Manga/Animé : Naruto de Masashi Kishimoto/Studio Pierrot
Mots : 3 301
Publié : 14/01/2020
Résumé : Atteint d'une étrange maladie qui paralyse petit à petit son corps, le second prince de Uzushio, Naruto Uzumaki, n'est plus intéressé par la vie jusqu'au jour où une jolie danseuse de rue fait son entrée dans sa chambre pour lui redonner l'espoir d'avoir un avenir normal.

A demi-assis dans son lit, Naruto ne se retint pas de bailler. Il ne mit même pas la main devant la bouche, souhaitant clairement faire comprendre aux gens dans la salle qu'il s'ennuyait. Dans l'impossibilité de bouger son corps, il tourna les yeux vers la fenêtre pour regarder l'extérieur.

Sur l'herbe grasse du magnifique jardin du palais, il vit son grand frère Nagato courtiser une princesse du Pays de la Terre pendant que leur benjamin, Konohamaru, courrait après leur chien Kurama. Qu'est-ce qu'il aurait voulu être avec eux. Il aurait aimer s'élancer entre les collines et les arbres, allant toujours plus vite. Malheureusement, ses jambes l'empêchaient de courir, de sortir, de marcher, de bouger tout simplement. Jalousant le tableau que ses frères lui offraient, il ramena son regard houleux sur le funambule devant lui qui était censé le divertir.

Juste à la vue de ses yeux, Kakashi, son instituteur, comprit ce qui risquait de se passer si cette musique de fanfare continuait de résonner dans les oreilles de son prince. D'un signe rapide, il fit tout arrêter et, alors que le musicien était poussé hors de la chambre, il appela quelqu'un d'autre.

Seulement, Naruto avait déjà les yeux posés ailleurs. Il en avait assez des même tours répétitifs à longueur de journées. Il aimerait que son père lui montre les plans des batailles à venir. Il aimerait que sa mère lui parle de belles princesses à épouser. Il aimerait que son grand frère arrête de le narguer. Il aimerait que son petit frère ne soit plus l'unique centre de l'attention. Il aimerait ne plus regretter sa vie d'avant qu'il découvre sa maladie.

Soudain, un cri attira son attention. Deux énormes lionnes au l'étrange pelage couvert de suie venaient de pénétrer dans la pièce. Libres comme l'air, elles reniflaient chaque servant alors que Kakashi commandait de ne pas bouger et de protéger le prince. Cependant, ce dernier réussit à s'échapper de l'emprise de leur regard d'animal sauvage qui pétrifiait tout le monde de peur et remarqua que l'une d'elles portait une longue boite.

Évitant les gardes autour du lit, cette femelle posa les pattes sur le bas du matelas et s'approcha tout à coup de Naruto. Paniqué, il rampa à reculons dans son lit alors que les autres étaient retenus par la deuxième bête. Mais, alors que la première lionne dévoilait ses dents pointues à quelques centimètres du visage du prince, des confettis explosèrent, faisant sursauter tout ceux tendu à l'extrême.

Une douce musique s'éleva, figeant les lionnes comme un charmeur l'aurait fait avec des serpents. Bouche-bée, il vit le couvercle de la boite s'ouvrit pour laisser apparaître devant lui, une jeune fille. La mélodie s'arrêta alors qu'elle s'étirait les bras sans le lâcher de ses yeux nacrés. Elle humidifia soudain ses lèvres rouges avec sa langue avant de porter à nouveau sa flûte traversière à sa bouche.

A cet instant, l'air de tantôt reprit et la lionne descendit du lit, laissant un Naruto avec le coeur battant. Cette sensation ne lui était plus arrivée depuis longtemps et avant même que ses sujets puissent faire quelque chose, il leva la main pour donner l'ordre de ne pas bouger.

Voyant qu'elle était autorisée à continuer son tour, la jeune fille se redressa sur ses jambes, dévoilant son corps peu couvert à son public. Malgré qu'elle soit bien plus jeune que lui, il put voir sa peau laiteuse, son ventre plat, la finesse de ses jambes et de ses bras et la forme ronde de ses fesses et de ses seins à travers la bande de tissu qui lui servait de haut. Grâce à ses mouvements de danse qui faisaient volé sa courte jupe, il remarqua la paires de petites boucles d'oreille à travers ses longs cheveux bruns. Ça et son costume de danseuse semblaient être les seuls objets de valeur qu'elle possédait.

Aucun doute qu'elle venait des bas-fonds de la ville. Mais alors comment était-elle arrivée jusqu'à Naruto sans que personne ne l'arrête plutôt ? Intrigué qu'une telle créature soit dans sa chambre, il ne détourna à aucun moment le regard du spectacle ce qui étonna ceux qui l'entourait.

Tout à coup, le son de la flûte devient plus rapide, signe que la distraction arrivait à son terme, chose qui n'était plus arrivée depuis longtemps puisque Kakashi ou le prince lassé arrêtait toujours le performeur avant la fin.

Au rythme de la musique, les lionnes s'étaient mises à courir en rond autour de la belle qui, sans jamais hésiter, sautait au-dessus de ses immenses chats comme si elles n'étaient pas un obstacle pour ses petites jambes. Toutefois, ce qui était le plus impressionnant était que sa flûte ne quittait jamais sa bouche. N'était-elle pas essoufflée ? Respirait-elle ? Seigneur, comment pouvait-elle jouer si justement tout en bougeant dans tous les sens ? Naruto voulait savoir surtout lorsqu'il la vit courir, glisser et se relever entre les pattes des bêtes.

Petit à petit, les animaux qui l'accompagnaient se mirent à faire comme elle et le contenue de la boite que l'une portait se reversa aux pieds de la jeune fille qui, avec rapidité, laissa tomber sa flûte, récupéra une petite boite et effectua un magnifique salto au-dessus des gardes pour atterrir pieds nus sur les draps du prince. Vu qu'ils ne devaient pas bouger, ils hésitèrent à intervenir mais Naruto n'avait clairement pas son attention sur eux.

Penchée devant lui, la peau luisante de sueur et la poitrine secouée de soubresauts pour reprendre un rythme de respiration régulier, la jeune fille souriait. Ce fût à ce moment qu'il remarqua les quelques signes qui confirmaient ses réflexions. Cette jeune danseuse ne mangeait clairement pas à sa faim, ne se lavait pas tout le temps et ne devait pas beaucoup dormir vu le creux presque visible de ses joues, ses cheveux couverts de suie et les cernes qui sous-plombaient ses yeux.

-S'il vous plaît, votre altesse, tirez une carte au hasard.

Réussissant à se libérer de ses deux perles pleines de pureté, il revint au moment présent et regarda le paquet de cartes qu'elle lui présentait dans sa petite main. Après un dernier regard vers elle, il en piocha une qui était ornée d'un arbre parsemé de couleurs vivres. Ne comprenant pas ce que cela voulait dire, il releva la tête vers elle.

-La chance vous sourit mon prince. Vous êtes tombé sur l'Arbre de Vie, expliqua-t-elle de sa voix joyeuse.

-Qu'est-ce que ça veut dire ?! s'exclama-t-il.

Sans prévenir, elle s'assit sur ses talons et caressa les jambes du jeune homme à travers le drap de soie. Malheureusement, il ne pouvait rien ressentir. Elle recroisa alors son regard et un nœud se créa dans sa gorge. Était-elle bien réelle ? N'était-il pas en train d'imaginer la beauté de cette jeune fille ?

-Qui t'as autorisé à toucher le prince, souillon ?

Sa main fut soudain éloignée de lui par Kakashi qui avait réagi pour protéger son souverain. Ne présentant aucune résistance dût à tout l'effort qu'elle avait fait plus tôt, elle fut tiré loin de Naruto. Ce contact n'énerva pas seulement les deux lionnes.

-Suffit Kakashi !

A l'ordre, il la relâcha comme si il s'était pris un coup de fouet sur la main de la part de Naruto. Ce dernier ramena son regard sur la jeune fille à présent à genoux au le sol, entourée de ses deux bêtes.

-Tu ne m'as pas répondu à ma question, reprit-il d'une voix plus douce.

-Mon prince, je peux lire l'avenir grâce à ces cartes et je peux vous avouer sans trembler que vous allez être guéri du mal qui vous ronge.

Surpris par cet aveu, tout le monde resta muet dans la pièce alors que Naruto était en train de comprendre ce qu'elle venait de dire. Petit à petit, il sentit un pointe d'espoir grandir en lui. Était-il possible que cette fille connaisse le remède pour le rendre à nouveau normal ? Des images de lui en train courir, de sentir le vent sur son visage ou l'herbe fraîchement coupé sous ses pieds lui étirèrent un large sourire sur ses lèvres, étonnant ses sujets.

-Ton tour est maintenant terminé, intervint Kakashi.

Sa proximité agaça à nouveau les lionnes qui refusaient que l'on touche leur propriétaire avec autant de violence.

-Qu'on renvoie le reste de la liste des distractions du jour, intervint Naruto. Et qu'on me laisse seul avec cette fille.

Certains se mordirent la lèvre pour ne pas protester l'ordre et, une fois qu'ils eurent salués leur prince, ils quittèrent la pièce. Dès que la porte se referma, le blond regarda la jeune fille qui n'avait toujours pas bougé.

-Tu m'apportes là de bien bonnes nouvelles, belle danseuse. Dis-moi ton nom, ajouta-t-il.

-Je ne suis qu'une saltimbanque du nom d'Hinata mon prince, répondit-elle en se baissant un peu plus vers sol.

-Regardes-moi Hinata, laissa-t-il glisser sur sa langue. Tu me plais et ceux qui me plaisent, je les garde près de moi...

-Son altesse est trop aimable. Je ne peu...

-Ma décision est prise ! Tu peux m'être utile par la suite mais attention ! A la moindre entourloupe, je te ferai coupé la tête, sommes-nous clair ?

Il ne voyait toujours son visage mais, en gardant le silence, elle acquiesça de la tête.

-Bien. Je te nomme alors mon artiste officielle. Maintenant, relève-toi.

Lentement, elle fit ce qu'on lui ordonna et dès qu'elle se tint debout, Naruto fût témoin du plus beau sourire qu'il lui avait été donné de voir sur les lèvres de celle qui lui appartenait à présent.

***

Le vent avait encore soufflé fort sur Uzushio aujourd'hui. Hinata pouvait le savoir rien qu'au froid qui régnait et enveloppait les murs en pierre du palais. Elle ne s'était toujours pas habituée à cet environnement alors qu'elle n'en sortait jamais : ordre du prince qu'elle prenait plaisir à ne pas enfreindre. Après tout, sans lui, elle serait encore dans les rues, entre les griffes de Hiashi. Elle frissonna. Qu'allait-elle faire si son père la retrouvait ? Elle avait complètement oublié la mission qu'il lui avait donné pour rester vivre avec Naruto.

Depuis leur rencontre, le prince avait tant changé, devenant quelqu'un d'aussi brillant que le soleil et, tel un insecte attiré par la lumière, elle s'était brûlée les ailes en tombant amoureuse de lui. Mais comment ne pas fondre à la vue de sa bonté ? Comment ne pas se sentir vivante à l'écoute de son rire ? Comment ne pas imaginer un avenir radieux alors qu'il n'arrêtait pas de répéter qu'elle était celle qui l'avait transformé ? La réponse était simple, elle savait que c'était faux. C'était son mensonge qui avait aidé Naruto à reprendre goût à la vie et ainsi à sortir de sa chambre malgré son handicape. Pas elle.

Le regard perdu vers les rues où elle vivait autrefois un enfer, ses pensées étaient encore plus agitées que d'habitude. 

Soudain, un coup à la porte arrêta la torture qu'elle était en train d'infliger à ses doigts. Après avoir annoncé qu'elle avait entendu, elle ouvrit à son visiteur qui n'était d'autre que Kakashi.

-Pardonnes mon dérangement mais sa majesté souhaite te voir plus tôt ce soir. 

Étonnée, Hinata se demanda ce que Naruto désirait d'elle à cette heure-ci de la journée. Ce n'était pas dans ses habitudes de la faire venir aussi tôt. Leurs heures de rendez-vous étaient normalement après le petit-déjeuner et après le dîner or, dehors, le soleil se couchait tout juste. Malgré tout, elle hocha la tête et se précipita vers ses affaires de spectacle posées sur le tabouret. Toutefois, l'homme à l'entrée de sa chambre l'arrêta.

-Tu n'auras besoin ni de ça ni de tes lionnes, dit-il. Le prince souhaite juste te parler. 

Ça y est ! Il avait découvert son secret et parce qu'elle avait menti, il risquait de lui couper la tête. C'était la seule explication logique qu'Hinata trouva alors qu'elle se dirigeait vers l'étage des chambres. Il l'avait prévenu dès le premier jour et malgré ça, elle avait gardé la bouche fermée. Elle n'était qu'une idiote ! 

La gorge sèche d'inquiétude, elle attendit que Kakshi annonce leur arrivée et que Naruto l'invite avant d'entrer seule la pièce. 

Là, sur son fauteuil roulant qu'il avait fait construire pour qu'il puisse se déplacer, le prince était concentré sur sa plume d'oie qu'il laissait courir sur le parchemin. Puisqu'il était près de la fenêtre, les rayons du soleil couchant caressaient ses mèches blondes qu'il avait fait coupé il y a peu, accentuant sa prestance. Ses doigts qui étaient autrefois parfaitement lisses étaient maintenant parsemés de coupures, signe qu'il avait repris les activités manuelles. Malheureusement tout ces petits changements ne cachaient pas l'état de son corps qui ne lui permettait de faire que des gestes courts et lents avec ses bras. Cependant, ce que Hinata adorait le plus, c'était le sourire sur ses lèvres qui ne l'avait plus quitté depuis qu'elle lui avait dit la signification de sa carte. D'ailleurs, cette dernière était posée non loin de lui sur le bureau. 

-Je suis là mon prince, réussit-elle à dire en maîtrisant sa voix pour paraître naturelle même si la peur lui rongeait le ventre.

-Assis-toi sur le lit. 

Tout en prenant place sur le matelas, elle se dit qu'il voulait peut-être que leur relation devienne plus charnelle. La respiration courte, elle préférait qu'il utilise son corps plus tôt que de mourir de sa main. 

-Voulez-vous que j'enlève mes vêtements ?

-Quoi ?! s'exclama-t-il en levant enfin la tête vers elle. Bien sûr que non. Je ne t'ai pas appelé pour ça.

Son visage avait rougit. Était-ce d'embarras ? Non, surement de colère se dit Hinata dont les lèvres s'asséchaient à la seconde. 

-Alors pourquoi m'avoir fait venir si ce n'est pas pour vous divertir avec ma flûte ou avec mon corps ? 

Pendant quelques secondes, ils se regardèrent sans rien dire. Bleu autrefois nuageux était maintenant si clair que nacré soit-disant pure n'arrivait pas à soutenir le contact. Elle tourna alors la tête, sentant ses joues rougir et son coeur battre à tout rompre.

-J'avais donc bien raison, conclut-il. 

Sentant son corps se tendre, Hinata se mit à avoir froid. Oui, il avait compris la véritable raison de sa venue ici et, pour ça, il allait mettre fin à ses jours. Imaginant déjà son regard rempli de déception, elle sentit ses lèvres trembler. Des larmes apparurent aux coins de ses yeux lorsqu'elle entendit les roues du fauteuil se rapprocher et elles coulèrent sur ses joues lorsqu'il fût en face d'elle.

-Hinata... Pourquoi m'évites-tu ainsi ? N'étais-tu plus heureuse ? 

Ses paupières se relèvent d'un coup. Avait-elle bien entendu ?

-Je vois bien que quelque chose te tracasse. Est-ce que les domestiques t'ont manqué de respect ? As-tu trop froid dans ta chambre ? Veux-tu rentrer chez toi ? Que désires-tu ?

Enfin, elle osa ramener les yeux sur son visage et au lieu d'y voir de la déception comme elle s'y attendait, elle vit bien pire. C'était de la tristesse et elle s'entendait même dans sa voix d'habitude si joyeuse. Était-ce à cause d'elle ? Se faisait-il du soucis pour elle ? Lui, le prince qualifié de capricieux ? Elle, elle savait que c'était faux alors qu'elle ne méritait pas de recevoir son attention puisque ses peurs l'éloignaient de lui pendant que ses sentiments l'attiraient à lui. C'était fatiguant, ça la détruisait petit à petit et aujourd'hui,. set- face à son inquiétude, ce fût trop pour Hinata qui se laissa tomber à ses pieds. 

-Mon prince, je ne mérite aucunement votre clémence car je vous mens depuis le début, sanglota-t-elle à présent. 

-Que me chantes-tu là ?

-Je ne suis pas une vraie saltimbanque. J'ai appris mes tours en copiant sur d'autres et si j'ai atterri dans votre chambre, il y a de ça plusieurs mois, c'était avec un but précis. J-Je devais tuer votre père, le roi. C'est l'ordre que j'ai reçu d'Hiashi. Je devais m'infiltrer dans le palais et, une fois fait, j-je devait lâcher mes lionnes dans la chambre de vos parents. Cependant, alors que j'attendais mon tour pour passer devant vous, j'ai tout de suite vu votre désespoir. Je ne pouvais pas vous laisser ainsi alors que je savais que ce qui vous attendait au bout de ce chemin était la mort. Alors je vous ai sorti m-mon jeu de cartes truquées. Peu importe celle que vous auriez tiré, l-le résultat aurait toujours été l'Arbre du Monde car e-elles sont toutes identiques. Je voulais juste que vous entendiez ce que vous vouliez qu'on vous dise et ensuite accomplir ma tâche mais v-vous m'avez pris sous votre aile. J'aurai dû en tirer avantage m-mais je n'ai pas pu c-car... Je vous aim... c-car je ne veux pas être la cause de votre tristesse... J'aurai dû tout vous dire depuis longtemps mais vivre dans mon mensonge vous allez si bie...

-Suffit ! la coupa-t-il enfin. 

Le visage dévasté par les larmes, elle attendit sa sentence quand soudain, il attrapa sa main et la tira vers lui. A genoux devant lui, les yeux écarquillés, elle fixait ce que ses doigts, entrelacés avec les siens, touchaient, sentaient. Sous ce torse, des battements rapides répondaient à ceux qui raisonnaient dans ses oreilles.

-J-Je... Je ne comprends pas... Je...

-En effet, je suis blessé que tu ne m'avoue que maintenant ton secret mais d'après ce que j'ai compris, tu n'as pas vraiment eu le choix. Soit tu tues mon père, soit tu est tuée, n'est-ce pas ?

Muette, elle hocha la tête alors que plus de larmes coulaient. Sauf que pour la première fois, quelqu'un était là pour les chasser de son visage. D'un geste extrêmement doux, Naruto essuya sa joue du pouce.

-Dis-moi qui est cet Hiashi, ordonna-t-il. 

-M-Mon père... Un rebelle...

A la vue de sa mâchoire serrée, elle sut qu'il était plus qu'énervé même si ne le disait pas. D'une voix faible, elle osa demander ce qu'il comptait faire car son avenir n'avait jamais été aussi flou que maintenant alors qu'elle avait connu la famine, la maladie, la déshydratation...

-Je vais protéger ma famille... et toi...

Sa main serra la sienne alors qu'elle essayait de se rappeler comment respirer. Qu'essayait-il de lui dire ?

-J-Je... Moi... ?

-Tu ne m'as pas complètement menti Hinata. Tu as dit que je serai guéri du mal qui me ronge et c'est vrai. Mon coeur ne souffre plus grâce à toi. J'ai accepté ma condition grâce à toi. Certes je vais mourir dans un avenir proche mais je vais surtout pouvoir vivre avec toi.

Leurs mains se séparèrent, il se tourna lentement vers son bureau pour prendre la carte avant de la lui donner.

-Voilà pourquoi je voulais te rendre ça. Je n'ai plus besoin de m'y accrocher puisque j'ai trouvé quelqu'un de fidèle, douce, époustouflante, aimante et j'en passe.

Sans lâcher Naruto des yeux, Hinata récupéra la carte avec hésitation, s'attendant à se qu'il explose de colère tout en lui disant qu'il se jouait d'elle mais rien ne vint, la troublant encore plus.

-Seigneur, n'as-tu pas encore compris ? demanda-t-il tout en laissant ses doigts glisser de ses longues mèches jusqu'à sa nuque. Je t'aime. 

Le début de frisson qui prit Hinata lorsque son souffle chaud avait caressé le bout de son nez s'accentua quand ses lèvres rencontrèrent les siennes. Était-ce bien réel ? Le prince était vraiment en train de l'embrasser ? Elle ? Il l'aimait elle ? Son coeur failli exploser tant elle était heureuse.

-Qu'en est-il pour toi ? voulut-il savoir lorsqu'il la libéra enfin de son emprise.

-Jours après jours, j'ai appris à vous aimer et je suis prête à mourir avec ces sentiments, avoua-t-elle timidement.

-Mourir ? répéta-t-il. Les seuls qui perdront la vie seront ceux qui oseront se mettre entre toi et moi Hinata.

-Mon prince, je...

-Appelle-moi par mon prénom, l'arrêta-t-il.

-Naruto, je vous aime.

Le prochain OS arrive en février. J'espère que vous serez encore là.