chapitre 2 : la ville {corrigé}
Après plusieurs heures de marche, elle réussit enfin à retrouver la ville. Cependant, un nouveau défi se présentait à elle : les barrages pour passer d'un arrondissement à un autre. Elle eut en plus la joie de constater que sa tête était affichée sur des panneaux géants avec la mention "personne dangereuse". Heureusement, elle connaissait un passage pour rentrer dans la ville sans passer par les barrages d'entrée. Toutefois, elle devait passer les barrages de séparation pour retourner chez elle. Aya eut alors une idée simple : se cacher sous une voiture faisant la queue pour entrer dans son arrondissement. Après être rentrée dans son petit appartement, elle s'assit sur son vieux canapé déchiqueté et sortit la pierre de son sac.
Pendant plusieurs minutes, elle chercha des moyens d'ouvrir cette pierre. Elle essaya en la frappant avec un marteau et un clou, puis tenta de la coincer sous un pied de son canapé et de s'asseoir dessus, mais aucune de ses ridicules tentatives ne marcha. Finalement, elle la tint à deux mains, la regarda fixement et commença à s'énerver et à hurler : "Ouvre-toi, brise-toi ou active-toi..." Au moment où elle prononça ces mots, la pierre commença à disparaître, se transformant lentement en poussière. Aya sentit une chaleur entrer dans sa poitrine, puis monter jusqu'à son cerveau. Soudain, elle s'écroula et se mit à convulser au sol. Incapable de bouger ou de penser, une énorme vague d'informations inonda son cerveau. Elle voyait des écritures de plusieurs langues et était à deux doigts de s'évanouir quand elle ne ressentit plus rien.
Elle réussit à se lever malgré quelques difficultés. Soudain, une forte fatigue la saisit. Aya se dirigea vers sa chambre et s'écroula sur son lit, s'endormant très rapidement sans se douter qu'elle allait passer la pire nuit de sa vie.
Sa nuit fut remplie de cauchemars, mais l'un d'eux était récurrent et était le seul à la réveiller. Elle voyait des hommes portant de longues capes et une capuche sur la tête, assis devant des bureaux avec des chaises en bois brillantes, penchés sur des vieux livres, un stylo à la main. Sur les capes, des drapeaux de pays actuels, chacun en avait un différent. Au loin, un groupe de personnes identiques portait des drapeaux qu'elle n'avait jamais vus. Lorsqu'elle s'approchait pour voir ce qu'ils écrivaient, elle se réveillait en sueur. Elle était comme attirée par cet endroit et ce groupe de personnes, ressentant le besoin de voir ce qu'ils écrivaient. Après de nombreuses tentatives, elle réussit finalement à s'approcher des livres. Elle reconnaissait les écritures puisqu'elle les avait déjà vu dans des grottes anciennes. Mais lorsqu'elle tenta de regarder de plus près, elle se réveilla.
Après une énième tentative, elle abandonna l'idée de revoir ces livres, alors elle s'intéressa plutôt aux livres facilement accessibles et elle remarqua quelque chose d'intriguant. Chaque livre contenait des bouts de phrase qui, mis bout à bout, formaient une phrase : « trouve chaque stèles antiques, et tu découvriras le vrai pouvoir de cette pierre. »
Elle se répétait cette phrase en boucle dans sa tête jusqu'à la prononcer à voix haute. Au moment où elle le fit, elle se réveilla. Une forte chaleur envahit sa poitrine, montant jusqu'à sa tête, mais dès qu'elle l'atteignit, la chaleur disparut. Elle se rendit compte que deux jours s'étaient écoulés. Pensant que son copain était peut-être revenu, elle entreprit une fouille intensive d'une heure, mais il demeurait introuvable. Après l'avoir cherché partout, elle se mit à penser aux endroits où il pourrait se trouver. Cependant, au début de cette réflexion, son ventre se mit à gargouiller. Elle se dit alors : "Évidemment, ça fait deux jours que je n'ai rien avalé."
Elle marcha alors vers le frigo mais eut la déception, en l'ouvrant, de constater qu'il était aussi vide que son ventre. Elle eut la bonne idée d'aller faire les courses alors elle enfila rapidement ses chaussures ainsi qu'un sweat à capuche qu'elle mit directement sur sa tête en priant pour qu'il suffise à la cacher.
Elle sortit donc de son vieil immeuble en pierre, dont le peu de peinture restant sur les murs était couvert de poussière. Après être sortie, elle se dirigea vers la supérette la plus proche. Quand elle entra, elle fit attention à ne croiser le regard de personne. Elle regarda un à un les réfrigérateurs, puis ouvrit l'un d'eux. Elle en sortit deux boîtes de pâtes à réchauffer, puis se dirigea vers les boissons et regarda les bouteilles d'alcool.
D'un coup, un homme cagoulé entra. Il sortit une arme qu'elle reconnut rapidement : un simple neuf millimètres qu'on pouvait facilement se procurer sur le marché noir ou en corrompant un garde de Dokusai. Au début, elle ne voulait pas spécialement intervenir, mais elle se mit à marmonner des paroles, comme si sa bouche n'obéissait plus. D'un coup, elle s'arrêta de parler, et au même moment, la détente se décrocha et tomba par terre. Puis ce fut toute l'arme qui tomba en morceaux. L'homme fut pris de panique et regarda rapidement autour de lui. Quand il croisa le regard d'Aya, il se figea et ne bougea plus, comme s'il était tétanisé. Au même moment, Aya sentit comme une aura de puissance derrière elle. Elle se retourna mais ne vit rien. L'homme resta tétanisé jusqu'au moment où Aya sortit de la supérette, correspondant au moment où elle ne sentit plus l'aura de puissance derrière elle. Malheureusement pour l'homme, il ne put bouger que lorsque des gardes de Dokusai arrivèrent.
Aya se cacha discrètement pour observer l'arrestation. L'homme n'eut d'autre choix que de se rendre. Alors que l'un des gardes de Dokusai lui mettait des menottes, un autre garde se tourna vers Aya, qui quittait sa cachette. Il eut l'air de la reconnaître car il la regarda longuement et commença à parler à ses collègues en la pointant du doigt. Puis, d'un coup, deux des quatre gardes s'approchèrent d'elle en posant leurs mains sur leurs pistolets respectifs accrochés à leur cuisse droite sur leurs pantalons de militaires gris au motif kaki. C'est à ce moment qu'elle sentit une angoisse gagner son esprit.
Elle commença à reculer jusqu'à se retourner et courir. Les deux gardes, voyant cela, se mirent naturellement à la poursuivre. Le trio se lança dans une course poursuite au beau milieu de la ville. La brunette, habillée avec des habits légers et juste une sacoche, était bien plus légère que les deux soldats avec des gilets pare-balles gris, leurs armes et leurs grosses bottes noires cirées.
Heureusement pour Aya, elle connaissait cette ville comme sa poche. Elle s'enfonça dans les ruelles de la ville et emprunta un escalier de secours qui lui permit de continuer sa course sur les toits. Les tuiles et la tôle servant à leur fabrication étaient masquées par le sable du désert où se trouvait la ville. La course poursuite continua pendant plusieurs minutes. Les deux soldats semblaient inépuisables, tandis qu'Aya commençait à fatiguer.
Alors, elle se dirigea vers des toits plus hauts que les autres et les escalada. Après être arrivée tout en haut, elle se retourna, les fixa, et les nargua en leur tirant la langue.
« — Bah alors, les deux pantins, il faudrait peut-être demander aux grands enfants qui vous manipulent de vous acheter de l'équipement plus léger, non ? »
Puis, elle se retourna et fila. Alors qu'elle continuait son chemin, elle vit une ombre remplacer le soleil du désert. Avant de se retourner elle sentit une main attraper l'arrière de sa tête et l'envoyer vers le sable posé par le vent sur la tôle du toit. Elle fut assommée par le choc entre sa tête et le toit.
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