Chapitre 16. Nouveau Départ.
«Si tu veux une deuxième chance, fais le premier pas.» - Sexy Dance -
PDV Leena.
Soudain sans que je ne le comprenne, il se laissa tomber à genoux devant moi, la tête baissée, les mains étalées sur les cuisses. Il inspira brusquement, profondément et ne bougea plus. À présent, il ne me regardait plus. Il gardait les yeux baissés, et fixait le sol, comme si son regard avait la faculté de passer au travers.
- Liam, que fais-tu ? dis-je, la voix pleine de panique.
Il ne bronchait pas. Il se contentait de scruter ses mains. Sa respiration était lente, calme et paisible. Il avait l'air serein, il attendait. Quoi ? Je ne sais pas. Mes pensées me brûlèrent les tempes à se bousculer de cette manière. J'étais à mon tour, en quête de réponse, sans que rien ne puisse me venir en aide. Je scrutais la pièce. Nous étions agenouillés par terre, dans le hall d'entrée de notre villa. Le carrelage était froid et dur contre mes tibias.
Ce fut à mon tour de paniquer. Que se passait-il ? Je n'en avais aucune idée. Il releva enfin la tête, après ce qu'il semblait être une éternité. Son regard brun, était dur et froid. J'inspirais brutalement, j'étais bouleversée.
- Liam je t'en prie ! Ne fais pas ça !
Il continuait de me regarder avec passivité, sans bouger, sans rien dire. Mon cœur se serra et se vrilla. Les larmes me montèrent aux yeux, encore.
- Pourquoi tu fais ça Liam ? Parle-moi. Dis-je, dans un chuchotement.
- Que voudrais tu que je te dise... répondit-il, d'une voix neutre.
Un instant, je fus soulagée de l'entendre parler. Mais la situation restait bien trop étrange pour que je puisse penser de manière cohérente. Les larmes dégringolèrent mes joues. J'avais le cœur déchiré. La compassion, la perte et le désespoir, s'immisçait dans mon cœur et je suffoquais de détresse. Comment faire pour le ramener vers moi ? Comment le ramener à la réalité ? Comment retrouver mon Liam ? Je réfléchis à toute vitesse. Mes pensées s'éclaircirent et j'entrevis une solution. Sans le quitter des yeux, je lâchais ma valise, et me laissais tomber à genoux devant lui. J'essuyais maladroitement mes larmes du revers de la main. Son regard s'élargit mais son attitude resta inchangée.
- Liam ! Tu n'as pas à faire cela. Dis-je, en l'implorant. Je te l'ai dit et te le répète encore : Je ne m'enfuirais pas. Tout ce qui s'est passé...il faut... je ne sais plus où j'en suis. Il me faut juste un peu de temps pour réfléchir, me retrouver et trouver une solution pour te venir en aide. Pourquoi tu envisages toujours le pire ? – Il ne bronchait pas, et m'écoutait avec attention. Il buvait mes paroles, ses pupilles se dilatèrent. – Je comptais seulement partir quelques jours chez mon parrain, pour que nous puissions chacun faire le point de la situation. Tu ne vas pas bien, et je ne vais pas bien. Nous sommes en train de nous perdre tous les deux et il faut que nous nous retrouvions. Je ne pourrais jamais te fuir Liam... Je t'aime trop pour cela. – Je sanglotais et un vague froncement de sourcils vint se dessiner sur son visage. – Je me sens impuissante face à ton malaise et je ne sais pas quoi faire pour te sauver... Je me sens indigne de toi. Je suis remplie de doute. Pourquoi tu m'as choisi moi ? Je ne suis pas si parfaite que tu le crois... regarde ! Je ne sais même pas comment t'aider à te sortir de ton traumatisme... regarde dans quel état je t'ai mis.
Tandis que je continuais de lui confier mes craintes, mes peurs et mes sentiments, il restait là, impassible. Il pouvait être une sacrée tête de mule, lorsqu'il l'avait décidé.
- Tu vas rester agenouillé là, toute la soirée et toute la nuit ? Parce que dans ce cas-là, je vais rester là. Liam, je t'en prie, je t'en prie... parle-moi.
Je l'implorais en tordant mes mains sur mes cuisses. Je n'étais pas à l'aise à genoux, mais je restais dans cette posture, plongeant mon regard dans ses superbes yeux bruns noisette. Et j'attendais. J'attendais qu'il daigne enfin me parler. Soudain son regard s'éclaircit et il cligna plusieurs fois des yeux.
- Je vais mal Leena ! J'ai besoin d'aide... Finit-il par dire.
Merci mon dieu. Il parle. Une vague de soulagement vint se loger dans ma poitrine. J'eu tellement peur. Peur de cette situation.
- Je sais ! Mais je ne sais pas quoi faire pour t'aider... soupirais je, soulagée.
- Tu ne comptais pas t'enfuir ? demanda-t-il, toujours inquiet.
- Non !
Il referma les yeux et tout se corps se détendit. Quand il les rouvrit après quelques instants, je pus y lire de la douleur et de l'angoisse. Il prit ma main dans la sienne et la pressa tendrement. Je me laissais faire. J'en avais autant besoin que lui. Les yeux toujours traversaient par la peur, il tira doucement sur mon bras et posa ma main sur son torse, juste au niveau de son cœur. Un instant après, ses lèvres se trouvèrent sur les miennes, douces mais aussi dure. Il plaqua une main dans mon cou et l'autre s'attacha à ma hanche. Sa langue était implacable avec la mienne. Une foule de sentiments rejetaient passé dans ce foutu baiser. Ses larmes vinrent humidifier mon visage et je reculais.
- Non ne pleure pas Liam... Je n'ai pas le droit de te faire pleurer. Le suppliais je, en fixant son regard sombre, remplit de crainte.
- J'ai eu tellement peur... Je suis hanté par ce qu'il s'est passé au parc, ce jour là. Encore un nouveau traumatisme. Tu dois vraiment penser que je suis une calamité. Je ne t'apporte que des soucis. Tu as mis ta vie entre parenthèse pendant deux mois pour moi. Tu as voué ta vie à trouver la personne qui m'a fait ça, pour prouver que Sophia était la coupable. Et moi je t'ai abandonné. Leena, pardon ! Perdu dans mon mal être, je me suis éloigné bien malgré moi de toi...
- S'il le fallait, je mettrais toujours ma vie entre parenthèse pour toi... Tu comptes beaucoup pour moi, mais nous sommes en train de nous égarer tous les deux. Tu n'es plus toi, et j'ai l'impression de changer moi aussi... Il faut que nous nous appuyions l'un sur l'autre pour nous en sortir. Tu devrais retourner voir Mlle Couturier, elle pourrait t'aider parce qu'à présent ton état dépasse ma capacité à t'aider.
- D'accord ! Acquiesça-t-il. Je prendrai rendez-vous avec elle.
Je l'embrassais. Pourtant ce baiser était amer. Plein de tristesse, de douleur, d'angoisse et de crainte. Nos langues se trouvèrent dans un duel linguistique. Mes mains trouvèrent ses cheveux et mes doigts s'y emmêlèrent. Nous nous détachâmes, sans pour autant nous éloigner. Nos fronts restèrent collés. Nous respirions le même air.
- Ne me quitte pas ! Finit-il, par chuchoter.
- Oh, bon sang, non ! Je ne m'en vais pas ! criais-je pour me libérer.
- Vraiment ?
- Que dois-je faire pour te faire comprendre que je ne vais pas m'enfuir ? Que faut-il que je te dise ?
- Il y a une chose que tu peux faire.
- Quoi ? dis-je, sur un ton sec, un peu trop sec à mon goût.
- Épouse-moi. Chuchote-t-il.
Pardon. Venait-il bien de dire ce que j'avais entendu ? Pour la seconde fois, en moins d'une heure, le monde s'arrêta de tourner autour de moi. Toujours à genoux devant lui, je regardais cet homme profondément abîmé que j'aimais. Je n'arrivais à croire ce qu'il venait de me demander. Mon cerveau n'arrivait pas à formuler une pensée cohérente. L'épouser ? Il me demandait de l'épouser. Je sentis un sourire se dessiner sur mes lèvres. Je ne pouvais lui répondre. Il me prenait de cours. Liam me regardait, les yeux grands ouverts. Il était dubitatif face à mon silence. La situation était tellement bizarre.
- Leena ! me dit-il, un instant plus tard, me ramenant sur terre. Veux-tu m'épouser ?
- Liam, - j'inspire brusquement – je t'aime et je ne te permets pas d'en douter. Mais c'est dernier temps... nous ne sommes plus nous-mêmes. Il faut que je réfléchisse à ta demande en mariage...
- Donc ce n'est pas un NON... murmure t'il.
- Non, Liam, ce n'est pas un non... mais ce n'est pas un oui non plus... Tu fais ça parce que tu as peur que je m'en aille et tu vois le mariage comme une échappatoire...
- Non, Leena. Je le fais parce que j'ai enfin trouvé la femme avec qui j'ai envie de passer toute ma vie... c'est tout. Me corrigea-t-il, avec une voix douce, calme et posée.
Mon cœur rata un battement. Vraiment ? Il me voyait réellement, comme cette femme qui laisserait une trace dans sa vie à tout jamais. Oh. J'étais émue. J'en restais bouche bée.
- Je n'aurais jamais cru si on me l'avait dit, que cela pourrait m'arriver à moi Liam James Payne, l'être le plus associable que la terre n'est jamais porté. Poursuivit-il, toujours avec sincérité.
- Je peux y réfléchir... s'il te plait ? Et prendre du recul sur ce qu'il s'est passé depuis ses trois derniers mois ? J'en ai vraiment besoin, donnes moi juste du temps.
Je le vois réfléchir un instant. Son regard brun caramel, sonda le mien. Il inspira et expira calmement. Je le vis se passer les deux mains dans ses cheveux, les ébouriffants au passage. Enfin, il replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Je peux faire ça ! Je peux te laisser du temps... J'avoue que la situation n'était sans doute pas la meilleure.
- Merci ! Tu as raison, ce n'est pas très romantique. Acquiesçais-je, en souriant. Liam ?
- Oui ?
- Peut-on quitter ce carrelage ? demandais-je.
- Euh... Oui.
Il se leva avec grâce et rapidité. Il me tendit la main, je la pris et en une fraction de seconde je me retrouvais dans ses bras. Ses bras s'enroulèrent dans mon dos, et je passais les miens autour de son bassin. Ma tête dans son cou, je savourais cet instant. Mon Liam était de retour. Trois longs et tristes mois que j'attendais cela. Je soupirais de soulagement, la tête toujours dans son cou. Nous restâmes ainsi durant, ce qui me parut être une éternité.
{...} Nous étions installés côtes à côtes, sur les couvertures. Liam faisait courir ses longs doigts sur la courbure de ma hanche droite. Mon regard brun était plongé dans ses iris, toujours teintés de cette terreur. Nous ne parlions pas, mais l'atmosphère était tendre et sereine. Nous n'avions pas besoin de nous parler pour exprimer nos émotions. Il me semblait pourtant songeur. J'intensifiais mon regard pour lui faire comprendre que j'étais prête pour des confidences sur l'oreiller.
- Tu y penseras ? Promets le moi, s'il te plait.
Dit-il, après quelques instants de silence. Y penser ? Bien sûr que je vais y penser. Suis-je, vraiment, prête à l'épouser ? Je l'aime, il n'y avait aucun doute à ce sujet, mais le mariage. Suis-je faite pour le mariage ? Je n'en ai aucune idée. Je n'ai seulement que vingt-deux ans. Nous nous connaissons depuis un an. Un an, cela suffit-il, pour connaître une personne ? Toutes mes idées, mes interrogations se bousculaient dans mon esprit.
- Leena. J'étais sérieux lorsque je t'ai fait ma demande. Épouses moi. Je t'en prie. J'ai besoin de toi. Me supplia-t-il, d'une voix triste et désespérée.
- J'y penserais, c'est promis. Essayais-je de le rassurer.
Le silence s'installa de nouveau entre nous. Seigneur, pourquoi tant de paroles tuent entre nous ? Je le regarde. D'une main tremblante, j'avançais mes doigts de son visage et je caressais sa repousse de barbe. Cela me piqua les doigts, et je souris. Liam, toujours dans cette espèce de désespoir, appuya sa joue dans ma paume. Il me sourit, sans pour autant, que son sourire éblouisse son regard.
- Tu crois vraiment, que ce voyage à la Nouvelle Orléans est nécessaire ? me demanda-t-il, la voix pleine de panique.
- Oui. On a besoin, tous les deux, de se retrouver en tant que personne. Nous avons cessé d'exister pour nous. Tu as souffert, et tu souffres toujours de l'accident. Tu t'es réfugié dans l'alcool pour oublier tes soucis et moi, pensant beaucoup à vouloir t'aider, je me suis perdue en route. Je ne sais plus qui je suis.
- Reviens-moi. C'est tout ce que je te demande. Ne reste pas à la Nouvelle Orléans. Ne me quitte pas.
- Oh Liam. Je rentrerais c'est promis. Je ne pars que pour trois semaines. Nous pourrons nous parler tous les jours. Mais promets-moi à ton tour, de faire ce qu'il faut pour redevenir le Liam dont je suis tombée amoureuse.
- Je vais tout faire, pour ne pas te décevoir. Pas encore. Je veux vraiment m'en sortir pour toi. Je me dois, de me battre pour toi.
Je lui souris, et soudain, je me sentis exténuée, épuisée. Ce fut la soirée la plus intense, de toute ma vie. Mes yeux devinrent lourds. Liam s'en aperçu et me serra contre lui. Ma tête était posée sur son torse, toujours couvert par son tee shirt, son bras était enroulé autour de ma hanche et nos jambes étaient emmêlées les unes aux autres. Un de ses baisers, trouva le chemin jusqu'au sommet de mon crâne et un tendre : Dors mon ange, je t'aime, vint se loger dans le creux de mon oreille. Je souris, tout contre son corps et je sombrais peu à peu dans un sommeil profond mais agité.
{...} Trois heures, moins le quart, je me réveillai et j'avais beaucoup trop chaud. Liam était enroulé autour de mon corps, à la façon d'un lierre grimpant. Je me dégageais tendrement de son étreinte, pour ne pas le réveiller et je gagnais la salle de bain. Mon reflet dans le miroir fut une horreur à regarder. Mes yeux étaient bouffis et rouge, cela était dû aux nombreuses larmes versées dans la soirée. Des cernes, abominables, étaient dessinés sous mes yeux. J'avais maigrit, beaucoup trop à mon goût. J'étais pâle, trop pâle, d'une blancheur maladive.
- Leena !
Cette supplication déchirante, me tirant de ma contemplation et je sortis de la salle de bain en courant. Liam, une nouvelle fois, se débattait contre quoi, je ne le savais pas. Un cauchemar, un vilain fantôme, sans doute.
- Leena ! Non... Rendez la moi, je vous en prie. Pleurnicha-t-il, la voix cassée par la peur.
Mon cœur se brisa. Oh non. Mon pauvre Liam. Je m'assis à ses côtés sur le lit, et allumait la lumière. Les faisceaux lumineux, inondèrent son visage. Ses traits, bien que ses yeux soient toujours clos, étaient tirés, terrorisés. Je mis mes deux mains de part et autre de ses épaules et le secouait pour le tirer de son cauchemar. Il ouvrit les yeux, totalement paniqué.
- Liam. C'est moi. Je suis là. Avec toi. Dis-je, la voix serrée par des sanglots.
- Leena. Me répondit-il.
Il toucha mon visage, dessinant ma lèvre inférieure comme pour réaliser que j'étais bien là, avec lui. Sans que je ne m'y attende, il m'assit sur ses genoux et ses lèvres trouvèrent les miennes dans un assaut désespéré. Mes mains fourragèrent dans ses cheveux, et le collèrent un peu plus à moi. Son baiser était passionné mais aussi terriblement meurtrie. Liam souffrait. Je pouvais le sentir dans ce baiser. Soudain, dans un geste élégant et souple, il m'allongea sur le matelas et se retrouva allongé au-dessus de moi, en appui sur ses avant-bras. Sans quitter mes lèvres, il fit descendre sa main sur mon corps et releva mon tee shirt qui découvrit mon ventre, puis mes seins. Le bout de tissu, eu vite fait d'atterrir sur le sol de notre chambre. Se redressant, il enleva le sien et son caleçon dans la foulée. Il était nu, planant au-dessus de moi. Ma culotte valsa à son tour quelque part dans la chambre. Tendrement, il se replaça sur moi et écarta mes jambes avec ses genoux. Il trouva mes lèvres au même moment, où il me pénétra doucement. Sa pénétration me fit lâcher un cri, douloureux. Liam resta un instant immobile en moi, prenant possession de mon corps, il me remplissait totalement. Son regard trouva le mien et il commença à se mouvoir dans un rythme lent mais délicieusement douloureux. Pourtant, je n'arrivais pas à m'offrir à lui. Ma tête était parasitée par trop de pensées obscures. Je ne pouvais pas les occulter, je n'y arrivais pas, c'était au-dessus de mes forces. Liam se mouvait toujours tendrement en moi. Il haletait, mais je ne pouvais me joindre à lui.
- Leena, s'il te plait, lâche prise. M'implora-t-il.
- Je ne peux pas Liam. Je n'y arrive pas. Articulais-je, douloureusement.
- J'en ai besoin. Touche-moi s'il te plait. Touche-moi, je t'en supplie. Je t'appartiens corps et âme. Fais de moi, ce que tu veux. Me supplia-t-il, haletant, tout contre mon oreille.
Le toucher. Oh mon dieu. Je n'avais plus eu cette autorisation depuis son réveil du coma. Mes sens se mirent en alerte et le temps de nos ébats je réussis à mettre au placard mes douloureuses pensées. Faisant glisser mes doigts dans son dos, sur son torse, je finis par les positionner sur son visage – mon endroit préféré – tout en l'attirant vers moi, pour l'embrasser. Je cambrais mon bassin pour aller à la rencontre du sien, lui ordonnant, silencieusement, d'accélérer. Nous jouîmes ensemble, dans un seul et même cri rauque. Liam resta un moment en moi, allongé sur ma poitrine, son souffle chaud et rapide sur mon sein gauche. Tendrement, comme on le ferait pour un petit garçon, je caressais ses cheveux bruns. Je fis courir mes doigts sur son dos, contournant une cicatrice et finissant au creux de ses reins. Il se retira, mais resta tout de même collé contre moi. Je fermais les yeux.
- Dors Liam. Je suis là. Je ne vais nulle part. Je serais là, à ton réveil demain matin.
{...} Je me réveillais et les rayons du soleil m'éblouirent, m'accueillant chaleureusement. Je clignais plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la luminosité de la chambre. Liam était toujours enlacé autour de moi. Je le regardais dormir. Il était calme, serein et apaisé. Ses longs cils tombés sur ses pommettes. Liam avait l'air tellement jeune ainsi. Je lui embrassais les cheveux, ce qui le tira de son sommeil. Il papillonna du regard avant d'embrasser mon sein et de lever ses yeux vers moi.
- Bonjour. Articulais-je, la voix rauque encore endormie.
- Bonjour. Me répondit-il, avec un sourire timide, presque méfiant.
Je me penchais pour l'embrasser et il reposa sa tête sur ma poitrine, frottant son nez entre mes seins. Nous restâmes dans cette position un long moment, quasiment toute la matinée. Ce fut mon téléphone qui nous tira de notre tendre étreinte.
- Parrain. Bonjour. M'exclamais-je, joyeuse, en décrochant.
- Bonjour Leena. Ta mère m'a dit que tu comptais nous rendre visite ? Me dit-il, la voix enjouée.
- C'est vrai. Je compte prendre l'avion en fin de journée. Cela devait être une surprise, mais bon... maman a fait une gaffe, comme toujours. Elle ne sait pas garder un secret, c'est terrible. Rigolais-je.
- Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux que tu viennes ici à la Nouvelle Orléans. Phoebe et Grace, sont enchantées aussi. Je viendrais te chercher à l'aéroport. Quand comptes-tu partir de Londres.
Je jetais un regard rapide à Liam. Il avait retrouvé son air grave, le même air terrifié et paniqué que hier soir. Je lui souris et il sortit du lit, pour gagner la salle de bain. Adieu, notre moment intime et tendre. Mettant mon téléphone sur haut-parleur, j'enfilais un tee shirt.
- Mon vol partira à 18H55. Je devrais atterrir demain vers 05h00 du matin à l'heure londonienne mais si je ne me trompe pas, se sera 10h du soir pour vous.
- Très bien, je t'attendrais à l'aéroport. Bisous ma puce et à plus.
- Bisous, parrain à très vite.
Nous raccrochâmes ensemble et je me dirigeais vers la salle de bain. Liam était posté devant le miroir. Il me regarda entrer sans vraiment me voir.
- Hey. Dis-je à voix basse, en prenant son visage entre mes mains. Tout va bien ?
- Non. Mais tout ira mieux, dans trois semaines. Je ne veux pas que tu partes, c'est tout. Comme vais-je, pouvoir survivre sans toi pendant trois semaines ?
- Liam. Bébé. Tout va bien se passer. Je serais avec toi par la pensée et je t'enverrais des mails tous les jours. C'est promis. Tu sais... tu devrais peut être retourné habiter avec les garçons pendant ses trois semaines. Au moins, tu ne seras pas seul et je sais qu'ils seraient ravis de t'aider à tenir le coup. Ca va aller Liam. Fais-toi confiance, tu peux y arriver. Je crois en toi, et je ne cesserai jamais de croire en toi.
- Merci Leena. Tu m'as fait prendre conscience de qui j'étais en train de devenir, et je ne veux pas être cet homme-là. Je veux être l'homme, digne d'être aimé par toi.
- J.E T'A.I.M.E. Articulais je.
- Je t'aime aussi, bien plus que ces simples mots peuvent le dire.
- Tous les passagers, du vol 771-34-21-08 sont attendus aux portes d'embarcation A, B, F et G. Le départ est prévu dans 20 minutes. Merci.
La voix désincarnée de l'hôtesse dans le haut-parleur, me fit sursauter. Je tenais la main de Liam tellement fort, que mes jointures devinrent blanches. Il tira sur mon bras, pour que je me retrouve dans ses bras. Je laissais tomber mon bagage à main sur le fauteuil derrière nous, et j'enroulais mes bras autour de son torse. Mon Liam allait sacrément me manquer pendant ses trois semaines. Relevant ma tête, je lui souris et il me rendit un sourire timide. Liam m'embrassa chastement, mais ce baiser était remplit d'amour et de promesses. Me détachant de lui, je repris mon bagage à main et je me dirigeais vers les portes. Un dernier signe de la main, et je m'engouffrais dans ce long couloir. Une hôtesse très gentille, m'installa à mon siège L-29. Cela me fit sourire. L'initiale de Liam et son jour de naissance. Je me lovais dans la douceur du fauteuil de cette première classe. Sortant mon téléphone de ma poche, je pris vite le temps d'écrire un message à Liam.
A Liam :
« Courage. Tout va très bien se passer. Je crois en toi, et je crois surtout en nous. Je suis bien installée dans mon fauteuil, nous attendons que notre vol décolle. Tu me manques déjà. Je t'envoie un message dès que j'atterris. Je t'aime. »
De Liam :
« Je suis beaucoup moins optimiste que toi, mais je crois en nous. Passe de très bonnes vacances mon amour. Ne me dis pas des choses pareil, sinon je ne tiendrais jamais trois semaines. J'attends ton message, non sans impatience. Je t'aime. »
Sa réponse me rendit mélancolique. J'avais tellement peur qu'il ne s'en sorte pas, qu'il ne trouve pas cette force au fond de lui, pour refaire surface. Je soupirais, mais au fond je me réjouissais d'enfin revoir mon parrain. Trois longues années que je ne l'avais pas vu. Le temps passait à toute vitesse. Nous décollâmes, à l'heure prévue et je ne tardais pas à m'endormir lovée dans une couverture polaire, que l'hôtesse m'avait gentiment proposée.
TADA <3
NDA : Ce chapitre est et restera mon favoris. Je me suis vraiment régalée à l'écrire. Beaucoup d'émotion et de sentiments dans se chapitre, et un nouveau tournant pour la fiction.
Alors que pensez vous de ce chapitre ??
--> Le moment Leena & Liam ?
--> La demande en mariage ?
--> Le nouveau cauchemar ? Différent cette fois ci ?
--> Le moment intime ?
#Audrey
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