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Chapitre 4

À partir de quand considère-t-on quelque chose comme secret ?

— À partir du moment où tu ne veux pas que cette chose se sache.

Je tire la grimace. Vautré dans le divan d'un vert pomme délavé, mon colocataire tourne paresseusement la page de son roman. Il semblerait que j'aie réfléchi à haute voix.

Je lève les yeux au ciel :

— Merci Haejin, tu m'épargnes de plusieurs heures de réflexion.

— De rien, petit frère.

Le sourire en coin, la frange trop longue retenue dans une houppette ridicule, il me donne envie de l'étrangler avec son pull-over en quatre mots seulement.

Noël est passé sans encombre. Jimin, malgré notre accrochage lundi dernier, n'a pas manqué de m'offrir un cadeau et un long câlin d'excuses. Comme prévu, mon frère m'a tendu un paquet rempli de chaussettes dépareillées. Amusé de sa farce, il fut étonné que je lui donne en retour un présent plus sérieux. Il m'a remercié d'une tape sur l'épaule, gêné mais touché, et s'est rattrapé en tentant de nous faire des crêpes. Elles étaient immondes, mais j'ai apprécié l'effort.

Haejin n'est pas un grand fan des démonstrations d'affection. Il se contente de râler affectueusement et de surveiller son monde d'un œil discret mais attentif. Voilà pourquoi, aussi grincheux qu'il puisse être, il sort toujours chercher ses amis en voiture lorsqu'ils sont en état d'ébriété avancé à trois heures du matin. Dans le fond, c'est un peu comme un ange gardien. On a tous besoin de quelqu'un comme lui dans la vie. Il nous sauve de bien des situations. Je crois qu'il doit en avoir marre de mon cas : je ne compte même plus le nombre de fois qu'il s'est occupé de moi.

— Hyung ?

— Quoi ?

— Crois-tu aux anges gardiens ?

— Je crois surtout que t'as passé trop de temps à l'église avec Jimin.

D'un romantisme presque feint.

Reprenons. Selon Haejin, est un secret ce que nous ne voulons pas que les autres sachent. Mais pourquoi ne voudrions nous pas que ce soit su ? Par honte sûrement. Ce que nous voulons cacher, c'est ce qui nous met dans une situation délicate, ce qui fait de nous le méchant de l'histoire. Taehyung est-il mon secret? Je n'ai pourtant pas honte de lui. Je n'ai néanmoins pas envie de le dévoiler aux yeux d'un quelconque confident. De me dévoiler aux yeux d'un quelconque confident. Jimin l'a en horreur pour une raison qui m'échappe, Haejin ne comprendrait pas et Paula... Paula n'est pas une option. Taehyung est mon secret, je crois bien, surtout parce que je n'ai personne à qui en parler. La confession, comme le rire, ne se partage pas avec n'importe qui.

Je tiens secret ce drôle de rapport que nous tenons. Il n'est ni un ami, ni un inconnu. Il est lui, là ou là, jamais très loin, puis s'évapore en un claquement de doigts.

J'ai menti à Jimin.

Taehyung, je le connais. Il est bien plus que ce simple bruit de couloir qui court sur lui. Et pour tout vous dire, mon ami a tout à fait raison de se méfier. Ces deux hommes sont de réels opposés, ça doit l'effrayer. Taehyung vit au gré de sa philosophie. La sienne, et pas celle des autres. Il a cette aura, ce magnétisme irrésistible. La foule s'écarte devant lui, le monde se plierait à la moindre de ses volontés s'il l'exigeait. C'est un joueur, un charmeur. Il aime frôler les limites et briser celles qu'il souhaite. Il aime l'adrénaline, il aime se fier à un instinct défiant les codes sociaux.

Beaucoup penseront qu'il est immoral. Moi, je pense que sa morale possède ses propres frontières. Ses valeurs, il les a construites au fil de ses expériences : elles ne correspondent pas vraiment à celles de notre société.

— C'est un sacré sociopathe ce bonhomme.

Je me tends aussitôt et redresse la tête. Haejin est toujours plongé dans son roman. J'hésite :

— Qui ça ?

Il secoue son livre. Je soupire, soulagé. J'ai tendance à parler quand je pense. Taehyung, sociopathe ? Je n'y avais jamais songé. Il est imprévisible, impossible à cerner, tout ce que je peux dire de lui relève en réalité de la supposition. Peut-être bien que je l'idéalise. J'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi je n'ai pas peur de lui, pourquoi il ne me rebute pas. C'est de la folie, de ne pas voir le mal alors que n'importe qui fuirait ou hurlerait au scandale. Il est scandaleux, pour sûr.

Bon sang, j'en frissonne.

*

— Jungkook, on a reçu deux cartons de livres en don libre. Est-ce que tu peux les trier et les étiqueter ? Je t'aiderai à les ranger.

— Pas de soucis, monsieur Kim.

Un sourire orné de fossettes, le regard pétillant, mon patron disparaît entre les rayons de sa librairie d'occasion. Jeune gérant passionné, il est le fournisseur officieux de tous les étudiants du coin cherchant un ouvrage à moindre coût. Les affaires tournent bien, pour une librairie. Il y a toujours quelqu'un traînant entre les étagères.

J'ai découvert ce lieu par hasard. À la recherche d'un job d'étudiant pour la rentrée universitaire, je me suis baladé dans les rues de Paris jusqu'à tomber sur l'enseigne. De l'extérieur, elle ne paie pas de mine. Étriquée, un poil poussiéreuse sur les bords, la vitrine est vieille comme le monde et la peinture de la porte s'écaille. Malgré tout, une chose m'attirait à l'intérieur. J'ai passé la porte avec le sentiment que c'était la bonne chose à faire. Monsieur Kim m'a accueilli de son rictus le plus solaire ; depuis, je ne l'ai pas quitté.

Accroupi entre les cartons de la réserve, je prends une pleine inspiration de l'odeur de vieux livres. J'aime ce parfum. Je suis un homme de science, mais mon cœur appartient au calme et à l'encre solennelle de ces milliers de vers. J'ai toujours été déchiré entre les deux. Un à un, les ouvrages passent entre mes mains. Il y a de tout : du roman au vieux manuel de géographie. Ma tâche grignote plus d'une heure de mon après-midi ; monsieur Kim fait passer le temps plus vite en venant me faire la conversation. Bientôt, il m'aide à porter les piles afin de les ranger en rayon.

— Croyez-vous aux anges gardiens, monsieur Kim ? je demande soudainement.

Il est commun que nous discutions de grands sujets sans grandes transitions. Il est facile de poser de telles questions avec lui. Il ne manque jamais d'y répondre, enthousiaste.

— J'y crois dur comme fer, assure-t-il avec conviction. Pourquoi ?

— Haejin ne m'a pas répondu quand je lui ai demandé. Ce n'est pas très romantique, ces légendes ne l'intéressent pas.

— Trouves-tu cela romantique ?

— Plutôt, oui. Nous imaginons un être, plein de bonté et d'amour, veillant sur chacun de nos faits et gestes pour nous protéger des ténèbres. C'est ce à quoi nous pensons lorsque nous parlons d'« Ange-Gardien ».

— Tu n'y crois pas, affirme-t-il, amusé plus que vexé.

— Si. Mais je ne crois pas qu'ils soient comme nous avons tendance à les imaginer.

— Et comment les imagines-tu ?

Écartant deux livres à hauteur de tête, je croise son regard de l'autre côté de l'étagère. Patient et plein de malice, il me communique son éternel sourire.

— Qui sait ?

Il ricane, murmurant son bon vieux « Quel drôle de personnage ! ». J'avale mon rire et range un dernier recueil. Est-ce que j'y crois ? Oui, sans aucun doute. Mais je pense que notre ange gardien n'est pas toujours celui que nous croyons. Je pense que nous serions surpris de découvrir qui ils sont, pas tant par le nom mais certainement par l'identité profonde. Qui ils sont. Ce qu'il sont.

Quel scandale.

Je crois que j'adore ça.

— Hum, peut-être as-tu raison, reprend mon patron. Peut-être qu'ils ne sont pas comme dans les livres. Mais gare à ne pas croiser le chemin des faux-anges de ce monde. Ils se font passer pour ce que tu veux de plus cher, pour s'échapper avec ce que tu as de plus cher. Ne sois pas naïf, Jungkook. Le plus bel ange est un démon.

La cloche de la porte d'entrée sonne la venue d'un nouveau client. Des pas font grincer le vieux parquet et un parfum familier me chatouille les narines. Je me retourne subitement sur le dos d'un garçon qui m'obsède un peu trop.

Manquant de laisser tomber un excellent thriller, je me reprends et le range entre ses confrères avant de faire une bêtise. Kim Taehyung balade son index sur le bord du bois, déchiffrant les noms d'auteurs par ordre alphabétique jusqu'à tirer un ouvrage par la coiffe. Je crois bien que celui-ci parle d'astronomie.

— Puis-je vous aider ? ai-je enfin le courage de demander, maquillant subtilement mon ton maladroit.

— Non merci, Jungkook. J'ai déjà ce qu'il me faut, secoue-t-il sa trouvaille avant de daigner me montrer ses yeux.

Mon estomac se retourne.

Ce doit être la première fois qu'il prononce mon nom. Comment le connaît-il ? Nous ne sommes pas dans le même groupe de travaux dirigés et rares sont les fois où ce prénom résonne dans l'amphithéâtre.

Il me sourit, joueur. Trois battements et demis plus tard, les paluches moites de sueur, je parviens à me défaire de l'éclair de stupeur qui me frappe. Je passe devant lui, le pas désespérément flageolant. Des boucles brunes habillant savamment son front, ses iris d'ambres courent sur les murs et cartographient minutieusement notre établissement avant de me revenir. Son rictus ne le quitte pas, même lorsque je l'encaisse et lui tend son dû dans un petit sac en papier.

— Merci, à bientôt, m'adresse-t-il.

Il tourne les talons, prêt à quitter la boutique. J'aurais aimé qu'il reste plus longtemps, que nous conversions autour de ce livre. Aime-t-il l'astronomie ? Est-ce en lien avec ses études ? Comment a-t-il su que je m'appelais Jungkook ? Savait-il que je travaille ici ? Avait-il donc fait exprès de venir ?

Mince.

Mince !

Manquant de tomber, je me précipite vers l'extérieur. Je renverse une pile sur mon chemin et ouvre violemment la porte. Il attend son tour pour traverser le passage piéton en feuilletant son achat.

— Taehyung !

Il relève le nez, à peine surpris. Je me perds un instant. Les bras ballants, la bouche sèche, je cherche quoi dire. Je n'ai pas réfléchi avant de me lancer à sa poursuite. Ce n'était pas malin. Le feu passe au vert et les passants rejoignent le trottoir d'en face. Il attend patiemment.

— J-je... bégayé-je. C-comment tu as su ? Pour mon nom ?

— Et toi, comment as-tu su le mien ?

Je reste interdit, stupidement statique et benêt. Il mord un rire, sincèrement amusé et murmure :

— Tu es un drôle de personnage, Jungkook.

Je déchiffre plus que je n'entends ce qu'il m'adresse avant de partir pour de bon. Mes joues brûlent férocement. Je ne comprends pas ce qui m'a pris. Monsieur Kim m'observe rentrer dans la librairie avec un regard indéchiffrable. Ce genre d'yeux qui ne sait vraiment quoi dire, partagé entre deux avis. Que pense-t-il, perché sur le bord de l'escabeau ? Il ne me laisse pas le temps de deviner, rangeant un carton sur les hautes étagères à l'arrière de la caisse et s'échappant dans la réserve.

Je soupire, passe une main entre mes mèches, puis retourne à mes tâches l'esprit perturbé. Ce qu'ils peuvent être étranges. Chacun à leur manière. S'il arrive à monsieur Kim d'être énigmatique, Taehyung, pour sa part, est un mystère à lui tout seul. Trop de choses clochent autour de ce garçon. À bien y réfléchir, ce n'est pas normal.

Il n'est définitivement pas normal.

Je termine cette journée en me promettant d'en discuter avec Jimin. Pas de Taehyung, mais plutôt du comportement parfois curieux de mon patron et de cette mise en garde fardée qu'il m'a adressée entre deux recueils de nouvelles fantastiques. Celui-ci m'adresse un message aussitôt que je passe la porte de la librairie :

« J'ai fait des cookies. Hazel est-elle avec vous ? »

« Non pas ce soir, Haejin dort chez elle, » lui réponds-je.

« Ça en fera plus pour nous ! »

Je le retrouve moins d'une heure plus tard. Installés face à face sur le canapé, nous partageons les gourmandises qu'il nous ramène, ainsi qu'une assiette copieuse de blabla. Il écoute attentivement les propos que je rapporte de monsieur Kim et fronce le nez en mordant dans un biscuit :

— En tant que fervent catholique, ma vision de l'ange gardien est bridée par ce que m'enseignent les Écrits. Je crois et veux les croire ainsi, tels qu'on me les a décrits. Ta vision est différente, intéressante, mais je la trouve dangereuse. La mise en garde de ton patron a du sens : en t'ouvrant à la possibilité de ton gardien n'est pas celui auquel on pourrait s'attendre, tu pourrais bien t'encombrer d'un imposteur sans même t'en rendre compte. Jungkook : « Le plus bel ange est un démon ». Songe à cette phrase. Protège ton âme, ne les laisse pas te duper.

— Pour toi, un ange gardien est forcément un être divin. Mais...

— Un démon ne peut pas être un ange gardien, me coupe-t-il. Perds-tu la tête ? L'essence même de leur nature les en empêche. Ils ne veulent que le mal !

— Tu ne me laisses pas finir, Jimin. Ce que je veux dire, c'est que ce mythe met forcément en jeu la notion de bien et de mal, ainsi que des entités surnaturelles. Moi je mets ça de côté. Je ne songe pas forcément à un ange, un démon ou que sais-je encore. Je me dis que ça pourrait être n'importe qui, n'importe quoi. Une sorte de gardien, qui ne cherche pas à faire le bien ou le mal mais juste à te guider, à prendre soin de toi. C'est une vision moins romantique, moins religieuse, voilà tout.

— Sauf que l'ange gardien est par définition un ange qui protège le croyant. C'est religieux. Il te protège, te guide, t'éclaire.

— Alors utilisons une autre appellation. Simplement. Sortons de ce schéma. Je ne veux pas parler de religion, ou de Dieu. J'ouvre juste la possibilité que même sans Dieu, on pourrait avoir un gardien. Un être qui veille sur nous. Un parent, dans le fond, n'est-ce pas une sorte d'ange gardien ?

— Quand bien même tu veuilles croire à cette version, tu ne peux pas faire abstraction du bien et du mal. Ton « gardien » veut faire le bien.

— Non, pas forcément. Il te guide, prend soin de toi, mais ne se préoccupe pas forcément du bien être des autres. D'ailleurs, peut-être qu'il ne fait que guider sans forcément se préoccuper de ton état, que tu tiennes le choc de la vie ou non.

— Je n'aime pas cette idée.

— C'est parce que tu es attaché à tes croyances. Pour toi, il y a nécessairement un Dieu qui fait le bien. Mais tu sais, il y a des athées qui font de bonnes actions sans être motivés par une quelconque croyance. Tout comme il y a des croyants qui font le mal en toute connaissance de cause. Rien n'est figé dans le monde, il n'y a pas besoin d'une entité suprême pour déterminer qui est un parfait connard. On se débrouille très bien tout seul pour jouer les monstres.

Il ne partage pas mon avis. Je vois de là le frisson de désaccord remontant le long de son échine. Je suis néanmoins las de ses arguments religieux qu'il met de plus en plus en avant. Ce n'est pourtant pas ainsi qu'il débat. Habituellement, il expose ses idées, pas celles de la chrétienté. C'est agaçant.

Je n'ai rien contre la foi de Jimin. Qu'il soit pieux ou non, ça ne regarde que lui et son Dieu. En revanche, il a parfois tendance à inconsciemment me reprocher de ne pas réfléchir à travers la religion, de ne pas en incorporer ses fondements dans ma manière d'être et d'agir. J'ai beau être son meilleur ami, je ne suis pas comme lui. Je ne me ferais pas baptiser pour lui faire plaisir. C'est une démarche bien trop personnelle et intime. Je ne me forcerai pas à croire et il ne peut pas espérer de moi une chose pareille. Si j'étais bouddhiste, me demanderait-il de me convertir pour accorder plus de crédits à sa religion plutôt qu'à la mienne ? Non, peut-être pas. Il n'irait pas jusque là. Je pense, néanmoins, qu'il me prendrait malgré lui pour un sot, à croire à une vérité qui n'est pas la sienne.

— Peu importe, je soupire. Au-delà de cette simple réflexion, monsieur Kim était bizarre. Ce regard qu'il m'a lancé quand je suis revenu dans la boutique voulait dire quelque chose. Pour lui ou pour moi, je ne sais pas.

— Qui as-tu suivi dehors ? demande-t-il, curieux.

— Je...

Je n'étais pas sûr de vouloir lui dire. Non, je ne le voulais pas.

— Un client qui avait oublié son ticket de caisse, je mens.

— Peut-être a-t-il juste cru que tu as empêché un vol, hausse-t-il les épaules. Il a dû trouver le client suspect ; que tu le suives n'est pas anodin.

Il s'essuie les mains et visse ses prunelles dans les miennes. Il ne m'a pas cru. Or, il ne relèvera pas. Car lui aussi me ment ces dernières semaines et il serait culotté de sa part de me faire la moindre remarque.

Nous le savons, ce manège causera notre perte. Notre amitié part à la dérive, par sa faute et peut-être bien un peu de la mienne. Ce soir, nous ne reparlerons pas de ça. Nous allons laisser l'abcès gangrener jusqu'à ce qu'il faille amputer. Qui sait, parfois il faut toucher le fond et creuser pour sauver la situation. Je ne le perdrais pas ; pour une raison obscure, je suis convaincu que nos chemins ne sont pas destinés à se séparer. Nous nous retrouverons, qu'importe le nombre d'années. Il embrassera son médaillon puis mon front et me racontera ce que j'aurai manqué.

Ai-je tort de prendre notre lien pour acquis ? C'est pourtant commun : c'est comme ça que les amitiés se rompent et se perdent. Bêtement, par manque d'entretien. Laissez une théière vieille de cinq siècles sans faire de thé plus d'un jour et elle se fissurera. Mais Jimin n'est pas une théière et les efforts doivent se faire dans les deux sens. J'en ai assez de devoir lui tirer les vers du nez.

Crétin, vas.

— Quoi qu'il advienne, Kook' : il ne faut jamais prendre une mise en garde à la légère. Estime-toi heureux que l'on cherche à te protéger, tout le monde n'a pas le droit à un tel traitement de faveur.

— Tu penses que monsieur Kim veut me protéger ?

— J'en suis convaincu. Tu es du genre à facilement te mettre dans le pétrin, il a dû le remarquer à son tour.

Il pouffe affectueusement, détendant l'atmosphère, et je fais semblant de lever les yeux au ciel. Il change alors de sujet pour plus d'allégresse, glissant sur le coussin jusqu'à s'allonger, les pieds sur mes genoux. Puis, la gorge sèche de trop parler, il me supplie de lancer un film le temps qu'il nous prépare deux grosses boîtes de nouilles instantanées. Il y en a toujours une extra piquante en réserve pour lui, dans le placard. Il est bien le seul à pouvoir les dévorer sans même cligner des yeux.

Après le repas, il va commenter le film. À chaque minute, jusqu'à la fin. Certains trouvent ça agaçant, moi je m'y suis fait. Car il est comme ça, mon meilleur ami : bavard. Il me couvrira d'un plaid quand je piquerai du rez et me bercera de ses théories avant de me secouer à dix minutes du générique pour assister au dénouement.

Ça au moins, je suis sûr que ça ne changera jamais vraiment chez lui.

•†•

Bonsoir !

Navrée de cette publication tardive, j'étais en 1v1 contre une traduction de moyen français, et grande débutante que je suis ce ne fut point tâche aisée.

Revenons-en à nos moutons.

J'espèce que ce nouveau chapitre vous a plu ! Nous avons enfin une interaction entre Jungkook et Taehyung. Que pensez-vous de ces premiers échanges ? À côté, la tension monte et monsieur Kim et Jimin sont un peu étranges. Que de mystères. Miam.

Si, par le plus grand des hasards, vous voyez un adjectif ou un accord au féminin alors qu'on parle de monsieur Kim, signalez-le moi n'hésitez pas. J'ai copié-collé la version finale (j'ai vue qu'elle avait des fautes, je vais me défenestrer), et, micro-spoil, il ne s'agit plus d'un monsieur mais d'une madame. Et j'ai BEAUCOUP de mal à repérer où il y a des fautes. 

Sur ce, je vous dis à dans deux semaines. J'ai pas du tout avancé la rédaction, je suis toujours bloquée au chapitre 12. Il risque d'y avoir un retard dans la publication des derniers chapitres. J'ai beaucoup de trucs à régler c'est un enfer. Mais on va tenter de rattraper le retard ! (Oui, "on", je compte moi, mes idées farfelues, la petite voix et ma flemme. Car quand la procrastination a autant de caractère, c'est une personne à part entière.)

Allez, bisous. De toute façon les notes d'auteur personne ne les lit. (Moi en tout cas, c'est rare.)

Calyssime

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