Chapitre 15. Mon garçon perdu.
«L'espace entre nous, deviens de plus en plus profond. Il est dur de l'atteindre, même si j'essaye. L'espace entre nous, détiens nos secrets, nous laissant sans voix et je ne sais pas pourquoi. »
- Parole Spaces, One Direction.
PDV Leena.
Les bruits de verre, s'écrasant sur le sol, résonnèrent tels des échos jusque dans ma chambre et malgré la porte fermée. Les larmes affluaient par centaines, par millier. Liam était devenu incontrôlable. Le désespoir et l'alcool, l'avaient fait glisser dans une spirale infernale et destructrice. Il ne sortait plus, sauf pour aller acheter des bouteilles à l'épicerie du coin. Nous n'avions eu plus aucune discussion normale depuis deux mois. Nous, nous contentions de nous aboyer dessus, comme de simple étranger. Plus aucuns mots tendres, plus aucunes caresses affectueuses, plus aucuns regards amoureux. Rien, seulement des cris et des larmes. Liam, ne se rendait même pas compte de la situation et je crois bien que c'était cela le pire. Dans l'espoir de me rassurer, je pressai la couette contre moi. Le voir souffrir de la sorte, me brisait. J'avais beau lui tendre la main, il n'en voulait pas, il préférait continuer de se noyer dans son malheur et dans l'alcool. J'étais impuissante. Fermant les yeux, mes larmes se tarirent petit à petit et je m'endormis doucement.
- Putain !
Ce râle, ce cri, me réveilla en sursaut. J'allumai la lumière et regardai mon réveil. 3h45. Enfilant ma robe de chambre, je descendis dans les escaliers. Dans l'obscurité du salon, je voyais osciller, telle une flamme, la silhouette de Liam. Il faisait les cents pas, une bouteille à la main. De temps à autre, il en buvait une gorgée. Je m'assis sur une marche, pour le regarder faire. Ses pas étaient lourds et titubants.
- J'ai une vie minable. Je suis minable. Se plaignit-il.
Il ingurgita une nouvelle rasade, avant de reprendre sa progression lente et douloureuse dans le salon.
- J'aurai préféré que cette balle atteigne sa cible... tout ce serait mieux passé. Bordel de merde !
Je le vis lever la tête au ciel, comme pour regarder au-delà des étoiles. Il haussa les épaules et but une nouvelle fois.
- Pourquoi tu ne m'as tué Théa ? Hein ! Tu m'as foutu dans la merde et tu t'es barrée. Bravo. La mère de l'année !
Il tapa dans ses mains, en fixant le plafond. Oh, mon pauvre petit garçon perdu. Il était tellement dégouté de lui-même, qu'il préférait s'auto détruire. Non Liam, ce n'est pas la solution. Bats-toi. Nous avions fait tellement de chemin ensemble. Les larmes menacèrent une nouvelles fois.
- Je te déteste ! Et je déteste cette vie qui ne m'a jamais rien apporté de bon.
Mon cœur se serra et mon corps se mit à trembler. Je vis son ombre s'avancer de la commode. Un bruit sec. Il venait de jeter un de ses trophées sur le sol. Ce dernier avait explosé en un millions de morceaux. Je vis son ombre vaciller et s'écrouler sur le sol. La bouteille de whisky alla rejoindre les innombrables morceaux de trophées. Me levant, je me dirigeais vers le salon. Il était là, par terre, inerte. Oh, mon pauvre Liam. Du mieux que je pus, je l'installais sur le canapé, aussi tendrement que je pus, je lui déposais une couverture dessus. Son souffle était irrégulier et empesté l'alcool bon marché. Une larme glissa de ma joue, pour aller s'écraser contre la sienne. Il remua, grogna, de manière bestiale, et vociféra dans son sommeil. Je déposais un baiser dans ses cheveux et remontais dans la chambre, essayer de finir ma nuit.
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(Circles – Anthem Lights)
{...} Je quittais la maison, il était six heures, vingt-trois. Liam était toujours sur le canapé, en train de cuver son alcool. Je l'aimais de tout mon être, je ne pouvais cesser de l'aimer car au fond mon Liam était toujours là. Mais son comportement auto destructeur, me faisait peur. Je ne voulais pas le perdre. Pas une nouvelle fois. Ce fut au pas de course, que je gagnais la maison des garçons. Trois kilomètres de courses m'avait permis de réfléchir à la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvions depuis deux mois. Une fois devant la porte, je ne sonnais pas et sortis la clé de sous le nain de jardin. Assis dans la cuisine, Zayn était en train de lire les nouvelles du jour dans le journal.
- Bonjour. Dis-je à voix basse.
- Oh. Bonjour Leena. Me répondit-il, d'une voix chaleureuse.
Il quitta son journal, et vint à ma rencontre. Il me prit dans ses bras. Oh non, Zayn. Pas ça. Je vais m'écrouler. Je n'avais plus eu le droit à un geste tendre depuis des jours. Voyant mon désarroi, il me sera fort dans ses bras. Ça en devint même douloureux, mais je m'en fichais. Cette étreinte était chaleureuse et réconfortante. Un instant après il m'invita à m'assoir au comptoir de la cuisine.
- Ça ne va pas avec Liam ? Hein. Dit-il, sous l'effet du constat.
- Non. Il est en train de s'auto détruire. Avouais-je.
- Les garçons m'en ont parlé. Je suis désolé de m'être absenté si longtemps. Il boit beaucoup ?
- Deux voire trois bouteilles par jour. Il est violent. J'ai vraiment peur... qu'il finisse par faire une connerie qui pourrait lui coûter la vie.
- Violent ? Il t'a fait du mal ? me demanda-t-il, horrifié. Si c'est le cas, il va morfler même si c'est mon meilleur ami.
- Non. Il est violent envers lui-même. Tu entendrais ses propos, c'est effrayant. Tellement de haine, résonnent dans ses paroles.
- Il est profondément traumatisé, et il cherche une échappatoire. Je pense que l'alcool, altère sa vision de la réalité et le soulage.
- Je pense plutôt que cela l'accentue au contraire. Il est tellement haineux avec lui-même. Il se déteste tellement. Il en veut...
- Il en veut à la terre entière. Me coupa-t-il, finissant ma phrase.
- C'est tout à fait ça. Il en veut surtout à sa mère biologique. Je pense que le réel traumatisme vient de là. Expliquais-je, les larmes aux yeux.
Zayn me regarda un instant. Ses yeux étaient emplis d'une émotion proche de la tristesse. Il était comme moi, inquiet pour son meilleur ami, pour son frère de cœur.
- Et toi, Leena ? m'interrogea-t-il.
- Moi... balbutiais je. Je suis totalement perdue. Je l'aime tellement, que le voir dans cet état, me bouffe, me détruit. Je pense que je suis sur une pente glissante, comme lui.
- Je vois ça Leena ! constata-t-il. Tu l'aimes s'est indiscutable. Il t'aime aussi, c'est indéniable, même si depuis ses derniers mois il a un peu oublié cette notion. La situation dans laquelle, vous vous trouvez est réellement problématique. Vous êtes tous les deux dans un cercle destructeur. Lui avec l'alcool, et toi, avec tes sentiments. Tu t'inquiètes tellement, que tu t'oublies toi-même.
Zayn avait raison. Mon inquiétude était tellement grande, que j'oubliais de vivre et d'être moi-même, tout simplement. Je n'étais plus Leena. Je n'étais que Leena, au travers de mes sentiments pour Liam. Je l'avais tellement dans la peau, que je ne m'autorisais plus le droit de vivre.
- Quelle est la solution Zayn ? dis-je, désespérée par ce constat douloureux.
- Je ne crois pas qu'il y ait de solution miracle. Mais je pense que le mieux, c'est que tu prennes tes distances avec lui. – Il marque une pause, avant de reprendre – Attention, je ne dis pas qu'il faut que tu le quittes. On sait bien que vous ne le supporteriez pas, ni l'un, ni l'autre. Mais prends quelques jours de vacances. Va voir de la famille. Va voir ton cousin, ton frère... n'importe qui mais quittes la maison et va prendre l'air. Retrouve cette Leena battante, enjouée qui s'est perdue au fond de ton âme. Et qui sait... peut être que Liam pourra changer lui aussi.
Je l'écoutais attentivement. Zayn, mon psychologue personnel. Je souris à cette idée. Il avait raison. J'étais en train de me perdre. Mes signaux d'alertes, se mirent à clignoter, me disant de réagir rapidement, avant qu'il ne soit trop tard.
- Tu as raison. Mais tu ne penses pas que mon départ va faire remonter de douloureux souvenirs ? demandais je, incertaine.
- Non ! Au contraire... je pense que cela va l'aider. Il va vouloir te récupérer et pour cela il faudra qu'il redevienne, celui que tu aimes. Il faudra qu'il redevienne lui.
- Merci Zayn.
Sans qu'il ne s'y attende, je me jetais à son cou et le serrait dans mes bras, fort. Mon meilleur ami, est vraiment le meilleur. Zayn me prépara le petit déjeuner. Nous le dégustâmes en parlant de sujet plus léger. Il m'invita à passer la journée avec lui. Il m'accompagna faire du shopping, pour me changer les idées.
{...} Il me raccompagna à la maison aux alentours de dix-huit heures, trente. Il me déposa devant l'allée et repartit aussitôt. J'ouvris la porte, et rentrais, une boule d'angoisse dans mon ventre. Liam était assis le canapé, complètement amorphe. Il était en train de siroter son whisky. Ne le calculant pas, je montais directement dans la salle de bain, prendre une bonne douche. Je m'habillais et redescendis dans la cuisine. M'installant sur le comptoir avec un coca cola, je réfléchis au discours de Zayn. Pianotant sur les touches de mon Mac, j'en vins à chercher des vols, en partance pour la Nouvelle Orléans. J'avais bien l'intention de rendre visite à mon parrain, sa femme et sa petite fille. Ça faisait tellement longtemps, Grace devait avoir presque trois ans maintenant.
- Leena ! hurla Liam, depuis le salon, me tirant de ma rêverie. J'ai faim. Fais-moi des pancakes.
Sa voix menaçante, sonnait comme un ordre sévère et dur. Je me dirigeais vers le salon, en colère et contrariée. Pour qui se prenait-il, pour me parler comme cela.
- Tu n'as pas l'impression d'avoir oublié quelque chose ? Demandais-je, sèchement.
- Quoi ? Aboya-t-il, sans pour autant me regarder.
- Un s'il te plait, aurait été le bienvenu.
- Non. Je veux des pancakes tout de suite.
- Liam ! J'en ai assez... je suis prête à supporter beaucoup de choses, mais là, ton comportement me fait peur. Tu n'es plus toi-même. Tu te détruis, et je ne peux pas rester là, à te regarder faire. C'est au-dessus de mes forces. Je t'aime trop pour ça. Je veux bien me battre pour toi, mais si tu ne veux pas t'en sortir, je n'y peux rien.
Il resta statique face à mon monologue. Un verre d'alcool à la main, il avait le regard dans le vide. Son taux d'alcoolémie devait être proche de trois grammes ou trois gramme et demi. Son autodestruction était horrible, pour moi qui étais spectatrice. Le voir se détruire, me consumait à petit feu et je ne voulais plus de cela. Il me faisait peur. Ses excès de violence, me terrifiaient. Je ne pouvais plus rester ici. Qu'est ce qui me disait, que dans un excès de fureur, il n'allait pas un jour s'en prendre à moi. Ne voyant aucune réaction de sa part, je quittais le salon pour monter dans notre chambre. Dans le dressing, je pris une valise et la posais sur le lit. Les larmes me montèrent aux yeux. Je ne voulais pas le quitter, pas après tout ce que nous avions traversé mais il fallait que je me retrouve avant de me perdre à mon tour. Et le voyage à la Nouvelle Orléans devint soudain une évidence. J'avais besoin d'air. Ma valise se remplissait au même rythme que les pas de Liam, entre le salon et le bar. Mon regard s'échappa sur la photo posée sur sa table de chevet. Une photo de nous deux, au bord de la cascade d'Alzan. Il était bien loin ce temps-là, il s'était passé tellement de chose depuis. Nous n'avions plus dormit ensemble depuis son retour de l'hôpital. Depuis trois mois. Il dormait sur le canapé, beaucoup trop ivre pour monter à l'étage. Une petite heure plus tard, ma valise était bouclée et je finissais de boucler ma trousse de toilette. Je descendis le tout dans le hall d'entrée. Enfilant mon blouson, je rassemblais mon téléphone et mes clés. Pourtant je ne pouvais pas partir comme cela, telle une voleuse. Je me dirigeai vers le salon et m'approchais de Liam. J'embrassais sa tête. L'odeur nauséabonde de l'alcool, qu'il dégageait, me donna envie de vomir. Je n'eus le droit à aucune réaction. Les larmes redoublèrent d'intensités. Je quittais le salon, comme je l'avais gagné, le cœur lourd.
- Au revoir Liam ! Lâchais-je, avec tristesse et mélancolie.
PDV Liam.
Quand Leena m'embrassa le sommet du crâne une vague de chaleur, m'envahit. Cette chaleur-là, était tellement plus agréable que celle de l'alcool. Je clignais des yeux plusieurs fois de suite. J'avais oublié la sensation des lèvres de Leena. Je la vis quitter le salon.
- Au revoir Liam !
Ses mots résonnèrent dans mon être. Ma brume alcoolisé, se dissipa aussi rapidement qu'elle était venue. Elle ne pouvait pas partir. Pas encore. Je ne pouvais pas la faire fuir. Pas encore. Je me levais avec hâte. La tête me tourna, mais je repris mes esprits. Presque en courant, je sortis du salon.
- Leena ! Ne part pas... Je t'en prie. Articulais-je, la voix pâteuse.
Elle se retourna et me détailla. Son visage était fermé. Ses yeux brun caramel, étaient remplis de petites perles salées, qui les faisaient briller. Comment avais-je pu être aussi stupide. Trop perdu dans mon malheur, je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais en train de l'abandonner.
PDV Leena.
- Je ne peux pas être ce dont tu as besoin ! Balbutiais je, en levant mes yeux vers lui.
- Quoi ? Bien sûr que tu es ce dont j'ai besoin.
Il inspira brusquement et se passa une main dans ses cheveux, comme pour remettre une mèche invisible en place. Il tendit une main vers moi, je reculais instinctivement. Je cherchais à me protéger. J'avais peur. Une peur irrationnelle, qui me forçait à fuir l'homme dont j'étais amoureuse. Il laissa retomber sa main, tel un morceau de tissu et il cligna des yeux. Il semblait en pleine crise de panique.
- Tu me fuis ? Chuchota-t-il, les yeux agrandis par la peur.
Je me tus et m'efforçais de rassembler mes idées éparpillées un peu partout dans mon esprit.
- Leena... tu ne peux pas... pas encore... reste. M'implora-t-il.
- Liam... je... je... balbutiais je. »
Je luttais pour me ressaisir. Qu'est-ce que j'essayais de lui dire ? J'avais besoin de temps. De temps pour me retrouver.
- Non. Non ... Je...
- Tu ne peux pas partir Leena ! Je t'aime.
- Je t'aime aussi, Liam, c'est juste... que...
- Non... non... répète-t-il, désespéré en portant ses deux mains à sa tête.
- Liam...
- Non ! Non ! Je ne veux pas que tu partes... Je t'en prie Leena. Souffla-t-il, les pupilles complètement dilatées par la panique.
TADA <3
Mes petits pandas, ca fait super longtemps, enfin pour moi il me semble que cela fait un éternité... Mes problèmes de familles, me prennent beaucoup de temps... La fiction me passionne toujours autant, seulement j'ai beaucoup moins de temps devant moi pour me plongée dedans... J'espère que vous m'en excuserais... Je vous aimes, j'aime cette page, j'aime cette histoire... Elle m'aide à tenir le coups au travers de cette épreuve que je traverse actuellement....
Je vous adores mes bébés pingouins <3
Alors qu'avez vous pensé de ce chapitre ?
--> Le fait que Leena soit spectatrice du malheur de Liam ?
--> Le moment "psychologie" de Zayn ?
--> Son envie de partir à la Nouvelle Orléans ?
--> La panique de Liam, en la voyant dans le hall d'entrée ?
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