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Chapitre 1 : routine incessante

Je m'élance d'immeuble en immeuble telle Spider-Man avec mon yo-yo rouge à travers Paris. La ville scintille dans ce début de soirée, les lumières rendent les quartiers flamboyants. Je crois que je peux dire que je vis dans la plus belle ville du monde. Malgré le tintamarre des voitures qui rentrent du travail, aucun méchant ne vient troubler l'ordre parisien, la vie est paisible. J'aime les patrouilles comme ça d'ordinaire, savoir Paris hors de danger ; malheureusement, il m'arrive de presque espérer qu'un super-vilain s'attaque à Paris, juste pour me défouler. On ne dirait pas comme ça mais tabasser des gros méchants, c'est super pour évacuer la colère. Mais cette fois, comme presque tous les soirs, rien à signaler. Nous n'avons eu aucune attaque d'akumatisé par le Papillon depuis trois longs mois. Je reçois un message de Chat Noir sur mon yo-yo, mon partenaire de combat et ami depuis le temps, qui m'annonce que les zones Nord et Est sont sans danger. Je lui réponds de même pour les zones Sud et Ouest. Comme d'habitude...

Arrivée chez moi, ayant fini ma patrouille quotidienne, j'atterri sans bruit sur mon balcon, au-dessus de la boulangerie familiale que tiennent mes parents. J'essaye donc de ne pas me faire repérer et de rentrer discrètement dans ma chambre, où j'étais censée y faire mes devoirs depuis dix-sept heures. Je chuchote alors, fatiguée :

« Tikki, détransformes-moi. »

Ma petite compagne de toujours, ma petite coccinelle Tikki (ou du moins je pense que c'est une coccinelle) ressort de mes boucles d'oreilles et me rend de nouveau normale. Lassée, je m'installe à mon bureau, histoire de commencer mon devoir de maths avant le dîner. Tikki vient me voir, après qu'elle ait croqué dans son cookie :

« Ça ne va pas, Marinette ? Tu es toute triste et fatiguée...

-Si, ça va, merci Tikki... C'est juste la routine qui me lasse un peu... Ne t'en fais pas. Il faut que je me concentre sur mon devoir maintenant. Tu peux me laisser, s'il te plaît ?

-Bien sûr, Marinette... », Dit-elle en soupirant.

Tikki n'insiste pas et part s'installer sur mon oreiller, sa place favorite, pendant que je me triture les méninges sur mon devoir de maths. Cinq minutes plus tard, mon père m'appelle pour manger. Je descends, reléguant mes équations à après le dîner.

« Comment va notre fille adorée ?, me lance Papa d'un ton joyeux, après un début de repas silencieux

-Ça va, ça va...

-Tu es sûre, ma chérie ? Tu n'as pas l'air en forme.... Tu devrais te coucher tôt ce soir...

-Oui Maman, ne t'inquiètes pas..., affirmais-je en faisant un faux sourire rassurant à ma mère, clôturant ainsi ce sujet.

C'est parfois un fardeau de ne pas pouvoir parler de mes pouvoirs à mes parents. Je ne sais pas ce qu'ils pensent de Ladybug et de sauver Paris, mais je suis sûre qu'ils ne seraient pas d'accord pour que leur fille continue à protéger la capitale à tout bout de champs et qu'elle risque sa vie à chaque combat. C'est peut-être mieux ainsi... Mais ça me gêne de leur mentir quasiment tous les jours pour protéger mon secret alors qu'ils ne veulent que mon bonheur.

Après le repas, la jeune fille se dirige vers sa chambre et finit ses devoirs à la va-vite. Puis elle se change et s'écroule sur son lit, épuisée. Elle soupire, puis regarde son portable. Elle avait reçu un message de sa meilleure amie, Alya Césaire, lui indiquant de ne pas oublier l'anniversaire de Rose Lavillant, une de leur camarade de classe. Ça lui était totalement sorti de l'esprit qu'elle avait son anniversaire le lendemain. Heureusement qu'elle avait prévu le coup en fabriquant une petite sacoche de sa couleur préférée de sa camarade, à savoir le rose fuchsia, il y a deux jours. Fatiguée, elle s'endormit comme une masse d'un sommeil sans rêve.

 Le lendemain, je me lève, encore épuisée et courbatue de partout. Je regarde mon réveil : 8h 05. Mince, je suis en retard ! Je mets mes vêtements en vitesse, saute le petit déjeuner et fonce dans les rues de Paris. Cette fois, Mme Bustier ne va pas me rater. Pendant que je martèle le trottoir avec mes ballerines à la vitesse d'une bombe, je me demande même cyniquement si ce n'est pas plus rapide d'aller voir le principal, M. Damoclès, directement, étant donné que c'est mon quatrième retard ce mois-ci. Ne m'étant pas décidée, je me rends en salle 215, prête à affronter la colère de ma prof de français.

Là, les autres élèves de ma classe étaient encore dans le couloir. Étonnant, surtout à cette heure-ci. Je rejoins Alya, qui discutait avec animation avec Juleka Couffaine et Rose, deux de nos copines de classe:

« Et là, je te jure que c'est vrai, j'ai vu Ladybug passer devant ma fenêtre !

-Non... C'est vrai ?, demanda Rose avec admiration.

-J'te jure ! Un éclair rouge dans la nuit, c'était forcément elle ! »

Je lève les yeux au ciel. Il fallait que ma meilleure amie soit absolument fan de Ladybug. Le pire, c'est qu'elle essaye de découvrir son identité à tout prix. Des fois, c'est hyper drôle, comme la fois où elle croyait dur comme fer que Chloé était Ladybug. Ce que j'ai ri quand elle me la dit !

« Salut les filles !, dis-je, encore haletante de ma course folle.

-Hello, Mari. Ça va ?, me dis Rose, tout sourire.

-Impec', dis-je en retrouvant mon souffle. Au fait, joyeux anniversaire !

-Dis, est-ce que tu sais ce que qu'est un réveil, ma grande ?, me lance malicieusement Alya. C'est la quatrième fois que t'es à la bourre ce mois-ci !

-Oui, je sais... J'ai cru que j'allais être collée pour le restant de la semaine !

Je regarde dans mon sac pour donner à Rose son cadeau. Ne me dites pas que... Et si. Je l'ai oublié sur mon bureau. Catastrophée, je m'excuse platement d'une voix contrite. Rose me sourit et m'assure que ce n'est pas grave, tandis qu'Alya secoue la tête en soupirant, lassée de mes éternels oublis. Je lui promets de lui donner son présent le lendemain sans faute.

« Un de ses jours, tu vas oublier ta tête sur ton bureau... Je te l'avais pourtant rappelé hier... », Me dit ma meilleure amie en me prenant les épaules et en m'adressant un sourire réconfortant.

Je ne réponds rien, me contentant de rougir comme à mon habitude.

Les filles allaient recommencer à parler lorsque je lance :

« Mais, au fait, dites-moi ce qu'il se passe ici. Pourquoi on n'est pas en classe ?

-M. Damoclès est passé, il nous a dit que Mme Bustier était malade et qu'un remplaçant allait venir, annonce doucement Juleka en haussant les épaules. On n'est sait pas plus, alors on attend...

-Du coup en attendant, je leur racontais ce que j'ai vu hier soir !, clame Alya, super joyeuse. Je crois que j'ai vu Ladybug ! Je pense que ça ne peut qu'être elle ! Devant ma fenêtre !

-Tu crois ou tu penses l'avoir vue ?, la taquinais-je en lui souriant.

-Pff, je me demande pourquoi tu es mon amie, annonce Alya en se vexant. Comment tu fais pour ne pas aimer Ladybug ? Tout le monde l'adore !

-Mais je ne la déteste pas, voyons !, me défendis-je. Simplement toi tu es obsédée par Ladybug...

-Moi ? Obsédée par Ladybug ?

-Qui est obsédée par Ladybug ?

Nino Lahiffe, un autre de nos potes a décidé de venir nous rejoindre, suivi de près par son ami de fraîche date : Adrien Agreste. Ah Adrien... Le seul et l'unique maître de mon cœur... Comment ne pas aimer ses boucles blondes que le soleil nappe de reflets d'or, ses yeux d'un vert pur et envoûtant, son sourire si gentil, ses petites attentions touchantes, les paroles réconfortantes, sa voix si belle, son...

« Hey, Mari ? Tu es là ?, me demande Nino, interrompant mes rêveries.

-Hein ? Ah, heu non. Je veux dire... OUI je suis là... », Bégayais-je, gênée.

Nino, Alya et Adrien se regardent et se retiennent de rire aux éclats. Je souris avec eux, reconnaissant mon ridicule légendaire. Il faudrait vraiment que je contrôle mes pensées en sa présence, que j'arrête de fantasmer sur lui à chaque fois qu'il se trouve dans mon champ de vision, parce que là, ça ne va plus du tout...

« Toujours fidèle à elle-même, notre bonne vieille Marinette, n'est-ce pas Mari ?, lance Alya, taquine, sachant pertinemment pourquoi je réagissais ainsi.

-Oui..., dis-je en souriant bêtement... Salut les garçons !

-Yo ! »

On continua de parler (moi de bégayer) lorsqu'un homme assez grand apparut dans le couloir. Alya suppose, à raison, qu'il s'agit du remplaçant de Mme Bustier. Hormis sa taille pour le moins imposante, son air jeune et nerveux indique qu'il n'est pas vraiment à son aise. Le pauvre... Il va sûrement souffrir, d'après Nino. Après nous avoir rappelés à l'ordre, il ouvre la porte de la salle de classe. Evidemment, certaines personnes ont voulu changer de place, comme ce n'était pas Mme Bustier qui nous faisait cours. Chloé s'accapara Adrien, lui faisant les yeux doux et lui parlant de sa voix mièvre qui sont exclusivement réservé au jeune blond, et relégua sa copine Sabrina au fond de la classe. La jeune fille rousse, surprise mais résignée, obéit à la petite princesse prétentieuse sans discuter en se mettant à côté de Marlène, un peu triste de s'être fait dégagée comme une malpropre.

Bon sang, mais quelle peste celle-là ! Depuis qu'on est en sixième, elle me tape sur les nerfs avec ses manies, ses remarques désobligeantes et insupportables. Elle est la fille unique et chérie du maire M. Bourgeois (comme son nom lui va à ravir...), et elle menace tout le monde avec cette excuse. Elle semble me détester encore plus depuis qu'Adrien ait rejoint notre groupe, et me lance des piques beaucoup plus méchantes qu'aux autres, bien qu'elle ne soit pas très tendre avec eux non plus. Je ne compte même plus les fois où elle a causé assez de souffrance pour donner au Papillon des akumatisés de choix.

Tout ça pour dire qu'Adrien se retrouve à côté de l'Infâme Chloé, Nino supplie du regard Alya pour ne pas être tout seul. La sentant déchirée entre sa meilleure amie et le garçon pour lequel elle craque, je lui fais un clin d'œil entendu, auquel elle répond par un sourire illuminé, et me dirige vers la seule place libre au fond de la classe : A côté de Nathanaël Kurtzberg, un garçon aussi discret qu'une souris. Le jeune garçon était concentré sur un dessin qu'il était déjà en train de commencer. Je lui demande gentiment :

« Nathanaël ? Je peux m'asseoir ici ? C'est la seule qui reste... »

Le jeune homme sursaute, tellement surprit qu'il en lâche son crayon, et me regarde avec des yeux ronds. Puis il se mit à rougir d'un coup, jusqu'à ce que son visage soit de la même couleur de ses cheveux écarlates. Il marmonne un vague « Oui, bien sûr.. », et je m'installe sur la chaise d'à côté.

Le prof se présente, une fois que la classe s'est calmée : C'est M. Hugo, et il allait remplacer Mme Bustier pendant une semaine. Il semblait un brin nerveux, on voyait des gouttes de sueur perler le long de son front. Au fur et à mesure que le cours avançait, les élèves se rendent vite compte que le prof n'a aucune autorité et qu'il se laisse faire. Alix et Kim s'en donnent alors à cœur joie pour le lui en faire baver, par tous les moyens possibles et imaginables.

Pendant ce temps, les autres bavardaient allègrement avec leurs voisins. Moi et Nathanaël étions les seuls silencieux, moi essayant en vain d'écouter le prof, et Nath' était en train de continuer son dessin. Sentant mon attention décliner à vue d'œil, je me risque un regard vers mon voisin de table, tellement concentré qu'il ne semble même pas me remarquer. Piquée de curiosité, je lui demande :

« Tu dessines vraiment bien, Nathanaël. Je peux jeter un coup d'œil ?

Ce dernier se redressa d'un coup et rougit à nouveau en détournant les yeux :

-Ce... Ce n'est qu'une esquisse... Je m'ennuie j-juste alors... Vraiment, ce n'est rien de r-remarquable...

-Ne dis pas ça, Nathanaël. Ne soit pas timide. Tu sais, mes dessins ne sont pas parfaits non plus...

-T-Tu... Tu d-dessines aussi ?

-Oui, ça m'aide de faire des croquis, pour mieux me figurer les vêtements que j'ai en tête. J'en ai quelques-uns sur moi, si tu veux y jeter un coup d'œil.

-O-Ok, se résolu Nathanaël en me cédant son carnet, ses joues toujours du même rouge amarante.

J'attrape dans mon sac mon propre calepin de mode et lui passe en souriant. Je me penche sur ses œuvres. C'est magnifique. Les proportions étaient respectées, et l'illusion de profondeur parfaite. Ses dessins me coupaient le souffle, tous aussi beaux les uns que les autres, rivalisant de créativité. Il était doué, bien plus que moi. Je vois des dessins de Ladybug, qui me font sourire. Il semble tout comme Alya apprécier la justicière masquée. J'adore la manière dont il la dessine, surtout ses yeux et ses cheveux : Remarque, je devrai peut-être dire Mes yeux, MES cheveux... Ça n'a pas d'importance, sachant que je vois mon visage masqué sur des affiches dans la rue, à la télévision... A force, voir Ladybug en tant que Marinette m'aide à relativiser, et, lorsque je suis en civile, j'en oublie presque à certain moment que l'héroïne rouge et moi ne formons qu'une seule et même personne. +

Ce n'est pas ça qui me fait bloquer sur une page. C'est un dessin. Le dessin d'une jeune fille qui riait aux éclats. Ces cheveux noirs héraldique, ces yeux bleus azur, sa posture, la forme de son visage, et portant des vêtements clairs, pastel, dans les tons roses, familiers... Je l'avais déjà vue quelque part. Je jette un coup d'œil furtif à mon voisin, qui feint de ne pas me remarquer en se concentrant sur une robe que j'ai dessinée, mais je ressens bien sa gêne : je l'éprouve également. Je poursuis alors mon exploration, tournant les pages suivantes afin de dissiper mon malaise, sûrement imaginaire. Après deux-trois paysages et personnages aux attributs fantastiques, je me détends à nouveau, rassurée et a peu près calme. Calme que je perds à nouveau lorsque sur la dernière feuille crayonnée, où la même fille est présente, cette fois-ci pensive, comme concentrée que quelque chose. Comme c'est la page sur laquelle Nathanaël travaille depuis le début de l'heure, son esquisse n'est pas terminée. Pourtant, je devine déjà sa chevelure foncée, ses yeux clairs, les contours de ses habits... Là encore, une sensation de déjà-vu m'envahit, sans que je ne sache pourquoi. Je fixe la feuille quelques secondes, lorsque la vérité, toute aussi étrange qu'elle soit, me saute aux yeux. Ayant compris, je me tourne à nouveau vers mon camarade, qui fuit encore mon regard, plus rouge que jamais. Mes yeux reviennent eux sur le dessin, innocent et candide, cependant réel et absurde pour moi. La réaction de mon voisin me confirme mes soupçons : Nathanaël me prend pour modèle !

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