✎ Prologue.
Une pièce sombre, à peine éclairée par quelques lampes. Cette pièce pouvait facilement se comparer à un salon, car on pouvait y trouver deux canapés, une table, des chaises, mais rien d'autre. La salle était totalement vide et fermée. Aucune ouverture sur l'extérieur. Aucune porte, ni même une fenêtre.
Malgré tout, treize garçons jonchaient le sol de cette pièce close. Tous étaient encore endormis, ou du moins, évanouis. Un premier ouvrit doucement les yeux, n'étant pas encore réveillé, en sentant le sol sous lui, il pensa qu'il s'était encore endormi par terre après une soirée d'un de ses amis. Pourtant, il ne se souvenait pas avoir participé à une soirée la veille. C'est pourquoi, il se leva doucement et jeta un coup d'œil à l'endroit où il se trouvait. Son cœur rata un bond en se rendant compte que l'endroit dans lequel il se trouvait lui était complètement inconnu. Il décida de faire un rapide tour, pour trouver une probable sortie, mais ce fût un échec. Le jeune homme soupira et, regardant les autres hommes au sol, il remarqua un visage familier, qui le rassura d'un seul coup. Il se décida à le réveiller.
Il courût ainsi vers son ami, qu'il connaissait depuis un moment déjà. Une fois à sa hauteur, il s'abaissa, puis, commença à secouer doucement le jeune homme.
— Seungkwan... Murmura-t-il. Réveille-toi...
Bien heureusement pour lui, ledit Seungkwan se réveilla sous la demande du jeune homme. Ses yeux s'ouvrirent rapidement, et il lança à regard vers celui qui l'avait réveillé.
— Chan ? Demanda-t-il, alors que son regard se dirigea vers la pièce. Où sommes-nous ?
— C'est bien la question que je me pose... T'es le seul visage que j'ai vu pour le moment qui m'est réellement connu ici...
Ça se sentait dans sa voix que Chan était inquiet, et il est vrai que Seungkwan ne pouvait pas le rassurer, étant lui-même anxieux.
— Je pense qu'on ferait mieux de réveiller les autres, dit Seungkwan, peut-être que quelqu'un sait ce que l'on fait ici ?
Chan hocha la tête, étant d'accord avec ce que disait son ami. Ainsi, ils commencèrent à réveiller les onze autres garçons qui étaient endormis. La plupart du temps, chaque homme connaissait au minimum une personne, qui était la plupart du temps, leur amant. Ou parfois deux ou trois d'entre eux, que ce soit des amis ou de simples connaissances.
Au final, les treize garçons étaient réveillés, mais aucun d'entre-eux ne savait ce qu'il faisait là, ni même quel était cet endroit. Tout le monde était perdu et dans les petits groupes qui se sont formés, il y avait à chaque un point commun. La panique.
« Comment sortir d'ici ? », « Qu'est-ce qu'on fout là ? », ce sont les principales questions que tout le monde se posait.
Chan, qui continuait de faire le tour de la pièce, remarqua quelque chose sur la table, qui n'était pas là avant. C'était une feuille, avec quelque chose d'écrit dessus. Il la prit dans ses mains et regarda les autres. Il devait prévenir qu'il avait trouvé quelque chose.
— Euh... Excusez-moi... Dit-il, mais pas assez fort pour que tout le monde puisse l'entendre. C'est vrai qu'il ne connaissait que Seungkwan et son petit-copain Vernon en ce lieu. Lui qui, était d'habitude confiant, était cette fois-ci plutôt intimidé. Bien heureusement, quelqu'un du nom de Seungcheol l'avait entendu et il s'approcha de lui, suivit de près par Jeonghan, son petit-copain.
— T'as trouvé quelque chose ? Demanda le plus âgé de la pièce.
— Euh... Oui... Dit-il en montrant la feuille.
Seungcheol regarda cette feuille, mais il ne la lit pas.
— Il vaut mieux que tu la lises à tout le monde, au lieu que chacun la lise et que ça prenne énormément de temps, dit Jeonghan.
— Ouais... Vaut mieux rassembler tout le monde.
C'est ainsi que les trois jeunes hommes partirent voir chacun des groupes, pour se rassembler. Comme tous ne savaient quoi faire d'autre, ils partirent s'asseoir sur les canapés et fauteuils. C'est après cinq minutes que tout le monde était prêt à écouter le plus jeune. Tous les regards étaient sur lui, il était encore plus intimidé. Il tenait la feuille, en tremblant légèrement. Jeonghan, en voyant que celui-ci tremblait, se leva et vint à ses côtés pour poser sa main sur son épaule et le rassurer.
— Alors... Dit Chan, qui prit une grande inspiration et commença à lire la lettre.
« "Il est plus facile de mentir que de dire la vérité, plus facile de trahir que de rester fidèle, plus facile d'oublier que de s'engager. Certains ont choisi la facilité et d'autres ont compris que le bonheur se gagne dans la difficulté" (– Anonyme) ; "Les erreurs ne se regrettent pas, elles s'assument. La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. L'amour ne se crie pas, il se prouve" (– Simone Veil).
En ce lieu, parlez. Confessez. Assumez. Pardonnez. Assumez qui vous êtes, les actes que vous avez commis, et pardonnez ceux qui vous ont fait du tort. Ceci vous mènera à votre fin. Sinon, vous périrez ici-même. »
Lorsque Chan finit de lire la lettre, le silence était d'or. Toutes les têtes réfléchissaient aux mots que le plus jeune avait lu. Le premier à parler était encore inconnu à Chan.
— Comment ça « vous périrez !? », donc si on fait pas ce qu'il y a d'écrit sur cette lettre, on va tous crever ici, c'est ça !?
— Minghao, calme-toi... Murmura l'amant de ce dernier.
— Ça ne t'inquiète pas cette histoire, Jun !? Ledit Jun ne dit rien devant les paroles de son petit-ami, qui était à cran. On est bien d'accord.
— Ça ne sert à rien de s'énerver, dit un certain Wonwoo, pour détendre un minimum l'atmosphère tendue qui s'était créée. Est-ce que quelqu'un a une idée de ce qu'on doit faire à la place ?
— Je pense que c'est assez clair, commença le plus petit de la salle, Jihoon, il faut qu'on parle de choses qu'on a fait ou vécu et qu'on n'assume pas ou qui nous tourmente. Et du coup, affronter la dure réalité, comme si elle n'était pas déjà difficile.
— Mais, j'ai pas envie de parler de choses comme ça à des gens que je ne connais pas, dit Mingyu qui était à l'inverse de Jihoon, le plus grand de la salle.
— Bah crève ici, mais fais pas chier, murmura froidement Jihoon.
Mingyu fut vexé par les mots de Jihoon, mais il préféra se taire au lieu d'attiser la colère chez les autres. La salle était à nouveau silencieuse. Personne ne savait quoi faire, ni comment prendre cette lettre qui n'était même pas signée. Personne ne voulait raconter ce qu'il s'était passé, ce qu'ils ont vécu, ce qu'ils ont fait, ou encore leurs secrets.
Ils étaient pourtant bien obligés.
。☆✼★━━━━━━━━★✼☆。
°☆✼★━━━━━━━━★✼☆°
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro