Chapitre 13 - « J'ai retenu la leçon. »
Lucas jouait avec la petite carte grise qu'il avait dans les mains, l'observant intensément et des dizaines de questions tourbillonnant dans sa tête. De fines lettres d'or ressortaient avec élégance et remplissait son rôle de carte de visite.
« Pierre Delpont
Producteur
06.XX.XX.XX.XX
5 rue Catherine de Médicis
06000 Nice »*
Il essayait désespérément de prendre du recul sur ce qui s'était passé la veille. Plus il y repensait et moins il n'arrivait à en tirer un sens.
Comment avait-il fait pour jouer de la guitare en pleine rue alors qu'il avait déjà du mal à le faire devant plus de deux personnes ? Personnes qui s'avéraient en plus être ses proches.
Il n'avait absolument aucune idée de ce qui lui était passé par la tête, mais lorsqu'il avait regardé Lucie dans les yeux et qu'il pouvait y voir toute la confiance qu'elle avait envers lui, comment la décevoir en refusant d'y aller ?
Surtout qu'il avait fini par prendre du plaisir, un plaisir qu'il n'avait, jusqu'à présent, jamais ressenti en jouant. Il s'était senti libre et c'était comme si un poids avait été enlevé de ses épaules, poids qu'il supportait depuis très longtemps. Il avait même l'impression que les gens qui se trouvaient autour avaient appréciés.
Puis cet homme avait débarqué de nul part, Pierre Delpont. Il se disait producteur, mais Lucas n'avait jamais entendu parler de lui. Il avait donc fait quelques recherches et avait été étonné de découvrir que c'était lui qui avait produit certains des artistes français les plus influents du moment.
Quelles étaient les chances pour que ce producteur passe dans la même rue que Lucas la seule fois où il osait jouer en publique ?
C'était indécent !
Il n'était même pas sûr qu'il s'agissait d'un coup de chance. Après tout, il se demandait depuis quelques temps déjà s'il voulait faire carrière dans la musique, justement en tant que producteur, mais il restait incertain. Il ne avait même pas si c'était tout simplement possible !
Et puis voilà que Pierre Delpont décide de se ramener et de lui proposer de venir découvrir son métiers le temps d'une journée.
Une chance pareille dans ce milieu était juste impensable.
Lucas poussa un grognement. Pourquoi est-ce qu'il fallait qu'il pense à ça maintenant ? Son avenir allait bien devoir attendre le début de l'année scolaire.
Il lança la carte sur son bureau et se leva péniblement, dévalant les escaliers deux à deux comme si un éléphant s'était emparé de ses deux pieds. Pensant être seul du fait que son père et Marie avaient prévu une sortie en mer, il attendait Lucie qui n'allait pas tarder à arriver.
Il frôla la crise cardiaque en entrant dans la cuisine, tombant nez à nez avec Marie qui se tenait derrière les fourneaux, une poêle à la main.
« Est-ce que ça va ? » Lui demanda-t-elle avec inquiétude, alors qu'il se penchait en avant, une main sur la poitrine afin de calmer les battements de son coeur.
Il mit quelques secondes de plus à retrouver ses esprits et se redressa. « Qu'est-ce que tu fais ici ? J'ai cru que vous alliez en mer aujourd'hui. »
Elle haussa les épaules et se reprit ce qu'elle était en train de faire avant que Lucas ne l'interrompe. « Ça a été annulé. Tu as quelque chose de prévu ? »
Le brun fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il n'avait pas été prévenu plus tôt. « Lucie ne va pas tarder à arriver, on n'a pas vraiment envie de sortir. »
Marie se contenta d'hocher la tête.
Lucas n'était pas bête, il voyait bien depuis l'incident de la dernière fois qu'elle n'était plus vraiment à l'aise en sa présence. À vrai dire, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, il l'avait bien cherché. Seulement, ce n'est pas pour autant qu'il avait trouvé le courage de s'excuser. Il avait essayé à plusieurs occasions, mais il n'avait jamais pu aller au bout.
Il allait sortir de la pièce pour rejoindre son père à l'extérieur, mais s'arrêta la main sur la poignée. Le problème était qu'il était persuadé que Lucie pensait qu'il s'était déjà excusé et quand elle se rendrait compte que ce n'était pas le cas, il allait passer un mauvais moment.
Au lieu de quoi, il se retourna vers la rousse et s'approcha avec maladresse. « Qu'est-ce que tu fais ? »
La jeune femme lui jeta un coup d'oeil, déroutée par son changement de comportement. « Euh, des crêpes, il ne fait pas très chaud aujourd'hui. »
Et c'était vrai, le ciel était entièrement gris et la température avait chuté de nombreux degré depuis la veille. L'orage n'allait pas tarder à éclater.
Lucas ne savait pas comment si prendre alors il se racla la gorge et prit une grande inspiration. « Écoute, je tiens à m'excuser pour ce que je t'ai dit la dernière fois. » Ses yeux noisettes se posèrent dans les siens. « Tu ne le méritais pas. »
Un silence de plusieurs secondes s'installa entre eux. Le garçon n'arrivait pas à savoir ce qu'elle pensait, notamment parce qu'il retourna rapidement le regard avec embarras.
« Tu sais, je sais que cette situation n'est pas commune, pour n'importe qui. » Finit-elle par dire. « Je ne vais pas essayer de remplir le rôle de mère pour toi, je suis juste ici pour que tout le monde passe un bon moment et soit heureux. »
« Je sais. » Lucas soupira, baissant enfin ses gardes. « Ça ne me gêne pas du tout, je n'avais juste pas l'habitude que quelqu'un d'autre rentre dans la vie de mon père. Ça m'a fait bizarre. »
« Personne ne pourra te prendre ton père, il ne l'accepterait jamais. »
« C'est ce que Lucie m'a dit. » Marmonna-t-il, plus pour lui-même.
Un rire lui échappa. « Elle est plutôt intelligente cette petite, tu devrais l'écouter plus souvent. »
Lucas secoua la tête avec un sourire avant de la regarder dans les yeux, sérieux. « Merci Marie. »
Elle lui rendit son sourire et reprit sa confection de crêpes.
Lucas était soulagé. Il ne s'était pas rendu compte que la situation l'affectait autant, mais il était heureux d'avoir enfin brisé la glace. Lucie avait raison, il aurait dû s'exprimer plus tôt et ne pas laisser les choses se dégrader autant.
Maintenant, il devait aller voir son père. En effet, il avait vraiment eu du mal à digérer son comportement et avait été plutôt froid avec lui ces derniers temps. Quelque chose qui affectait Lucas plus qu'il ne voulait bien l'admettre.
Il sortit donc sur la terrasse où son père était assis à la table, son ordinateur devant lui et les yeux levés vers le ciel gris qui semblait se charger de nuages à vue d'oeil.
« Hey. » Ceci attira son attention auquel il répondit avec un simple signe de tête. « Marie m'a dit que votre sortie en mer avait été annulée. »
L'homme acquiesça reportant son attention sur son ordinateur. « En effet, ils ont eu peur qu'un orage éclate au mauvais moment et ils avaient certainement raison. »
Lucas hocha la tête, mais n'ajouta rien de plus. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Désolé de m'être comporté comme un crétin, j'avais juste peur que tu ne me portes plus aucune attention ? Que tu deviennes, littéralement, comme les parents de Lucie à m'ignorer parce que tu as plus important à faire ?
Car il s'agissait véritablement de ça. Il la voyait tous les jours batailler à se prendre en charge seule, à faire comme si ce manque d'attention ne lui faisait rien. Ce n'est pas ce qu'il voulait.
« Je me suis excusée auprès de Marie. » Finit-il par dire de but en blanc, ne supportant plus l'atmosphère tendue qu'il y avait entre eux.
Seulement, son père continua ce qu'il faisait, comme s'il n'avait rien dit. « J'espère bien. »
Lucas était bouche bée. S'il y avait bien une réaction à laquelle il ne s'attendait pas, c'était bien celle-ci. Il devait vraiment l'avoir blessé.
Frustré, il fronça les sourcils. « Tu as entendu ce que je t'ai dit ? Je lui ai fait mes excuses et elle les a acceptées. »
Ce fut très certainement la remarque de trop.
Lorsque son père se tourna brusquement vers lui, il ne put que remarquer que le bleu de ses iris s'était assombri, ne ressemblant en rien à l'océan calme qui s'y trouvait d'habitude. « Et donc parce que tu t'es excusé auprès d'elle je suis censé faire comme si tu n'avais jamais rien dit ? Est-ce que tu te rends au moins compte des répercussions que tes paroles auraient pu avoir ? »
Lucas ouvrit la bouche pour répondre, mais rien ne lui vint. Il était pris de court, lui qui, d'habitude, avait toujours quelque chose à redire.
« Marie n'est pas la seule à qui tu dois des excuses. Je ne suis pas un incapable comme tu l'as laissé entendre Lucas, je suis responsable de mes actions et j'en suis conscient contrairement à toi. »
Son fils baissa les yeux. Il était tellement plus simple pour lui de s'excuser auprès de Marie plutôt que de son père. Il se devait de se montrer fort et mature devant lui, c'était tout ce qu'il lui avait toujours appris. Alors il était difficile pour lui de devoir admettre un tort même s'il était visiblement coupable.
« Je- » Décidément, il n'avait jamais autant bataillé à trouver ses mots. « J'avais juste peur que tout ne change, que tu décides d'entamer ta nouvelle vie sans moi. »
« Et tu trouves que c'est une bonne raison pour avoir été aussi abjecte ? » Lui demanda-t-il, désormais plus ouvert à la discussion.
« Non, bien sûr que non. » Lucas soupira et releva les yeux vers lui. « Je n'ai pas eu la bonne réaction. »
Son père semblait se calmer, tout signe d'animosité avait disparu de son visage. « Non ça c'est sûr. Mais pourquoi est-ce que tu n'es pas tout simplement venu m'en parler ? Ça ne te ressemble pas. »
« Oh allez papa, on n'a jamais eu de problème personnel au point de devoir en parler. » Il leva les yeux au ciel. « Ce n'est pas d'une mauvaise note dont on est en train de parler. Tu crois que c'est facile de venir aborder ce sujet avec toi ? D'admettre que j'ai peur que les choses changent à tel point que tu me mettes complètement de côté ? »
Le quarantenaire resta silencieux. Lucas ne savait pas s'il s'était vraiment rendu compte de ce que l'arrivée dans leur vie d'une tiers personnes signifiait réellement. Il devait très certainement se dire que rien ne pouvait changer sans s'imaginer une seconde que son attention allait forcément être divisée par deux et que c'était un gros changement pour Lucas qui l'avait eu seul toute sa vie.
« C'est vrai, excuse-moi. » Finit-il par concéder avec un sourire. « Mais tu penses vraiment que je serais capable de ne plus m'occuper de toi du jour au lendemain ? »
Lucas soupira et s'assit à ses côtés. « Honnêtement, je ne sais pas. J'ai déjà entendu tellement d'histoires, l'arrivée d'un beau parent qui met à mal la relation enfant-parent déjà existante. »
Une expression triste se glissa sur les traits du visage de son père. « Tu as toujours été ma priorité Lucas, je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant. Je me suis promis à moi et aussi à ta mère que je m'occuperais de toi aussi longtemps que je vive et je compte bien garder cette promesse. »
« Ouais, » le brun baissa les yeux, ils n'avaient pas vraiment l'habitude de parler de sa mère, « désolé. »
« Ne le sois pas, ce que tu ressens est totalement légitime. Mais, à partir de maintenant, tu n'as plus d'excuse pour ne pas me parler. S'il y a quoi que ce soit qui te dérange, tu viens me voir et tu laisses ta crise d'adolescence de côté. »
Un sourire taquin se glissa sur les lèvres de Lucas. « Uniquement si tu oublies ta crise de la quarantaine. »
Et ce fut à ce moment précis que l'atmosphère se détendit et revint à ce qu'elle était avant toute cette histoire, et était voire même plus agréable. Lucas n'aurait très certainement pas pu supporter plus longtemps l'attitude froide de son père. Ce n'était pas naturel.
La sonnerie de la maison interrompit leur moment. Lucas se précipita vers la porte sachant pertinemment qui se trouvait derrière.
Lucie se tenait devant lui, les yeux tournés vers le ciel qui s'était encore plus assombri si c'était possible. Sa tenue se composait d'un jean noir et d'un léger pull bleu, de circonstance avec la fraicheur qui s'était abattue sur eux, et ses cheveux étaient rassemblés en une queue de cheval, deux mèches encadrant élégamment son visage.
« Mademoiselle. » S'écarta-t-il avec une révérence pour lui faire signe d'entrer.
Elle haussa un sourcil, souriante, et fit ce qu'on lui demandait. « Tu m'as l'air bien joyeux aujourd'hui. Est-ce que ça signifie que tu as enfin parlé à ton père ? »
Lucas releva la tête avec choc. Il avait peut-être laissé entendre qu'il s'était excusé depuis longtemps et que tout allait bien. Après tout, elle n'avait aucun moyen de vérifier si c'était vrai et, de ce fait, elle ne pouvait pas le réprimander et lui faire la tête.
Du moins, c'est ce qu'il pensait.
« Co- comment est-ce tu l'as su ? »
Lucie l'observa d'un regard entendu. « Je te connais, je sais quand tu me mens. » Un sourire malicieux se glissa sur ses lèvres. « Puis, il se peut que j'ai le numéro de Marie et que nous discutions de temps en temps. »
Lucas était sincèrement outré. Comment ça elle avait le numéro de Marie et elles discutaient de temps en temps ? Elles discutaient de quoi au juste ? De lui ? Du beau temps ? De lui ? De la danse ? De lui ?!
Comme si elle savait ce qui se tramait dans sa tête, Lucie rigola de bon cœur. « Ne t'en fais pas, on ne parle pas que de toi. »
« Que ? »
Mais elle ne lui laissa pas le temps d'élaborer. Après avoir salué son père et Marie, ils montèrent dans sa chambre et passèrent le reste de la journée à discuter et à regarder des films.
Alors que le repas du soir approchait et que Lucie allait bientôt rentrer chez elle, ce qui ne faisait pas spécialement plaisir à Lucas, ce dernier se leva d'un bond. « Au fait, je réfléchissais hier soir et j'ai eu une idée. »
La jeune fille fronça les sourcils. Généralement, les idées de Lucas s'avéraient farfelues, surtout quand il y réfléchissait. « Pitié, dis-moi que ça ne comprend pas l'utilisation d'insectes électroniques ou de seaux de peinture. » Le regard qu'il lui lança la fit rire. « Et bien quoi ? Je suis persuadée d'avoir développé des traumas à force de tes blagues répétées. Bon, c'est quoi ton idée ? »
Il secoua la tête, préférant oublier ce qu'elle venait de dire. « Je veux monter un coup contre mon père. Je ne sais pas encore trop quoi, mais peut-être quelque chose en rapport avec la cuisine. »
Lucie haussa un sourcil. Elle savait pertinemment que son père était cool et que ça le ferait très certainement rire. Après tout, les deux se ressemblaient beaucoup. Seulement, elle était mal à l'aise à la pensée que ça ne pouvait pas se passer aussi bien que le brun le pensait.
« Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Vous venez tout juste de vous reparler, je n'ai pas envie que ça rejette un froid. »
« Je connais mon père. »
Son ton était quelque peu brusque, comme s'il ne comprenait pas que ses blagues pouvaient parfois aller trop loin. Lucie accusa le coup. Elle aurait pensé qu'après ce qui s'était passé lors du Gala du Nouvel An, il aurait compris qu'il y avait un temps pour tout.
C'était une chose de blaguer avec des lycéens sur des sujets lambdas du quotidien. C'en était une autre de s'attaquer à son père sur un sujet qui pouvait potentiellement s'avérer sensible, notamment la cuisine d'une personne qu'il avait du mal à accepter.
Elle ne savait que trop bien ce que c'était d'avoir des parents qui ne pouvait plus la regarder dans les yeux et c'était quelque chose qu'elle ne lui souhaitait pas.
Lucas sembla se rendre compte du changement d'ambiance et se rassit à ses côtés. « Écoute, mon père, et Marie de ce fait, ne sont pas comme tes parents. C'est lui qui m'a appris à relativiser et à jouer d'une situation sérieuse pour détendre l'atmosphère. »
Lucie tiqua, elle n'aimait pas ce qu'elle était en train d'entendre. « Tu ne peux pas rire de tout avec n'importe qui. Il y a des situations qui doivent rester sérieuses. »
Le garçon chercha son regard. « Je sais que je suis déjà aller trop loin, particulièrement avec toi, et tu sais que j'en suis désolé. J'ai retenu la leçon. Mais je sais aussi que là je ne prends pas de risque. »
Ses yeux bleu étaient doux et sincères. Lucie savait qu'il avait raison, il n'avait cessé de s'excuser ces derniers mois, mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait du mal à voir les choses sous un autre angle.
« Fais ce que tu veux. »
Le silence se fit dans la pièce. C'était la première fois depuis qu'ils s'étaient réconciliés qu'une telle tension s'installait entre eux, que leur différent point de vue sur cette partie de la personnalité de Lucas se faisait à nouveau ressentir.
« D'accord. » Le brun soupira et s'empara de sa main. « J'abandonne cette idée, mais uniquement si tu m'aides à trouver quelque chose de drôle pour tout le monde et qui ne fait de mal à personne. »
Le jeune fille se redressa, mal à l'aise. Elle n'avait pas vraiment envie de participer cette fois-ci. Mais c'était aussi le seul moyen qu'elle avait de le protéger d'une mauvaise réaction. « Très bien. »
Un sourire éclaira le visage de Lucas, ce qui lui fit presque oublier ce qui venait de se passer.
« Parfait, » dit-il en se levant pour aller farfouiller dans son bureau, bureau qui était déjà en désordre, « j'ai vraiment besoin de faire quelque chose, j'ai la tête qui va exploser. »
Quelque chose tomba sur le sol, ce qui attira tout de suite l'attention de Lucie. Elle n'eut pas besoin de regarder de plus près pour comprendre ce que c'était. « Tu ne l'as toujours pas appelé. »
Lucas se retourna, confus. Elle lui fit un signe de tête vers la carte de visite grise qui gisait sur le sol et sa réaction fut immédiate.
Il secoua la tête et retourna à sa besogne, mais sa posture bien plus crispée qu'auparavant. « Non et je pense pas le faire. »
Lucie fronça les sourcils. « Comment ça tu comptes pas le faire ? C'est une occasion en or. »
« Soyons réalistes, c'est un monde ultra restreint, » il secoua une nouvelle fois la tête, « je n'ai aucune chance de faire carrière dedans. »
« Et donc parce que tu n'es pas sûr de pouvoir y travailler, tu vas te priver de l'opportunité d'aller découvrir du matériel professionnel et tout ce qui s'ensuit ? » Résuma Lucie, complètement estomaquée. « Ça n'a aucun sens. Tu sais ce que je donnerai pour visiter des écoles de danse professionnelles ? Voir comment s'articule les choses ? »
Lucas resta silencieux. Les mots de la jeune fille semblaient avoir fait leur bout de chemin.
« Sérieusement, ça ne t'engage en rien. Vas visiter, apprends des choses et gardes-en un bon souvenir. »
Le garçon soupira avec défaite. « D'accord. »
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