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Chapitre 7: Lequel d'entre vous?

Incapable de réagir je fixai Changbin qui s'approchait un peu plus de moi jusqu'à ce que son souffle s'échoue sur mon oreille. J'anticipai
déjà les cris d'hystérie et de colère des uns et des autres mais je savais que rien ne viendrait tant qu'il n'avait pas lâcher la bombe. Mes pieds pataugeaient dans la flaque de sang que le crâne explosé de Seungmin avait laissé derrière lui, tâchant mes Nikes flambant neuves, mais étonnamment j'étais serein. J'avais l'impression d'être immunisé, sans vraiment savoir pourquoi, j'étais conscient que Changbin flinguerait sans hésitation celui qui aurait un geste déplacé à mon égard. S'il avait le moindre doute quant à la nature de leurs actions, il tirerait. A cet instant, j'ai réalisé, que nous avions tous changé. Nous n'étions pas quelqu'un d'autre mais nous n'étions plus tout à fait nous même et nous le savions pertinemment, ce jeu nous transformait. Quel adolescent normalement constitué ne pleurerait pas face à la mort de son camarade de classe, son meilleur ami, son amant? Quelle personne saine d'esprit de s'enfuirait pas face à la chaire sanglante collée aux murs de la classe?

Je fixai le visage fermé de Wendy qui couvrait du mieux qu'elle pouvait sa poitrine exposée et me demandai ce qu'elle ressentait en ce moment même. Était-elle triste, en colère, révoltée ou au contraire soulagée que Chan ne soit plus là pour entendre les révélations de Changbin? Et Woojin? Qu'éprouvait-il? Qu'est-ce que ça lui faisait de savoir qu'un parfait inconnu connaissait tout de sa vie, de ses peurs, de ses tourments? Et Irène dans tout ça? Après tout, si elle n'avait pas eu cette mauvaise note peut-être aurait-elle échappé à tout ce massacre. Oui, c'était certain. Peut-être que si elle avait révisé un peu plus la veille au lieu de se rendre chez Minho comme il le lui avait gentiment demandé, elle n'aurait pas eu à être exposée. Elle n'aurait pas assisté à ce triste spectacle et n'aurait pas été confrontée au jugement et au dégoût des autres. Mais la peur était plus forte que tout et je savais sans même qu'elle ne me l'ait dit que la crainte de subir la colère de son petit-ami si elle refusait de le rejoindre avait été plus forte que l'envie de s'opposer, de se rebeller.

La peur gagnait toujours. Et une fois de plus c'était le cas aujourd'hui

En l'observant je me souvins d'un livre que j'avais lu. L'auteur disait qu'il existait deux catégories de personnes dans le monde. Les baiseurs et les baisés. Si tu n'étais pas capable de baiser alors c'était toi qui l'étais. Jusqu'à présent, j'avais toujours eu du mal à me situer dans une de ses catégories. Je pensais être un baiseur, comme tout le monde mais peut-être que je me trompais sur toute la ligne. Peut-être que les vrais baiseurs, eux, riaient de ma naïveté et de ma conviction d'être l'un d'entre eux. Pour Changbin je n'avais eu aucun doute. Son aura, elle seule, suffisait à nous faire baisser la tête. Il était un baiseur. Il nous marchait dessus, nous manipulait dans un seul but: nous faire nous entre-tuer. Et il y était presque parvenu. Une fois la pression redescendue, tout volerait en éclats. Je le savais. Mais pour l'instant la tension qui régnait entre nous était palpable. Tout ne tenait plus qu'à un fil.

Sa main se glissa dans la porche arrière de mon jean et je sentis le poids du Glock qu'il tenait occuper ma poche. L'envie de caresser son jouet me saisit mais je me retins me contentant de tâter l'arme du bout des doigts. Personne ne remarqua le sourire qui fendit mon visage tandis que je m'imaginais tenir le pistolet métallique entre les mains mais Changbin lui, le vit.

- Félix... Tu es certainement le pire d'entre tous. Irène n'avait rien à faire ici mais toi...

Sa main frôla ma joue.

- Toi tu es celui qui mérite le mieux sa place ici...

- Et si t'arrêtais de faire le mec mystérieux et que tu balançais ce qu'il avait fait hein? souffla Minho en ébouriffant ses cheveux.

- Je pense que tu es en droit de fermer ta gueule, répliqua Wendy.

- Moi au moins je n'écarte pas les cuisses pour-

- Elle t'a dit de la fermer! Qu'est-ce que t'as pas compris? s'emballa Jisung en se levant de son siège.

- Calmez vous!

- Pourquoi je devrais me calmer hein? grogna Jisung les dents serrées.

- Parce que ce que vous faites c'est exactement ce que Changbin veut! Alors au lieu de vous comporter comme des abrutis, soyez plus intelligents que lui, les réprimanda Irène en se plaçant devant Wendy.

La mine renfrognée Jeongin souligna qu'elle n'avait pas tort et força Jisung à se rasseoir. La salle redevint alors silencieuse et les regards se braquèrent sur moi. La présence du Glock m'était devenue insupportable. Il fallait que je le touche, que je le sente entre mes mains mais je ne pouvais pas. C'était comme ne pas pouvoir se gratter pendant un test d'allergies. A cette pensée mes bras furent pris de picotements et je me démangeai jusqu'à ce que les premières gouttes de sang apparaissent. Changbin remarqua mon petit manège et sourit en saisissant mon bras qu'il lécha sur toute sa longueur. J'entendis dans mon dos les soupirs d'écœurement, Jisung qui le traita de malade mais il l'ignora. Pendant ces quelques secondes, son regard ne quitta pas le mien et une bulle ne enveloppa, nous coupant du monde entier. Il laissa ses lèvres reposer sur le dos de ma main et les retira après avoir souri contre ma peau. J'étais paralysé et ce qu'il murmura ensuite me fit revenir à la réalité.

- Si chacun d'entre eux incarne la parfaite pourriture... Toi tu es différent... Tu ne fais pas partie de ceux qui n'avaient rien à faire ici mais de ceux qui aurait dû se trouver là. De mon côté. Au fond on est pareil tous les deux... Qu'est-ce qui nous différencie? Notre couleur de cheveux peut-être. Mais c'est bien la seule chose qui fait de nous deux êtres distincts.

Je savais qu'il disait vrai pourtant le besoin de me justifier l'emporta sur ma raison.

- T-tu dis n'importe qu-quoi. Toi et moi on... on a rien à voir. T'es un monstre et moi je-

- Et toi aussi... compléta-t-il en agrippant mon poignet. Tu es peut-être même pire que moi. Je le vois en toi... Tu es un psychopathe... et tu aimes ce que tu vois en ce moment... chuchota-t-il pour que je sois le seul à entendre.

Mais que voyais-je en cet instant précis? Les yeux effarés de Hyunjin? La mâchoire contractée de Minho? Le sang qui tapissait le carrelage? Les néons du couloir qui s'éteignaient les uns après les autres? Non. Ce que je voyais c'était lui. Lui et seulement lui. Ce qu'il disait était vrai. J'aimais ce que je voyais, j'aimais ses yeux sombres et malades, son sourire carnassier, son air triomphant, ses vêtements noirs qui camouflaient sa silhouette. Mais j'étais aussi effrayé. Je ne disais rien et pourtant, il lisait en moi comme dans un livre ouvert. La peur n'était rien comparée à la fascination qui m'atterrait. Incapable de prononcer le moindre mot, j'hochai la tête, la bouche entre-ouverte et ne bougeai pas lorsqu'il glissa sa main dans mon jean pour en retirer le Glock.

- Tu es le plus fou d'entre nous. Et vous là! hurla-t-il en s'adressant aux autres. Vous n'avez pas été foutus de remarquer à quel point Félix était taré hein?

- Félix n'est pas taré! C'est toi qui le fait passer pour ce qu'il n'est pas!

- Ah oui, tu crois? Quelle innocence. Tu as de la chance d'être jolie parce que bon dieu, t'es sacrément conne! Tu crois peut-être que s'il ne cachait pas un secret il aurait quelque chose à faire ici hein?! Mais ce serait insulter mon intelligence de croire une chose pareille. Je te vois venir Chan Seungmin et toi, vous n'aviez rien à faire ici, c'est vrai. Mais ce n'est pas dérangeant puisque deux d'entre vous ont déjà été éliminés. Tu veux les rejoindre? Aucun souci, il suffisait juste de demander.

Changbin avait dit tout ça en chargeant le Glock qu'il avait récupéré et le pointait à présent en direction d'Irène qui hurlait de terreur. Des larmes dévalèrent son visage tandis qu'elle se recroquevillait sur elle-même, cherchant le regard de Minho. Mais comme attendu, il l'ignora.

- Essayez de bouger et je la bute! menaça Changbin en m'attirant à lui.

Rigide, je me laissai choir contre sa poitrine avec l'impression d'être celui sur qui l'arme était braquée. Je pouvais presque sentir le métal froid contre ma tempe et cette idée me réjouit. Malgré cette impression bien trop réaliste, la seule chose que je sentait était ce bras musclé qui emprisonnait ma taille et ce souffle anarchique, situé entre l'impatience, le désir et la folie, qui caressait ma peau. Je voulais qu'il tire. Je voulais ressentir le poids de la force jusqu'à en être obligé de reculer et disparaître contre son torse. Je voulais ressentir cette montée d'adrénaline que j'avais eu chaque fois que la détente avait été pressée. Je voulais voir le sang gicler, entendre le corps s'écrouler et expérimenter la peur et l'indignation dans les cris qui suivraient. Mais jusqu'à preuve du contraire je n'étais pas le maître du jeu.

- Woojin, à ton tour! Choisis... Je tire ou je tire pas...

- C'est évident que tu-

- Attends! le coupa Jisung.

- Quoi encore?!

- Tu vas quand même pas répondre comme ça?!

- Bah bien-sûr que si. Il n'y a pas à réfléchir.

- Qu'est-ce qu'il te dit qu'il respectera ta volonté hein?

- Tu vas quand même pas lui conseiller de dire oui?! hurla Irène entre deux crise de larmes.

Sa voix cassée retentit dans la salle et l'espace d'une seconde, Woojin sembla contempler ce que venait de dire Jisung.

- C'est notre dernier défi. Après ça on a fini. Ça fait plus de deux heures qu'on est coincé dans cette putain de salle j'en peux plus! Et je vais certainement pas laisser ce taré remporter la partie, rugit-il en affrontant les yeux de Changbin qui n'avait d'attention que pour le visage effaré d'Irène. Il y a déjà eu deux morts bordel. Deux! Je risque peut-être de perdre ma jambe à cause de ses conneries alors non, je ne vais pas lui dire de tirer et s'il décide de le faire et bien qu'il le fasse!

À peine ces mots eurent-ils quitté les lèvres de Woojin que Changbin abaissa son bras, me libéra et retourna s'asseoir sur son bureau. Je titubai à l'arrière et fus immobilisé par la main rassurante de Hyunjin qui me retint de justesse. Irène s'effondra alors au sol et sanglota doucement en essuyant répétitivement ses joues humides. Minho garda son regard rivé sur le corps étendu de Chan en triturant nerveusement l'ourlet de son jean tandis que Wendy récupérait les portables de chacun et nous les redistribuait. Je fourrai mon cellulaire dans ma poche et me dirigeai vers Changbin qui fulminait, visiblement déçu de la tournure qu'avait pris cette fin. J'avais l'impression de faire face à un enfant capricieux, mais qui ne boudait pas pour un simple jouet non. La valeur de ce qu'il voulait n'avait pas de prix. Car ce qu'il souhaitait obtenir était la vie d'un autre. J'aurais pu lui offrir la mienne mais si je l'avais fait je n'aurais jamais eu l'occasion de voir son visage irradier de bonheur.

Lorsque je fus suffisamment proche de lui, son regard quitta le vide qu'il contemplait et se posa sur moi, me faisant frissonner.

- J'ai perdu... tu peux partir... m'intima-t-il en caressant ma joue.

J'autorisai un instant ses doigts à s'attarder sur ma pommette puis répondis:

- Juste un dernier... Pour moi...

Et cette simple phrase illumina son regard éteint. Il ouvrit le barillet, le chargea et au son désormais bien connu de tous, Wendy s'arrêta nettement et tourna lentement la tête dans notre direction.

- Je vous avais bien dit qu'il était pire que moi... rit Changbin en me passant le Glock.

Satisfait je manipulai l'objet entre mes doigts et relevai la tête en sentant le regard de mes camarades me transpercer. Changbin saisit alors mon visage d'une main agile et planta ses lèvres sur les miennes dans un baiser fougueux. Il ne chercha pas à posséder ma langue mais mordilla avidement ma lèvre inférieure. Nos souffles se mêlèrent et je gémis face à l'envie de le goûter plus longtemps mais le poids de l'arme dans ma main me rappela ma mission et je quittai sa bouche à regret. Comblé, il lécha ses lèvres et posa une main sur ma hanche qu'il agrippa fermement.

- Menteur... murmura Jeongin en nous observant les mains tremblantes. Depuis le début tu... tu te fous de notre gueule...

- Moi qui croyais que... vous ne vous connaissiez pas, réalisa Hyunjin en reculant soudain conscient du danger qui émanait de nous.

- Espèce de traître! explosa Wendy avant de me jeter son téléphone au visage.

En un mouvement j'évitai le projectile et riai presque de sa colère. C'était si amusant de voir les veines de ses tempes apparoir et ses yeux se noircir au fur et à mesure qu'elle se dirigeait vers moi. Son portable rebondit contre l'estrade et se brisa en deux sous la violence du choque. Sans la moindre hésitation je brandis mon nouveau joujou dans sa direction et la dissuadai de faire le moindre pas.

- Un pas de plus et j'appuie.

Je sentis alors Changbin sourire contre mon oreille tandis qu'il grignotait affectueusement mon lobe.

- Félix... Choisis en un... et butte le. N'importe lequel de toute façon ils sont déjà pourris jusqu'à l'os. Tu ne feras que débarrasser notre planète des déchets qui gangrènent notre société. Le président pourra peut-être te remettre un trophée pour ça. Tu seras célèbre pense à tout ce que cela implique...

Son torse collé à mon dos, il passa ses bras autour de ma taille tandis que je réfléchissais. J'allais en tuer un, non pas pour lui faire plaisir mais pour étancher ma soif. J'avais toujours voulu tuer quelqu'un et même si je ne l'avais jamais proprement formulé, cela avait sonné tellement juste dans la bouche de Changbin. Tellement normal. En entendant sa première question, j'avais su que c'était ce que je voulais le plus au monde. J'étais peut être fou dans le fond." Vous vous êtes jamais demandé ce que ça faisait de mourir?"

Je vous ai dit que j'y avais pensé? Et bien j'ai menti. Je ne me suis jamais demandé ce que cela faisait de mourir mais plutôt ce que cela ferait de tuer quelqu'un. De le voir agoniser sous mes yeux jusqu'à ce qu'il se vide de son sang et qu'il ne soit plus qu'une masse rougeâtre inerte. Oui, ça je me l'étais demandé un nombre incalculable de fois. Et je me le demandais encore en cet instant là alors que la main rassurante de Changbin carressait mes doigts enserrés autour du pistolet. Peut-être prendrai-je goût à la présence réconfortante du Glock dans mes mains... J'allais en tuer un. Mais lequel? Woojin le tricheur? Jisung le voleur? Hyunjin le dopé? Minho le violent? Wendy la prostituée? Jeongin le voyeur?
Je n'en savais rien. Il fallait que j'évalue leur crime avant d'agir. Je ne savais pas si je comptais choisir celui qui m'irritait le plus ou au contraire le plus innocent de tous. Mais lorsque mes yeux se posèrent sur une personne en particulier dans la salle, je sentis les doigts de Changbin se crisper sur la crosse et avant même que je ne puisse réfléchir: j'appuyai sur la détente.

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