Chapitre 11 - « Elle pouvait être sa propre sœur ! »
Lucas était agacé, vraiment agacé. Ses mains faisaient tout ce qu'il voulait et, pourtant, rien ne fonctionnait. En temps normal, c'était plutôt l'inverse. Même si ses mains ne faisaient pas ce qu'il voulait, il trouvait toujours un moyen pour que ça fonctionne. Alors pourquoi est-ce que cette fois était différente ?
Il avait beau faire tout ce qu'il pouvait, rien n'allait dans le bon sens.
Avec un énervement plus que prononcé, il retourna la pièce qu'il avait dans les mains sous toutes les coutures, attendant qu'elle lui murmure à l'oreille, comme par magie, ce qui n'allait pas et ce qu'il devait faire pour arranger la situation. Malheureusement, après plusieurs minutes, rien ne se passa.
Poussant un juron, il la posa avec force sur la table, faisant sursauter son père et Marie par la même occasion. Il les fusilla du regard, à leur plus grande surprise, et commença à rassembler toutes les affaires qu'il avait éparpillées sur la table du salon, peu intéressé par les conséquences que sa colère allait bientôt déclencher.
« Tu ne penses pas qu'il serait temps que tu l'emmènes chez un informaticien ? » Lui demanda Marié d'une voix douce, comme si elle avait peur de le froisser un peu plus.
Lucas ne lui accorda pas d'importance et continua ce qu'il était en train de faire. « Non. »
C'est vrai, il n'allait pas emmener son ordinateur chez un informaticien qui allait le faire payer pour la réparation alors qu'il était parfaitement capable de le faire lui-même ! Son disque dur avait lâché, ce n'était pas la première fois, il n'avait besoin de personne pour le faire à sa place.
« C'est peut-être hors de ta portée cette fois-ci, ce n'est peut-être même pas réparable et tu devras t'en acheter un autre. Tu sais, si c'est une question d'argent- »
À mesure que les mots sortaient de sa bouche, Lucas sentait son sang bouillir dans ses veines. Jamais il ne s'était senti aussi énervé pour une chose aussi futile. C'était même la première fois qu'il était excédé au point de ne plus vouloir qu'on lui adresse la parole, voire même qu'on respire le même air que lui.
Alors non, il ne contrôlait plus ce qu'il disait. « Ce n'est pas une question d'argent ! »
« Alors pourquoi est-ce que tu- »
« Mais laisse-moi tranquille ! » Il releva soudainement la tête vers elle, à temps pour voir son sursaut suite à son changement de ton. « Si je te dis que je ne veux pas l'emmener chez un informaticien ou que je ne veux pas le changer c'est que je ne veux pas ! »
« Lucas. »
Le regard de son père était dur, chose qui était rare puisque ce dernier était une des personnes les plus calmes et compréhensives qu'il connaissait. Il n'avait pas souvenir d'avoir déjà vu cette sévérité sur lui.
Mais ça ne suffisait pas à apaiser le brun qui ne semblait plus se contrôler. « Quoi ? Je n'ai plus le droit de dire ce que je pense maintenant ? Surtout à propos de mon propre ordinateur ? »
« Tu peux dire ce que tu veux, mais il y a une façon de le faire. » Son père s'approcha de la table d'une allure crispée. « Là tu es juste désagréable alors tu vas me dire ce qui se passe. »
Il leva les yeux au ciel avec dédain. « Il n'y a rien du tout. »
« Ah vraiment ? alors c'est pour ça que dès qu'on te propose de faire quelque chose, tu refuses ? Et ce, même si tu n'as rien de prévu et que tu t'ennuies ? Allez, c'est le moment d'être honnête et de dire vraiment ce que tu penses. »
Lucas le regarda dans les yeux histoire de savoir s'il était vraiment sérieux, ce qui était visiblement le cas pour la première fois depuis ce qui semblait une éternité. Au fond de lui, il n'avait pas envie de le blesser, mais sa raison avait laissé place à une rage incontrôlable. Il se tourna donc brusquement vers Marie qui se tenait un peu plus loin, observant la scène avec inquiétude.
« Tu- » Lucas prit une inspiration tremblante, les pensées se bousculant dans son esprit. « Tu n'es pas ma mère. Tu n'as même pas l'âge de l'être alors je n'ai ni à t'écouter, ni à t'accepter. »
Il ne réfléchissait plus, seule la colère décidait de ce qu'il devait dire et penser alors il ne ressentit aucun remords quand une expression de tristesse prit place sur le visage de Marie, touchée par ce qu'il venait de dire.
« Il va pourtant falloir que tu l'acceptes parce que, maintenant, c'est définitif. » Il se tourna vers son père avec incompréhension alors que celui-ci semblait plus dépité que jamais. « J'ai demandé à Marie de m'épouser et elle a accepté. »
Lucas écarquilla les yeux avec choc. Il avait l'impression que le temps avait ralenti autour de lui. Ou était-ce ses pensées qui allaient trop vite ?
Aussi étrange que ça pouvait sonner, il n'avait jamais envisagé la possibilité que ce mariage pouvait un jour voir le jour. Certes, il n'avait absolument aucun souvenir de sa mère mis à part que les photos qu'il pouvait voir passer de temps à autre et elle était décédée depuis de très nombreuses années, mais il ne pensait pas une seconde que son père allait pouvoir épouser une autre femme.
Et puis, le fait que Marie avait le même âge que la sœur de Max rendait la situation encore plus difficile pour lui. Elle pouvait être sa propre sœur !
La douche froide qu'il venait de recevoir avec cette annonce aurait pu le calmer et lui remettre les idées en place, mais ça avait été tout le contraire. Il se sentait encore plus désemparé, voire même trahi par son père qui n'avait même pas jugé utile de le consulter avant de prendre une décision aussi importante.
Il fulminait.
« Tu ne peux pas- »
Mais son père lui coupa la parole avant même qu'il ne puisse s'enfoncer un peu plus. « Je peux faire tout ce que je veux. Ce n'est pas toi qui vas me dire qui je peux épouser ou non. Il serait temps que tu grandisses Lucas et que tu acceptes enfin qu'une différence d'âge n'est pas un tabou. »
Le jeune homme était bouché bée. Il avait envie d'hurler pour le faire revenir à la raison, que ce n'était que sa crise de la quarantaine qui parlait pour lui et que ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait. Après tout, ça ne pouvait être que le cas. Quelle personne parfaitement saine s'amuserait à épouser quelqu'un de bien plus jeune qu'elle sans jamais penser que ce n'était pas normal ? sans même penser à ce que pouvait ressentir son enfant ?
Lucas détestait ça. « Incroyable. »
Un silence pesant s'installa dans la pièce alors que le père et le fils s'affrontaient du regard dans l'attente que l'un des deux cède en premier. Ce fut lorsque la sonnerie retentit que Lucas détourna les yeux, près à partir dès qu'il le pouvait.
Marie alla ouvrir la porte qui laissa place à Lucie qui abordait un grand sourire, mais qui s'effondra petit à petit en prenant compte de la tension qui flottait dans l'air. Elle jeta un regard à Lucas et eu la surprise de découvrir les traits de son visage déformé par la colère alors qu'il évitait soigneusement son regard.
« Euh, je suis là pour- » Elle fit un geste vague en direction de la sortie pour illustrer son propos alors que Marie lui lançait un sourire crispé.
« J'attrape mes affaires et j'arrive. »
Alors que la jeune femme passait dans la pièce voisine, un soupire se fit entendre pendant que le père de Lucas se passait une main sur le visage. « Bon, je vais aller un peu bosser sur mon projet. Ravie de t'avoir vu Lucie. »
Cette dernière le salua et se tourna vers son copain dès qu'il fut sorti du salon. « Lucas- »
Mais il ne lui prêta pas attention et se dirigea vers l'escalier qui montait à sa chambre.
Confuse, Lucie regarda sa silhouette disparaître, tout un tas de questions lui venant à l'esprit. Il n'y avait pas plus étrange que d'entrer chez quelqu'un pour être accueilli par une ambiance tendue et emplie d'une tristesse indescriptible. Comment devait-elle réagir ? Devait-elle se montrer curieuse et essayer de se renseigner sur ce qui s'était passé ou devait-elle faire profil bas dans l'attente qu'on lui explique de leur plein gré ?
Surtout qu'il s'agissait de Lucas, elle voulait être présente pour lui comme il l'avait été pour elle alors elle ne pouvait pas se permettre d'attendre que le temps passe. Mais en même temps, il pouvait très bien ne pas apprécier que quelqu'un lui parle de ce problème sans qu'il ne l'ait décidé de lui-même.
Lucie était coincée, elle ne savait pas comment réagir.
Elle fut ramenée à la réalité par Marie qui la rejoignit, un sac à la main. « Tu es prête ? »
La jeune fille hocha la tête et sortit de la maison. Toutes deux s'étaient mises d'accord pour sortir une après-midi, histoire de faire un peu plus connaissance en faisant les boutiques.
Lucie l'avait tout de suite appréciée. Marie étant encore relativement jeune, il était facile pour elles de se trouver des points communs et de discuter sans avoir peur de froisser l'autre. De plus, elle la trouvait sincèrement gentille et compréhensive, tout le contraire de ce que pouvait être sa propre mère.
Sur le chemin, Lucie n'osait pas vraiment demander ce qu'il s'était passé et elle voyait que la rousse était plutôt distraite. Même si une conversation s'était installée, elle pouvait bien voir que ses pensées étaient tournées vers d'autres horizons.
Après plusieurs minutes de débat interne, Lucie prit une grande inspiration pour rassembler tout le courage dont elle pouvait disposer. « Est-ce que je peux te poser une question plutôt indiscrète ? »
Marie se tourna vers elle avec un sourire alors qu'elles entraient dans une petite bibliothèque qui bordait une rue peu passante. « Je t'en prie. »
« Tu n'es pas obligée de répondre, mais- » elle pinça les lèvres avec incertitude « Qu'est-ce qu'il s'est passé avant que j'arrive ? Lucas est méconnaissable, je ne l'avais jamais vu aussi tourmenté que tout à l'heure et pourtant, ça fait des années que je le connais. »
Marie soupira et laissa ses yeux parcourir les étagères qui se tenaient le long des murs. Elle semblait réfléchir à la meilleure façon d'expliquer les circonstances. Plus le temps passait et plus Lucie regrettait d'avoir posé la question. La dernière chose qu'elle voulait était d'envenimer la situation.
« Son père m'a demandée de l'épouser et j'ai accepté. »
Lucie écarquilla les yeux, ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. « C'est vrai ? Mais c'est génial ! » Cependant, son excitation retomba rapidement quand elle se rendit compte ce que ça impliquait. « Oh, je vois. »
Marie soupira une fois de plus, l'épuisement lui donnant l'air d'avoir dix ans de plus. « Oui, Lucas m'a très bien fait comprendre que je ne ferais jamais partie de sa famille. »
La tristesse qui se lisait sur son visage semblait tellement sincère que Lucie dut détourner le regard, ayant l'impression de violer son intimité.
« Je ne sais pas pourquoi il a autant de mal à se faire à l'idée. » La brune secoua la tête avec perplexité. « Il m'a dit lui-même qu'il te trouvait sympathique et appréciable donc le problème ne vient pas directement de toi. »
« On a beau lui poser la question, il ne répond pratiquement jamais. » La jeune femme s'empara d'un livre qu'elle feuilleta d'un air absent. « Du moins jusqu'à aujourd'hui. Apparemment, mon âge lui pose un problème. »
Mais ça, Lucie n'en était pas aussi sûre. C'était ce qu'il ne cessait de répéter, mais ça n'avait aucun sens. S'il avait vraiment un problème avec la différence d'âge qu'il y avait entre Marie et son père, il aurait non seulement fini par l'accepter, mais il n'aurait pas apprécié Marie de but en blanc. Or, il l'avait bien et n'avait rien contre elle.
L'explication de sa réaction n'était pas là.
« Je vais essayer de lui parler. » Lucie grimaça en pensant à la conversation prochaine qu'elle allait devoir avoir avec son copain. « Je ne garantie pas le résultat, mais je vais essayer de lui parler. »
Marié lui lança un regard plein de gratitude. « Merci. »
La brune ne savait pas encore dans quoi elle se lançait, mais la crainte était bel et bien présente.
Elles passèrent le reste de l'après-midi à se promener dans les rues de la ville, parlant de tout et de n'importe quoi. Bien évidemment, elles avaient fini par mentionner le lycée et ce qui allait se passer après cette dernière année. Et même si Lucie n'avait pas su quoi lui répondre, cela lui avait permis de s'interroger sur ce qu'elle voulait vraiment
À sa plus grande surprise, Marie n'avait pas une seule fois mentionner ses parents, comme si elle avait deviner que c'était un sujet qu'il était préférable d'éviter. La danse avait immanquablement été mentionnée, concluant cette journée sur une note douce et agréable.
Ce n'était pas le genre de sortie que Lucie avait l'habitude de faire, sa mère n'étant pas vraiment encline à aller faire les boutiques avec elle. Mais c'était quelque chose dont elle pouvait prendre goût. Voilà pourquoi elle n'hésita pas une seule seconde quand Marie lui proposa de remettre ça une prochaine fois.
Une fois arrivé chez Lucas, la réalité la rattrapa rapidement. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas envie d'avoir cette conversation avec lui, elle pensait même que ça allait être bénéfique et que c'était important qu'ils l'aient. Mais elle avait peur de sa réaction.
Elle savait mieux que personne ce que c'était d'avoir des problèmes de famille et de ne pas avoir envie d'en parler. Elle lui avait même fait plusieurs fois la réflexion qu'il insistait trop et qu'il devait attendre qu'elle vienne d'elle-même lui en parler.
Et aujourd'hui, c'était elle qui prenait ce rôle, celui de devoir le forcer à parler de quelque chose qui aurait préféré garder pour lui pendant encore quelques temps.
Elle n'avait pas envie de le brusquer, mais elle ne pouvait pas non plus le laisser broyer du noir alors que cette histoire l'affectait clairement. Elle se devait de l'aider.
C'est donc d'un pas incertain qu'elle monta l'escalier qui la séparait de sa chambre, essayant de rassembler toute sa volonté pour mettre un pied devant l'autre. Une fois devant la porte, elle prit une grande inspiration, fermant les yeux avant de les rouvrir, une détermination nouvelle brillant dans ses yeux.
Elle frappa doucement, mais n'attendit pas de réponse pour se glisser à pas feutrés à l'intérieur de la pièce. Les murs gris clairs étaient très sobres avec seulement quelques cadres qui y étaient suspendus. Mis à part le lit qui n'était pas fait, le reste de la chambre était immaculé. Seul le bureau était un peu plus fouillis.
Lucas était d'ailleurs assis devant, le regard dans le vide alors que la lumière de l'écran de son ordinateur se reflétait sur les traits de son visage. C'était la première fois qu'elle le voyait aussi immobile.
Lucie ferma discrètement la porte derrière elle. « Lucas ? »
Le son de sa voix brisa le silence comme du verre s'écrasant sur le sol. C'était comme si elle était étrangère et n'appartenait au monde que formait cet espace.
Lucie se contenta d'attendre, le laissant venir à elle de sa propre initiative.
Ce fut après quelques minutes supplémentaires qu'il sembla enfin reprendre vie. « J'ai réussi à le réparer finalement. »
« Est-ce qu'on peut en parler ? »
« De mon ordinateur ? » Il fronça les sourcils, toujours sans la regarder. « Le disque dur était mort, j'ai dû en acheter un nouveau, mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais pas à le faire fonctionner tout à l'heure. »
« Tu sais très bien que ce n'est pas ce dont je voulais parler. » Le contredit-elle, espérant pouvoir le faire réagir.
Sa position se raidit et son visage se ferma. Lucie eut du mal à se retenir de soupirer. C'était tout ce qu'elle redoutait. « Je n'ai pas envie, non. »
« Je pense pourtant que ça te ferait du bien. » Elle craqua et alla s'asseoir à ses côtés. « Écoute, je suis mieux placée que quiconque pour t'écouter de tes problèmes de famille alors lâche-toi. »
« Elle n'est pas ma famille. » Il prononça cette phrase si brusquement que Lucie faillit sursauter. « Ils ne peuvent pas se marier, ils ne peuvent pas. »
« Mais pourquoi ? Il est où le problème ? »
Il haussa les épaules comme pour se montrer désintéressé. « Elle à l'âge d'être ma sœur. »
Lucie pinça les lèvres et chercha son regard. « Tu es sûr que c'est vraiment ça qui te dérange et pas quelque chose d'autre ? »
Elle avait bien une petite idée derrière la tête, mais elle avait besoin qu'il se l'admette à lui-même et, pour cela, il devait le dire à voix haute.
Finalement, Lucas se tourna vers elle. À sa grande surprise, aucune colère n'était visible dans ses yeux, seulement de la tristesse.
« Il ne m'en a même pas parlé. Il n'a même pas jugé bon de me dire qu'il envisageait de lui faire sa demande. » Il soupira et hésita à continuer. « Tu sais, je n'ai aucun souvenir de mon père et ma mère ensemble et ça fait déjà pas mal de temps qu'il est avec Marie, je sais pertinemment qu'il a tourné la page. Mais ça rend les choses tellement plus concrètes. »
Lucie préféra garder le silence pour ne pas l'interrompre.
« Depuis qu'elle est morte, ça a toujours été mon père et moi. On faisait tout ensemble. Mais maintenant, c'est mon père, Marie et moi. »
Sa voix n'était plus qu'un murmure, comme s'il avait honte d'admettre que le problème ne venait pas de leur différence d'âge. En le voyant ainsi, aussi désemparé, Lucie avait juste envie de le prendre dans ses bras et de ne plus jamais le lâcher.
Au lieu de quoi, elle se contenta de lui prendre la main et de lui adresser un timide sourire. « Si tu veux passer plus de temps seul avec lui, tu n'as qu'à lui dire, il n'attend que ça. Mais il faut aussi qu'il pense un peu à lui, surtout maintenant que tu n'es plus un enfant. »
Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle pouvait voir les pensées s'activer derrière ses yeux bleu qui lui rappelaient tant certaines variétés magnifiques d'hortensia.
Cette vue influa une nouvelle vague de courage en elle. « Crois-moi, tu as un père qui tient énormément à toi et qui ne veut que ton bonheur. Ne laisse pas son bonheur personnel te faire croire l'inverse. »
Lucas se contenta de l'observer durant quelques secondes comme pour s'assurer que ce qu'elle disait était vrai. Et cela, elle en était persuadée. Elle ne savait que trop bien ce que c'était d'avoir des parents complètement indifférents.
Il finit par soupirer, fermant les yeux avec défaite. « J'ai été odieux, surtout envers Marie. Elle est super gentille en plus, elle ne mérite pas ça. »
Cette réflexion fit sourire la brune qui était heureuse du tournant qu'avait pris cette conversation qu'elle redoutait tant. « Tu n'as plus qu'à aller t'excuser maintenant. Mais on est d'accord, tu ne te cacheras plus derrière leur différence d'âge maintenant et si tu as un problème, tu lui en parles directement ? »
Un sourire se dessina sur les lèvres du garçon, ayant retrouvé sa joie et son énergie habituelles. Il se contenta de lui serrer la main en remerciement. « Promis. »
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