Lucy se réveilla la première. Son corps était entièrement crispé et sa rose la tirait.

Elle avait mal. Mais moins que la veille...

Natsu se réveilla peu après. Il vit que Lucy s'était déjà redressé et était assise sur le bord du lit, les poings serrés sur ses cuisses.

– Luce, tu as encore mal ? S'inquiéta-t-il.

Elle sursauta. Elle n'avait pas vu qu'il s'était réveillé. Elle décida de ne rien lui dire. C'était elle qui avait insisté après tout, ce n'était pas sa faute...

– Ne t'inquiète pas, lui sourit-elle. Je ne sens plus rien !

– Promis ?

– Oui, promis, mentit-elle à contrecœur.

– Laisse-moi regarder si tu saignes encore, l'obligea-t-il en sortant du lit pour s'accroupir devant elle.

Elle retint sa respiration et s'allongea comme il le lui demandait, les fesses au bord du lit, les jambes pendantes. Avec la plus grande délicatesse dont il pouvait faire preuve, Natsu écarta ses cuisses et regarda sa rose.

Il y avait un peu de sang séché dessus. Il lui ordonna de ne pas bouger et prit un linge humide pour nettoyer sans appuyer. Il écarta doucement les lèvres, et regarda l'intérieur. Ici aussi il y avait du sang séché. Elle avait beaucoup saigné... Il y était vraiment allé comme une brute !

Il s'en voulait beaucoup...

– Arrête, Natsu, le repoussa-t-elle doucement. Ne regarde pas... C'est passé, c'est fini...

– Tu es sûre ? S'inquiéta-t-il.

– Oui, j'en suis sûre, lui sourit-elle doucement. Et toi, tu vas mieux ?

– Ouais, beaucoup ! Et c'est grâce à toi, merci Lucy.

– Tu aurais fait pareil pour moi... On prépare ce qu'il reste pour ce matin ?

– J'y vais, reste encore un peu couchée, je m'en occupe !

– Mais...

– T'inquiète Luce !

Elle rit. Il était vraiment attentionné quand il le voulait. Elle se leva en grimaçant en faisant attention à ce qu'il ne voit rien et s'habilla tranquillement.

Elle décida de passer le début de journée avec lui, son cœur se serrait à l'idée de partir et elle voulait reculer le moment où ils se quitteraient. Natsu aussi le voulait.

– Dis, Lucy, tu veux un massage ? Lui proposa-t-il après le repas.

– Un... Un massage !? S'étrangla-t-elle, surprise.

– Oui, tu sembles crispée... Je ferai attention.

– Si... Si tu veux, rougit-elle en se mettant à genoux sur le lit, dos à lui.

Délicatement, il détacha son soutien-gorge, laissant ses seins à l'air libre.

Ses mains se posèrent sur ses fines épaules qu'il massa tendrement, longtemps.

Les larmes aux yeux, elle se tourna et le prit rapidement dans ses bras, serrant son cou à l'en étouffer, sa poitrine pressée contre son torse, ses jambes s'enroulant autour de sa taille.

– Tu vas me manquer Natsu, lui chuchota-t-elle.

– Toi aussi, Lucy... Reviens-moi vite... J'ai changé d'avis d'ailleurs, tu as toujours le droit à deux nuits, mais je veux que tu rentres dès ton lever après-demain. J'irai pêcher avec Happy, nous t'y attendrons avec tes amies, d'accord ?

– D'accord... Je vais partir tout de suite alors... Il me faudra du temps pour faire mes affaires...

– N'y retourne plus jamais, Lucy... Reste avec moi pour toujours...

– Natsu...

– Vas-y maintenant, la lâcha-t-il soudainement, sinon, je ne pourrais pas résister à l'envie de t'empêcher de partir...

Elle remit son haut puis s'enroula dans une cape. Elle l'embrassa une dernière fois, furtivement, et partit dans la forêt, seule.

Natsu serrait les poings. Il empêchait difficilement son corps de rattraper la femelle. Sa femelle.

Ses jointures en étaient blanches.

Il attendit un moment puis décida d'aller chasser pour se changer les idées. Il arrivait à tenir quand il partait à la chasse sans elle, même s'il se dépêchait de rentrer, donc il réussirait à tenir !

*** Village des femelles, deux jours plus tôt ***

Lévy s'empressa de retourner au village. Elle avait vu Lucy et elle était persuadé que ce mammouth la réduisait en esclavage ! La pauvre, elle devait voir cette horreur chaque jour !

– Erza ! Les filles ! Cria-t-elle en arrivant, Lily sur les talons.

– Que se passa-t-il, Lévy !? Gronda Erza, les sourcils froncés, inquiète.

– J'ai vu Lucy !

Ce nom eut don d'attirer toutes les femelles qui n'étaient pas venues à l'appel de la petite bleue.

– Tu as vu Lucy ! Parle ! Ordonna leur héroïne.

– Elle n'était pas très loin, elle est allée chercher des herbes près de notre village pour soigner le mammouth ! Annonça-t-elle, jetant un frisson sur l'assemblée.

– Le... Le... Le... LE MAMMOUTH !? Fut perturbée Erza, plus rouge que ses cheveux.

– Oui ! Je suis sûre qu'il la prend pour son esclave ! Elle était pressée et semblait paniquée, continua Lévy, approuvé par la panthère, je suis sûre qu'il allait la punir avec son... euh... son mammouth si elle ne se dépêchait pas !

– COMMENT !? Ragea Erza.

– Il va nous le payer ! S'énerva Juvia, les larmes aux yeux.

– Oui ! On doit aller la sauver ! S'enflamma la petite Wendy.

– Mais oui, c'est ça, railla Evergreen en arrivant avec Laki.

– Evergreen, n'aurais-tu pas grossi ? Se moqua Mirajane, Lisanna pouffant à côté d'elle.

– Comme si j'avais le choix, grogna-t-elle pour elle, amusant Laki, la deuxième plus vieille du village même si elle était doublement plus jeune que Polyussica.

Pour se venger, Evergreen sortit un concombre de son dos et le lança sur les jeunes filles.

Elles hurlèrent de peur, ce légume leur rappelant bien trop leurs cauchemars. Qui leur rappelait cette chose si bizarre que les hommes avaient entre leurs jambes... Cette chose qui avait craché un truc si bizarre et blanc...

– Alors ? Les nargua Evergreen, amusée car ça ne lui faisait rien du tout.

– Que se passe-t-il ici ? Hurla Polyussica en arrivant.

– Polyussica ! Se reprit difficilement Lévy. J'ai vu Lucy !

– Ah oui ? Moi aussi, dit-elle, l'air de rien.

– QUOI ? S'exclamèrent les autres, surprise.

– Elle est venue chercher des plantes pour soigner son mâle.

– Son... mâle ? S'étonna Laki en s'approchant de la doyenne.

– Il est temps Laki. Nous allons tout leur dire.

– Tout nous dire quoi, Polyussica ? Demanda la jeune Wendy en serrant la chatte Carla.

– La vérité sur nos deux tribus. Evergreen, Laki, à côté de moi !

– Attendez ! L'interrompit Erza. Avant, nous devons préparer un plan de bataille pour aller sauver Lucy !

– Pas question. Vous n'irez pas la chercher, ordonna la rose. Elle reviendra toute seule pour quelques jours. Elle viendra quand le mâle sera rétabli. D'ici deux jours je pense.

– Comment le savez-vous ? Se méfia Juvia.

– Elle me l'a dit. Bon, ce dont nous allons vous parler est une vieille histoire...

La doyenne leur raconta ce qu'elle avait dit plus tôt à la jeune blonde. Elles avaient beaucoup de mal à la croire. Après tout, à part Wendy, elle n'avait jamais vu de femme revenir avec un bébé ou être enceinte...

– C'est parce que vos mères ont dit la vérité à vos pères. Ils se sont sauvés et ont bâti un village, loin d'ici. Mais ma jumelle, Grandine, a voulu revenir et rassembler nos deux villages, le leur ayant été attaqué par une meute de tigre à dent de sabre. Mais elle était blessée et enceinte. Je l'ai trouvé mourante près du village, elle n'avait aucune chance de survie alors j'ai sauvé sa fille, Wendy.

– Et moi, ça fait une dizaine d'année que je suis au courant et malgré plusieurs tentatives, je n'ai toujours pas réussi à donner la vie, contrairement à Evergreen qui a réussi en une fois.

– Ouais, et ça sera la seule fois ! Grogna la femme, les jambes en tailleurs, les bras croisés avec un air boudeur et mécontent sur le visage.

– Tu... Tu attends un bébé ?! S'étonna Mirajane.

– Oui, c'est la raison pour laquelle elle grossi, répondit Polyussica.

– Mais alors... Lucy aussi va avoir un bébé ? Demanda timidement Lévy. Avec le mammouth ?

– Peut-être, sourit Laki. On verra bien.

– Ce « mammouth », comme vous dites, s'impatienta Polyussica qui en avait marre de toujours répondre à toutes les questions, se nomme Natsu, et c'est le frère de Wendy.

La jeune fille pleura, surprise et encore effrayée.

– Il va falloir vous y faire. Lucy veut rassembler nos villages et ça me plairait bien ! Surtout de voir la tête de ce vieux Makarov quand je vais lui rappeler son petit cauchemar, ricana-t-elle méchamment.

– Mais...Mais...Mais... balbutia Erza. On... On va devoir mettre... Leur...euh...

– Oui, Erza, lui sourit Laki.

– Maintenant, mangez ces concombres ! Leur ordonna Polyussica, un sourire cruel et amusé sur le visage. Il va falloir vous y habituer...

Les jeunes filles déglutirent et chacune commença la « thérapie du mammouth » organisée par Laki et Evergreen. Elles n'étaient pas au bout de leur peine...