Chapitre 22. Au revoir
«Je t'aime encore plus qu'avant. Et si aujourd'hui je ne vois pas ton visage, rien n'aura changé. Personne ne pourra prendre ta place. C'est de plus en plus dur chaque jour. »
- Stay, Miley Cyrus-
PDV Liam.
Leena tournait en rond depuis plus de deux mois. Elle ne sait plus où elle est, ni même qui elle est. Toutes les nuits, elle se mettait à la fenêtre et se répétait toujours la même litanie. Cela ressemblait à un pense bête. Elle rechercher son identité. Cette nuit encore, ses paroles me tirèrent de mon sommeil.
- Je m'appelle Leena Eden Finley. J'ai vingt et un ans... euh non vingt-deux. Mon grand frère s'appelle Killian. Ma maman s'appelle Holly, c'est un grand écrivain. Mon papa c'est Enzo Finley. Il est le meilleur lieutenant de police de tout Londres.
Je la regardais faire. Elle ne paraissait ne pas être là. Son corps était là, mais son esprit était coincé dans une sorte de déni. Elle réfute la mort de son père. Pour elle, tous les soirs, elle s'attendait à le voir rentrer à la maison.
- Je vous en prie, faites que mon papa aille bien. Cela fait plusieurs jours qu'il est parti en mission. Nous n'avons plus aucunes nouvelles.
Je l'écoutais, sans rien pouvoir faire. Elle était perdue dans une sorte de réalité subjective. Leena ne sortait plus, elle ne mangeait presque plus. Elle se contentait de boire des briques de jus de fruits. Elle avait abandonné ses cours à la FAC. Elle refusait même de voir Malese, Matt ou toutes autres personnes. J'étais spectateur de son malheur, je ne pouvais rien faire. Il n'y avait aucun mot juste pour l'aider. Beaucoup de personnes me conseillent de lui donner du temps. Seulement, le temps joue contre nous. Si elle continue dans cette voie, sa maladie pouvait à tout moment reprendre le pas sur sa santé. Son médecin m'avait certifié que sa perte de poids et sa perte de toute volonté de vivre pourrait déclencher de nouvelles crises. Me levant, je me plaçais derrière elle. Enroulant mes bras autour de son ventre, je l'embrassais dans les cheveux. Nous restâmes ainsi à contempler les étoiles.
- Tu sais Leena... chuchotais je. Quelque part dans l'immensité de cet océan d'étoile, il y a une étoile particulière. Cette étoile brille beaucoup plus que les autres. Cette étoile, c'est ton père. Il est là, regarde. – je lui désignais une étoile – Il veille sur toi. Il te protège, il t'aime encore bien au-delà de la mort. Ne baisse pas les bras. Bat toi pour lui... bats toi... Leena... je t'aime.
Je sentis une larme s'écraser sur ma main. Leena gigota dans mes bras. Elle se retourna vers moi, avant de déposer sa tête sur ma poitrine.
- Il me manque Liam... mais je sais que Papa va bientôt rentrer de sa mission.
Peine perdue. À cet instant, elle ne faisait plus partie de notre monde. Son monde parallèle était bien plus beau que le nôtre. Se retirant de mon étreinte, elle alla se coucher. Je l'imitais.
PDV Leena.
L'après-midi paraissait durer une éternité. Les éclairs ne cessaient de déchirer le ciel. Ils le teintaient de magnifiques couleurs bleutées. C'était un spectacle merveilleux à regarder. Le temps ne passait pas, Papa ne m'avait plus donné de nouvelles depuis plusieurs jours et je commençais à me faire beaucoup trop de soucis. Le temps de quelques minutes, je du m'assoupir et ms rêves vagabondèrent vers un lieu paradisiaque. Papa était là. Il était assis sur une chaise de camping, il regardait l'étang devant lui. Je m'avançais de lui et posait une main sur son épaule. Il se retourna et se leva en me voyant.
- Leena, tu es là ma chérie.
- Papa.
Je me jetais dans ses bras, mais à cet instant un orage éclata et j'ouvris les yeux. Papa. Soudain, je savais où le trouver.
Rappelle-toi de cet endroit Leena. Si un jour tu as peur, que tu es inquiète ou si tout simplement tu as besoin d'air, vient ici. Se sera ton petit coin de paradis. Me disait-il. Je n'avais que cinq ans, mais je m'en souviens très bien aujourd'hui. Me levant du sofa, je pris mon manteau et les clés et je me mis en route. L'asphalte s'étendait devant moi, les orages continuaient de déchirer le ciel. À cet instant, je ne pensais qu'à une chose, rejoindre mon père. Je roulais à toute vitesse, il fallait que je fasse vite. Papa m'attendait. L'heure que m'indiquait le tableau de bord était de dix-huit heures, vingt-huit. La pluie s'écrasait sur mon pare-brise, et les essuies glaces avaient de peine pour essuyer la vitre. Mon papa. Toutes mes pensées divaguaient vers lui. Une demi-heure plus tard, après m'être extirpée des bouchons du centre-ville, j'arrivais enfin à destination. Devant moi, se dressait une prairie verdoyante. Les fleurs étaient encore belles, en cette fin de septembre. Papa m'attendais, il était assis dans l'herbe. Il portait son costume noir, tenue officielle pour les lieutenants de police. Je le rejoins et m'assis à ses côtés.
- Je savais que tu me trouverais Leena !
- Papa. Tu m'as manqué. Quand sera finit ta mission ? Quand rentres-tu ?
- Pas tout de suite. J'en ai encore pour quelques temps. Je vais devoir bientôt partir.
- Non papa, ne repars pas.
- Il le faut. Je dois arrêter les méchants. Mais avant que je parte, je voudrais une seule chose ?
- Laquelle ?
- Danse avec moi ma chérie.
- D'accord.
Papa se leva et me tendit sa main. Je la pris et me retrouvais dans ses bras. Penchant ma tête, je m'aperçus que je ne portais plus mon jeans et mon tee shirt mais que j'avais revêtu une robe digne d'une princesse (). Je souris à papa et nous nous mîmes à évoluer dans la prairie. Une musique douce nous enveloppa. Nous valsions, nous virevoltions. J'étais bien là, dans les bras de mon père. J'oubliais l'angoisse de ses dernières semaines. Il était là. Il allait bien. La musique diminua et papa, cessa d'évoluer. Il me regarda tendrement, avant de déposer un baiser sur mon front. Son regard se remplit de larmes et il déglutit avant de prendre la parole.
- Leena, ma toute belle, ma fille, mon petit rayon de soleil. Il faut que je m'en aille, je ne suis pas vraiment ici... tu t'en rends bien compte. Leena – il posa sa main sur ma joue – Tout ce que tu as vécu ici, n'est pas réel.
- Je... je sais... mais papa... pourquoi ? Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu m'as abandonné ?
- Ce n'était pas mon choix ma princesse. Tu sais... je ne voulais pas t'abandonner mais dans la mort j'ai trouvé le repos et je ne souffre plus. Tu sais Leena, mes poumons brulait de l'intérieur, je les sentais se ratatiné... je souffrais beaucoup. Quelle était pour moi, l'utilité de continuer de vivre dans de telles conditions. Je t'aime ma petite fille. Vis ta vie, sois heureuse... Je veillerais toujours sur toi, je serais toujours fier de toi. Au revoir.
- Je t'aime Papa. Au revoir.
Une lumière l'encercla et mon père disparu. Je sentis à nouveau les gouttes de pluies s'abattre sur moi. J'étais trempée, et frigorifiée. J'étais brisée, je pleurais. Mes jambes cédèrent sous mon poids et je m'écroulais sur le sol, beaucoup trop faible pour lutter contre le flux d'émotions qui envahissait mon être.
PDV Liam.
Ma réunion parut durer une éternité. En plus cet orage n'arrangé rien. Roulant dans la circulation dense de ce mercredi après-midi, je ne cessais de penser à Leena. Je me faisais beaucoup de soucis pour elle et je ne savais pas comment la sortir de sa torpeur. La maison était déserte. Aucun signe de Leena à l'horizon. Son téléphone était sur la table basse et la voiture n'était plus dans le garage. La panique prit possession de moi.
- Allô ! Louis à l'appareil. Plaisanta-t-il.
- Louis arrête de faire l'idiot. Leena est chez vous ? râlais-je.
- Euh non pourquoi ? Pourquoi serait-elle chez nous ? s'interrogea-t-il.
- Merde. Où est-elle ? m'énervais je.
- Que se passe-t-il Liam ? s'inquiéta-t-il.
- Quand je suis rentré, la maison était déserte. Son portable est sur la table basse, et sa voiture n'est plus au garage.
- Merde. Attends, je te rejoins et nous allons la chercher ensemble. As-tu essayé d'appeler son parrain.
- Non. Je vais essayer. A plus.
- A plus.
Son parrain. Je n'ai pas le numéro de son parrain. Ah son téléphone, je le pris et composé le numéro. Elijah, répondit après quatre sonneries.
- Leena. Bonjour, comment vas-tu ma chérie ?
- Bonjour, c'est Liam le fiancé de votre filleule.
- Ah bonjour Liam. Que puis-je pour toi ?
- Est-ce que par tout hasard Leena serait chez vous ?
- Euh non. Pourquoi ?
- Je ne sais pas où elle est ? Sa voiture n'est plus là et son portable est resté à la maison. En temps normal, je ne m'inquiéterais pas mais au vue de son état, je m'inquiète vraiment.
- Je comprends. As-tu appelé ses amis ?
- Oui, mais personne ne l'a vu.
- Je vais venir t'aider. Je suis chez vous dans 10 minutes.
- D'accord. Merci.
Une dizaine de minutes plus tard, Louis et Elijah m'avaient rejoint à la maison. L'inquiétude était en train de me ronger. Je, nous ne savais pas où chercher. J'avais contacté les hôpitaux, rien ; la police, mais rien non plus. L'orage ne cessait de redoubler d'intensité d'heure en heure. Nous la cherchions depuis presque deux heures, lorsque Elijah prit le téléphone de Leena et regarda le téléphone.
- C'est ici. S'exclama-t-il. C'est ici qu'elle doit être.
- Je connais. S'écria Louis. C'est l'étang tout près de la forêt de Starling.
- Je souviens y être allé. Nous étions allés pêcher avec Leena, Enzo, Killian et ma sœur. Leena était toute petite à cette époque, elle ne devait pas avoir plus de 4 ou 5 ans. Je me souviens que ce jour-là, Enzo avait dit à sa fille que ce lieu était un coin de paradis.
- Mais ? Avec ce temps, le lieu n'est pas du tout sûr ? M'inquiétais-je, au bord de la crise de nerfs.
- Non pas du tout. Là-bas, le terrain n'est pas stable du tout, surtout par ce temps. M'expliqua Louis, en prenant les clés de mon range rover.
- Allons y. Encouragea Elijah.
Nous nous mîmes en route. Pour être honnête, je ne respectais aucune limitation de vitesse. Le trajet ne dura pas plus de vingt ou vingt-cinq minutes, mais il me parut durer une éternité. Dans la pénombre, de cette soirée de septembre, nous avançâmes.
- Là. Regardez, il y a sa voiture. Elle est là-bas, près de l'étang. Indiqua Louis en nous désignant la rive de l'étang.
- Mais que fait-elle ? Elle est trempée. Je vais la chercher.
- Non Liam, attends. J'y vais. Je vais essayer de lui parler. M'interpella Elijah.
PDV Elijah.
Je descendis de la voiture, rabattais à capuche et je me dirigeais vers ma filleule. Elle scrutait l'horizon. Au-delà des rives de l'étang.
- Leena. Dis-je doucement, en posant une main sur son épaule.
- Parrain. S'exclama-t-elle, en se réfugiant dans mes bras. Il est partit. Papa est partit. Il m'a abandonné. Jamais il ne reviendra.
Elle pleurait à présent. Elle venait de revenir dans notre monde. Elle venait de quitter son monde imaginaire.
- Je sais Leena. C'est dur, c'est une nouvelle épreuve pour toi. Ton père nous manque. Il manque à ton frère ; à ta mère ; à toi... et il continuera de te manquer, on ne remplace pas un papa. Dis-je pour essayer de la réconforter.
- Pourquoi ? Pourquoi la vie s'acharne sur moi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Hein ?
En disant cela, elle me donna plusieurs coups sur le torse. Après le déni, la colère faisait enfin surface. Une bonne chose, dans son processus de deuil. Je resserrai mon étreinte autour de son corps.
- Ne t'en fais pas, avec le temps ça ira. Tu ne te souviendras plus de la peine de l'avoir perdu, mais tu te souviendras à jamais de son rôle de papa. Enzo était un super papa, il était tellement fier de sa petite fille chérie. Il ne vivait que pour sa famille.
- Il me manque. Pleura-t-elle.
- Je sais. Mais il sera toujours là – je lui désignais son cœur – et là – je lui montrais les étoiles – Dans ton cœur, ton amour pour lui continuera de battre, et la nuit, tu regarderas cette étoile... tu sais celle qui brillera plus que les autres et là, tu seras que son regard sera à tout jamais posé sur toi.
La serrant toujours dans mes bras, je me tournais vers le SUV noir de Liam. De la main, je lui fis signe que tout allait bien. Un instant plus tard, le 4x4 démarra, fit demi-tour et s'éloigna. Très vite, il ne fut plus qu'un point lumineux dans la pénombre de ce début de soirée.
- Où va Liam ? me demanda Leena, en sanglotant.
- Il rentre chez vous. Je te raccompagne un peu plus tard. Comment sais-tu que c'était Liam ?
- Parce qu'on est fiancé, parce qu'il me connaît par cœur et parce que depuis le départ de Zayn, il n'y a que vous deux pour vous inquiéter pour moi.
- Tu as raison, sur certains points. Il te connait par cœur et s'inquiète beaucoup trop pour toi. Mais par contre tu as aussi tort. Liam n'était pas seul, Louis était avec lui.
- Parrain ? me coupa-t-elle, en levant son regard vers moi.
- Oui Leena.
- Tu comptes m'abandonner toi aussi ? sanglota-t-elle, en soutenant mon regard de ses yeux bruns.
- Non... bien sûr que non. Leena... Princesse, tu as été ma première fille et tu le seras toujours. Je resterais ici, au QG de la société tant que tu auras besoin de moi.
- J'ai besoin de toi parrain. Je ne réalise toujours pas que Papa soit partit, cela me semble tellement irréel. Il me manque tellement.
- Tu n'accepteras jamais le fait qu'il soit mort, mais avec le temps ca ira mieux.
- Tu crois ?
- J'en suis sûr. Ne prend pas mal ce que je vais te dire, mais je pense qu'il serait bien pour toi, d'aller voir un psychologue. Je pense que pour te sentir mieux, tu as besoin de parler à une personne étrangère.
- Tu penses ? m'interrogea-t-elle.
- Oui, je pense que lui parler de ton père, de sa maladie, ne pourra te faire que tu bien.
- D'accord j'irai le voir, enfin j'irai voir la psychologue de Liam. On peut rentrer, j'ai froid.
Elle me sourit faiblement et nous montâmes dans sa voiture. Nous roulâmes en silence durant les deux tiers du trajet, et juste avant que nous arrivions Leena reprit la parole.
- Tu sais, Papa était là-bas... avec moi. Nous avons dansé... enfin je l'ai imaginé, mais j'ai réellement sentit sa présence à mes côtés.
Je me contentais de lui sourire et elle se tue une nouvelle fois. Arrivés devant la maison, je stoppais la voiture et regardais ma filleule. L'absence de son père avait laissé des traces sur son beau visage. Des cernes immenses avaient trouvé refuge sous ses beaux yeux. Ses joues étaient creusées du fait de sa perte de poids. A vue d'œil, je pensais qu'elle aurait été capable de s'habiller avec des vêtements de taille 12 ans. Je la pris dans mes bras, elle me fit un baiser sur la joue et rentra chez elle. J'attendais un instant avant de monter dans mon Audi A6.
PDV Liam.
La porte s'ouvrit. Leena. Je quittais la cuisine et sortit à la hâte dans le hall de l'entrée. Elle était là. Ma copine était enfin à la maison. Toute l'angoisse de ses dernières heures me quitta instantanément. Sans lui laissais le temps de réagir, je la pris dans mes bras et la serrait tout contre moi.
- Mon cœur. Soupirais-je, dans ses cheveux.
- Ca va Liam. Je suis rentrée. Tout va bien... enfin non, tout ne va pas bien, mais ça ira mieux dans quelques temps.
- Tu es trempée, vient que je te sèche.
Nous montâmes tous les deux dans notre salle de bain. Tandis qu'elle ôtait ses vêtements, je faisais des allers – retour entre la salle de bain et notre chambre.
- Je te laisse. Appelle moi, si tu as besoin de quoique ce soit.
Je l'embrassais sur le front et pris la direction de l'autre pièce. Avant que je n'aie le temps de passer le chambranle de la porte, je sentis sa main retenir la mienne.
- Tu te souviens... de cette nuit où tu avais fait un de tes cauchemars et que je t'avais rassuré... en me collant à toi.
- Oui, comment l'oublier. Pourquoi ?
- À cet instant, je crois que j'ai besoin de la même chose.
Les détails de cette nuit, me revinrent en mémoire comme un flash. Je ressentis de nouveau la sensation que j'avais pu ressentir quand dans ma torpeur Leena avait réussi à me rassurer. Elle m'avait fait revenir à moi. Ôtant mon tee-shirt, je le laissais tomber sur le sol carrelé noir. Une fois débarrassé de mes habits, je pris la main que Leena me tendait et nous entrâmes dans la douche. Le jet d'eau nous parsema de millions de petites gouttes d'eau chaudes. Leena se tenait devant moi. Son regard brun était terne et rougis par les centaines, les milliers de larmes qu'elle avait versées. Elle était revenue dans notre monde mais le retour à la réalité était quelque peu brutal. Elle souffrait de la perte de son père, et je ne pouvais pas comprendre sa douleur. Impuissant, une nouvelle fois devant son mal être, je tendis mes bras dans sa direction et elle se réfugia dans mes bras.
- Il est partit, réellement. Sanglota-t-elle dans mon cou. Mon papa est mort.
- Chut. Je sais... Je sais que son absence te père mais tout ira mieux. Il faut juste te donner du temps.
- Tu ne m'abandonneras pas ? me demanda-t-elle, tout en resserrant son étreinte autour de mon torse.
- Non ! m'exclamais-je. Pourquoi cette question ?
- D'abord mon père... puis Zayn... alors je me demande ce qui peut encore m'arriver.
- Ne t'en fais Leena... Je serais pour toujours avec toi... - je pris sa main gauche dans la mienne – c'est ce que cette bague signifie.
- Merci. Je t'aime.
- Je t'aime.
Reparler du départ de Zayn, me mit un coup au moral. Son départ avait eu un effet dévastateur sur chacun de nous. Le plus dur ne fut pas le fait que Zayn ait voulu reprendre une vie normale, mais le fait qu'il soit partit sans nous laisser le temps de discuter tous ensemble. Je me souviens de ce jour comme si cela c'était déroulé hier.
*Flash-Back : Le départ de Zayn*
- Les gars, il faut que je vous parle. Je sais que nous avons vécu beaucoup de belle chose tous ensemble et je ne l'oublierais jamais, mais à cet instant, la pression est beaucoup trop importante et je ne la supporte plus. J'ai besoin de retrouver le Zayn que j'étais avant tout cela. Ne m'en voulais pas mais je crois qu'il est temps pour moi d'écouter mon cœur.
- Tu pars... Tu nous laisse... s'exprima froidement Niall.
- Je pars mais je ne vous laisse pas. Vous êtes mes amis, mais j'ai besoin, non je dois, rentrer à Bradford. J'ai besoin d'avoir une vie normale, calme et dans laquelle, je pourrais faire tout ce dont j'ai envie.
- Très bien. Lâcha Louis, sous le choc. Pars... mais n'espère pas revenir dans trois jours ou un mois. Parce qu'on ne lâche pas une bombe telle que : Je quitte le groupe, pour essayer de revenir vers nous.
- Waouh. Merci pour votre soutien, ça fait plaisir. Ironisa-t-il, visiblement par les paroles de Niall et de Louis.
- Tu t'attendais à quoi. Il fallait en discuter avec nous avant de nous balancer tout cela en pleine figure, tes valises à la main. Râla Harry.
- Je savais que si je vous en parler, vous me feriez culpabiliser et j'avais raison.
- Liam, tu ne dis rien ? me questionna Louis.
Dire quoi ? J'étais beaucoup trop hébété pour dire quoique ce soit de cohérent. Zayn allait partir. Notre groupe ne tournerait plus qu'à quatre personne, mais pire encore j'allais perdre mon meilleur ami. À cet instant, je pensais à Leena. Elle qui avait vu partir son père, allait voir à présent partir son meilleur ami. Je détaillais les garçons, un par un, nous étions tous de marbre. Aucun de nous ne parlait. Zayn se leva, prit son sac et se dirigea vers le hall d'entrée. Personne ne tenta de le retenir. À quoi bon, il avait déjà fait son choix et depuis longtemps. Un coup de klaxon se fit entendre. Je me précipitais devant la baie vitrée pour être spectateur de la scène qui se jouait devant moi. Une voiture blanche se gara le long du trottoir et la mère de Zayn en sortit. Elle accouru dans ses bras et l'embrassa tendrement sur les deux joue. Zayn déposa ses bagages pour lui rendre son étreinte. Ils montèrent dans la voiture et celle-ci démarra, et s'éloigna avant de n'être plus qu'un point dans l'horizon. Voilà. Zayn était partit. Il venait de nous planter là.
*Flash-Back : Le départ de Zayn*
J'avais perdu mon frère et Leena avait perdu son meilleur ami, quelques temps seulement après son cher papa. Un choc de plus. Sortant de la douche, j'enroulais Leena dans une serviette et je fis de même autour de mon bassin. Nous nous séchâmes mutuellement et nous nous mîmes en pyjama avant de nous glisser dans les draps. Leena se positionna contre mon torse et ne tarda pas à sombrer dans un profond sommeil. Je la regardais dormir, elle était tellement frêle. Il faudra du temps pour qu'elle redevienne ma Leena. Je devais être son roc pour lui permettre de remonter la pente et pour qu'elle redevienne cette femme pleine vie et joyeuse dont je suis tombé amoureux.
NDA :
Voilà pour la fin de ce tome 2. Il y a tellement longtemps que je ne m'étais plus intéressée à cette fiction. L'histoire compte un tome 3. Mais il n'a jamais été fini, qui sait peut être qu'un jour je le finirai ;)
En tout cas, merci d'avoir lu cette histoire <3 et d'avoir suivi les aventures de Leena et Liam.
#Audrey
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