même. Si elle la regardait dans les yeux, elle était sûre de perdre tout son courage et prendrait ses affaires pour retourner dans sa chambre.

Sa mère ne répondit pas tout de suite, mais elle n'était pas sûre de vouloir savoir ce à quoi elle pensait. Cherchait-elle les bons mots pour lui faire la morale ou alors s'en voulait-elle de ne pas s'y être intéressée plus tôt ?

« Est-ce que tu aurais une vidéo ? » Finit-elle par dire à voix basse, comme si elle avait peur de faire marche arrière si elle parlait plus fort. « J'ai cherché sur le site du lycée, mais ils ne les ont pas encore mises à disposition. »

Lucie hésita. Pourquoi est-ce qu'elle s'y intéressait maintenant ? Pourquoi voulait-elle voir sa performance alors qu'elle n'avait eu aucun soucis à ne pas venir le jour j ? Ce n'était pas une décision qu'elle semblait regretter, alors pourquoi maintenant ?

Cependant, tous ses souvenirs lui revinrent en tête. Lorsque sa mère l'emmenait à ses cours de danse, lorsqu'elle l'encourageait à faire de son mieux et à profiter de l'instant car, au final, c'était le plus important.

C'était une passion qu'elles partageaient, toutes les deux.

Alors Lucie prit son téléphone et se leva, se dirigeant vers sa mère pour la première fois de son plein gré depuis des jours, voire des années. Elle lui montra la vidéo qu'avait prise Camille, restant silencieuse, mais ne pouvant s'empêcher d'observer sa réaction.

La femme avait les yeux rivés sur le portable, toute son attention sur la prestation de sa fille pour ne pas en louper une miette. Ses iris brillaient d'une lueur inconnue, suivant chaque mouvements comme si elle y était.

« C'est un nouveau pas ? » Lui demanda-t-elle lorsqu'elles atteignirent la moitié de la performance. « Je ne t'ai jamais vue le faire. »

Lucie secoua la tête. « Ça fait un moment que je le travaille, mais Mademoiselle Smith a jugé que je n'étais pas prête pour le présenter, du moins jusqu'à maintenant. »

Elle continua à observer sa mère sans un mot jusqu'à ce que la vidéo s'arrête et qu'elle lui tende son téléphone. Elle s'en empara donc et se précipita vers le reste de ses affaires, sans un regard en arrière.

« C'était excellent, » sa mère se racla maladroitement la gorge, « est-ce que tu en auras un autre cette année ? »

Mais Lucie haussa les épaules, essayant de calmer les battements de son cœur. « Je ne sais pas, Mademoiselle Smith ne dit qu'au dernier moment qui elle a choisi. Mais je ne pense pas, elle a tendance à faire un roulement et personne n'a jamais eu deux solos deux années de suite. »

Elle sentit la déception se dégager de sa mère et ne put s'empêcher d'en ressentir une pointe de satisfaction. Si elle n'avait pas pu la voir danser en direct, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. C'était elle qui n'était pas venue, personne ne l'avait empêchée de le faire.

« J'ai essayé de venir Lucie. »

Cette dernière s'immobilisa dans son geste, sa réflexion faisant directement écho à ses pensées. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas entendu sa mère dire son prénom avec une telle intonation et elle ne savait plus quoi en penser.

« Jusqu'à la dernière minute j'ai essayé de trouver quelqu'un pour me remplacer, » continua-t-elle d'une voix un peu plus forte que celle qu'elle utilisait jusqu'à présent, « mais c'était un contrat sur lequel on travaillait depuis des mois et ton père- » Elle l'entendit prendre une inspiration tremblante. « Il a insisté pour que tout le monde soit là au risque de ne pas signer. Je n'avais pas le choix. »

À cette réflexion, Lucie ressentit quelque chose qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion d'exprimer jusqu'à présent. Son cœur s'accéléra à nouveau, mais cette fois-ci pour une raison différente, alors que sa respiration se faisait courte.

« Comme tu n'avais pas le choix de retourner travailler dès que tu en as eu l'opportunité ? »

« Je- »

Mais elle ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et se tourna vers elle avec plus de colère qu'il en était probablement nécessaire. « Comme tu n'avais pas le choix de me mettre la pression pendant des années, me traitant comme si je n'était qu'un vulgaire dossier que tu devais traiter ? »

Toutes ces années d'animosité lui revenaient comme une vague s'écrasant contre les falaises, venant déverser son venin qui coulait désormais librement dans ses veines. Elle était furieuse, furieuse de tant d'années d'ignorance et de reproches infondées.

« Il a donc fallu que tu loupes un gala pour te rappeler que ta fille était humaine et qu'elle avait elle aussi des sentiments ? »

Elle pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux, mais elle refusait de les laisser tomber, de montrer le moindre signe de faiblesse.

« Lucie- »

Mais elle secoua une nouvelle fois la tête, n'ayant pas fini de dire ce qu'elle avait sur le cœur. « Pendant des années, je t'ai suppliée de me donner un minimum d'attention, mais tu as toujours fait comme si tu ne voyais rien. Alors tu ne peux pas revenir comme ça maintenant, faire comme si ça ne s'était jamais passé, parce que tu te sens coupable et parce que papa a décidé de me pourrir encore plus la vie. »

La stupéfaction qu'elle pouvait lire sur le visage de sa mère était à la fois satisfaisante et écœurante. Elle ne pouvait quand même pas découvrir tout ce qu'elle lui reprochait. Elle s'était forcément rendue compte que la façon dont elle la traitait n'était pas normale.

Alors pourquoi avait-elle l'air si surprise par ses paroles ?

« Pourquoi ? » Lucie fixa son regard dans le sien. « Pourquoi est-ce que tu ne t'es jamais comportée comme une mère normale ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu te comportes comme ça avec moi ? »

Elle attendit, attendit encore et toujours, mais aucune réponse ne vint. Comme à chaque fois qu'elle s'était posée ces questions, elle n'obtenait aucune réponse, aucun démenti. Elle était définitivement seule avec ses interrogations.

« Tu vois, même toi tu n'as pas d'explication. » Rétorqua-t-elle avec dégoût avant de prendre ses affaires et de rentrer dans la maison, montant rapidement les escaliers qui menaient à l'étage.

Tout le reste de la matinée, Lucie resta enfermée dans sa chambre à ruminer ce qu'il s'était passé, ignorant les appels et les messages qui arrivaient sur son téléphone, se coupant littéralement du monde.

Plus d'une fois, elle avait imaginé ce moment, préparant ce qu'elle allait dire et prévoyant la réaction de sa mère. Elle avait imaginé toutes sortes de scénarios. Pourtant, aucun de ces derniers ne prévoyait un manque total de réaction de sa part.

Elle l'avait imaginée énervée, dans le déni, dans l'indifférence et même désolée, chacune de ces réactions étant pire que la réalité. Sauf que celle-ci était bien plus blessante. Son manque de réaction ne voulait dire qu'une chose : sa mère ne s'était pas rendue compte que son comportement avait un effet néfaste sur Lucie. Elle ne se souciait pas assez de son bien-être pour le voir et essayer d'y remédier.

La jeune fille aurait tellement préféré le mettre sur le dos de la simple méchanceté. Au moins, elle n'aurait pas eu à espérer un changement, elle aurait su que c'était impossible. Mais ce n'était pas le cas, il s'agissait d'un simple manque d'attention.

Mince, qu'est-ce qu'elle avait pu être bête de croire qu'elle obtiendrait des explications, d'espérer que la situation changerait. Après toutes ces années de déception, elle ne pouvait pas sincèrement penser que ce serait le cas. Et pourtant, elle venait encore une fois de se prouver le contraire.

Mais Lucie en avait marre. Elle en avait marre d'être toujours celle qui en sortait meurtrie, marre de devoir réapprendre à fonctionner après coup. Elle ne pouvait plus continuer sur ce chemin au risque de finir par ne plus se relever.

Non, il fallait que quelque chose change et, s'ils ne voulaient pas le faire, alors elle s'en chargerait.

Peu de temps avant midi, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Comprenant bien au bout de la seconde fois qu'elle était seule, Lucie descendit et alla l'ouvrir d'un geste brusque. C'est ainsi qu'elle se retrouva face à Léo, ses lunettes de soleil perchées sur le nez et ses cheveux châtains si bien coiffés que même le vent n'arrivait pas à leur donner mauvaise mine.

« Tu es prête ? »

Lucie fronça les sourcils avec confusion. Elle ne comprenait pas pourquoi elle serait prête, ne se souvenant pas avoir prévu quoi que ce soit. À vrai dire, elle était même plutôt persuadée n'avoir rien à faire et pouvoir profiter de son lit.

« Tu n'as lu les messages n'est-ce pas ? »

Elle soupira face à l'expression dépitée du garçon. « Je crois que mon portable n'a plus de batterie. »

Léo ouvrit la bouche pour lui répondre, mais son regard fut attiré par du mouvement par-dessus son épaule. Au lieu de quoi, il sourit. « Bonjour Madame. »

Lucie n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que sa mère était toujours là. Ne voulant pas lui faire face, elle s'empara de ses clés, enfila une paire de sandales et entraîna Léo avec elle dehors.

Ce dernier la suivit, confus. « Tu ne prends pas d'affaires ? »

« Pour faire quoi ? »

Son ton le prit de court, même s'il essaya de ne pas le montrer. « J'ai réussi à nous dénicher un bateau, on l'a jusqu'à demain. »

Lucie se contenta d'hausser les épaules. De toute manière, elle vivait pratiquement en maillot de bain alors peu lui importait. Léo ne l'entendait cependant pas de cet avis, il la força à s'arrêter et à le regarder dans les yeux.

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il s'est passé quelque chose ? »

Mais la brune n'avait pas envie de lui répondre. « Pourquoi est-ce que ce n'est pas Lucas qui est venu ? »

« Il voulait le faire quand il s'est rendu compte que tu ne répondais pas, mais il avait peur de croiser tes parents alors il m'a demandé d'y aller à sa place. » Léo haussa un sourcil et insista du regard. « Tu ne réponds pas à ma question. »

« Il a bien fait, ma mère était toujours là. Elle aurait très bien pu ouvrir la porte. »

« Sérieusement Lucie, » l'intonation de sa voix la força à le regarder dans les yeux, « qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Elle ne voulait pas en parler tout de suite, elle avait encore besoin de prendre du recul sur la situation. Et pourtant, la colère qui se trouvait toujours en elle voulait qu'elle explose et recrache toute l'amertume qui lui pesait sur la conscience.

Alors c'est ce qu'elle fit. Elle expliqua en détails à Léo tout de qu'il s'était passé, ne mâchant pas ses mots et n'hésitant pas à être presque injuste envers sa mère. Mais elle en avait marre, elle ne supportait plus la situation.

Lorsqu'elle arriva à la fin de l'histoire, c'était comme si un poids s'était enlevé de ses épaules. Elle se sentait plus légère et sa colère s'était pratiquement dissipée.

Son ami ne dit rien pendant quelques secondes avant de soupirer. « Honnêtement, je ne pensais pas que tu leur dirais quoi que ce soit. Je pensais sincèrement que tu garderais tout pour toi jusqu'à ce que tu sois totalement indépendante. »

Lucie leva les yeux au ciel et croisa les bras sur sa poitrine. « Pourquoi ? Parce que je n'ai aucun courage et que je préfère m'écraser devant eux ? »

« Non, parce que tu avais l'air décidé à ne pas leur montrer que leur comportement t'affectait. »

Elle baissa la tête, toutes ses défenses l'abandonnant à cet instant précis. « J'ai essayé, j'aurais pu continuer comme ça si ma mère n'avait pas cherché à me parler. J'ai complètement craqué et maintenant je ne sais pas ce que je dois faire. »

« Ne fais rien. » Léo lui adressa un sourire rassurant. « Tu n'as plus les cartes en main de toute manière, tu as dit ce que tu avais à dire. Laisse la gérer ces informations comme elle l'entend, tu n'as plus rien à attendre et à te reprocher. »

Lucie l'observa, pesant le pour et le contre de ses mots. Ne rien faire. Elle avait l'habitude de ne rien faire, elle en était capable.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro