1. California Dreamin'
Si tout le monde prépare ses voyages à l'avance, moi je trouve ça bien mieux de partir le lendemain d'une soirée bien arrosée célébrant l'anniversaire d'un couple qui m'est presque inconnu. C'est plus fun, même si j'ai un mal de crâne intersidérale...euh...infernal.
Actuellement dans mon petit appartement, je mets tout ce que je juge de nécessaire (ou pas) dans ma petite valise pour aller passer les vacances chez mon fidèle ami Felix qui m'a laissé comme un lâche et est parti faire ses études aux États-Unis. Mais bon je n'ai rien à lui reprocher, lui au moins il bosse dure...et puis avec sa bouille de poussin (ou de chaton, je ne sais pas trop) comment puis-je lui en vouloir ? Le seul problème est que je ne sais plus exactement où il habite mon Lix... A Los Angeles, me semble-t-il, ou bien à Las Vegas. Et puis merde, c'est la même chose, non ? En plus de ça, je n'ai aucun moyen de le contacter pour lui demander, à moins que j'emporte un pigeon voyageur avec moi. Mais bon, je pense avoir suffisamment confiance en mon intuition pour choisir la bonne ville.
Une fois que la valise terminée et que j'ai enfin réussi de la fermer correctement après une vingtaine de fois à cause du surplus d'affaires inutiles que j'ai mis dedans (ça peut toujours servir après tout des canards en plastique), je sors de l'appartement et file dans ma bagnole.
Avant d'aller à l'aéroport, je m'arrête dans un tabac. En entrant à l'intérieur je croise toutes sortes de petits paquets de bonbons, alors je prends un peu de tout (je ne suis pas très difficile à convaincre lorsqu'il s'agit de friandises). En sortant du tabac je vois ma belle voiture. C'est une Ford mustang rouge décapotable, le modèle des années 60 qui appartient à mon père qui a bien voulu me la prêter même si je viens à peine d'avoir le permis. « Comme ça tu pourras frimer devant les américaines et elles te voudront toutes. » m'avait-il dit. Il est persuadé que je vais ramener une fille du continent américain en revenant du voyage. Mais entre nous...les filles c'est pas trop ce qui m'intéresse le plus en ce moment. Pourtant il fut un temps où j'étais un grand séducteur, peut-être m'en suis-je lassé ? Peu importe, je monte dans ma voiture avec satisfaction, je comprends pourquoi il s'agit de la fierté de mon père et non pas moi en la voyant. Je prends un des paquets de bonbons que j'ai acheté et l'ouvre avant d'en prendre une poignet et de me l'engouffrer dans le gosier. Je démarre la voiture et me voilà partit pour l'aéroport et prendre l'avion pendant onze heures.
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Après un long voyage où je n'ai fait que rattraper ma nuit, je suis arrivé à Los Angeles, dans les environs de midi. Je suis enfin sorti de l'avion et ai attendus l'arrivé de Felix. En organisant mon voyage nous nous étions mis d'accord pour qu'il vienne me chercher à l'aéroport de sa ville, mais cela fait bien une heure et demi que j'attends et toujours rien.
Je vais vers une cabine téléphonique et compose le numéro de mon ami, enfin, les quelques chiffres dont je me rappelle...J'entends sonner au bout du fil pendant quelque temps, puis quelqu'un répond.
- Hello ? Who is it ? fait une voix inconnue au téléphone.
Et merde, j'me suis encore foiré. En plus cette voix me fait peur, on pourrait presque l'entendre dans un film d'horreur.
- I'm sorry mister I called the wrong person, bye, répons-je avec mon accent de qualité avant de raccrocher immédiatement. J'ai presque oublié que j'allais devoir parler anglais tout le long à présent...
Je recompose plusieurs fois le numéro en changeant à chaque fois quelques chiffres mais je tombe toujours sur des inconnus, et si ça continue on va me prendre pour un de ces jeunes qui s'amuse à faire du canular téléphonique et je ne voudrais pas nuire ma réputation.
Bon, il n'y a plus qu'une seule solution, si Felix n'est pas là c'est que je me suis trompé de ville...ça fait un peu mal à mon égo mais bon, l'erreur est humaine comme on dit. Je fonce récupérer ma voiture et me voilà parti pour Las Vegas, cette fois-ci c'est la bonne. J'ai extrêmement faim mais je pars sans réfléchir, je m'arrêterai dans une station-service prendre quelques cochonneries qui pourront calmer ma faim le temps d'arriver chez Felix et de dévorer son réfrigérateur entier.
Alors que je suis sur la route et me prépare mentalement à parcourir je ne sais combien d'heures de trajet sans même trop connaître le chemin, j'aperçois un homme de (je dirais) environ mon âge, faire du stop. Et, gentil comme je suis, je m'arrête devant lui. Il est plutôt pas mal d'ailleurs...il a des cheveux châtains, sa peau est lisse et ses joues un peu ronde, lui donnant un air d'écureuil.
- Excusez- moi, j'aimerais me rendre au Las Vegas Strip, serait-il possible que vous m'emmeniez ? me demande-t-il en se rapprochant de la voiture.
Il a une belle voix. Et sur le moment je n'écoute pas vraiment ce qu'il dit, puis je me rends compte que sa destination est la même que moi. Je le lui dis et le fais monter dans ma belle Ford mustang rouge décapotable, puis nous voilà parti.
Durant le trajet nous parlons très peu, je suis un garçon assez timide aux premiers abords (même si ça peut souvent étonner) et lui aussi n'a pas l'air vraiment bavard, mais il a l'air d'apprécier ma voiture car il me demande son modèle. Désolé papa, je ne ramènerai pas de filles mais peut-être un mec qui ressemble à un écureuil. C'est pas plus mal, non ?
Nous nous sommes présentés chacun notre tour, il s'appelle Peter. Ça sonne pas très américain pour moi, je pensais que tous les gens qui habitaient dans ce continent s'appelaient Jason, Brandon ou d'autres noms qui finissent par "on". Enfin bref, je me suis présenté à mon tour puis nous avons vaguement parlé de notre destination.
La tête d'écureuil m'a indiqué qu'il faut prendre Yermo road, la route qui mène directement à Las Vegas. Nous avons donc pris cette route et après deux heures de trajet environ où mon ventre n'a fait que gargouiller et fait baisser mon ego, nous nous sommes arrêté à une station-service pour remettre un peu en forme ma voiture. Pendant que je remets de l'essence dans ma belle voiture, Peter m'informe qu'il y a un diner à trois cents mètres, juste en face, et qu'ils préparent de très bons petits plats. Nous sommes donc ensuite allés manger au diner nommé Peggy Sue's 50's dinner.
Nous nous asseyons sur les sièges rouges et une serveuse vient nous donner la carte. J'aurais voulu tout prendre mais mon peu d'argent ne me le permet pas et je ne veux pas que le bel inconnu me voit comme un goinfre, mais je prends tout de même un burger et des frites. Nous sommes en Amérique, je n'allais tout de même pas ne pas tester les burgers américains et prendre une vulgaire salade simplement pour mon image. Peter à l'air de connaître le menu par coeur puisqu'il ne feuillette que quelques secondes la carte et semble avoir fait son choix. La serveuse revient à nous et prend notre commande puis repart aussitôt. En attendant notre nourriture nous discutons un peu de tout et de rien, on fait connaissance.
La serveuse revient de nouveau avec nos plats, et cette fois ci plus personne ne parle, nous nous jetons immédiatement sur la nourriture. Et je ne vous dis pas à quel point je n'ai jamais autant savouré de la malbouffe. Peter lui à pris un gros sandwich avec je ne sais quoi dedans et il le mange doucement mais sûrement.
Nous finissons en seulement quelques bouchers nos plats puis nous commandons tous les deux un café avant de reprendre la route.
- Voulez-vous que je paye votre commande, mon cher Peter ? demandé-je d'un ton que seules les personnes chics emploient en le regardant d'un visage séduisant pour tenter quelque chose.
Il se met à rire gracieusement mais cela semble être pour me mépriser.
- Allons bon, nous savons tous les deux pertinemment que vous n'avez pas assez pour tout payer, vous avez vous-même dit que l'essence vous a vidé votre portefeuille, ne jouez pas les faux gentlemen.
Mon sourire se transforme en moue mais je ne me vexe pas pour autant, après tout il n'a pas tort. Au moins j'ai essayé une approche, c'est déjà ça.
- Et puis je vous signale que vous avez de la sauce sur le coin de la bouche, petit malin, ajoute-t-il l'air moqueur.
Il passe rapidement son pouce sur l'endroit qu'il m'a indiqué avant que je puisse le faire moi-même et aussitôt mon coeur se met à battre si bruyamment que je suis persuadé qu'il l'entende aussi fort que moi.
Je vois la serveuse arriver avec nos cafés sur un petit plateau avec un grand sourire sur les lèvres. J'ai une soudaine envie de pisser et cours à toute vitesse aux toilettes, c'est certainement à cause de la panique de tout à l'heure. Une fois mon affaire finie je reviens auprès de Peter le joufflu et prends la tasse entre les doigts. Je bois mon café en une gorgée, ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu et je crois que c'était vital. Seulement, peu de temps après, je sens ma vision se troubler petit à petit, je me dis que c'est la chaleur ou mon mal de tête qui revient alors j'ouvre la fenêtre située à côté mais je m'effondre sur la table et paf un trou noir me cache la vue avant même que je réussisse à ouvrir la fenêtre.
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Salut à tous ! J'espère que ce premier chapitre vous a plu et qu'il vous a donné envie de lire la suite.
Bon, comme je l'avais dit cette fanfiction est cent pour cent humoristique, donc j'espère pouvoir vous donner un minimum le sourire :')
See you !
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