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Doutes (°-°)~


~PDV Sting~

J'étais en train de courir comme un dératé, les escaliers de la place défilant à toute vitesse sous mes pieds. Mon souffle devenait saccadé, l'épuisement pesait sur chaque muscle de mon corps, mais l'instinct de survie prenait le dessus. Je jetai un coup d'œil en arrière et mon cœur rata un battement : Rogue était toujours là, implacable, me suivant sans ralentir d'un pouce, avec cette même lueur menaçante dans le regard. C'est pas vrai... , mon rythme cardiaque s'accélère encore. Il va vraiment me tuer !

Je ne sais pas si c'est parce qu'il veut connaitre la vérité ou si c'est parce que j'ai détruis la vallée avec Haruki.

Je prends un virage serré pour m'engouffrer dans une ruelle étroite, imposer de garder mes mouvements aussi silencieux que possible. Là, j'arrêtais même de respirer un instant, me plaquant contre le mur pour me faire le plus discret possible. Lentement, j'inspire pour calmer les battements de mon cœur, me persuadant que j'avais semé Rogue.

Il est sûrement parti... ou du moins, c'est ce que j'espère. Je reprend ma respiration en relâchant un soupir soulagé. Mais alors que je me redressais pour sortir prudemment de la ruelle, un bras surgit de nulle part et me tira en arrière.

Je sens une vive pression m'attirer contre le mur, et avant d'avoir le temps de comprendre, clac ! Une lame vint se planter dans le mur, à quelques centimètres de ma tête. Mon souffle se coupe net. Là, debout devant moi, se trouvait Rogue, et son aura noire était si intense qu'elle semblait vibrer dans l'air autour de lui, trois fois plus terrifiante que d'habitude.

Rogue : Alors, Sting... *murmura-t-il, sa voix basse et glaciale.* On se cache, maintenant ?

Mon dos était complètement collé contre le mur, et ma tête tournait légèrement sous la pression de son regard. Je ne pouvais même plus détourner les yeux tant son aura m'imposerait clouait sur place.

Moi : A-Attends ! J'ai une... euh... très bonne explication, Rogue, c'est juste que... *Je ne trouvais même pas les mots, mon cerveau complètement paralysé.*

Rogue me fixait intensément, et une veine palpitait sur sa tempe, ajoutant à l'angoisse de la situation. 

Rogue : Vas-y, alors, explique, *fit-il, sa voix grave résonnant comme un coup de tonnerre.*

Il reprend son épée en la pointent vers moi. Je tentai un sourire nerveux, évoque d'éviter son regard noir en me raclant la gorge. Mais plus je me taisais, plus Rogue semblait émettre cette aura menaçante. C'était comme si ma vie défilait devant mes yeux, chaque seconde qui passait rapprochant l'épée de ma gorge.

Moi :  Écoute, écoute ! C'est un énorme malentendu ! *balbutiai-je, espérant vaguement qu'il serait touché par ma sincérité désespérée.*

Rogue haussa un sourcil, clairement pas impressionné par mes efforts pitoyables. Ma main moite glissa sur le mur, et j'étais à deux doigts de me mettre à genoux pour supplier, mais l'ombre qui recouvrait son visage ne me laissait aucun espoir. Résigné, je prends une profonde inspiration, mes épaules s'affaissant sous le poids de ce que j'allais révéler.

Moi : Écoute, Rogue... *soufflais-je, l'adrénaline retombant et mes mots me brûlent la gorge.* " Je... j'assume pas, ok ? Mais on peut pas en parler ici. Pas dans la guilde, et surtout pas dans une ruelle. *Je jetai un regard paniqué autour de moi* Si quelqu'un entendait... ce serait la fin. Je n'aurais plus aucune fierté. Jamais.

Rogue plissa les yeux, m'étudiant longuement avant de ranger son épée d'un geste sec. Sans un mot, il se tourne pour m'indiquer de le suivre, et je comprends que j'avais intérêt à ne pas le faire attendre. Le chemin jusqu'à la maison était tendu, chaque pas me ramant à cette nuit avec Haruki, chaque rue traversée me rappelant que la conversation la plus embarrassante de ma vie s'approchait dangereusement.

Alors que nous atteignons finalement la maison, mon regard ne cessait de se poser sur l'épée de Rogue, désormais rangée mais toujours prête à sortir de son fourreau en un éclair. Et cette lame, aussi bien aiguisée que son regard implacable, serait sûrement le dernière chose que je verrais une fois qu'il saurait tout. Je le savais bien : Rogue considérait Haruki comme sa soeur, comme un peut tous le monde qui la connait quoi, comme un membre de sa propre famille... Dans sa vision, la décevoir, lui cacher quelque chose ou lui manquer de respect était le pire des crimes. je lui avait deja demander ce qu'il ressentais pour elle, par peur qu'il l'aime aussi...

Nous entrâmes dans la maison, le silence pesant comme une chape de plomb. Rogue referma la porte derrière nous, et je sens mon estomac se nouer.

Rogue : Alors ? *murmura-t-il finalement, l'atmosphère lourde dans la pièce.*

J'hésitai, cherchant désespérément les mots justes, comme si j'allais subitement trouver une formule magique pour alléger la situation. Mon regard se posa un instant au sol, puis je le relevai lentement vers Rogue, qui attendait, les bras croisés et l'expression dure.

Sting : Bon... en gros, tu vois, avant,  Haruki avait... deux facettes. *Ma voix tremblait à mesure que je tentais d'expliquer. *  Y'avait celle qu'on connaît tous, et puis... l'autre. Sa partie... vampire. *Je sentis mon cœur s'accélérer, et la gorge nouée, je fis une pause avant de poursuivre* Je ne vais pas tous t'expliquer main en gros, cette nuit-là... eh bien... cette partie-là s'est manifestée.....et...c'est partie en cacahouète....*rigole nerveusement et rougit *

Le visage de Rogue ne trahit émotion au départ, mais je ne pouvais sentir son aura assombrir la pièce, comme si l'air lui-même se chargeait de tension.

Rogue : Alors, ce que tu essaies de me dire... *commença-t-il, sa voix froide comme la glace de Grey.* 

Je baissai les yeux un instant, la honte rougissant mes joues, et balbutiai.

Moi : C'est arrivé sans que je m'y attende... elle m'a dit que... enfin, on s'est laissé emporter.

Rogue serra les poings et son visage s'assombrit encore, un frémissement parcourant ses épaules. 

Rogue : Sting... tu es en train de me dire que toi, l'imbécile insouciant, tu t'es laissé emporter par... une facette vampirique d'Haruki et tu as....? * Il serre la tête, mi- dépité, mi- furieux. * Et tu as même pas trouvé utile de t'arrêter ?

Moi : Rogue, c'était... c'était sa partie vampire, et je... j'ai pas su dire non, *dis-je d'un ton qui mélangeait honte et un brin de panique, mais Rogue, les yeux mi-clos , me fixe avec une intensité redoublée.*

Il prit une inspiration en imposant de se calmer, mais son aura sombre continuait de crépiter autour de lui, et ses yeux semblaient flamboyer.

Rogue reprit son épée, la serrant si fort que je vis ses jointures blanchir. Chaque fibre de mon être criait : je vais mourir. Mon dos était plaqué contre le mur, et mon souffle court présentait à une prière silencieuse. Mais soudain, une sonnerie résonne dans la maison. Rogue suspendit son geste, jetant un regard glacial vers la porte, puis alla l'ouvrir.

C'était Yukino, l'air innocent et curieux, ses yeux brillants d'inquiétude. Je me précipitai vers elle, tombant littéralement à genoux, les mains jointes comme si elle était mon dernier espoir. 

Yukino : Merci, Yukino ! Merci d'être venus ! *Je m'écrasai presque à ses pieds, ma voix tremblante de gratitude désespérée.*

Yukino rougit, surprise par mon attitude et, visiblement gênée, elle me regardait, ne comprenant pas vraiment la scène. 

Yukino : Sting... mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? *demanda-t-elle, un sourire incertain sur les lèvres.*

Derrière elle, Minerva émergea de l'ombre, un rictus amusé au coin des lèvres en voyant la situation. Rogue, cependant, ne relâcha rien de sa colère et, au lieu de se taire il lâche tous.

Rogue : Sting a franchi les limites avec Haruki ! Avec sa partie vampirique, rien que ça ! *rugit-il, se rapprochant lentement, l'épée encore en main.*

Moi : Je t'avais dit de ne rien dire ! 

Yukino recula d'un pas, les yeux écarquillés de stupeur, puis chercha visiblement à dissimulé ses rougeurs avec ses mains. Même Minerva haussa un sourcil. Yukino, visiblement confus, tourne un regard interrogateur vers Rogue. 

Yukino : Je... je ne comprends toujours pas. Comment sa franchit les limites ?! *rougit*

Rogue soupira, en lui jetant un regard impatient. 

Rogue : Attendez deux secondes, vous deux. Ça risque d'être... compliqué.*lance un regard noir*

Sans perdre un instant, il m'attrapa par le col, me tirant jusqu'à une pièce adjacente. La porte se referma derrière nous, plongeant la salle dans un silence lourd. Rogue pose ses yeux perçants sur moi, son expression mélangeant colère et inquiétude.

Rogue : Alors, dis-moi... Est-ce qu'au moins Haruki a le moindre souvenir de ce que tu as fait rassure moi ? *exiga-t-il, chaque mot pesant comme une menace silencieuse.*

Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. Ce que j'allais dire n'allait pas calmer les choses, mais je n'avais pas le choix.  Je me rend compte de se que j'ai fais. Je me sens vraiment coupable de se que j'ai fais maintenant. Je serrai les dents, puis murmurai d'une voix faible :

Moi : Non... Je crois qu'elle ne sait rien.

Rogue ferma les yeux, inspirant profondément, puis soudain, sans prévenir, il me donna un coup de genou dans le ventre, me coupant le souffle. Un autre coup suivit, plus intense et un autre.

Moi : *me tenant le ventre* Oh putaint sa fait mal....

Rogue : Tu te rends compte de ce que ça signifie, Sting ? De ce que ça implique, de garder un tel secret ? *gronda-t-il, entre deux coups* Si tu ne le lui dis pas toi-même, je le ferai dès qu'elle reviendra, crois-moi ! 

Après un dernier regard noir, il me lâcha brusquement et se redressa. Puis, calmement, il retourna vers Minerva et Yukino, laissant sa colère suspendue dans l'air. Je l'entend refermé la porte, c'était ma maison mais aussi la sienne, j'ai eu de la chance qu'il ne me mette pas dehors...

Une fois que Rogue c'était en aller, un silence oppressant s'installa. J'avais toujours cet arrière-goût amer de honte dans la bouche, cette sensation brûlante qui restait ancrée dans ma poitrine. Lentement, presque mécaniquement, je me mis en mouvement, me traînant dans les couloirs jusqu'à la salle de bain. Chaque pas résonnait étrangement, comme si la maison elle-même chuchotait pour me rappeler tout ce que j'avais enfoui en moi ces dernières semaines.

Quand je fermai la porte derrière moi, un soupir m'échappa, lourd et rauque. Je fis couler l'eau sans même ajuster la température, l'esprit ailleurs, perdu entre les fragments de ces moments avec Haruki qui semblaient déjà appartenir à un autre temps. Je me laissai glisser dans l'eau, mes muscles se détendant lentement alors que la chaleur se répandait autour de moi. Mais même l'eau brûlante semblait glacée comparée à cette morsure intérieure, ce vide que j'avais en moi depuis son départ.

Je fixais le plafond, incapable de chasser les souvenirs qui s'imposaient à moi. Son sourire espiègle, ses lèvres contre les miennes, la façon dont elle avait ce pouvoir de faire chavirer tout ce qui se trouvait en moi d'un simple regard... Tout cela me semblait si lointain et pourtant si douloureusement présent. À peine deux semaines s'étaient écoulées depuis son départ, mais la douleur de son absence avait déjà transformé chaque jour en une éternité.

Mon poing se serra malgré moi, et je me surpris à murmurer son nom, comme pour conjurer un fantôme invisible. 

Moi : Haruki...

À cet instant, une larme solitaire roula sur ma joue. Je n'avais même pas senti qu'elle montait, et pourtant, là, elle dévalait mon visage, puis une autre... une autre encore. Avant même que je ne puisse reprendre mes esprits, je me retrouvais à pleurer en silence, mes épaules tremblant sous le poids de l'émotion que je retenais depuis trop longtemps.

Moi : Haruki... *répétai-je d'une voix brisée, presque inaudible.*

 La réalité s'imposait à moi avec une brutalité cruelle : elle me manquait au point de me couper le souffle. Elle était partie depuis seulement deux semaines, mais pour moi, c'était comme si des années s'étaient écoulées. Et la peur insidieuse d'un jour la perdre définitivement s'était nichée en moi, refusant de me laisser tranquille.

Je me redressai un peu dans l'eau, laissant mon dos s'appuyer contre le bord de la baignoire, la tête appuyée contre le carrelage froid derrière moi. Malgré tout, je savais que la promesse de Rogue pesait sur mes épaules. Je devrais lui dire... lui avouer. Mais comment pourrais-je l'affronter et lui dire la vérité, lui raconter ce qui s'était passé cette fameuse nuit ? Comment pourrais-je lui expliquer ces souvenirs d'une autre facette d'elle, ces instants où je n'avais pas résisté, où j'avais cédé...

La honte se mêla à la tristesse, creusant encore un peu plus le vide en moi. Dans cette salle de bain froide, seul et perdu, je laissai le chagrin m'envahir entièrement, abandonné à cette absence qui dévorait chaque instant.

Une pensée obsédante s'insinua dans mon esprit, me figeant davantage : Et si elle ne voulait plus de moi ? Si elle apprenait ce qui s'était passé cette nuit-là et décidait de s'éloigner ? De ne plus jamais me voir ?

Je passai une main tremblante sur mon visage, essayant de dissiper ces pensées sombres, mais elles revenaient toujours plus fortes, plus tranchantes. Ce baiser avant qu'elle ne parte, ce moment si bref et pourtant si intense... Que signifiait-il vraiment pour elle ? Est-ce que c'était un adieu, ou bien un espoir d'un avenir ensemble ?

Chaque détail revenait, s'insinuant dans mon esprit comme une énigme que je n'arrivais pas à résoudre. Elle m'avait rendu ce premier baiser, oui... mais est-ce que cela avait changé quoi que ce soit entre nous ? Ce contact avait éveillé en moi des sentiments que je n'arrivais pas à étouffer, un espoir fragile et terrifiant. Peut-être qu'elle avait juste agi sur un coup de tête, sans vraiment y attacher de signification profonde. Ou, au contraire, peut-être avait-elle cherché à me dire quelque chose, quelque chose que je n'avais pas su comprendre sur le moment.

La confusion s'ajoutait à la tristesse, et un sentiment d'impuissance m'envahissait peu à peu. Qu'est-ce que je devais faire de tout ça ? Si je lui avouais tout, risquerais-je de perdre ce qui pourrait naître entre nous ? Et si je ne lui disais rien... Est-ce que je louperait quelque chose ?

Un autre doute surgit, profond et ancré en moi, une voix intérieure qui me taraudait depuis des jours. Est-ce mon dragon intérieur qui réagit ainsi ? Ce vide que je ressens en son absence, ce besoin presque viscéral de la voir, de la toucher, de la protéger... Serait-ce ce lien qui se manifeste, cette part de moi qui ne supporte pas d'être éloignée d'elle trop longtemps ?

Et puis, il y avait une autre raison qui accentuait encore ce sentiment d'urgence. Mon anniversaire approchait. Cette date n'était pas une simple journée pour nous, les chasseurs de dragons. Selon la tradition, c'était le moment où nous nous engageons avec notre compagne, où nous marquons celle qui partage notre âme et notre instinct. C'est là que mon esprit se figea, une réalisation me percutant de plein fouet. Je le sais depuis longtemps : c'est elle, ma compagne.

L'idée me donnait le vertige. L'envie de la marquer, de lui offrir cette part de moi, de lui montrer à quel point elle compte... cette envie était là, brûlante, instinctive. Mais elle était si loin.

Je soupirai, perdu entre l'excitation et une appréhension profonde. Est-ce que j'ai vraiment hâte... ou est-ce que j'ai surtout peur de ce qui pourrait se passer ce jour-là ? Weissnologia m'a expliqué que, lorsque le moment arrive, mon dragon intérieur prendrait totalement le contrôle, pour s'assurer que le lien soit forgé... même si je ne sais pas exactement ce que cela signifie. Mais cette idée de perdre le contrôle, de ne plus être maître de moi-même, ça me terrifiait.

Et puis, une question se posait sans cesse dans mon esprit : et si elle ne le voulait pas de moi ? Si Haruki ne voulait pas de ce lien, si elle n'était pas prête... ou si elle ne me voyait tout simplement pas comme ça ?

Je fermai les yeux, repassant en boucle ce que Weissnologia m'avait dit. Je dis "jour" pour simplifier, mais en réalité, il n'a jamais été précis sur la durée. Est-ce que cela prendrait une nuit ? Une journée ? Plusieurs jours ?

Cette incertitude me mettait un peu plus en tension. Que se passerait-il si, une fois commencé, je n'avais pas le choix de m'arrêter ?

Perdu dans mes pensées, une vague de questions s'écrasaient sans fin dans mon esprit, comme une tempête impossible à calmer. Et si elle ne ressentait pas la même chose ? Si tout ça la mettait mal à l'aise ? Comment est-ce que je suis censé aborder ce sujet avec elle ? Devrais-je même le faire ?

Je ne remarquai même pas que le soleil avait commencé à se coucher, plongeant la pièce dans une pénombre tranquille, ni que l'eau autour de moi était devenue presque glacée. Un frisson me parcourut, me ramenant brutalement à la réalité. Combien de temps est-ce que j'étais là, à cogiter ? Je sortis lentement de l'eau, attrapant une serviette que j'enroulai autour de ma taille.

Je fixai mon reflet dans le miroir, l'esprit toujours embrouillé, le cœur serré. Mon regard semblait porter le poids de toutes mes inquiétudes, les questions sans réponse. Je restai un moment silencieux, les mains accroché sur le bord du lavabo, mes yeux rivés sur mon reflet, presque étranger dans la glace. Le bruit de la porte s'ouvrant aurait dû attirer mon attention, mais j'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'y fis même pas attention. Un petit pincement à ma jambe me ramena cependant brutalement à la réalité.

Je baissai les yeux et vis Lecter, me regardant avec cette intensité particulière qu'il réservait pour les moments où il s'inquiétait vraiment pour moi. Ses yeux, ronds et emplis d'inquiétude, fouillaient mon visage en silence, comme s'il cherchait à voir au-delà de mon expression pour saisir ce que je ne disais pas.

Lecter : Est-ce que tout va bien ? *demanda-t-il, sa petite voix hésitante.*

 Même s'il était bien plus petit que moi, la profondeur de son regard semblait contenir toutes les questions qu'il n'osait poser. Je lui répondis par un sourire, bien que je sentais chaque muscle de mon visage forcer cet air rassurant. Mon sourire avait beau être là, une lueur de tristesse devait se lire dans mes yeux, et je pouvais presque deviner qu'il la percevait malgré mes efforts.

Moi : ...Oui, *dis-je finalement, cherchant à mettre une assurance dans ma voix qui sonnait un peu creuse. * Ne t'inquiète pas, Lecter.

Ses yeux se plissèrent légèrement, sceptiques. Il n'était pas convaincu, apparemment....

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Les jours, les semaines même, s'étaient écoulés dans un flou de routines et de dossiers. J'avais perdu le fil du temps, comme si je m'étais plongé dans un océan de paperasse sans jamais remonter à la surface. La fatigue avait fini par laisser des traces évidentes : mes yeux se teintaient d'ombres bleutées, lourds de manque de sommeil. Parfois, une migraine lancinante surgissait, me frappant comme une onde imprévisible, sans raison apparente. Yukino et quelques autres m'avaient suggéré de prendre des jours de repos, de lever un peu le pied. Mais je m'obstinais, repoussant leurs conseils. Il fallait que je termine tout ce travail, comme si cela pouvait m'occuper l'esprit, combler une absence.

Ce jour-là, j'étais dans mon bureau, plongé dans un dossier, l'esprit accablé. La concentration me glissait entre les doigts. J'essayais de me focaliser, mais mes pensées s'égaraient invariablement vers elle, vers Haruki. Alors que j'annotais la dernière page d'un rapport, la porte s'ouvrit discrètement, et Rogue entra. Sans un mot, il s'installa sur le canapé en face, l'air tranquille. Je ne relevai pas les yeux, mais je savais qu'il m'observait. L'atmosphère silencieuse s'étira.

Puis, après un moment, sa voix résonna dans la pièce : 

Rogue : C'est Haruki, hein ?

Je me figeai, le stylo suspendu au-dessus du papier. Sa question me prit de court, et je sentis mon cœur se serrer. Rogue avait percé ma défense sans même essayer, touchant du doigt la raison de cet épuisement qui me rongeait de l'intérieur. En réalité, ce n'était pas cette fichue paperasse qui m'avait plongé dans cet état. C'était elle... Haruki.

Un silence pesant s'installe, et je sens mes doigts trembler légèrement en posant mon stylo. La peur de montrer cette faiblesse, cette angoisse, me retint un instant, mais le regard tranquille de Rogue me rappela qu'il n'était pas là pour me juger, seulement pour comprendre.

Moi : Depuis qu'elle est partie, je... *Je m'interrompis, incapable de formuler mes pensées. Les mots étaient trop lourds, trop denses. * Je crois que je m'inquiète plus que je ne vous l'admettent* murmurai-je finalement, laissant tomber toute tentative de sourire pour masquer la réalité.

Rogue hocha la tête en silence, un éclat de compréhension brillant dans ses yeux.

Rogue : C'est normal, tu sais *dit-il calmement*Pour un chasseur de dragon, cette absence... elle te frappe plus fort que pour n'importe quel humain. * Il fit une pause, cherchant ses mots. *La connexion avec un partenaire, elle va au-delà de ce que les gens imaginent. C'est pas juste une question d'attachement, c'est quelque chose de plus instinctif, presque vital.

Je restai là, à l'écouter, surpris par sa perspicacité. Il comprenait, sans que j'aie à expliquer plus en détail ce sentiment de vide, de manque qui me rongeait de l'intérieur.

Rogue: *en me regardant droit dans les yeux.* Quand on se lie à quelqu'un, qu'on le considère comme notre partenaire, cette personne devient une partie de nous, qu'on le veuille ou non. Et toi, Sting... Haruki est déjà plus qu'une partenaire pour toi, n'est-ce pas ?

Je détournais les yeux un instant, sentant ma gorge se serrer. Rogue avait vu juste, bien plus juste que je ne voulais l'admettre. Je serrais capable de donner ma vie pour elle.

Rogue posa sa main sur mon épaule, et son regard était à la fois grave et compréhensif.

Rogue : Sting, rentre et repose-toi, *dit-il doucement.*Je m'occupe des dossiers pour ce soir.

Je secouai la tête, d'abord pour refuser, mais la fatigue accumulée était devenue trop pesante, et le poids de l'absence d'Haruki, trop lourd à porter. Un soupir m'échappa, et sans vraiment dire un mot, je quittai le bureau, laissant Rogue à sa pile de papiers. Je savais qu'il pouvait gérer, mais abandonner ainsi une tâche me laissait un goût amer. Pourtant, la perspective de rentrer m'avait soudain vidé de mes dernières forces.

De retour chez moi, le silence des lieux était oppressant. Mon estomac criait famine, mais bizarrement, je n'avais aucune envie de manger. La seule chose qui occupait mes pensées, c'était elle. Haruki. Son rire, sa voix, sa chaleur. Tout ce qui, depuis des semaines, n'était plus là.

Je traînai jusqu'à ma chambre, laissant mes pensées flotter dans le vide, comme si elles cherchaient désespérément à combler ce silence. Sans prendre la peine de me changer, je me laissai tomber sur le lit. Mon corps semblait enfin s'abandonner à la fatigue, mais mon esprit restait hanté par son absence. Mon regard fixait le plafond sans vraiment le voir, et peu à peu, les souvenirs me submergèrent. Juste avant de sombrer, une image vive d'elle, avec son sourire éclatant et ses yeux remplis de vie, m'apparut.

Moi : Reviens vite, Haruki *pensai-je, alors que le sommeil commençait à m'emporter enfin, noyé dans la lueur de cet espoir.* Tu me manque....

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~PDV Rogue~

Je soufflai un coup en posant enfin le dernier dossier sur la pile, exténué mais soulagé. Travailler dans le bureau de Sting était une tâche en soi, mais s'occuper de sa charge de travail en plus du reste relevait presque de l'impossible. Je ne sais pas comment il a pu gérer ça, surtout dans l'état où il est dernièrement. Ça se voit bien que l'absence d'Haruki le mine, et pas qu'un peu.

Depuis qu'elle est partie, il a l'air littéralement hanté par elle. Pas un jour ne passe sans que ses pensées ne s'évadent, sans qu'il ne reste bloqué dans son monde à se repasser en boucle les moments passés ensemble. Il ne s'en rend peut-être pas compte, mais physiquement, il est au bout. Ses yeux sont cernés, il a perdu du poids, et pire encore, j'ai remarqué que sa température corporelle est un peu trop élevée dernièrement. Je pourrais encore me dire que c'est simplement parce qu'elle lui manque et que ça l'affecte profondément... mais il y a autre chose qui m'inquiète sérieusement.

Je n'ai jamais osé aborder le sujet avec lui, mais... je crains que la date de son véritable anniversaire soit sur le point d'arriver. Haruki avait désigné une date symbolique, un peu au hasard, pour fêter son « anniversaire », mais la vérité, c'est que personne, même pas lui, ne connaît la date exacte. De même pour moi d'ailleurs * trésaille*

Et si c'était bientôt... ?

Je retins un frisson. D'après ce que je sais, un chasseur de dragons comme Sting et moi, dont la magie est liée aux dragons et dont l'âme est imprégnée par une marque de partenaire, pourrait perdre totalement le contrôle de lui-même lors de cette date fatidique. La simple idée qu'il puisse agir de façon incontrôlable – jusqu'à devenir dangereux pour lui-même ou pour ceux qui l'entourent – me fait douter. Quand je dit dangereux.....Ce n'est pas de ce danger la que je pense...

Je me frottai les tempes. A se stade, s'il commence à mélanger son désir pour Haruki avec cette envie irrésistible, il serait capable de... sauter sur tout ce qui lui rappelle sa présence, ou même pire : agir en pensant qu'il la voit alors qu'elle n'est pas là, en pensant que c'est elle alors que c'est quelqu'un d'autre.

Moi : Je dois rester sur mes gardes, *murmurai-je à moi-même en quittant la pièce.*

Je rentrai enfin, le silence régnant dans la maison, éclairé seulement par la lumière tamisée de la nuit qui filtrait par les fenêtres. En enlevant mon manteau, je remarquai les bottes de Sting posées à l'entrée. Au moins, il était bien rentré. Une odeur familière flottait dans l'air, confirmant sa présence.

Les Exceeds, Lecter et Frosh, étaient eux aussi rentrés avant moi et déjà installés pour la nuit. J'entendais les respirations tranquille de Frosh depuis ma chambre donnait à l'endroit une ambiance de calme que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. Avec toute la tension autour de Sting, les choses étaient devenues un peu pesantes pour tout le monde, même eux.

Je posai mon sac avec discrétion et appelai doucement Sting, juste pour m'assurer qu'il allait bien la... mais aucune réponse. Il devait déjà être en train de dormir, et d'une certaine manière, j'espérais que c'était le cas. Il avait besoin de repos.

Je me dirigeai vers ma chambre, sentant une vague de fatigue m'envahir à mon tour. Frosh dormait paisiblement, sa petite tête enfouie dans les couvertures, et je ne pus m'empêcher de sourire en le voyant ainsi. Je le pris délicatement dans mes bras, le serrant un instant, comme pour puiser un peu de sa sérénité.

Moi : Si seulement tout pouvait être aussi simple, *murmurai-je en reposant Frosh, essayant de ne pas réveiller la petite Exceed.*

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Chapitre un peux répétitif mais j'avais pas d'inspis désolé ! Et désoler il n'y aura pas de spécial Halloween, mais peut-être que j'en ferais un quand l'histoire sera complètement terminer !

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