chapître 1 : la grotte {corrigé}
18 juillet 2047, 13h46
Ça fait plusieurs jours que nous sommes sur les lieux, le premier groupe envoyé dans les grottes a disparu, nous n'avons toujours rien reçu, ni message, ni signal, et aucune personne du groupe n'est revenue pour demander de l'aide. Je commence sérieusement à m'inquiéter, tout cela n'est pas normal.
« — T'es encore sur ton journal intime ?
— Ce n'est pas un journal intime, John.
— Mouais. Carnet de bord ou journal intime, ça revient au même. C'est un bout de papier sur lequel t'écris ce qu'il t'arrive. Enfin bref, tiens les rapport des dernières analyses.
— Merci, toujours aucune nouvelle de l'équipe qui à été envoyée ?
— Non, pourquoi ? Tu t'inquiètes ?
— Imbécile, bien sûr que je m'inquiète ! Mon copain fait partie de cette équipe !
— Ah oui pardon. Bon, je dois retourner au labo d'analyse, salut. »
John lui fit un signe de main et s'en alla, Aya soupira. "Imbécile, comme si c'était pas déjà assez compliqué" pensa-t-elle avant de se mettre à pleurer. Des larmes froides et salées coulaient le long de ses joues avant d'arriver à sa bouche et son menton, la chatouillant désagréablement. Elle entendit de l'agitation dans la salle des radios et s'y rendit en courant. Dès qu'elle ouvrit la porte, elle reconnut la voix d'une femme nommée Kate, qui faisait partie du groupe envoyé. Elle prit le micro à l'arrachée et se racla la gorge.
« — Kate tu m'entends ?
— Oui je t'entends, répondit-elle, la voix saccadée par les ondes.
— Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ?
— Nous nous sommes perdus dans les grottes, pendant des jours, puis nous avons mangé nos dernières provisions et... aïe ! s'interrompit-elle..
— Qu'est ce qu'il t'arrive ? demanda Aya, inquiète.
— On est tombés sur une pierre qui dégageait une lueur, et on voulait absolument ramener quelque chose si on arrivait à rentrer, pour que l'expédition ait servi à quelque chose. Mais quand on l'a prise, la grotte s'est mise à trembler, et elle a commencé à s'effondrer. On a essayé de s'enfuir, mais la plupart du groupe s'est fait engloutir. Je pense que Carl et Stéphanie sont les deux seuls à s'en être sortis. »
Au moment où Aya entendit le prénom de son petit ami, elle fut soulagée, mais en petite partie, car il était toujours perdu dans les grottes.
« — Et toi alors ? Est-ce que ça va ?
— Un stalactite m'a perforé l'abdomen et je crois que mon intestin à pris cher lui aussi...
— Ne bouge pas Kate, on va te sortir de là »
Après un moment de silence, Aya n'entendit plus Kate, et elle ne chercha pas à lui parler. Elle avait compris. Alors, elle tomba à genoux et se mit à pleurer. Elle répétait tout bas que son copain allait forcément mourir, qu'il allait encore se perdre et mourir de faim.
Après s'être isolée pendant deux heures dans sa chambre pour se calmer, elle entendit des bruits de moteurs. Elle regarda par la fenêtre et vit des camions de l'armée se garer devant leurs laboratoires. Une vingtaine de soldats en sortirent, tous armés, et commencèrent à menotter les scientifiques un à un. Sentant que cela n'était pas normal, Aya enfila rapidement ses grosses bottes en cuir marron clair et sortit par la fenêtre arrière de sa chambre. Elle se dirigea discrètement vers la grotte où était entrée l'équipe de son petit ami, espérant n'avoir qu'à attendre le départ des soldats pour partir.
Cela faisait plusieurs minutes que la brune attendait, cachée dans l'entrée de la grotte. Elle entendit des pas et des voix se rapprocher, puis vit des ombres s'arrêter devant l'entrée du trou. Un homme dit : "Je ressens une aura antique, elle doit être dans cette grotte. On y va." Des pas résonnèrent dans le tunnel d'entrée, des cailloux glissèrent. Elle s'enfonça davantage dans la grotte et se cacha entre des rochers. Un groupe de cinq personnes passa, quatre soldats et un homme habillé différemment, probablement leur chef. Après leur passage, elle se mit à les suivre discrètement.
Après plusieurs kilomètres, ils arrivèrent dans une grande salle avec des rochers sur le sol et des fissures partout. Entre les rochers, une lueur violette traversait les fentes. Aya comprit qu'il s'agissait de la pièce où se trouvait la fameuse pierre. Le chef supposé des gardes s'avança et tendit la main. Les rochers tremblèrent et se soulevèrent. Lorsqu'ils se soulevèrent, elle vit Kate et deux personnes du groupe au sol, ainsi que la pierre.
En un instant, elle s'élança vers la pierre, la ramassa en courant pour s'enfuir dans un trou pendant que les gardes hurlaient qu'elle devait s'arrêter. Mais elle continua, comme si ses jambes ne lui obéissaient plus. Elle courait dans les tunnels, incapable de s'arrêter, car elle savait que dans le cas contraire, elle mourrait. Elle courut jusqu'à atteindre la sortie du tunnel qu'elle avait emprunté. Le tunnel se terminait dans une forêt. Derrière elle, on entendait les cris des soldats qui la poursuivaient. Elle continua de courir, dévalant la pente à toute vitesse.
En se retournant, elle vit le chef des soldats qui la regardait. D'un coup, il leva la main mais seulement deux doigts. Quelques instants après son geste, trois piques de pierre sortirent de la montagne et se dirigèrent vers elle. Puis l'homme fit un signe de pistolet en la visant, et quand il mima un mouvement de tir, les trois piques s'envolèrent vers elle. Elle continuait néanmoins à courir et elle utilisa cette capacité qu'elle avait toujours eue. Lorsque son oreille trembla, elle se décala très rapidement et réussit à esquiver le premier pique. En utilisant cette technique, elle esquiva les deux suivants.
Aya courut sur plusieurs kilomètres, peut-être des milles, peut-être une centaine, peut-être seulement dix, elle n'en savait rien, mais elle était épuisée. Lorsqu'elle s'arrêta enfin, elle inspecta la pierre luisante à l'ombre d'un arbre massif. Cette pierre était grossièrement taillée, et l'on voyait comme des drapeaux de chaque pays du monde, mais aussi des écritures inconnues à l'intérieur.
D'un coup, elle repensa à son petit ami. Après tout, il était toujours bloqué dans les grottes, et les soldats y étaient aussi. Aya ne savait pas quoi faire, car en y pensant, c'était un dilemme compliqué. D'un côté, elle avait une chance de sauver son copain mais aussi de se faire éliminer, et de l'autre, la survie mais l'abandon de son petit ami et une chance de ne jamais le revoir. Elle pesa le pour et le contre pendant plusieurs minutes, c'était un dilemme impossible pour elle. Après tout, ce dilemme était comme choisir entre la peste et le choléra. Finalement, elle choisit de rentrer chez elle. Elle préféra rester en vie et abandonner son petit ami qui avait encore une petite chance de survie, que de se faire éliminer pour le chercher tout en donnant la pierre aux soldats.
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