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Coucou :)

Pour être honnête, je n'ai pas grand chose à te raconter aujourd'hui... La semaine a été très calme. Ça m'a fait un peu bizarre... Mais je suis sûre que dès lundi, ça deviendra plus animé !

Tu me manques beaucoup, tu sais ? J'ai beau m'entendre très bien avec les autres étudiants, personne n'est aussi bien que toi.
Ça me rappelle l'époque où j'étais encore ici. Quand je te donnais rendez-vous, que tu m'écoutais parler jusqu'à ce que je n'ai plus rien à dire... Mais quelque chose finissait toujours par me revenir en tête, et me revoilà partie de plus belle ! Maintenant que j'y pense, tu n'as jamais été très bavard. Je me suis longuement dis que tu n'aimais pas parler, mais... Ce n'est pas ça. N'est-ce pas ?

J'ai fermé les yeux un peu trop longtemps, je pense. Je me rends compte d'à quel point j'ai été une horrible amie. Je me plaignais sans cesse, souvent pour des choses sans importances, je tenais absolument à ce que tu viennes avec moi en soirée, et je te laissais toujours seul au final... Mais tu n'as jamais rechigné. Tu as toujours été là pour m'écouter, m'accompagner... Alors que je ne me suis jamais réellement soucié de toi.

Tu m'aimais, n'est-ce pas ?
Je crois qu'intérieurement, je m'en suis toujours un peu douté. C'est peut-être pour ça que je ne te demandais jamais comment tu allais, parce que tu n'allais jamais vraiment bien à cause de ça. J'ai préféré jouer celle qui ne savait rien. Tu es vraiment quelqu'un de bien, je me demande comment tu as pu me supporter jusque là...

Mais ne t'en fais pas. Après cette lettre, je vais te laisser tranquille.
Vu d'un regard extérieur, ça peut paraître égoïste comme décision, mais c'est le mieux que je puisse faire pour toi. Tu as une copine si je me souviens bien. Alors ne gâche pas tout en continuant de vouloir de mes nouvelles. Et si tu ne veux pas le faire pour moi, ou pour elle, fais-le pour toi. Pour que tu passes enfin à autre chose.