Chapitre un
Tout en haut de la hiérarchie, il y avait le Meuneur. Celui qui commandait. Celui qui dirigeait. Celui qui dictait. Autour de lui gravitaient quelques assistants. Quelques conseillés. Quelques sous-fifres. Puis cela s'organisait par âge. Les plus vieux. Ceux qui avaient la paroles. Jusqu'au plus jeunes. Ceux qui répondaient aux ordres. Nous étions qu'une reconstitution de ce que nous avions été. De ce que nous fûmes. Nous n'étions qu'un mélange. Qu'une part. Pourtant, cette hiérarchie était bien ancrée. Et rien ne pouvait la faire fléchir.
Nous apprenions cela dès la naissance. Cela était incrusté dans nos esprits. Car être âgé ne suffisait pas. Il fallait être fort. Combatif. Rusé. Téméraire. Il fallait réussir à ce hisser en haut de cette hiérarchie. Pour avoir un semblant de liberté. Pour avoir un semblant de décision. Les plus faibles. Ceux qui pouvaient être déterminé comme omegas. N'étaient destinés qu'à enfanter et éduquer. Qu'à assouvir les besoins de la meute. Les plus entraînés. Ceux qui pouvaient être considéré comme bêta. Étaient voués à assister et se faire envoyer boulé. À chasser et défendre la meute. Les plus forts. Ceux qui pouvaient être déterminé comme alphas. Étaient entraînés et mis à l'épreuve. Étaient trié et catégorisé. S'entretuaient et l'un d'eux pouvait alors se prétendre Meneur.
C'était la dure loi des loups.
Nous. Nous étions neuf. En tant que jeunes adultes. Nous devions nous dépasser. Nous devions tout faire pour avoir le plus d'expérience. Le plus de stratégies. Le plus de talent. Nous devions nous battre les uns contre les autres. Mais nous étions proches. Amis. Parfois amant. Alors nous le faisions pas. On s'entraidait. Plutôt que se déchirer. On s'épaulait. Plutôt que se blesser. On s'aimait. Plutôt que se haïr.
Grâce à Chan. Nous restions uni. Un jeune homme fort. Un loup de cendre et de glace. Un aîné attentionné. Une personne à admirer. Il nous encourageait. Nous soutenait. Nous aidait.
Lors des chasses. Alors que nous nous battions pour être le premier à attraper la proie. Alors que nous nous comparions toujours aux autres. Alors que nous peinions à différencier les odeurs. Il organisait. Rabattait. Appaisait. Rassurait. Enseignait. Il laissait Félix aller de l'avant. Notre meilleur pister. Il apprenait à Minoh à se contenir. Notre loup impatient. Il me jugeait. Je le bousculait. C'était notre jeux.
Lors des entraînements. Alors que nous y allions trop forts. Alors que nous nous battions. Alors que n'arrivions pas à toucher l'autre. Il réfrénait. Punissait. Encourageait. Guidait. Il paraît les coups de Changbin. Notre guerrier noir. Il soulageait Hyunjin des combats. Notre plus faible compagnon. Il me souriait. Je lui faisais des clins d'oeil. C'était notre jeux.
Parce que nous étions proches. Deux loups bien différents. L'un au regard océan. L'autre aux pupilles obsidiennes. L'un au pelage cendre. L'autre à la fourrure brûlé. L'un de glace. L'autre de nuit. Et pourtant deux humains qui s'apprécient. Se taquinaient. Flirtaient. Au petit déjeuner. Sa tête sur mon épaule. Lors de nos combats. Des commentaires sur son physique. À midi. Des petites blagues salaces. Allonger sur l'herbe. Sa visage près du mien. Ma main dans ses cheveux. Pendant les tours de garde. Des gratouilles près de mon oreille. Et des regards non dissimulés après une transformation.
C'était notre petit rituel. Nos manies. Une habitude que les autres avaient appris à ignorer. Nos réflexions et nos contacts ne leur faisaient que lever les yeux au ciel.
Nos amis, parce que cela les amusaient. Les fatiguaient. Certains romantiques voulaient plus. D'autres antipathiques étaient exaspéré.
Les adultes, parce que c'était idiot. Parce que nous étions deux hommes. Deux hommes forts. Nous étions deux mâles à pouvoir prétendre au titre de Meneur. Deux loups qui allaient finalement s'entre-tuer. Deux adolescents qui ne comprenaient pas les valeurs de la meute. Les regards noirs pleuvaient lorsqu'on se montraient ensemble. Les soupirs énervés se propageaient lorsqu'on se souriait. Les reproches tombaient lorsque nous étions seul.
Sous ces menaces, l'unique chose qui nous faisait tenir était le chant. Et ce soir là. Pour me rassurer comme je pouvais, je l'avais invité pour cette instant magique.
Il était rare que nous étions autorisés à chanter. Mais pour s'entraîner. Pour pouvoir impressionné la meute. Il fallait le faire. Cependant cette nuit là, nous étions seuls. La clairière baignait dans une lumière noir. Les étoiles brillaient fort sans leur astre. Et alors que son pelage blanc se voyait fort, j'étais complètement invisible.
Je voulais le rester. Autant de temps que possible. Je voulais cacher mes yeux rouges et mes joues mouillés. Un loup pleure-il. Si je ne m'étais pas transformé pour lui, je n'aurais pas pus répondre à cette question si simple.
Il était arrivé sans bruit. Un fantôme dans le noir. Un revenant immortel. Un dieu parmi les vivants. Coucher sur mon rocher, je le voyais humé l'air. Plissé ses yeux étincelants. Dressé ses oreilles affûtés. Nous étions seuls. Et il le savait. Alors il dû sentir. Le parfum salé des larmes. Voir. Les fleurs parsemant le promontoire. Entendre. Les plaintes que je retenais. Il se précipita. Accolant son flanc au mien. Répandant sa chaleur. Soutenant ma peine.
Il ne demanda rien. M'aida juste à me relever. Et commença un chant tragique.
La mélodie déchira le silence de la nuit. Envahit la forêt. Répondit à l'écho des grottes. Même de la ville. On pouvait entendre cet appel mélancolique. Il ne s'arrêta que quelques secondes. Juste pour accrocher mon regard et m'entraîner avec lui. Il n'y avait aucune parole. Mais les sons et les oreillades suffisaient.
Au loin, la voix cristalline de Seungmin nous rejoint quelques secondes. Suivit de la mélodie unique de Han. Avant de nous laisser terminer dans l'intimité.
Je savais que tous avait entendu. Et je savais que cela ne serait pas sans représailles. Mais ce moment. Loin de tout. Proche de Chan. M'avait offert un sommeil doux. Un sommeil que je n'avais pas eus depuis plusieurs semaines. Mais aussi un réveil avec mon ami mes côtés. Un réveil chaud. Entre la pierre et sa peau.
C'est, alors que je regardais ses poiles bouger au rythme du vent. Alors que je pensais à cette nuit folle remplie d'émotions, que de ce que l'avenir nous préparait.
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