Persister.
~PDV Sting~
Deux jours.
Ça fait deux jours qu'Haruki est partie et je commence à perdre patience. Elle devait revenir ce matin,...(je crois,) mais le soleil est déjà haut dans le ciel et elle n'a donné aucune nouvelle . Pas une lettre. Rien...
Assis sur le rebord d'une fenêtre de la guilde, je fais tourner un verre entre mes doigts, mon regard fixé sur l'extérieur. J'ai essayé de me convaincre qu'elle allait bien. Que peut-être elle avait été retardée par un contretemps. Mais mon instinct me hurle que quelque chose ne va pas.
Rogue s'approche et s'appuie contre le mur à côté de moi.
Rogue : Elle n'est toujours pas revenu ?
Je secoue lentement la tête, sans quitter l'horizon des yeux.
Moi : Non. Et ça me rend fou.
Il ne dit rien, mais je sais qu'il pense la même chose que moi. Haruki est forte. Ce n'est pas le genre à se laisser piéger facilement, mais si elle avait du retard, elle aurait envoyé un message, n'importe quoi pour pas que je m'inquiet...
Et pourtant, rien. Mon poing se serre sur mon verre, et un craquement me fait baisser les yeux. Je l'ai fissuré sous la pression de mes doigts.
Merde.
Je me redresse d'un seul coup en faisant un geste a Rogue, Frosh et Lecteur.
Moi : Je vais la chercher.
Rogue soupire, comme s'il s'attendait à ça.
Lecteur: On viens avec toi.
Moi : Non.
Ils arquent un sourcil, surpris.
Rogue : Pourquoi ?
Je le regarde droit dans les yeux.
Moi : Si elle est en danger, je veux être le premier à la secourir bien sur.
Rogue soupire, mais ne proteste pas. Il sait que rien ne peut me faire changer d'avis.
Sans perdre une seconde de plus, je me mets en route.
Attends-moi, Haruki. J'arrive.
Après un long voyage , mes jambes me portent enfin jusqu'à Magnolia . Je n'allait tous de même pas prendre le train. Bien qu'en apparence j'ai l'air calme, mon cœur ne trouve pourtant aucun répit .
Mes pas résonnent sur les pavés alors que j'avance, le regard aux aguets. Chaque coin de rue, chaque visage inconnu, tout est une piste possible vers Haruki. Mais elle est introuvable. Et elle n'ai pas du genre a rester chez elle a ne rien faire. Je serre les poings, la mâchoire serré .
Où es-tu, Haruki ?
Alors que je continue d'avancer, des voix attirent assez vite mon attention.
???? : T'as entendu la nouvelle ? *dit un homme à son camarade.*
??? : Bien sûr ! Tout le monde en parle ! C'est horrible...
Je fronce les sourcils. De quoi parlent-ils ? Mon instinct me pousse à m'arrêter. Je fais un pas sur le côté et me cache derrière une maison , tendant l'oreille.
???? : Une maison entière réduite en cendres... *murmure le premier.*
???: Ouais... et les habitants ?
???? : Personne n'a survécu, "paraît-il"...parce que je ne pense pas que des gens voudraient fouillés pour découvrir ce qui se cache dans cette maison...
Mon cœur bat un battement.
Une maison brûlée ? Des habitants portés disparus ? Un frisson glacé me traverse l'échine.
Non... Non, ça ne peut pas être...
???? : Et apparemment, y'a eu un témoin. Quelqu'un a vu une silhouette fuir dans la nuit... Une personne aux long cheveux blancs attaché...
Haruki ?
Je n'écoute même plus la suite . Mon corps réagit avant même que mon esprit ne puisse analyser la situation. Un instinct protecteur s'éveille en moi, une urgence que je ne peux ignorer. Je dois savoir. Je dois comprendre.
Sans réfléchir, je sors brusquement de ma cachette et attrape un des passants par le col, le soulevant légèrement du sol sous l'effet de ma force et de ma panique.
Moi : Où c'était ?!
Ma voix claque dans l'air, tranchante comme une lame.
L'homme écarquille les yeux, son visage se décomposant sous le choc. Il tremble, cherchant ses mots alors que mes doigts se resserrent inconsciemment sur son vêtement.
???? : Q-quoi ? M. . .Mais tu es..! *balbutie-t-il, visiblement terrifié.*
Je n'ai pas le temps pour ses hésitations. Mon regard brûle d'impatience, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine.
Moi : La maison brûlée. *dis-je, plus froidement encore, chaque syllabe appuyée.* Où est-ce que ça s'est passé ?!
L'homme avale difficilement sa salive, sa panique devenant presque palpable. Ses yeux cherchent un échappatoire, mais il comprend rapidement qu'il ne partira pas sans me répondre.
Sa main tremblante se lève pour pointer une direction du doigt.
???? : D. . .dans l'ouest de la ville. . . mais. . .
Je ne le laisse même pas finir. Je le lâche rapidement, et pars en courant, mon cœur battant à une vitesse folle. L'air froid fouette mon visage, mais je l'ignore. Seule une pensée occupe mon esprit. Si c'est ce que je pense... alors Haruki est en grand danger.
Et je refuse de la perdre.
Je cours. Aucune pensée cohérente ne traverse mon esprit, juste un instinct primitif qui me hurle d'aller plus vite. Mes jambes bougent seules, mes muscles se contractent douloureusement à chaque foulée, mais je n'en ai rien à faire. Mon souffle est court, brûlant, mon cœur bat à un rythme affolant dans ma poitrine. Pourtant, rien ne pourrait m'arrêter.
L'inquiétude me ronge.
Pourquoi ces gens murmuraient-ils avec cet air grave ? Pourquoi l'ambiance de la ville semble-t-elle avoir changé ? Haruki... Elle devait être de retour aujourd'hui. Alors pourquoi ai-je ce mauvais pressentiment ?
Je bouscule des passants sur mon chemin, mais je ne prends même pas la peine de m'excuser. Mon regard est rivé droit devant, fixé sur cette direction que l'homme m'a indiquée. À l'ouest de la ville. Là où...
Non. Je refuse de penser au pire.
Plus j'avance, plus les rues deviennent silencieuses, désertes.
Ce n'est pas normal.
L'agitation habituelle de Magnolia n'est plus qu'un lointain souvenir. Ici, personne ne parle, personne ne rit. Quelques habitants chuchotent entre eux, échangeant des regards lourds de sens, mais dès que je passe à proximité, ils détournent les yeux, baissent la tête.
C'est comme si... ils savaient quelque chose que j'ignore encore.
Puis, au détour d'une rue, mon monde bascule.
Je m'arrête net.
L'air quitte mes poumons brutalement, comme si un coup invisible venait de me frapper en pleine poitrine.
Là, devant moi, il ne reste que des ruines. Je n'ai même pas besoin d'un panneau ou d'un indice. Je sais ce que c'est.
Ou plutôt... ce qu'il reste de ce que ça a été.
Là où se dressait autrefois un luxueux manoir, un bâtiment imposant à l'architecture raffinée, avec des jardin parsemer de rose, il ne reste désormais qu'un champ de désolation.
Les murs sont éventrés, à moitié effondrés sur eux-mêmes. Le bois est calciné, noirci jusqu'à la moelle. Des cendres s'envolent au gré du vent, tourbillonnant dans l'air chargé d'une odeur écœurante de brûlé...
Des flammes crépitent encore par endroits, petites lueurs orangées sur un décor sombre et dévasté. Le sol est couvert de débris : des pierres brisées, des morceaux de meubles méconnaissables, des éclats de verre éparpillés. Il n'y a plus rien.
Plus rien.
Moi : Haruki. . .
Sa voix me manque. Son odeur me manque. Elle devait être ici.
Alors où est-elle ?
Mes poings se serrent si fort que mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. Mon corps entier tremble, de rage, d'angoisse, d'une peur profonde qui s'installe lentement et douloureusement en moi.
Haruki...
Ne me dis pas que tu étais là quand tout ça est arrivé...
Je prends une profonde inspiration, essayant de capter quelque chose, n'importe quoi.
L'odeur de la fumée est écrasante, brûlante, elle me pique la gorge et le nez. Je tente d'ignorer la douleur, je me concentre. Il doit bien rester une trace d'elle, un parfum familier, une empreinte de magie... quelque chose !
Mais c'est impossible.
Il y a trop d'odeurs. Le bois calciné, la pierre brûlée, le métal fondu... L'air est saturé de suie et de cendres, rendant toute reconnaissance olfactive inutile. Tout est brouillé, mélangé, écrasé sous le poids de la destruction. C'est un cauchemar.
Je grogne de frustration et me mets à fouiller les décombres, mes mains retournant chaque morceau de bois, chaque pierre brisée.
Moi : Haruki !
Ma voix se perd dans le silence oppressant qui m'entoure.
Elle pourrait être là-dessous.
Blessée.
Inconsciente.
Ou pire.
Non. Je ne veux pas y penser. Je refuse d'y penser. Je continue, mes doigts s'écorchent contre des surfaces rugueuses, des échardes s'enfoncent dans ma peau, mais je n'en ai rien à faire.
Je dois la retrouver.
Le soleil décline lentement dans le ciel, baignant la scène d'un éclat orangé, mais je n'arrête pas. Je ne peux pas arrêter.
Je fouille, encore et encore.
J'y passe des heures.
Toute la journée.
Mais rien. Pas une seule trace d'elle.
Et cette absence... cette absence me tue.
Je reste là, figé au milieu des décombres, mes doigts tremblants accrochés à une planche calcinée. Mon souffle est court, irrégulier, alors qu'une douleur sourde s'empare de ma poitrine.
Elle n'est pas là.
Il n'y a aucun signe d'elle.
Rien.
La panique qui me consumait depuis mon arrivée se transforme en un poids écrasant, en une tristesse brutale qui s'abat sur moi comme une vague dévastatrice.
Ce n'est pas possible.
Des larmes brûlantes roulent sur mes joues, s'écrasant contre la cendre sous moi. Je refuse d'y croire.
Haruki est forte. Elle ne peut pas avoir disparu comme ça... pas comme ça !
Mais alors, où est-elle ?
Pourquoi n'y a-t-il aucune trace d'elle ?
Un sanglot m'échappe malgré moi, mes mains se crispent sur le sol noirci. Je serre les dents, essayant d'étouffer la douleur dans ma poitrine, mais elle est là, oppressante, implacable.
Moi: Haruki...* je murmure d'une voix brisée.*
Le vent souffle à travers les ruines, soulevant un nuage de cendres autour de moi, comme si même cet endroit refusait de me donner une réponse.
Je baisse la tête, les épaules tremblantes.
La réalité me frappe comme un coup de poing en plein ventre.
Je ne peux pas y croire.
On était enfin ensemble. Après tout ce qu'on avait traversé, après tant d'épreuves, après tout ce temps où je l'avais voulue, désirée, espéré... je l'avais enfin à mes côtés.
Et là...
La vie me l'arrache sans prévenir.
Je serre les poings si fort que mes ongles s'enfoncent dans ma paume, mais la douleur physique ne fait rien pour atténuer celle qui me ronge de l'intérieur.
Je lève la tête vers ce qu'il reste du manoir, mes yeux embués de larmes. Ce n'est pas réel. Ça ne peut pas l'être.
Moi : Haruki...
Sa voix, son regard, son sourire moqueur quand elle me taquinait... tout ça ne peut pas disparaître dans un tas de cendres.
Je tombe à genoux, mes jambes ne me portent plus. Pourquoi ? Qui aurait osé lui faire ça ? Qui aurait pu ?
Mon souffle est saccadé, mes pensées en vrac. Une seule chose est claire :
Je vais la retrouver. Peu importe le temps que ça prendra, peu importe ce que je devrai affronter... Je la retrouverai, c'est impossible qu'elle soit morte comme sa.
Mais d'un seul coup, mon cœur manque un battement.
Saki !
Je me relève brusquement, mes larmes toujours présentes, mais mon esprit entièrement focalisé sur ce bruit. Ce petit couinement faible, presque étouffé sous les décombres.
Moi : Saki ! *Je hurle en me précipitant vers l'endroit d'où vient le son.*
Je retourne les planches brûlées, mes mains tremblent, mes doigts s'écorchent sur les morceaux de bois calcinés, mais je m'en fiche. Je dois la trouver !
Après quelques secondes qui me semblent une éternité, j'aperçois enfin une petite patte noir, tremblante sous un morceau de poutre.
Moi : Tiens bon je suis la !
D'un mouvement brusque, j'arrache le débris et enfin... Saki est là.
Elle est couverte de suie, son pelage est en partie brûlé, et elle tremble violemment. Mais elle respire.
Sans hésiter, je la prends dans mes bras, la serrant doucement contre moi.
Moi : Ça va aller, Saki... Je suis là.
Mais mon soulagement est de courte durée.
Parce qu'une seule pensée me frappe avec violence.
Où est Kota ? Et où est Haruki ?
Je serre Saki contre moi, sentant son petit corps trembler faiblement. Sa respiration est lente, irrégulière. Elle est trop faible...
Je l'observe un instant, mon cœur battant à tout rompre. Je veux continuer à fouiller les ruines, je veux trouver Kota, je veux retrouver ma Haruki.
Mais si je perds Saki maintenant...Je ne pourrais peut-être jamais trouvé Haruki, et j'aurais perdus une amie, son frère et ma copine.
Je ferme les yeux un instant, prenant une profonde inspiration. Saberthooth est bien trop loin. Même si je courais à pleine vitesse, elle n'y survivrait peut-être pas, et je ne sais pas depuis combien de temps elle est ici.
Il me faut une autre solution. Et soudain, un nom me vient en tête.
Poliusica.
La vieille guérisseuse qui vit à l'écart de Magnolia, enfin, d'après les description de Haru car je ne l'ai jamais réellement rencontré, je sais qu'elle n'aime pas les humains, c'est vrai... mais elle est s'en doute la meilleure dans son domaine.
Sans perdre une seconde de plus, je resserre ma prise sur Saki et me relève d'un bond.
Moi : Tiens bon... Je vais t'emmener chez quelqu'un qui peut t'aider.
Puis, sans un regard en arrière vers les ruines calcinées, je me mets à courir.
Haruki, attends-moi... Je te retrouverai. Je te le promets.
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-Pendant se temps-
~PDV Omniscient~
L'obscurité régnait dans la pièce souterraine, seulement troublée par la lueur vacillante d'une torche accrochée au mur de pierre. L'air était lourd, imprégné d'une odeur de sang, de sueur et de métal rouillé.
Un bruit sec résonna.
Le coup partit violemment, s'écrasant contre le flanc de Haruki. Son corps se crispa sous l'impact, ses muscles tendus par la douleur qui irradiait dans tout son être. Pourtant, elle ne crie pas. Elle refusait de lui donner ce plaisir.
Attachée au mur par de lourdes chaînes d'anti-magie , ses poignets étaient meurtris, couverts de marques profondes laissées par le métal impitoyable. Son corps était un champ de bataille , des ecchymoses violées, des entailles ensanglantées, des brûlures par endroits. Son souffle était court, haletant, sa poitrine se soulevant difficilement sous la souffrance accumulée.
Face à elle, Sébastien (le vampire) , la fixait d'un regard empli de frustration et de sadisme. Ses poings étaient couverts de sang. Par rapport a un humain, ses coups étaient puissant, sa magie beaucoup plus efficace et puissante que celle d'un humain contre un autre vampire.
Il s'essuya négligemment sur son pantalon sombre avant d'attraper brutalement le menton de Haruki, forçant son visage tuméfié à se tourner vers lui.
Sébastien : Tu vas me dire où se trouve cette foutue lame, oui ou non ?
Son ton était calme, trop calme, un contraste sinistre avec la violence dont il venait de faire preuve. Haruki relève ses yeux embués de douleur, son regard encore brûlant de défi. Son souffle tremblait, mais elle trouva la force d'articuler, sa voix rauque :
Haruki : J... Jamais... Je ne te le dirai... Espèce de salopard.
Un rictus jaune étira les lèvres du vampire. Il serre les poings.
Sébastien : Tu tiens vraiment à tester mes limites, hein ?
Son poing s'écrasa en plein dans son estomac. Un bruit aigre retenu alors qu'elle suffoquait, sa tête basculante en avant sous la douleur fulgurante. Du sang perla à la commissure de ses lèvres.
Mais elle ne crie toujours pas.
Sébastien inspire profondément, comme pour calmer sa frustration grandissante. Puis il se pencha à son oreille, murmurant d'une voix glaciale :
Sébastien : Tu finiras par parler, Haruki... Que ce soit après une heure, une journée ou une semaine. Je peux jouer à ce jeu aussi longtemps que nécessaire.
Il recula légèrement, son regard brillant d'un plaisir malsain.
Sébastien : Et crois-moi... je vais apprécier chaque seconde.
Puis, sans prévenir, il attrapa un tisonnier chauffé à blanc sur les braises d'un petit brasero dans un coin de la pièce.
La pièce s'emplit d'une odeur atroce de chaire brûlée.
Cette nuit, les murs de pierre étaient tous témoins d'un véritable cauchemar.
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J'espère que sa vous auras plus ! J'essaye de faire des chapitres moins long pour publier régulièrement.
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